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BAL

On fait venir le mot de Baleine de

tf>!t!'"""

,

qui

di:

le nom que les Grecs luí donnenc. ~elques-uns le

dérivenc de

i;:~lñrn,

,Jener,

a

caufe de i'eau qu'elles

jettenc fort haut en fouffiam.

On appe\le

Baleme

ou

Monflre marin,

e_n termes

de Cofmographie,une des qumze con!lellauons Me–

ridionales ou Au!lrales. ·

B A L E R I E.

f.

f. V.ieux mot. Danfo.

Et baleries

&

Keroles,

Et vit Violes

&

Cito/es.

BALEVRE.

[.

f. Twn<; d' Architeé't:ure. Ce qui paífe

d'une pierre plus que d'une autre , ~res d'u~ joint

dans le paremem d'un -mur., & que l'on retadle en

ragrean\. On appelle au/Ii

Bal~vre

,

un é,clat

pres

d'unjoim,crevé

a

caufe qu'1l étolt trop

ferre.Ce

mot

viem,dn Latín

Biflábra,

Q!;_u

a deux

lévres. B

orel

croit qu'on ·s'eíl: ·autrefois fer_vi de ce mot pour íigni–

.fieE les joues pu les macho1res,

{x

en rapporte ce

ver-s pour exemple ,

·'

PerfotVen't bras, tétes

&

balévres.

B A L I S E.

[.

f. Marque qui fai{ connoitre les lieux

dartgereux dans la mer , comme rochers ,_ t~rr!!S ou

fables cachés fous l'eau, afin que les Va1íleaux les

évitent. Ce font quelquefois de pecits mats qu'on

plante

a

terre ou dans l'eau , vis-a-vis de ces ro–

chers .ou fables , & qnelquefois des ronneaux qui

:naaem fur l'eau ,

&

gui fon t attachcfs pu une chai–

ne

O

de fer a de <>roíles pierres que l'on jette au

.

:,

foncl.

Balifi

,

fe die au/Ii de l'efpace qn'on eíl: obligé de

laiíler le long eles rivages des nv1eres pour la hal–

lée des bateaux.

BALISIER.

[.

m. Sóri:e de plante des Indes , done il

y a de quatre forces, deux petits , qui portent t<;>us

deux des fl.etirs jaunes·& rouges , & done la grame

fert

a

fairo de petits éhapellets qui Cent aíles beaux.

Les Auteurs en onr écm fous le nom de Canne

d'Inde ,& de

Flos cancri.

Les deux autres ne diffe–

rem de ceux-ci qu'en grandeur

&

en la fa~on de

leurs fl.enrs. La hauteur de ces Balifiers efl: d'une

demi-pique. lis jeccem des riges au/Ii gro.ffes que

le bras, & om leurs feuilles larges de deux piés , &

lon<>ues de fept a huit, polies, mais rouces marquées

de ~ayes trave~fames comme

íi

on les avoit pliílees

expres. Du milieu de leur tige fon une fl.eur , large

quelquefois cómme les deux mains, & longue com–

me le bras, avec un double rang de petits b~/Iins

qui s'emboitent !'un dans l'aucre jufqu':m bout. La

fl.eur de l'un•eft r0uge, & celle dé rautre

e!l:

jaune

j

& les feuiiles de ces deux efpeces de Baliíier fer–

vem aux Sauvages , non feulemem a empaqueter

leur farine , leur pam ,

&

~out leur perit bagage,

quand ils vom

a

la campagne : mais encore a co1;1-

vrír les pecits auvenrs dont ils fe fervem eour fe

meme a l'abri du vem

&

de la pluye, quand ils

fom arrivés en qlf~lque lieu ou il n'y a poimde lo-

. gemem.

BAUSTE.

[.

f. Machine de guerre dom fe fervoiené

le.s Anciens ponr jetter des pierres. Elle fe bandoit

de la mem.e maniere que les Catapultes, qui diffe–

roiem des Baliíl:es en ce qu'elles fervoiem a lancer

des javelots. Pour la Baliíl:e, c'étoit une grande pie–

ce de bois , balancée en force que le plus gros bout

tiroit a bas par un comrepoids, qui foifoit lancer par

l'autre bour de tres-groíles pierres.

BALlVAGE.

f.

m. Tem1e dom les Officiers des Eaux

&

F.orets fe fervem. Ainfi on dit qu'

.A

vant que

de

faire l'adjudication des bois, ils en font le Balivage

,

pour dire, qu'Ils marquenc les ~aliv~aux qu'on doir

Jaiíler fnr chaque-arpent de bo1s qm 'e!l a couper)

pour les laiffer croitre en haute fuíl:aye.

BA LI V E A U. f. m. Chene, Chataignet ou Hecre

/

BAL

au-delfous de quarame ans. On efl: obligé par les

Ord~mnances d'en laiíler feize de l'age du bois dans

chaque arpent de railli~ qu'on coupe , outre tous

les anciens & les modernes. Ceux qu'on ,ippellc

modernes fom les Baliveaux qui om été retervés

des dernieres coupes ¡ufqu'a foixame ou quarre–

vmgcs ans. On donne le ·nom·d'

Etalons

&

d.e

Lais

,

a

ceux qui font dé l'age d'une ou..de deux coupes ;

c'eíl:-~-d1re, qui om été laiíles de_puis deux coupes

d'un raillis. Le mor de

Balive.ru

v1em de

Bacillsts

petit bacon ou verge.

On dit

Balivean for fauche,

ou

fur brin

,

pour dire, !,.e martre brin d'une fou–

che qui eíl: de belle-ven4e·, & que l'on a r~fervée

dans une coupe.

. BA L L E.

[.

f. Corps fphérique de fer ou de plomb

pour la charge des armes

a

fi:u. On

fe

ferr da¡1s

f

Artillerie de halles ram:ées & de bailes a fcu.

La

bal!e ramée

e!l compofée de deux bailes qu'un

fil

d'archal en forme de vis joim l'une avec ]'autre.

Ce qui en rend l'effet extrememem dangereux ,

c'eft qu'en forranr du canon ces deux halles fe fé–

parent , & occnpem un plus grand efpace. On ap–

pelle aulli fur m;r

Dalles

ou

bouléu

a

deux dtes

•.

deux boulets de canon qui tiennem au~ deux bouts

d'une barre efe fer, longue depuis huir jufqu'a qua–

rorze pouces. On s'en fen pour couper les mana:u–

vres d'un Vaiffeau ennemi.

La batle

a

feu

eíl: c;om–

pofée d'une livre de falpetre ,

&

d'une pareille

quantité de foufre pulvérifé, d'une demi livrede

poudre fine , de deux onces de b0rax & d'une once

de camfre. On mele le tour enfemble , & on le dé–

trempe avec de l'huile de Perro! jufqi,i':i ce qu'il foit

en confillance de pace. On en fait enfuite une bou–

le , groíle environ comme une grenade , & on

l'enveloppe d'étoupes goudronnées. Enfuite on

y

fait un trou ou l'on mee de !'étonpin ou de l'a–

morce leme: qu'on allume. lorfqu'on veut jerrer la

baile

:l

feu, ou fur les fafcines, ou fur les..ennémls

pour empecher leurs cravaux. eerce baile mer le

feu par ·rom 011 elle s'arrete. Ce 1l)ot, felo~ M.

Ménage , viene de

Pal!tt,

d'oú l'ort a fait au/Ii

B,al–

lon

&

Balloter.

Nicod, le fait venir du Grec

/3á»..,,

Je jette, & du Cange del'Anglois,

Ball.

Bailes,

en termes d'I.mprimerie , font deme' tam–

pons de cuir avec lefque1s o_n prend l'encre.

On

les frotte !'une comre l'autre apres qu'on y en a

mis ce qu'il en fauc , & enfuite on les fait touche¡

fur les fo1mes ou fur les planches , 011 elles en laif- '

fem aucant qu'il

e!l:

neq:ífaire qu'il

y

en ait pour

ma¡¡quer la feui1Jeqt1'on vem imprimer.

·

Gn appelle au/Ii

Balle,

une perite paille forr dé–

liée qui [ere d'enveloppe au grain de blé étant enco–

re dans l'épi, & qui ~·en fépare quand on Je bat mt

qu'onle vanne.

BALOIRE. f. f. On appelJe ain,íi de longues pieces de!

bois, qui lorfque l'on coníl:ruit un Vaiíleau, lui don–

nenr la fo1me qu'il doit avoir.

BALON. f. m. Efpece de Brigantin qu'on mene

a

la

nage avec des rames, & qui eíl: forr en ufage dans

le

Royamne de Siam. Ce font de petits batimens

faits d'un feul arbre, d'une longueur excraordinaire,

& qui om le devant & le derriere de Sculprure forc

élevés. Il y en a de dorés , 011 l'on mee jufqu'a cent

cinquame Rameurs de chaque coté'.

·

,

BALOTADE. f. f. Tenue de Manége. Saut qu'on

faic faire a un Cheval entre deux piliers, & qui con–

fill:e en ce qu'ayant les quacre piés en l'air, il ne

montre que les fers des piés de derriere , fans qu'il

s'épare ni détache la ruade. Ce Manége differe de

celui des capri

oles, m\ le Ch

eval s'épare de toute

fa

force,& noue l

\aiguillecte.II

differe autli des croupa–

d6s

ou

le Che

val recire fes p

iés de

d.errie.re

fous lui.