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AUM AVO
ris. Cet Aé't:e commence par une harangue du Chan·
celier de Nocre-Dame
a
celui qu'on do1c recevo1r
Doé't:eur,
&
en finiflant cene harangue, il lui _donne
le Bonnec. Le jeune Doél:eur lui faic enfuue fon
complimenc,
&
prélide
a
_l'Aél:e.
.
,
Aulique
,
efr au!li ad¡eél:1f,
&
11 s empl~ye en
parlam de quelques Offic1ers de l'Empire, qu on ap-
pelle
Confeillen .Aulic¡ues de
t'
Empereur.
.
A U
L
N
E. f. m. Arbre forc dro1c & fort hauc qui a
plulieurs branchos qu'on rompe quan~ on les ve~t
plier ,
&
qui viene dans les heux hum1des
&
11;1are–
cageux.
l'ríl
fes feuilles ronde~ , & femblables a cel–
les c!u poirie~, mais plus garm~s de n~rfs
&
~lus lar–
ges. Son bo1s eíl: rouge lorfqu 11 eíl: depowlle de fon
écorce, qui eíl: rouge brune, & f~rt au_x Tanneur~
& aux Teincuriers.
Il
porte un pene frmt rond, q~1
en peu de cems deviene noir dans les eaux ou 11
combe.
A
ULNE'E,
f. f.
Plante done les Reurs font jaunes, &
qui a les feuilles comme le Bouillon male
~
mais plus
longues
&
plus apres. Les Me~.ecms
!
appellent
Enula Campana
ou
H elemum.
Elle croJt_dans les
endroics fecs
&
dans les montagnes,
&
11 y a des
lieux ou elle ne jene point de
cige.Saracine eH blan–
chacre
&
quelquefois tire fur
le roux. Elle eíl: odo–
rante
&
un peu piquance au gofü. Selon Galien, la
racine de l'Aulnée eíl: cres-uri:e,
&
n'échauffe po\nc
d'abord, de force qu'on ne pene pas dire qu'el!e eíl:
entieremenc chaude
&
feche, comme le poivrenoir
& blanc. Elle a une cercaine humidicé fuperRue,
ce qui la faic employer ave_c raifon dans les élec–
maires qu'on ordonne pour nrer de l'eíl:omac
&
du
poumon les grolfes humeurs épaifies
&
gluances qui
y
fonc.
AULRE. Pronom relacif, Vieux mor. Aucre.
Si j e n'eujfe joué du croe,
Et v écu d'aulre qtte du mien.
AUM
A
U M A I LLE. Vienx mor. Brebis.
II
s'eíl: pris au/Ii
pour mute force de bécail
a
comes.
AUMAIRE.
f.
f. Vieux mor. Armoire.
A U M O S NE.
f.
f.
Ce que l'on donne aux Pauvres
pour l'amour de Dieu.
A
e
A D.
FR.
On appelle
.A,~m/Jnes fi.effées,
les Fondations faices aux Eglifes
par les Rois.
AUMOSNIERE. f.
f.
Vieux mor. Perite bourfe ou
force de gibeciere propre
a
cenir des\umones.
E t peint au cemt une aum/Jniere
,
~i moult eft prétieufi
&
chiere.
A V O
A
V,OCASSIE f. f. Vieux mor. Are de plaider.
AVOCAT.
f.
m. Celui qui eíl: prépofé pour la défen–
[e
des Parcies qui plaidenc. On n'eíl: re<;u Avocar
qu'apres qu'on a fait trois années d'écude, done la
premiere commence
a
dix-huic ans, & qu'on a pris
les degrés de Licence dans une Faculté de Droit.
Il
fauc
au/Ii avoir fubi deux fois ['examen. Ceux qui
onr
2
7.
ans,
&
qu'on reconno1r capables , font dif–
penfés des crois ans d'écude. L'Ordonnance de
Charles
V.
en
r
364.
oblige les Avocats
a
ft: charger
de la caníe du pauvre comme de cel!e du riche. Par
l'Ordonnan ce de
r
539.
lorfqu'ils fe prefenrenr
pou r plaider devant les Juges, il leur
efl:
enjoint
d'avoir en main les pieces qui écabli/Ient leur droic ,
& que s'ils lifene, ce foic fans déguifement. Celle
de Fran~ois I. de
r
556.
leur défend de donner con–
feil aux deux Panies. Celle de
r
560.
aux Etars
d'O rleans , leur ordonne ele fe déparrir des mau–
vaifes Caufes ,
&
par un Arree du Confeil donné
en
r
546.
ils fone obligés avanr qu'ils plaidem de fe
AVO
AUR
communiquer leurs facs afin de pouvoir convemir:
des fairs.
On ª PRelle
.Avocats Generaux
,
ceux
a
qui les:
Caufes ou le Roi & le Public one inreret fonr com–
muniquées par les Avocats des Parcies. lis en ren–
denc compre
a
la Cour , & meme donnene leurs
concluíions
a
1'
Audience apres que l~s Avocats onc
plaidé.
L es Avocats du Roí
,
font
des Subíl:icucs
des Avocats Generaux dans les Jurifdiécions infe–
rieures.
L'
Avocat Fifcal,
e!t un Oflicier qui fut éra–
bli par l'Empereur Adrien , pour défendre la caufe
du fifc en tomes forces de Tribunaux,
&
l'
Avocat
Con.fiftorial,
eíl: un Oflicier de la Cour de Rome que
l'on a· iníl:icué pour y plaider fur les oppolitions
qu'on forme aux Provilions des Benefices. Ils
fonc
au nombre de dix.
AVOIER. v. a. Vieux mor. Mecm: en chemin.
AVOINE.
[.
f.
Efpece demenu grain qu'on fair man.
ger aux Chevaux. On appelle auffi
.Avoine,
un
grain qu'on recueille en Juin vers le Canada d:ms
les perites rivieres , dom le fond eíl: de bafe.
Il
croir au bout de la rige d'une herbe qui s'éleve de
deux ·piés au-de!fus de l'eau, & eíl: gros comme l'a–
voihe de France, mais une fois aulli long. La farine
qu'il rend plus abondammc:nt n'eíl: pas moins efl:i.
mée que le ris.
AVOLE'. adj. Vieux·mot. Erourdi, qui ne,prendcon–
feil que de lui-meme, du Grec
..
,.>.,,,
Qt¿i eíl:
fans
confeil.
AVOUE'. f. m. Nom qu'on donnoic aucrefois au Dé–
fenfeur des droits d'une
Eglife.Ily
avoit des
.AvoHés
pour les Eglifes Cathe
drales &pour les Abbayes.
Les Caufes des Eglifes n'éroienc d'abord .défen–
dues que par des Ecoliers ou par des Avocats, mais
l'obligarion oú les Nobles fe virem d'employer la
force des armes
pour
les défendre , leur
fo
prendre
la
qualicé d'
.Avoués.
On donnoic ce meme nom aux
Tureurs, & generalemenc
a
tous ceux qui enrre–
prenoienr la défenfe de quelqu'un, meme par la
voie du combar fingulier. Ce mor viene d'
A dvo.
catus
,
comrne qui diroit,
A
ppellé au fecours.
A
V O
U
T R E.
[.
m. Vieux mor. Barard , du Latín
.Adulter.
On a dicau/Ii
.Avoúre
&
Avoultre,
pour
dire , Illegicime.
L uxure confont tout l a
011
elle s'avoultre,
Car maint droit heritierdésherite tout outre,
E t herite
a
grand tort maint bátard, maint
avoultre.
AVOUTRIE.
f.
f.
Vieux mot. Adultere.
La vilenie le diffame
,
Et l'avoutrie de
fa
femme.
On
a
die
au/Ii
Avoutire,
AUR
AURA.
f. m. Oifeau appellé ainli par les Mexiquains,
&
que ceux dela NouvelleEfpagnenommeneCo,:,–
quauhth.
Il
eíl: grand comme une poule d'Egypte ,
&
fes plumes fonr noires par touc
le
corps , excep–
té au col & aurour de la poicrine , ou ce noir eíl:
rougilfant. Ses ailes onc avec le noir un melange
de couleur cendrée , pur_purine
&
fauve.
Il
a les
ongles recourbés, le bec femblable aux Perroquecs,
rouge au bour; les trous des narines ouvercs , les
yeux noirs , les prnnelles fauves,
!"
paupieres Je
couleur rouge,
&
le frene avec un peu de poi! cref.
pé , comme celui des Negres,
&
rempli de rides
qu'il fronce
&
ouvre ainli que font les Coqs d'In–
de. Sa gueue eíl: femblable
a
celle d'un Aigl e,
noire delfus & cendrée de/Ious.
II
vole prefque
roujours , & c'eíl: une chofe qu'on a peine
a
croire
qu'il puilfe voler centre le venc , quelque violent
qu'il foit.
U
vic de raes , de lc:zards & de ferpenrs ,