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BAL

BAM

~

BALOTE.

[.

f. Pecit bnllecin , done on fe ferr poút

donn er

fa

vóix dans les éled:ions que l'on remee aú

hazard.

·

BALSAMINE.' f.' f. Nom que les Herborul:es doh'–

nenr au

Geranium

ou

Roflrum Gruis

,

&

done úiof.

coride mee foul emem deux efpeces , quoique Fuch–

fius en compre fix ,

&

Dodoneus huir. La premiere

a les feuilles femblables a la Palfef!eur, rnais plus

pi·ofondément chiquecées,

&

l'aucre a fes brañches

hautes d'un pié

&

demi, forr menues

~

forc

ve–

lues. Les feuilles de cene derniere efpece reífem–

blem a celles de la Mauve, jeccanede perirs boutons

fairs en fo rme de rece de Grue avec le bec, ce qui

lui a fair donner le nom de

Geranium

,

a caufe que

le mot Grec

7

,ek,,.,,

veut dire , Une Grne. On

l'appelle encore

Roftrum CiconidJ

ou

Herba Roberti.

Le meme Diofcoride die que la racine de

Gera-

.

nium

de la premiere efpece

efl:

ronde en quelque

fa ~on ,

&

douce

a

manger, qu'elle refout les en–

flures de la macrice, quand on la prenden breuvage

au poids d'une dragme avec du vin,

&

que l'autre

efpece n'eíl: d'aucun ufage eh Medecine. Matthiole

die que pluíieurs Herboriíl:es en fone grand cas ,

&

qu'ils la donnene a boire pour fouder les playes in–

terieures du corps ,

&

aulli pour guerir les fill:u les

ineerieures. ~elques-uns d'enere eux la nommene

M omordica.

BALUSTRE. f. m. Efpece ·Je perite colomnéqu'oti.

a, courume de mettre fous des appuis ou pour faire

des clorures. M, Felibien faic v'.enir ce mot de

Ba–

lauftrum,

qu e d'autres appellenc

Balauflium,

&

qui

íignifie le Calice de la fleur de GreMde, a caüfe que

le baluíl:rn luí re!Iemble.

On appelle

Baluflres

du

Chapiteau de la colomne

l onia,ue,

la partie laterale du rouleau qui faitla Vo–

lute. Vitruve la nomme

Pulv inata ,

par la reífem–

blance qu'elle a a un oreiller.

On appell e 73

aluflres de ferrures ,

de pecites pie-–

ces de fer en forme de baluíl:res , qui rombene fur

l'enrrée de la clef,

&

fervene

a

la couvrir. Elles fer–

vene encore

a

atracher les ferrures.

On appelle aulli

Baluflres

,parmi lesOrfévres,Les

parties de leurs ouvrages qu'ils fa~onnent en ba–

luíl:res , comme le pilier d'un gueridon, la cige d'un

chandelier.

Ba!uftre

ell: encere une perite colomhe de beis

au dollier d'une chaife tournée.

BALZANE.

f.

f. Marque de poil blanc qui viene aux

piés de pluíieurs chevaux noirs ou bais , depuis le

bouler jufqu'au faborr, devane

&

derriere. ~el–

ques-uns prérendene que

B alz,ane

veut dire,La mar–

que blanche,

&

qu'on appelle

Bafo an,

Le cheval

q ui a cecee marque. On dill:ingue ces chevaux en

B alz,an travat (

c'ell: celui qur a le poi! blanc aux

deux piés d'un meme coté, !'un devane , l'autre der–

riere ) en

Balz,antraftravat (

c'ell:celuiquiaceme–

me poi! blanc aux deux piés qui fe regardene en croix

de S. André)

&

en

Balz,an de1quatre piés

.Ces mots

ne fonr plus guere d'ufage.

BAM

BAMBIAY

A.[.

m. Serte cÍ'oifeau qu'on voirforr com–

munément dans l"Iíle de Cuba. 11 effieure la terre

pluror qu'il ne vole; 'ce qui fait que les Indiens chaf–

fene ces oifeaux comme les heces fauvages. Leur

chair rernic le brouet, quand on les cuit, ainfi que

faic le fafran. Elle eíl: d'un goíh agreable,& qui ap-__

proche de celui des Faifans.

BAMBOCHE.

f.

f. Pecice canne pleine de nreuds qui

viene·des Incl es.

BAMBOUC.

f.

m. Beis dom on faic les can¡¡¡es ap-

BAN

¡,ellées

Bamboche~.

Les canne, done ce bois efr

compofé font quelquefois fort grolfes

&

fort rou-

foes.

·

BAN

.B

A

N.

f.'

m. Oh appelle

Ban

tt

v in

,

Le droir done

quelques Seigneurs jouillene , de pouvoir vendre

leur vin

a

l'excluíion des habirans qui fom dans

leur rerriroire. lis n'onr ce droie que quaranre jours ,

pendanr lefquels ils doivene fe hacer de vendre ce–

Jur

de leur cru. Ce droit n'a pas éré.abrogé mais feu–

lemenr limité par l'Ordonnance de

1680.

On appel–

le

M oulin

a

ban , Four

a

ban , Prejfoir

d

b,,in ,

le

moulin, le four

&

le 'preífoir oú les Seigneurs des

grands Fiefs obligene les habirans de leurs Seigneu–

ries d'aller moudre

&

cuire

&

d'apporrer leur ven–

dange. Ce droit fe nomme

Droit de bannfe,

&

ceux

qui y fone obligéss'appellehe

S ujets 1Íannie:s-

BANANIER.

[.

m, Arbre des Indes qm cro1t fur les

moneagnes oú il

y

a des fources. Le Pere du T enre,

qui en a vü dans les Hles de !'Amerique , prérend

que c'ell: une plante,

&

fe fonde fur ce qu'il ne s'y

trouve aucun arbre qui n'aic du bois

&

des bran–

ches ,

&

il n'y en a peine dans le Bananier. Sa ra–

cine ell: une gro/fe l:íulbe rorrde , mallive

&

bTan•

che , rirane

a

la couleur de chair ;

&

il en fon un

tronc vert , poli

&

lilfé ,

haut

de feize a dix-huir

paumes , droit comme une fléche , gros comme la

cuilfe ,

&

fan s aucune feuille jufqu'a

fa

racine.

Ce

tronc

el!:

compofé d'une [eule écorce poreufe , fi–

b reufe ,

&

prefque de meme fubftance que l'oi–

gnon, roul ée jufqu'a fa parfaice grolleur. 11 a quin–

ze

ou vingr feuilles

a

la

cirne, longues de fept

a

huir piés ,

&

large d'un pié

&

demi.

Ail

milien de

chacfue feuille eíl: une groífe cote ou nerv(he , qui

vad'un bout jufqu'a l'amre. Ces feuiVes fonr rayées

par le cravers , comme celles du Baliíier ; máis

fi

freles , que le venr les découpe comes jufqu'a la

nerv(h e. De la cime de ce tronc

&

du milieu de

toutes ces feuilles forr une fa~on de rige , groJTe

comme le . bras , .

&

longue de cinq ou íix piés ,

toute en comparrlmens par divers endroits. Cette

cige ell: plus dure

&

plus forre que le refre dela

planee. Sur les huir ou dix plus gros nreuds il y a

quelquefois jufqu'a deux cens figues. Sur la áge

qui

fe

termine a un pié

&

demi du fruir , eíl: une

groífemaífe de perites fl eurs blanches arrangées fort

pres

a

pres

&

a doubl e rang ,

&

ch_aque ran&ée de

fleurs ell: couverre d'une grande femlle violette fai–

te comme une coquill e un peu poinrue. Ces fleurs

ne venane j:imais en fruir , ne fone bonn es qu'a

confire en vinaigre comme des capres. Les Habi–

tans appell ent cette rige chargé e de fon fnút ,

Vn

regime

de

figue,.

Ces figues fonc gro/fes comrne un

reuf,

a

íix quarrés ,

&

longues environ de quarre

ou cinq pouces. Elles fonr vertes avane que d'ecre

mures ,

&

jannes comme de l'or dans leur parfaire

mamrité. La chai'r de ce fruir ell: fort délicare ,

&

plus molle que celle des abricors murs. Ol!and on

le coupe , on voit une croix imprimée fu r chaque

tron ~on. Le tronc ne porte qu'un regime de figues

ou de bananes ,

&

feche fur le pié quand on a

cueilli le fruir : mais pour un rronc que l'on cou–

pe, la racine en pou!fe íix autres ; ainíi l'on en pene

avoir abondammenc tome l'année. On en

faic

des

confitures fans fuere , qui ne cedene en rien

a

nos

figues de Provence. Il ne fampour cel a que les fen–

dre en quarre ,

&

les faire [echer au four , ou au

Soleil fur une claye. L'eau, done

le

rronc fpoñgieu x

de cette planee ell:rempli , eíl: exrrememencfroide ,

&

l'on s'tn [ere avec Cueces conrre tdmes forces

·d'inflammarions. ~elques-uns ont rrouvé ce fruic

L

iij