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BAC
BAD
BACHE L I E R.
f.
m. On donnoir ce nom dans le
vieux langage a celui qui_avoir _vain~_u
~~
l~omme
dans
un
rournoi la prenu_ere _fois qu 11
s
ero1t barru
en fa vie;
&
on l'appellon
a111Íl
d_e
Ba~_,llus,
qw
íignifie un Baron , parce que le pnx qu 11 rc~npo~–
toir éroir une branche de launer ; ce qm a fan dne
a
quelques anrres av ec beaucourde ra1fon , que ce
mor viem de
B;c,ha la1tri,
a caufe <le cette meme
brnnche de laurier que I'on donnoic a rous ceux
qui éroienr pafies maírres en ~oures forces de _pro–
fe/Iions,
&
qu'on appell oir aufü
Bachehe,_rs .
Au¡om–
d 'hui on ne
les
appell e plus que Mames ,
&
le
nom de
Bachtlier
ne
fe
donne q1,1'a celui qui apres
a
voir
ernployé cinq_ans a é'.udier , rant en Philofo–
phie qu'en Theolog1e , a fau un Atle de Tenranve
en Sorbónne. On appelle au/Ii
Bachelier en Drott
Canon,
Celui qui aprcs trois ans d'érude en Droir
Canon , foivanr l'Edir du Roí de
1679.
a fofirenu un
Aél:e dans les formes prefcrires par la Faculté. On
donne encore le nom de
Bachelier
a celui qui ayanr
émdié deux ans en Med ecine,
&
écanr depuis qua–
rre an~ Mafrre-és-Arrs de l'Univerfüé ele Paris ,
fu–
bir !'examen general; apres quoi il
efl:
revctu de la
fourure, pour enrrer enfuire _en Lic_ence. ,Les_ fils des
Dotlems de l'Eco}e de Pans, qw ont ecud1é deux
ans en Medecine, fe prefenrenr quand ils veulenra
!'examen de Bachelier; rnais les Medecins qui ne
Conc pas de cecre Faculté, ne s'y peuvenr faire rece–
voir qu'apres avoir écé hµir ans Doél:eurs dans une
aucre.
Bachelier,
parmi les anciens Nobles Fran~ois ,
écoir un jeune Genrilhomme , qui n'ayanr pas
moyen de lever baniere, renoir rang entre le Che–
valier
&
l'Ecuyer , parce qu'il marchoit fous celle
d'autrui. Ce nom luí fucdonné de ce qu 'on appel–
loit en ce rems-la
Bacele
ou
Bache/e,
Une Chace–
lenie on Seigneurie tenue par celni qui n'.avf it pas
encore droir di: Chevalier ni de Baniere.
Bachelier
éroit au/Ii aurrefois celui qui recher–
choit une jeune filie , qui dans le vieux langage
éroir appellée
Bachette
ou
Bachelotte,
comme qui
diroit
Bacheliae ,
c'eíl:-a-dire, celle qui fair fon ap–
prenriífage dans le monde.
13 A
C H E V AL E U RE
UX.
adj. Vieux mot. Guer–
ner.
BACICOTER. Vieux mor. Tromper.
BACINET. f. m. Scirre d'arme ancienne. On rrouve
dans Moníl:reler,
Y
avoitf,x banieres &deuxcens
bacinets
,
.fix cens hibaux ou petattx.
Selon Fau–
chet, ces baciners étoienr des chapeaux de fer aíles
legers, que portoienc les foldars qu'on appelloit
Ba–
cinets,
du nom de cette forre de chapeaux. Amíi on
difoirjix
cens Bacinets ,
comme on dit quelquefois ,
/l
y
a1101t cent Cuiraffes ,
pour dire, Cenr hommes
armés de cuira!Tes.
BACON. f. m. Vieux mor qüi eíl: encore en ufage
d:ms quelques Provinces ,
&
qui fi gnifie PoiÍ–
fon falé. M. Ménage veut que ce foi cdu lard. ~ el–
ques-nns croyem que l'on appelle
Bacon
,
ronr ce
qui ell feché a la fumée'
&
que c'eíl: dela qu'on die
Boucané.
·
B A CU L AME TRI E. f. f. Science par laquelle on
apprend
a
mefurer les lignes acce/Iibles
&
inaccef–
íibles fur la cerre avec un ou plufieurs barons. Ce
mot vienr du Larin
Baculus,
Bacon,
&
dn Grec
""''''', Meforer.
BAD
BADELAIRE. f. m. Vieux mor qui s'eíl: confervé
dans le Blafon ,
&
qui fignifie une Epée faite en
fabre, c'eíl:-a-dire , courre, large
&
recoui·bée. On
croit que ce mor vienr de
Baltearis
,
a
caufe qu'tm
BAE
BAG
baudrier éroit amrefois appellé
Baudel;
d'oñ viene
que quelques-uns difenr
Baudelaire.
B
AD
I GE O N . f. m. Plarre melé avec de la
me–
me pierre dom les Sculpteurs en pierre onr fait
quelqu~ figure,
&
qu'ils om fair meme en poudre.
lis le decrempent dans une feb1lle ou jarre de bois ,
&
s'en f~rvenr a _remplir les petics rrous
&
a répa–
rer les defauts qm fe trou venr dans la pierre.
Ba–
d,geon
e~ au/Ii _un rerme de Ma~onnerie ,
&
íignifie
un moruer fa1r de recoupes de pierres de taille.
On en enduit le plarre , afin de le faire reílembler
a de la pierre de taille, par la couleur qu'il
en
prend.
BAE
BAER.
v.
n. Vieux mor. Ouvrir
la
bouche. Dans
Gilles de Viez-maifons ,
Je ne voi pas comment on pettt haer
,
Ne attendre
a
plus hattt mufardte.
BAG
BAGNOLOIS. f.
111.
Hereriques du huiciéme íiecle,
qui tejerroienr l'ancien ';feíl:ament
&
une parrie du
nouveau,
&
qui fourenoienr que le monde avoic
ét1
de tome éternité; que Dieu ne prévoir rien de
fo1 ,
&
qu'il ne crée poim de nouvelles ames. On
les appelle au/Ii
Baj olois.
BAGUE. f. f. Terme de Marine. Perite corde mife
en rond,
&
dom on
fe
ferr a faire la bordure
d'un
reil de p1e ou reiller de voile.
BAGU~NAUJ?IER.
[.
m. Arbre qui vic long-teros_•
&
9.u1 ¡erre d abor~ des gouífes rouges. Ces goufies
qm en Íont le frmr, & que !'en appelle
Baguenatt•
des,
dev1ennenr enfmre blancharres,
&
fe ·rem–
plifiem -~e vent : de_ force qu'érant preílees' elles
font aíles grand bru1t en crevant. Dnranr les rrois
premieres a111:ees cet arbre ne produir qu'un feul
re¡etton : ma1s 1! commence enfuite a jener fes
branches,
&
il eíl: arbre parfair a fa quatriéme an–
née. Sa feuille eíl: femblable a celle du Senearé.
~elques Modernes prétendenr qu'il a les me~es
qu_alirés <JUe le Sené , mais le crvyanr bien plus
fo1ble , 1ls veulenr qu'on double la doze. C et
arbre s'appell e en Latin
Coltttea ;
&
Fuchfius, auffi–
bien que Matthiole, dir qu'il ne faut pas
I
e confon–
dre avecle
C
o0'tea,
qui efl: un aurre arbre touc dif–
fei-ent.
BAGUENAUDE. f. m. Vieux mot qui íignifioit au–
trefois une force de Pocfie forr mal 1imée,
&
qui
é–
toir tome mafculine. Il
y
a grande apparence que
l'on a tiré dela le mot de
Baguenauder,
pour dire,
S'amufer
a
faire des chofes vaines
&
frivoles.
BAGUER. v. a. Tenne dom les Coururieres fe fer–
venr,
&
qui íignifü:, Faire renir les plis d'nn habir
avec de grands fils.
BAGUETTE. f.
f.
On appelle
Baguettes de tamhour,
Deux perits bátons bien r~nrnes ,
&
qui ont envi–
ron un pié
&
demi de longueur, avec quoi on bar
la ·caiíle.
Baguette
efl: auffi ce que les Peincres appellent
A ppui-main,
c'eíl:-a-dire, Un petir bacon qu'ils ap4
puyent fur leur roile, pour fofuenir leur main, randis
qu'avec le pinceau ils appliquem les coulenrs.
.
Baguette
eíl: enrnre dans l'Archireél:ure, Unepe–
me moulme ronde,& faite comme une verge qn'on
ap~elle
Chape/et,
lorfqu'elle e!t raillée par pecits
grams ronds.
On appell e
Baguette de f ufee.
U ne petire piece de
601s qt\.'on attache a la fiifée. Elle
!tú
lende conrre–
poids;
&
pour cela il faur qu'ell e foir d'un poids
égal a la fofée , fans quoi elle ne monceroir pas
en l'air.
On