B
BA A
A A
L.
f.
m. Nom de l'Idole
des Babyloniens , Alfyriens , .
Chaldéens,Ammonices,
&
au–
cres anciens Peuples Orien–
caux , qui l'avoiene re~ue de
Ninus. Ce Prince éleva des
íl:acues a fon pere Bel;
&
pour
lui ..endre les honneurs divins,
ir
lui
fic
batir des Temples; ou
il
ordonna des Precres
&
des facrifice,s , en lui don–
nane
le nom de
Baal.
Ce mot veut dire Seigneur
&
Défenfeur. On l'appella auffi
Beelphegor, Beel–
::,ebut
&
BaAltm,
a caufe des lieux parciculiers ou il
étoit adoré, comme fur le mone Phegor. L'Ecricu–
re parle fouvene de cecee Idole, que les Juifs ado–
rerene pluíieurs fois malgré
le comm,andemene
que Dieu 1eur avoic faic de la clécruire , quand
ils feroienc arrivés dans la Terre de Promiffion.
Achab , Roi d'Ifracl , lui avoic dreífé des Tem–
ples ,
&
il fue fuivi en cela de plufa:urs Souverains
Hebreux; ce qui Ieur accira fon fouvenc la colere
du Seigneur.
BAANITES. f. m. Hereciques, Seél:aceursde Baanes
qui femoit les erreurs des Manichéens au commen–
cemenc du neuviéme íieclt:. llfe difoic Difciple d'E–
paphrodite.
BA AR AS. f. m. Racine merveilleufe qui , felon
Jofephe Liv. 7. de la Guerre des Juifs, cro1t dans
la vallée qui environne la Ville de Macheron , du
coté du Seprencrion , dans un lieu nommé auffi
Baaras. Sa couleur relfemble
a
celle du feu,
&
elle
écincell.e le foir , jeccanc des rayons comme une
écoile. 11 n'eíl: pas facile de la cueillir
a
la main,
puifqu'elle recule
&
fuic fous cerre quand on veut
la prendre , & qu'on ne peut l'arrecer qu'en jet–
tane delfus , ou de l'urine de femme , ou de fon flux
meníl:rual. On tiene-pour certain , ajouce Jofephe,
que perfonne ne la f~auroit toucher fans mourir ,
a
moms qu'on ne porte de cecee meme:: racine pen–
dance en fa main. Toucefois on la pem prendre
d'une autre fa~on fans aucun danger. 11 faur la dé–
chauíler tout aucour , en force qu'il reíl:e forr peu
de cecee racine dans la cerre ; apres qµoi on y arca–
che un chien, qui voulanc fuivre fon ma1cre , , l'ar–
rache fans peine. Ce chien memt prefque auffi-cor,
&
alors il n'y a plus aucun danger a la manier.
Ce
qui faic qu'on fouhaire avoir cecee racine, c'eíl: que
íi on l'applique aux malades qui fonc pofiedés des
mauvais Efprirs , elle a la proprieré de les guerir.
Voila ce qu'en die Jofephe. Il y a des Nacurali!ces
qui précendenc que cecre racine
fe
nourrit d'une
rerre
&
d'une huqienr bicumineufe , qui eíl: caufe
que lorfqu'on fe hazarde a la cirer de rerre, fa ra–
cine -envoye une force odeur de bimme qui fuffo–
que la perfonne qui l'arrache. lis veulenc que ce
foit par cecee meme raifon qu'elle écincelle de nuit,
la maciere birumineufe done elle eíl: nourrie parci–
cipanc de la namre du foufre,
&
s'enflamancpar la
qualiré comraire de l'air froid du mon:c Liban,ou ils
difem qu'elle fe rrouve; de force qu'elle rend de la
clareé, jufqu'a ce que la f!ame qu'elle produir ceíle
quand les rayons du Soleil onc un peu échauffé
l'air. On tiene qu'on ne commence a voir cenera-
B A B BAC
cine qu'au mois de Mai, lorfque la neige eíl: fon–
due. Le jour venu , l'herbe deviene invilible ,
&
les
feuilles qu'on a envelopées dans un linge, ne s'y
trouvenc plus.
BA B
BABILLARD. adj. On appelle e'n termes de chaffe
Chien babillard
,
Celui qui crie hors des voies,
&
le plus fouvem d'ardeur. On die piuroc lsger de
gueule.
·
BAC
BACALAS. f. m. Te1me de Marine. On appelle
ainíi des pieces de bois qui ont enviran quarre piés
&
demi de longueur. On les cloue fur la couverm–
re de la pouppe d'un Vaiífeau,
&
ell es fe conCÍ·
nuenc jufqu'aux cordelecres.
·
B
A
C CA L AU R E AT. f. m. Degré de Bache–
lier. C'eíl: le premier de ceux que l'on donne dans
les Univerlicez, pou.r la Théologie, pour la Me–
decine ,
&
pour le Droit Civil
&
Canon.
BACCHANALES. f. f.
P·
Feces qui éroient ce
1
ebrées
par les Payens en l'honneur du Dieu Bacchm. II
s'y commettoic de íi grandes infamies, que les Ro–
mains en ayanc reconnu les abus , les fupprime rem,
568. ans apres que leur Ville euc éré barie. C'é–
roiem des femmes qui en faifoienc les cérémonies ,
&
elles s'emporroienc fans home aux plus condam•
nables égaremens, qui éroienr antorifcs par une ef–
pece de foreur done il paroi{foit qu'elles fuílenc pof..
fedées.
'Ün les appeiloit
BacchanteJ.
Lorfqu'elles
celebroienc cene fere, elles couroient la nuir, ac•
compagnées de joueurs de cymbales , de clairons
&
de rambours,
&
vemesde peaux de rygres
&
de pan–
rheres ; les unes couces échevelées renanc eles cor–
ches
a
la main,
&
faifam des cris horrib les ,
&
les
aurres couronnées de pampres
&
de lierre, avec uh
thyrfe
a
la main. Le~ hommes ordinairement éroient
vems en Sacyres.
BACCHARIS. f. m. Sorce d'herbe qui ¡,roduic beau•
coup de feuilles ,
&
done on fe ferc
a
faire des bou–
quecs
&
des chapeaux. On l'appelle
Gands,de No–
tre-Dame.
Sa f!eur eíl: odorante,
&
d'un rouge ci–
ranc fur le bl anc. Diofcoride die que fes feuilles fonc
apres
&
de moyenne grandeur , entre la violecee
de Mars
&
le bouillon. Sa rige, done il
fort
plu–
lieurs rejerrons, eíl: anguleufe,
&
de la haureur d'u·
ne coudée. Cene herbe croir dans les lieux fa ngeux
&
apres; auffi eH-elle aigue
&
mordante.
es raci–
nes fonc femblables
a
celles de l'Ellebore noir,
&
ont une odeur qui approche de celle de la canelle.
Leur décoél:ion défopile les condnics,
&
on riem c¡ L1 e
fes feuilles éranc aíl:ringences , fonc bonnes aux flu–
xions
&
aux carerres.
B
A
CH A. f. m. Q!elques-uns difene
Bajfa. .
La plu~
pare de ceux qui onc demeuré a Con fianonople ,
aílll.rencqu'il faur prononcer
Pacha,
qui eíl: un riere
d'honneur, au lieu que
Bacha
n'efi pas plus que
li
nons dilions
Matt,e FranfoÍ!, Mairre Pierre;
mais
l'ufage n'a poinr encore éra bli
Pacha
en France.C'eíl:
un Officier de T urquie qm commande dans une Pro–
vince. On appelle
Bacha de la me,
,
Celui qui com–
mande les troupes macirimes du Grand Seigneur,