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BAR

BARBE.

[.

n\.

Oheval arnené de Barbarie, qui ell:

d'ú•

ne caille fon rnenue ,

&

qui a les jarnbes d·échar~

gées. Ces chevaux confervent leur vigueur jufqu'a

fa

fin. C'ell: ce qui fai c dire qu'ils meurent , mais

qa'ils ne vieilliífent jamais_, Auffi_ ~n eh ·faic des

éralons ,

&

les poulams

qui

e:n

natíienc fom appel–

lés

E cbapez., de B,:;rbe.

Les Africains , qui peuvenr

feuls chalfer auic Autl'l1ches, ont de grands Barbes

harpés cornme levriers , qui courent d'une

{i

gran–

·de vrceíle , qu'ils vonc requerir les males des Au–

truches , qui fe dérad1em devane les aucrés pour

gagner le fotr ;

&

ils les tou rnem

{i

bien , qu'ils

les arrerent

&

en viennent a bouc.

Les

chevaux qui

onr cene -;1reíie extraordinaire , fe vendehr par–

mi cmt

jufqu'a

la

fomrne de dix mille Jivres. Ils

les nouriífem a part, ne leur donnaru qm: de cer–

rains grains

&

de

la

p:1.tée, mais en fonpetire quañ–

tiré. Auffi fonc-i!s feu lemenc en chair ,

fans

hre gras.

Ce qui conrribue a la grande vrreíie de ce, Barbes,

c'eíl: que les Africains éranc petirs

&

legers , né

pefe!'lr prefque rien ·

[ur

leurs chevanx , qu'ils ne

chargenc ni de groíie; [elles , ni de brides , comme .

les autres N arions. lis n'ont que de petires couver-'–

tures

avcc

des fangles qui y fonc coufues ,

&

de

perjcs érriers attachés a un petir pommeau fair ex–

pres ' qui les foütiem ,

&

de tres - perites brides '

avec un perir poirrail ponr empecher que la cou–

verrure ne coule ;'~e rom fait en marrmgale pour

tenir les fang!es : cal' ces forres de chev:mx n 'om

poim de ventre. Lortque le Barbe ell: fanglé , non

pas par exces , il courr fous l'homme conune s'il

étoir en liberté,

&

qu'il ne portar perfonne.

Ces

chevaux ne fom point ferrés,

&

n'y ayam riert qui

les charge, ils s'étendent de tomes leurs forces.

'BARBE.

[.

f. Petires aretes ou carrillages qui fervent

de nageoires aux poifions plars comme aux Tur–

bors , aux 13arbu es , aux Selles. On appelle

B arbe

de baleine

,

ce qui lui combe íur les machoires. Ce

fonc des bandes placees

&

pliames , que les fern–

mes fom mem e dans leurs corps de jupes pour les

rendre fermes.

On appelle ccirnmuñémemBarbe

de Coq

I a

hair

tottge qu'on lui voic au defious du bec.

,

Barbe

,

dans uh cheval eíl: la partie de deíious

&

du dehors de fa machciire inferieure , qui

eft

au def–

fus du rnemon ,

&

qui porte la gonrmem:: de la

bride. On l'appellé aulli

S oufbarbe.

On die aulli

Barbes

,

en parlanc de cerraines excroiffances de

chair , qui viennenc dans le canal de la bouche

&

fous la hmgue d'nn cheval ; ce qui l'empeche de

bom:. Il

y

eh a qm les nomment

Barbt!lons.

B arbts

,

dahs un Vai!feau , fom les parcies du bor–

dage de l'avant

a

l'endroir, 011.

l'eíl:rave eíl: affem–

blée avec la quille.

Oh appelle

Sainte Barbe,

la chambre des Canon–

niers ,

a

cau[e qu'ils ont

1

choili faime 13arbe pour Pa~

trone. C'ell: un rerranchemenc de l'arriere du Vai[~

feau, ciui eíl: au deífous de la chambre du Capicai–

ne,

&

au deífus de la foucé. Les Vaiíleaux de

gnerre

y

ont d'ordinaire deux faborrls. On l'appellé

aucrernem

Gardiennerie,

a

cau[e que le Maicre Ca–

nonnier y meeune partie de ce qui regarde les uf–

tenciles de fon artlllerié.

_On dir _en termes de Guerre

T il-er

én

barbe,

ponr

d1re , Tirer le canon au deífus de la hauceur du

parapet , qui en ce cas he doic 0tre haur que de

crois piés

&

demi. QQand on veur tirer

cecee

force , on ne poime point le canon par l'ouvercure

des emhrafores.

On

appelle

Barbe

dahs une Comete , les rayólis

qu'elle darde vers l'endroic du Ciel ou elle paroit

porcée par fon propre mouvemen,c.

Tom~ l,

BAR

barbe

,

ie dit aiIIIi des haureurs ou pieces enle–

\iées

fot

le pene d'ime ferrnre qui avancem ,

&

que

¡nend la clef pour les faire aller.

B arbuperdues,

[e

die encóre d'un fecrec mis

a

une [errure, par le moyen

duque! elle s'ouvre en. pouífam: ou tirane la clef.

On appelle

Barbes

dans les Monnoyes, Les pe–

tices poihtes

OU

filets qui y paroiílent , avanr ·qu'on

les

a1t

fronées ou polies.

.

BARBE',

'E'E.

adj. Ce mor s'c!mploie dans Je Bl-afon

en pada'nt des Cóqs

&

dés Dauphins , lorfque leur

barbe _efl: _d'un aucre émail.D'azur

au coq d'or, ere–

.

j}é

(7

barbé de gueules.

BAR!3EAU.

f.

m. Poifion de riviere qui n'a poincde ·

dehcs ,

&

done la chair eíl: blanche

&

mollalfe.

11

a le ·dos

ir<m

&

jauné , le vencre blanc , ,le mu[eau

poincu , anx corés duque! il

y

a deux barbilkms qui

pendehc _; c~ qui _iui, a faic ponner le norn de Bar-:

be~u. On

I

a appell e aucrefots

Bar

,

&

ce nom

lm

eíl: encere deméuré dans le blafon. Le Barbean n'eíl:

bon que quand il eíl: :vieux. Macchio\e die qu'il

[e

fauc gárder des cenfs d·e Barbeau , parce qu'ils font

venimeux;

&

que c'é:íl: [e meme en danger de more

que_d'en trop manger. bn appel!e ce poilfon

en

Lanil

Mugí! ftuviatilis.

On appelle aurfi

Barbeau

,·une perire Heur bleue

qui croir dans les blés. Les enfans en encrelaílent

.

les queues pour en faire des couroh,nes.

BARBEBOUC.

[,

f. Planee hommée en Lacih ,

Bar–

bula hirci,

qu'oh mange eh falade pen_danc l'hy–

ver. Sa Reur_qui ell: jaune

&

qui approche forc de

telle du Pdlenhs , fon d'uh boucon qui s'épanouit

dahs le bea,1 cems ,

&

de

l:i.

cime de ce bouton

pend uné bárbe folleré ,. blahche

&

aÍfés grande ,

d'm\ cecre,p!ame a tiré fon nom. Sa feuille reífern–

b!e a la feuille du fafran , mais elle eíl: pliis longue

&

plus largé.

.

'

BARBELE' ,

E'E,

adj. On appell e

Fleches barbelées

,

celles qui ·onc des <lenes ou des poimes dans leur

ferrure.

BARBf.LOTE.

[.

f. Vieux mor. Infeél:e qui

riem

dans les fontaines. Ce moc

[e

rrouve dans

le

Ro–

man de la Rofe.

BARBETTE.

[.

f. Sorce de guimpe de Religieufe. .

BARBEYER. v. n. Terrne de Marine, done on fe

[ere pour faire encendre que le -venc paíie

a

\até de

la voile ,

&

ne fait que la rnfer, fans donner dedan~

<'le

la remplir. .

.

l3ARBILLON.

[.

m. Superfluicé de chair qui vierli

dans le cana l

a

la bouche d'un Cheval, dans l'in–

cervall e qui fep,are les baiTes , & q~i eíl: fous la lan-

gue. C'ell: la meme chofe que

Barbe.

.

Ori appelle auffi

ÍJarbillon

en cennes de Faucion-"

J:1erie, une maladie de la langue de l'oi(eau.

Elle

eíl:

cau[ée par un rhurne cháud qui combe fur les glan-

des ,

&

les faic enRer.

·

BAR.l3ÓÍE.

[.

f. Poirt'on de lac

&

dé riviere. II a le

bec

&

lá queue poihcus ,

&

de

la machoire baffe

il

lui pcnd uh barbillon.

BARBOTINE.

[.

f._Sorce dé poudre qu'on donne

aux enfans pbur faire mourir les vers qu'ils ont

dans l_e corp~ , on la faic ordinairerneiu de graine

d 'Abfymhe forc amere. Les Apoticaires

&

lés Me..

decins l'appellem

S

eme~ cont¡-a v ermes

;

&

ceux qµi

bnc écric l'hiíl:oiFé des Plahrés la nornmene

S emen

fantlum

ou

f,m~olinum.

~elques-uns prérehdent

que la verirabl e Barbocine eíl: la graihé d'ime plan..

ce que l'on ap.pelle

ert

Lacin

T anaffetttm.

Elle Heu-–

ric jaune , a une rige alfés haute

&

.les feuilles un

péu crepées.

.

BARBU ,

UE.

adj. On appelle

Vne Comete _barbue ;

lorfque la lueur blanche qui a de cofüume d'en fajre

l:i.

queue' patort en fa pai:tie ihterieure , entre

fon

M