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74

AUM AVO

ris. Cet Aé't:e commence par une harangue du Chan·

celier de Nocre-Dame

a

celui qu'on do1c recevo1r

Doé't:eur,

&

en finiflant cene harangue, il lui _donne

le Bonnec. Le jeune Doél:eur lui faic enfuue fon

complimenc,

&

prélide

a

_l'Aél:e.

.

,

Aulique

,

efr au!li ad¡eél:1f,

&

11 s empl~ye en

parlam de quelques Offic1ers de l'Empire, qu on ap-

pelle

Confeillen .Aulic¡ues de

t'

Empereur.

.

A U

L

N

E. f. m. Arbre forc dro1c & fort hauc qui a

plulieurs branchos qu'on rompe quan~ on les ve~t

plier ,

&

qui viene dans les heux hum1des

&

11;1are–

cageux.

l'ríl

fes feuilles ronde~ , & femblables a cel–

les c!u poirie~, mais plus garm~s de n~rfs

&

~lus lar–

ges. Son bo1s eíl: rouge lorfqu 11 eíl: depowlle de fon

écorce, qui eíl: rouge brune, & f~rt au_x Tanneur~

& aux Teincuriers.

Il

porte un pene frmt rond, q~1

en peu de cems deviene noir dans les eaux ou 11

combe.

A

ULNE'E,

f. f.

Plante done les Reurs font jaunes, &

qui a les feuilles comme le Bouillon male

~

mais plus

longues

&

plus apres. Les Me~.ecms

!

appellent

Enula Campana

ou

H elemum.

Elle croJt_dans les

endroics fecs

&

dans les montagnes,

&

11 y a des

lieux ou elle ne jene point de

cige.Sa

racine eH blan–

chacre

&

quelquefois tire fur

le roux

. Elle eíl: odo–

rante

&

un peu piquance au gofü. Selon Galien, la

racine de l'Aulnée eíl: cres-uri:e,

&

n'échauffe po\nc

d'abord, de force qu'on ne pene pas dire qu'el!e eíl:

entieremenc chaude

&

feche, comme le poivrenoir

& blanc. Elle a une cercaine humidicé fuperRue,

ce qui la faic employer ave_c raifon dans les élec–

maires qu'on ordonne pour nrer de l'eíl:omac

&

du

poumon les grolfes humeurs épaifies

&

gluances qui

y

fonc.

AULRE. Pronom relacif, Vieux mor. Aucre.

Si j e n'eujfe joué du croe,

Et v écu d'aulre qtte du mien.

AUM

A

U M A I LLE. Vienx mor. Brebis.

II

s'eíl: pris au/Ii

pour mute force de bécail

a

comes.

AUMAIRE.

f.

f. Vieux mor. Armoire.

A U M O S NE.

f.

f.

Ce que l'on donne aux Pauvres

pour l'amour de Dieu.

A

e

A D.

FR.

On appelle

.A,~m/Jnes fi.effées,

les Fondations faices aux Eglifes

par les Rois.

AUMOSNIERE. f.

f.

Vieux mor. Perite bourfe ou

force de gibeciere propre

a

cenir des\umones.

E t peint au cemt une aum/Jniere

,

~i moult eft prétieufi

&

chiere.

A V O

A

V,OCASSIE f. f. Vieux mor. Are de plaider.

AVOCAT.

f.

m. Celui qui eíl: prépofé pour la défen–

[e

des Parcies qui plaidenc. On n'eíl: re<;u Avocar

qu'apres qu'on a fait trois années d'écude, done la

premiere commence

a

dix-huic ans, & qu'on a pris

les degrés de Licence dans une Faculté de Droit.

Il

fauc

au/Ii avoir fubi deux fois ['examen. Ceux qui

onr

2

7.

ans,

&

qu'on reconno1r capables , font dif–

penfés des crois ans d'écude. L'Ordonnance de

Charles

V.

en

r

364.

oblige les Avocats

a

ft: charger

de la caníe du pauvre comme de cel!e du riche. Par

l'Ordonnan ce de

r

539.

lorfqu'ils fe prefenrenr

pou r plaider devant les Juges, il leur

efl:

enjoint

d'avoir en main les pieces qui écabli/Ient leur droic ,

& que s'ils lifene, ce foic fans déguifement. Celle

de Fran~ois I. de

r

556.

leur défend de donner con–

feil aux deux Panies. Celle de

r

560.

aux Etars

d'O rleans , leur ordonne ele fe déparrir des mau–

vaifes Caufes ,

&

par un Arree du Confeil donné

en

r

546.

ils fone obligés avanr qu'ils plaidem de fe

AVO

AUR

communiquer leurs facs afin de pouvoir convemir:

des fairs.

On ª PRelle

.Avocats Generaux

,

ceux

a

qui les:

Caufes ou le Roi & le Public one inreret fonr com–

muniquées par les Avocats des Parcies. lis en ren–

denc compre

a

la Cour , & meme donnene leurs

concluíions

a

1'

Audience apres que l~s Avocats onc

plaidé.

L es Avocats du Roí

,

font

des Subíl:icucs

des Avocats Generaux dans les Jurifdiécions infe–

rieures.

L'

Avocat Fifcal,

e!t un Oflicier qui fut éra–

bli par l'Empereur Adrien , pour défendre la caufe

du fifc en tomes forces de Tribunaux,

&

l'

Avocat

Con.fiftorial,

eíl: un Oflicier de la Cour de Rome que

l'on a· iníl:icué pour y plaider fur les oppolitions

qu'on forme aux Provilions des Benefices. Ils

fonc

au nombre de dix.

AVOIER. v. a. Vieux mor. Mecm: en chemin.

AVOINE.

[.

f.

Efpece demenu grain qu'on fair man.

ger aux Chevaux. On appelle auffi

.Avoine,

un

grain qu'on recueille en Juin vers le Canada d:ms

les perites rivieres , dom le fond eíl: de bafe.

Il

croir au bout de la rige d'une herbe qui s'éleve de

deux ·piés au-de!fus de l'eau, & eíl: gros comme l'a–

voihe de France, mais une fois aulli long. La farine

qu'il rend plus abondammc:nt n'eíl: pas moins efl:i.

mée que le ris.

AVOLE'. adj. Vieux·mot. Erourdi, qui ne,prendcon–

feil que de lui-meme, du Grec

..

,.>.,,,

Qt¿i eíl:

fans

confeil.

AVOUE'. f. m. Nom qu'on donnoic aucrefois au Dé–

fenfeur des droits d'une

Eglife.Il

y

avoit des

.AvoHés

pour les Eglifes Cathe

drales &

pour les Abbayes.

Les Caufes des Eglifes n'éroienc d'abord .défen–

dues que par des Ecoliers ou par des Avocats, mais

l'obligarion oú les Nobles fe virem d'employer la

force des armes

pour

les défendre , leur

fo

prendre

la

qualicé d'

.Avoués.

On donnoic ce meme nom aux

Tureurs, & generalemenc

a

tous ceux qui enrre–

prenoienr la défenfe de quelqu'un, meme par la

voie du combar fingulier. Ce mor viene d'

A dvo.

catus

,

comrne qui diroit,

A

ppellé au fecours.

A

V O

U

T R E.

[.

m. Vieux mor. Barard , du Latín

.Adulter.

On a dicau/Ii

.Avoúre

&

Avoultre,

pour

dire , Illegicime.

L uxure confont tout l a

011

elle s'avoultre,

Car maint droit heritierdésherite tout outre,

E t herite

a

grand tort maint bátard, maint

avoultre.

AVOUTRIE.

f.

f.

Vieux mot. Adultere.

La vilenie le diffame

,

Et l'avoutrie de

fa

femme.

On

a

die

au/Ii

Avoutire,

AUR

AURA.

f. m. Oifeau appellé ainli par les Mexiquains,

&

que ceux dela NouvelleEfpagnenommeneCo,:,–

quauhth.

Il

eíl: grand comme une poule d'Egypte ,

&

fes plumes fonr noires par touc

le

corps , excep–

té au col & aurour de la poicrine , ou ce noir eíl:

rougilfant. Ses ailes onc avec le noir un melange

de couleur cendrée , pur_purine

&

fauve.

Il

a les

ongles recourbés, le bec femblable aux Perroquecs,

rouge au bour; les trous des narines ouvercs , les

yeux noirs , les prnnelles fauves,

!"

paupieres Je

couleur rouge,

&

le frene avec un peu de poi! cref.

pé , comme celui des Negres,

&

rempli de rides

qu'il fronce

&

ouvre ainli que font les Coqs d'In–

de. Sa gueue eíl: femblable

a

celle d'un Aigl e,

noire delfus & cendrée de/Ious.

II

vole prefque

roujours , & c'eíl: une chofe qu'on a peine

a

croire

qu'il puilfe voler centre le venc , quelque violent

qu'il foit.

U

vic de raes , de lc:zards & de ferpenrs ,