AVA
AÚB
AVANTCOEUR. f.m. MaladiedechevaL Céíl:une
tumeur comre nacure, de figure ronde , & groífe
a
peu pres comme la moirié du poing. Elle eíl:rnu[ée
par une humeur fanguine & bilieu[e , & [e forme a
la poirrine du cheval vis-a-vis du creur. On l'appel–
le au/Ii
A nticreur,
AVANTCORPS. f.
m.
Terme d'Archireél:ure. Ce
fonr les parries d'un barimenr qui onr plus de faillie
for la face.
'
AVANTFOSSE'.
f.
m. Profondeur pleine d'eau, done
la concrefcarpe eíl: environnée du coté de la campa'–
gne, & qui regne le long du pié du glacis.
A
VANTGARDE.
[.
f.
Premiere ligne d'uné armé·e
rangée en baraille.
A
V
A
N T M
A
IN. f.
in.
Se die au jeu de la Paume
d 'un coup pouífé du d'evane de la raquette ou du
bacoir.
AVANT-PESCHE.
f.
f. Peche précoce.
AVANT-PIEU.
[.
m, Bouc de poucrelle qu'on mee fo r
la couroJme d'un pieu, afin que lor[qu'on le bar
a la fonnerre , il puiífe erre cenu a plomb. On
donne ce meme nom d'
v'/
vant-pieu
a une efpece
de pinfe poinrue, dom on
[e
[ere pour faire des
n·ous quand on veuc planrer des jalons , des pi–
quecs
8?
des échalas de rreillage, for-rouc dans une
terre crop ferme, ou qui eíl: couverre d'une aire de
recoupes.
AV
ANT-TRAIN. [.
m. On appelle ainít les denx
roues qu'on ajofate aux deux de derriere de l'affüc
d'un canon , quand on
le
faic marcher en cam–
pagne.
AVANTURINE.
[.
f.
Pierre prérieu[e, done la cou–
leur eft jaunatre, & qui eíl: remplie de pluíieurs
points d'or qui la fonr briller. On appelle au/Ii
Avanturine,
Unefom:de verremelé avec de la li–
maille de cuivre, qui le faic briller comme s'il
y
avoit de pecirs grains,d'or. La Provence produitune
efpece d'Avenrurine , qui éranr c
aífée fait un fa.ble
doré qui brille au Soleil. On s'en ferc.en ce Paú-la
pour fa bler les allées des jardins.
AV
ARIE.
f.
f. Dommage qui arrive
i
un Vaiíleau ,
• ou aux marchandi[es dom il eíl: chargé, coíir, dé–
pen[e imprévüe qu'on eíl: obligé de faire pendanr
un ·voyage. On dir
Avarie jimple ,
quand
le
dom-'
mage arrive aux marchandifes par leur propre vice,
comme íi quelque dégar
y
arrive par pourrirure ,
par rnouillure d'eau, ou aucremenr .
L 'A varie or–
dinatre
eíl: ce qu'il coCue pour emballer, enfoncer ,
charrier les marchandifes & les aíli1rer. Il
y
a des
Avaries communes;
& c'eíl: rout ce qui arrive par
la
tempere , ou par la faute du ma'irre du Navire
pour pilorage, rou~ge, ancrage, &c. & ce qu'il en
coüce eíl: reparri au fol la livre entre les proprie–
raires du Vaiífeau & ceux a qui apparriennent les
marchandi[es. On ap~elle
Gro.lfe Ava~ie,
Le dom–
mage qu'on eíl: oblige de fouffrir quand la temperé
conrraint de jerrer les marchandi[es a la mér, de cou–
per des cables, voiles ou mars, &c.
A varie
eíl: au!Ii
un droir que chaque Vaiífeau paye pour l'entrecien
du Porr
011
il rnouille.
A
VASTE·. Mor uíiré for la met , pour dire ,
C'
el!
af-
[és , arrerés-vous.
.
A
UB
Al,JBE.
[.
f. Tenue de mer. Inrervalle du rems qu'il y
a depuis le fou¡,é de l'équipage ju[qu'a ce que !'oh
prenne
I
e prem1er quarr.
Aube
eíl: dans
U!)
moulin une petire planche ar–
tachée aux coyaux for la jame de la roue , qui le
faic rourner en refiíl:anr a l'eau qui la pouífe. On la
nomme aurremenr
Auvage:
AUBERE. adj. Tenne de Manége. _On appelle
Che-
A
UB
val aubere,
tJ
n cheval qui a le poi] blanc varié par
rom le corps de poi! alezan & de poi! bai. Ces for–
ces de chevaux fohc fojers a perdre la vi'te, & om
peu de [en/ibilicé aux flanes
&
a la bouche. Un che–
val aubere s'appelle amremenr
Cheval poi! de fleur
de pécher
,
ou
C
heval poi! de mil/e ft'eurs
•.
AUBERGES.
[.
f.
Efpece de peche. En Lariri
Aue
berica.
_
AUBERON.
C.
in.
Perir morceau de fer rivé au mo-–
·raiilon qui enrre dans unefernrre & au craversdú-
quel paíle le pene.
.
,
AUBERONNIERE.
[.
f.
Bande de fer, for !aquelle
l'auberon eíl: rivé.
II y a quelquefois pluíieurs au~
berons for une meme auberonniere, comme 'au¡¡¡
co,ffres forts.
AUBESPIN.
[.
m. On dir auffi
Aubefpine.
Peric ar–
bre done les branches fonr pleines d'épihes, & qui
fe
renconrre fouvenr parmi les builfons & les hayes.
Il a l'écorce apre & écailleufe , & porte un fruic
rouge & fans aucun fue. Ce fruir enferme un noyau,
& quelquefois il s'y en rrouve pluíieurs. On cienr
que quand il eíl: mÍlr , il ferr a lacher le venrre. Les
Merles s'en nourriílenr ]'hiver. Ses fleurs fonr blan–
ches, chiquetées & enrreraillées comme celles de
l'ache , mais plus grandes. Il pouífe en rerre des ra–
tmes forr profondes. Il y a une ature Aube[pine,
dom parle Diofcoride.Voyez ESPINE BLANCHE.
AUBIER;
[.
m. Parrie blanche & molle qui eíl: entre
le vif de l'arbre
&
l'écorce. On l'appelle auffi
Au ,
bour;
du mor
.A
rburw,m
de Pline, qui dir que dans .
les ecorces des arbres
il
fe renconrre une humeur
qui leur rienr lieu de fang , les corps de; arbres éranr
compofés, comme ceux des animaux, de peau , de
fang, de chair, de nerfs, de veines, d'os & de
mocile. Ainíi l°Aubier efl: comme la graiffe fous l'é–
corce, laquelle écorce reprefenre la peau des ani –
manx. Le bois ou
il
s'en crouve beaucoup n'eíl: poim
propre pour les bacimens, a caufequ'il s·y engendre
des vers qui le pourriITenr,
~
qui garenr non fenle–
menc la partie
OL!
ils s'acrachenc, mais au/Ii l'aurre
bois qui touche celui
011
il y a de l'aubicr.
On appelle au lli
Aubier,
Une efpece d'arbre qui
reílemble au cornouiller, & donde bois
eft
forr dnr.
Il ,porte fon fruir en grappe.
A U BI FO IN.
[.
m. Perice planré, dom les feuilles
fonr longues , velues & blafardés. ~elques-uns
rnettent l'Aubifoin au rang des chicorées.
Il n'a
qu'une [eule racine forr chevelue, & jcrre pluíienrs
riges coronneu[es, haures environ de deux coudées ,
a la ci..me de[quelles forrenr des fleurs bienes , qui
le fonc hommer
Bleuet.
Ces fleurs fonr creneléesa
l'ehrour. On l'ap,relle auffi
Blavelle,
a
caufe qu'il
cro1t dans les bles. La graine de cette plante eíl:
écailleu[e. Il
[e
rrouve un aurre
Aubifoin
dans le
Levanr. II a une fleur jauhe a cornees qui approche
de l'reillet, & cro1r en abohdance parmi les blés dé
Syrie.
A U B IN.
[.
m. On appelle aihíi le blanc de l'reuf.
A ubin'
eíl: au/Ii·un rerme de Manége. On dir
qu'Vn
cheval va l'aubin,
pour dire qu'Il a Úh train rompu
qui rienr de !'amble & du galop.
AUBINET ,
faint Aubinet.
Terrnede Marine. Ponr
de cardes qui eíl: fopporré par des bours de mars po–
[és
en rravers fur le platbord
a
!'avahr des Vaiíleaux
man:hands. Le Saihr-Aubi
nct couvre leurscuifmes-,
leurs marchandifes & leprs perfonnes.On l'ore d'or–
dinaire quand il fair des coups de venr , a caufe qu'il
empeche de manreuvrer.
A U BR I E R .
[.
m. Oi[eau de ptoye qui vol e fo rr
haur, & que l'on confond avec le Hoberean. Les
uns riennenr qu'on lui a donné ce hom a caufe gu'i]
marche for les arbres , & les autres
a
caufe de la