ARN
ARO
Orientales , ayant les feuil!es longues , vertes
&
jaunacres comme celles des faux ,
&
I'écorce de
fos branches de meme coulenr. Serapio qui en par–
le ainíi , die qu'il fenc le Cirron
&
ne porte
poinc de fruir. Egineta die qu'il entre dans la com–
poútion des onguens aromariques ,
a
caufe de
fa
bonne odeur.
ARNODE.
{.
m. Les Grecs appelloienc
Arnodes,
cemc d'encr·eux que la necefficé obligeoic d'aller
dans les Aílemblées
&
dans les Feíl:ins recicer des
vers d'Homere , ce qu'ils faifoient en cenam une
branche de laurier
a
la main ,
&
pour recompenfe
on
Iem donnoic un Agneau, qui dans leur la~gue
eíl: nommé
«p,o<.
C'eíl: de ce mor
&
de celm de
,;;~, Cham., qu'ils prenoienr le nom d'
Arnodes,
ARO
I
AROMATE.
[.
m. On appelle
A romates
,
tomes
les planees ou épiceries. On les divife en ,Gmples
&
en compofés. Les limpies fom le mufc , l'am–
bre gris, la Canelle, le Macis , la
Cajf,a lignea,
le
Safran , le"Camphre , le Gingembre ,
&c.
Er
les compofés la Gallia Mofchaca , le Diamargari–
tum
&
aucres.
'AROMATICUM.
{.
m. Poudre couce compofée de
drogues aromatiques.
11
y
en a de deux forces ,
l'Aromaticum ca7ophy llatum,
&
I'A ;·omatlcum
rofatum.
Il
entre dans le premier dix-lrnic ingre–
diens cousaromaciques ,
&
on l'appelle
Cttryophyl–
latHm
,
a
caufe <les girofles qui en fonc ,la bafe ,
&
que l'on
y
mee en plus grande que1ncicé qu'au–
cune amre drogue. Cecre poudre a la verm de
forrifier le cceur
&
rous les vifceres du bas ven–
tte. Elle diílipe les vencs , arrece les na,1fées ,
&
cmpeche la purrefaél:ion des humeurs dans le vcn–
tricule. L'
A romaticum
appellé
R ofa tum
,
a
can–
fe
des rofes qui.
y
dominem par leur quanricé , &
que l'on
y
mee au commencemenr , eíl: éompofé
de quinze ingrediens , qui fonc auffi_cous aroma–
riqL1es ; Í<javoir les Rofes rouges , la Canell e , le
Macis , les Girofles , la Regliíle , la Gomme Ara–
bique
&
la Gomme Tragacanche , le Sama! Ci–
trin , le Ilois d'Alocs , la MLÚcade , l'A:nbre , le
Mufc, le pecic Galanga , le Nard Indique ,
&
le
grand Cacdamomum. Cecee demiere pm1dre eít
bonne
a
forcifier l'eíl:omac; ell e aide
a
la digeíl:ion'
&
confume !es humeurs fuperflnes.
AROMATISATION. f.
f. Aéhon de mcler des
Aromares dans les Medicamencs done on augmen–
te la verru en les rendanc agreables
a
!'odorar
&
au gouc.
AROMATISER. v. a. Meme des Aromares dans
quelqne compofoion , ce qLií fair qu'ell e rejouic
&
renforce les efprics vicaux
&
animanx ,
&
le
ccenr mcme. Cela fe faic en enferm:int dans un
nouec !'Aromare dom on a deílein de fe fervir;
on le coule ·apres qu'on lui a donné un leger
bouillon.
ARONDE.
{.
f. Vieux mor. Hirondelle. Il s'eíl:con~
fervé dans cerre fa<;on de parler des Charpenciers,
~eue
d'Aronde,
qui eíl: nne cerraine encaillfrre
dans le bois , faite comme la queue d \ me Hiron–
delle , écroice par un bouc qui eíl: en dedans ,
&
large par l'aucre qui eíl: en dehors.
On die en termes de forrification, qu'Vn
ouv ra–
ge
a
corne
e.ftf ait
a
queue d'A ronde
,
lorfqu'il
eíl: écroic p
ar la gorge, &plus couverrpar les faces,
&
tour au comraire
qu'Il
e.ftfait
a
contre-quéue
d'
Aronde
,
lorfqu'il eíl: pl
us érroic par les faces ,
& qne la gorge
e/1:
plus ouvene pour couvrir une
grande conreine.
Tome
f.
ARP
ARR
í9
ARONDELLE.
[.
f. Oh appelle en tern, es de mer
les Brigancins , les Pinaces
&
aucres Vaiíleaux me~
diocres
&
legers,
des A rondelles de mer.
AROTES.
[.
m. Les Syracufains nommqient ain(i
ceux qui écam de libre condirion , ne laiffoiehr
pas de fervir, parce qu'ils n'avoienr pas aífés de
· bien pour fubíiHer par eux-memes. •
AROUGHCUN.
[.
m. Animal que les Sauvages de
la Virginie appellenc ainíi ,
&
qui ne differe du
Call:or, qu'en ce qu'il íe nourric entre les arbres
a
la maniere de l'Ecureuil.
ARP
ARPAILLÉUR.
[.
m.
Nom qu'on donne
a
ceux qui
·
clchenc
a
découvrir les mines ,
&
qui cherchenc
l'or parmi les moeres de cerre,
t3f
fur les bords
des rivieres.
A RQ
ARQ!JER. v.
n.
Se courber en are.
Il
n'a guere d'u~
fage que dans
le participe. Ainíi en
termes de
Charpenrerie, une poutre ou une aucre piece de
bois qni eíl: courbée namrellemenc ou par le rrop
grand poids qu'elle foCuienc , s'appelle
Pourre
arquée.
On die auffi que
La quille d"un V 11.iffea11
ef; arqr~ée,
quand queigue violem efforc luí
fait
perdre
fa
figure accourumée. Cer efforr
fe
faic ,
ou lorfqn'on mee
le
Vaiíleau
a
l'eau,
Oll
lorfqu'il
échoue.
On <lit encore d'un Cheval, qu'//
11
les iambes
arquée.r
,
911and fes genoux fonr courbés en are ,
ce qui n~
fe
dit que quan d le cravail lui a miné
les jambcs.
ARQ!!ERAGE.
{.
111.
Vieux mor. Droic ancien par le–
quel on écoic renu de faire un foldac au Seigneur,
comme 9ui diroic Archerage. On adir aulu
A,-_
charage
&
A rchairage.
ARQ!!OY.
[.
m. Vieux mor. Parure, ajuíl:emenr.
~
11.nd,/¡ v oy ent ce¡ pucelettes
En admmc:c.
&
en arquoy.
ARR
ARRACHE',
E'E.
adj. Tenne de Blafon. Il fe
die
des arbres
&
aucres pl antes dom les t;!cines paroif–
fenc. On s'en [ere au.ffi en p:irlanc de, ccres
&
membres d'animaux , qui n'étanr pas coupés nec,
om divers lambeaux, encore fang
1
ans
ou non fan–
glans ; ce qui faic conno1cre qu'on a arraché ces
membres par fo rce.
D'argent
a
un
11rb1e
de fmple
.irraché ; d'az.,tJr
a
troi s tétes
de
/ion arrachées d,
gueules.
ARRACHEMENT.
f.
m. Terme de Ma<jonnerie. '
Pierre qu'on ore d'u11 mur pour
.y
en mecrre d'au~
tres qui fervenc de liaifon avec un aurre mur que
l'on veuc barir.
ARRAM_ER. v. a. On
fe
fen de ce mor pa1mi les
Drappters , Fa~onmers
&
Foulons , quoique la cho–
fe leur foic défendue par les Starn rs , pour dire ,
Tirer
&
~llonger une piece Je drap ou de fe rge
m1fe expres pour cela fur le ronleau; ce qui
eft
caufe qu'elle accourcic
&
écreJlic dans la
fui
re.
ARRAMIR. v. a. vieux mor. Promerrre.
Molt /e, oyjfiez., arramir
Screment .faire,
&
fo:J plevir.
ARRAS.
[.
m. Sorce de Perroquer qni
fe
trouve
dans la Guadeloupe
&
dans que!ques Iíles voifmes,
&
qui eíl: d'un ciers plus grand que les aurres. II
a.
la
cere ' le col ' le ventee & le deílus du dc,s de
couleur de feu , & les ailes mclées de p!um1;s jau-
H
ij
/