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B A N
BANQyE'. f. m. Terme de Mer. Ce motfe dicfubíl:an·
tivemenc en parlanc d'un Navire qui va pécher de
la morue fur le grand Barn: ;
&
on l'appelle
V n
banqué.
On die au!Ti qu'0n
efl·banqué
ou
débanqué,
pour dire , OEe l'on efl: fur le grand banc , ou hors
du grand banc.
BANQYEROUTE.
[.
f.
Déroute éles affaires d'un
négocianc qui ce/fe de pay~r. .
ll
fe die de l
'I
calien
Banca rotta ,
comme qui d1ro1t
Banque rompue;
&
c'eíl; par cecee raifon qu'on_ donne le nom de Bai:i–
queroucier
a
mu~ ceux qui fonc fa1ll1te. Les Louc
prohoncenr la peme de more concre les banquerou–
riers fquduleux , lorfqu'on juíl:ifie la fraude, com–
me d'avoir fuppofé ?es creanciers , déclar~ plus
qu'il n'efl: dü aux vra1s creanc1ers, ou d1veru leurs
effers, pour ne poinc payer lenrs derees. A l'égard
de ceux qui manqnenr par un malheur , ou par
le naufrage d'un Vailfeau, ou parce qu'o~ leur a
faic banquerouce a eux-memes , les creanc1ers les
peuvent reeenir en prifon , a moins qu'ils n·e foiem
re<;Üs au benefice de ce!Tion, ou qu'ils palfenr de~
contraes d'arermoyemencou d'abandonnement, qm
s'homologuenr en Juíl:ice·
BANQYET. f. m. Petire partie de la bride d'un oh~–
val, qui efl: au_de/fous de l'ceil. Elle efl: ag:o~d1_e
comme une peate verge,
&
aílemble les exrreml•
rés de l'embouchure avec la branche, en forre que
le chaperon ou le (onceau cache le banquer.
BANQUETTE.
f.
f. Petire élevation de rerre en for–
me de degrés , qui éeant au pié du paraper du co–
té de la Place , donne moyen aux Moufquera1-
res qui monrenr deífos , de découvrir la concref–
carpe
&
de rirer fur les ennemis. La banquetee eft
haute d'un pié
&
demi,
&
large a peu pres de rrois.
On appe1le au!Ti
'B
anquette,
Le chemin relevé,
comme fonr les corés du Pone neuf de París ,
&
d'aurres ' ponts pour la comrnodité de ceux qui
. vonc
a
pié.
BANQ!!IER.
f.
m. Négociant, qui par le moyen des
lemes de change qu'il donne, fair tenir de !'argent
d'une Ville en l'amre. Les Banquiers écoiene appel–
lés chés les Romains,
Argentarit,
a
caufe qu'ils n'a–
voienr peine d'aucre foin que celui de faire p'llofirer
l'argenc des particuliers qu'ils négocioiem. Comme
on permercoir alors l'ufure , ils avoient des comp–
toirs
dans eouces les Places publiques ,
&
ils y rece- .
voienc !'argent des uns pour le prerer aux aueres
avec inceret. Prefentemenc il n'y a point de Ban–
quiers prépofés pour faire profiter l'argenc de per·
fonne : mais comme ils ont des correfpondances
füres d'une Ville
a
l'autre , ou aux Pays écran–
gers, on s'adrerfe
a
eux pour faire renir les fommes
done on a befoin en,quelque endroit ; ce qui fe fait
par des lemes de change qui fe cirenc de Place en
Place, moyennanc une legere remife appellée
Le
Change
,
pour les indemnifer des fommes qu'ils fon e
obligés d'avoir dans leurs caiffes.
On
appd le
73
anqrtiers en Co11r de Rome,
Ceux qui
a
l'exclu.Gon des aucres onc pouvoir de faire folli–
citer
&
obi:enir par leurs correfpondans
a
Rome
tomes les Bulles , Difoenfes
&
aurres Aél:es qui s'ex–
pedient
a
la Darerie
du
Pape. Ils fom créés en ei–
tte
d'Office formé
&
heredicaire par un Edit du
neis de Mars
167
3·
Ces Banquiers doivenc leur od–
gine aux Guelphes , qui fe refugierent a Avignon
&
dans les rerres d'obédience du tems des guerres
civiles. La faveur ou i!s écoienc aupres des Papes ,
ponr avoir pris leur partí ,
fü
qu'ils fe melerenr de
de fai re obtenir les Expedirions de ·Cour
de::
R?me,
&
les grorfes ufures les ayant enfin rendus od1eux,
on les appelta
Ca1jins
ou
Coar/ins
,
a
caufe que
Jean
XXII.
qrü
occupoic
le
fainr
Siege dans
le
'B A P BAR
eems que ces uforiers avoienr ie plus de pouvoir,
éroie de Cahors , Ville de ~erci. Ce nom de
Coarfin
a écé auffi donné
a
cous les Banquiers
&
Ufuriers ,
&
on les appelle
Coar-cini , Catur-cini.
Caur-ftni, _Corfini
en pluúeurs rieres Latins. ~el–
ques-uns nennem que c'efl: de la qu'on a die par
une mamere de proverbe ,
Il l'a enlevé
comme
un
corps faint,
au lieu de dire,
comme un Caoif,n
•
a
~aufe que ces Ufuriers erairoiencceux quileurde–
v01em ayee cant de cruauté, qu'ils les enlevoienr
&
les fa1fo1enc mercre en prifon.
On appelle auffi
Banquier
,
au ¡eu de Hoca
&
de _la ~aífette, Celui qui a le fond devant!ui,
&
qurdo1t payer ceux qui gagneoc.
BAP
BA PT ES ME. f. m. On donne ce nom fur mer
a
une ceremonie ancienne que pratique l'Equipage
d'ull'Yaiffeau envers ceux qui paílcnc la premiere
fois fous le Tropique ou la Ligne. La ceremonie
confifl:e
a
jetter des feaux d'eau fur eux, lorfqu'ils
eraverfrnr leurs rangs pour all er d'un bout du Vai[–
feau
a
l'autre. On -s'en exempce en donnanc quel–
que argent aax Macelots: mais ceux qui n'en peu–
venc ou n'en veulenc pas donner, ne manquent
point
a
erre mouillés
>
&
c'ell ce qu'ils appellent
Baptéme.
BAPTISER. v. a. On dit
B11pt;_{er- un Vaiffeau,
pour
dire , Le benir avant qu'on le mette a l'eau.
BAPTOYER: v.
a.
Vieux 1nor. Bapufe1.,
BAR
BAR. f.
m.
Civiere exrrememenc force , dont
011
fe
íert
a
porter des pierres
&
aurres mareriaux neceílaires
aux Ouvriers. On die qu'Vn
bar- efl armé de fas tor–
ches de nattes,
quand on met de la natte fur le bar,
pour pofer les pierres, afin d'empecher qu'elles
ne s'écornenc. Pluúeurs difent
Bnrd;
&
c'efl: de
la
que viem
Débarder
&
D éba1·deur.
Bar,
en termes de Blafon, efl: un barbeau. ~and
il y en a deux d.ans des armoiries , on les reprefen–
ee couchés
&
addoíles.
BARATERIE.
f.
f. Malverfation, tromperie ou dé–
guifemenc de marchandifes fair par le Patron d'un
Navire.
Il
y en a qui difent auffi
Barat,
vieux mot
qui a éré employé pour úgnifier eoure force
de
tromperie. On a dit auffi
Barater
&
73areterpow:
Tromper.
Et loíx apprennent tricherie.
B aratent le fiecle
&
engiguent.
On a dit auffi
'Barateur-
&
'B
aratreffe,pour
Trom•
peur
&
trompeufe.
C'eft celle qui les tricheurs
,
Fait
&
caufa les barateurs.
BARATTE.
[.
f.
Vaifl'eau de bois , en forme de long
baril , plus large en bas que par en haur, ou l'on
bar la creme pour faire le beurre.
BARBACANE.
f.
f. On appelle ainfi en termes de
gu erre , La fence ou perite ouverture qu'on faic
dans les murs des Chaceaux
&
FortereíTes, afin de
pouvoir erre
a
couvert des armes a feu ,
lorfqu'on
tire
fur
les ennemis. Qu~ques-uns prenne
nt
ce moc
pour toure forre de couvercure conrre les ennemis •
&
non pa~ feulement , comme d'aucres
font,
pour
un pampee dte bois crenelé.
'E
arbacane
eft
au!Ti un
tenue d' Archireél:ure,
&
[e die des onvercures fa ice¡
dans les murs d 'efpaee en efpace , pour laiíler en–
trer
&
forcir les eaux , principalemenc quand les
murailles foí'lti ennenc les rerraífes. On les appelle
¡¡µ rremenc
/TrnroufaI.
BARBE.