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92

BAR

clofi, Abbaye, I'rieurf Conventual ou College, avec

For fts enclavées dedans fa Baronnic , cambien qu'au-–

cuns ont laiflé par écrit qtte pou1· étre créé

a

Baron,

il f aut que le Chevatier ou Ecuyer, qui apres av~~r

longuement far vi

&

futVi les gue1·res , deman~ed ~–

tre fai t: Baron, ait la terrcde quatrc bacelcs,c efl- a–

dire

,

dequatre Chdtellenics.t;rriennes,en toute Juflt–

ce;

&

partant ait terre aflés pout· tenir cmq uanteliom-–

mes dºarmes ,

&

les A rchers

t:r

Arbaleft.-iers qui

J

appartiennent po11r accompagner fa banniere,

&

que

le

R oi

a

la premierc bat ad!e o•l ledit Chevalier ou

E cuyer

fo

trouve, ou bien

le

C ,nnétable ou les Ma–

t'échau.,:, lui coupent les qucues du pen~on nfas Ar–

mes quºil ar~ra apporté,

&

qu'ilfa trouve l une áeu–

Jt:iém e

,

& '

acquiere le nom de Ba1111eret;

&

a

la troi–

jifme bata,(le apres, il prend le nom

&

titre de Ba–

ron.

Le meme Nicod rapporre qne d'amres écuvenc

aucremc::nc, difanc:

.fi!.!,;e le Chevalier ou E cu_yer no–

ble de toutes ces quatre ltgn fe1 , ayant la terre

de

deux Chevalier, ou Ecuyen B,,chelier1,

&

fon pa–

trimoine ou acquis, tant qu'd f ujfife pour alter ac–

c,ompagné de quatre o,t cinq nobles hommes

a

douze

ou

a

faize chevaux ' peut lícitement demander

a

fon

R

oi ou Prince

a

la premiere bataifle

~1}

ilfa trouver,11,

01~

en un j our foler,mel de f éte apre, lefirvice divin,

étant fondit Roi ou Prince féa11t en cha,re

,-

&

tui

a

g enoux

,

que la queue de fon pennon foit coupée

&

f ait b,m11iere

,

ce qui lui étant o[lroyé ,

il

devient

B anne;·et ',

&

que 1'il augmente par apresfa Seigneu.

rie, tant qu'il ait fou1 lui un Ba,meret ou jix Che–

valiers B acheliers chacun de jix

cem

f rancs de

ren–

te, alon

il

peut par le congé de fondit Roi, ou Prince,

fa

nomme-r

&

intituler Baron.

Les Mofcovites apres

les

Kné1 ,

qui veuc dire amane que Ducs,n'onc poinc

d'aucre degré de Nobleíle que les

B iarons

,

qu'ils

prennent pour tous heva'iers

&

Gemi' shommes ,

&

ce mot fe rappone arrés

a

notre ancien Baron.

Dans les premiers tems de la Monarchie Franc;oi–

{e , ón appelioit

Hauts Barons

ceux qui cenoienc

une des quatre principa'. es Baronnies de France ;

{c;avoir , Couci , Craon ; Sulli

&

13eaujeu. Les

Barons en Angleterre fonc Lords oti Seigneurs de la

Maifon hame, foit q ue leur naiífance lcur donne

ée droic, foit que le Roí les éieve

a

ce haut

r:rng

pour récompenfe de quelque (enrice, Les Efpa–

gno:s nommenc

Varones,

les hommes illu{hes, ma–

les

ou v1goureux ,

&

ce nom comme remarque

Ni–

cod , ne l'emporce pas moins fur

Fiambre

,

que

Vir

for

Homo

panni les Lacins,

&

.¡,,

1

fur

iI,S-f"""'

par–

mi les Grecs.

- Dans la baffe Latinicé on

a

appellé

Barons,

des

iens de Journée

&

de travail , parce qu'1ls doi vent

em, plus robuíl:es que lc::s autres.

Baron

a auíli fi–

gnifie Mari ,

a

caufe que les femmes appellenr leurs

mans leurs·hommes.

S i

me

recevés

a

Baron.

Il

y a dans l'Hiftoire des Albigeois,

Vna ceafauna

moller age lefln Baron.

BAR

9-u

E. f. f. Barimenc done les plus grands ne

paílenc guere deux cens tonneaux. Ceux-la onc fur

le pone un fuzain qui· viene jufques au grand mar.

Omr~-le grand mar les Barques en ont deux antres,

un de mifairte

&

un d artimon.

T

outes celles de la

Medicerranée

ÍOnf

appareillées a voiles laci;ies·ou

a

ciers poincs.

Bart¡ue

,[e

die auíli d 'un Vai!feau moyen fans

hune' qlü ferc

a

poner des munitions'

a

charger

on a décharger un grand Navire s'il eíl: crop char–

gé. On appelle

Bar1ue1d'avis,

celle 9\1'0n envoie

porter des nonvell es, foit dans un lieuéloigñé, foit

d 'un_Vai!feau c::11 un ~.urre.

Bart¡uc longue ,

eíl:

un

bacimenc qui n'a ri0int

de

BAR~

pone,

&

qni étant plus long

&

plus bas de bord que

les Barques ordmalres , eft aigu par fon avanc,

&

va

a

voi'es

&

a rames.

11

a le gabarn d'une Chaloupe,&

efl:

appellé

Double Chaloupe

en beaucoup d 'endroits.

On dtt fnr mer

Barque droite,

pour avc::rtir ceux

qui fonc dans une C haioupe,de fe mettre éga!emenc,

af111 qu'elle fo it drnice fur l'eau.

On appeile

Barqueen f agot,

tout

le

bois qu'il

fauc pour faire une Barque, qu·on porte tau;é daos

un Vaiíleau,

&

'qu'on aílemble quand on eíl: au lieu

oú l'on en a befoin.

BARQy EROLE.

f.

f. Vairreau me<liocre de voicure

fans aucun mac , qui ne va qu'a la rade de beau

tems , fans al1er jamais en haute mer. On dit auffi

Baranette.

BARQUETTE.

f.

f. Petice annoire portative

&

le–

gere;

il

y a p

1

ufieurs écages. El'e ferr

a

porrer les

mees chés des Offic1c::rs de la l-·la1fon du Roi dom la

cuifine eíl: éloir née du-CM:eau.

C 'eíl: au11i _~ne efpece j e 1' ..1tirierie en

forme

e

Barque.

BARRAGE.

f.

m.

Droii écabli pour la refeél:ion

des

pones

&

paílages , fur-tout du pavé. On :·appelle

ainfi

a

caufe de la barré: qui traverfanc le cliemin ,

en~eche que les charrenes , chariots , mu

1

ecs

&

au–

cres beces chargées qui doivenc ce droit , ne paíli:nc

fans avoir payé. On appelle auíli

Barrager ,

ce'.ui

qui re<;:oic ce droit.

BARRAUDE.

[.

f. Terme d'Architeétnre en Anjou.

On appelle ainíi Une pierre de Tuf doub

1

e. Oli–

vier Barrauc , Tréforic::r de Bretagne efl: 'e premier,

qui en aic emp

1

oyé dans le bd Hotel qu'1!

fic

ba'tir

en Anjou en

1497.

anjourd'hui occupe par le ~emi–

naire de cecee Ville.

BAR RE.

f.

f. Tenne de mer qui [e joinc avec pln–

fic::urs autres mots. On appelle

Barre d' A rca/fe

,

ou

autrement

Li/fe de Hou rdi,

une piece de bois p'a–

cée de travers

fur

!e hanc de l'eíl:ambot ,

&

auíli :on–

gue que l'arric::re du Va1!feau eíl: large.

Barre de

pont ,

eíl: une autre barre d'arc·afii: fur laque'.'.e on

pofe le bout du pone du Vaiffeau. E,le eíl: para

11

e'e,

&

prefque femb lable a la L1!Ie de Hourdi.

La Bar–

re

d'Arcafe dtt couronnement

,

efi: une ongue pie–

ce de bois qui lie le haut du Va1!Ieau par fon cou–

ronnemem. On appell e

Barre, de cabeflan,

certai–

nes pieces de bois quarrées qui fervent

a

fa ire virer

le cabeCcan ,

&

Barre, d'efaoutil!es,

eles ba.ndes de

fer_~onc on

fe

fert ponr ferme1: les efcourilles des

Va1!leaux. On appe1le

Barre de gouv ernail ,

,tutre–

menr

Gouffet

,

une longne piece de bois qui entr~nt

d 'un bont dans le gouvernail , ferc

a

le faire mou–

voir,

&

qu'une chevi

11

e de fer qui lui eíl: arcachée,

fai c entrer de l'autre dans une bouc!e auíli de fer.

L e, barre, de httne,

fo nc des pieces de bois qui fer–

venc

a

poner les hunes.

Il

y en a quacre ,

&

on

1

cs

pofe a la dixiéme parcie de:: la h,rn teur du mat for

denx .autres piecc::s de bois que l'on !1omme

Jaute–

reaux.

Il

y a encore dans un Va\íl eau la barre de

pompe

&

les barres de cui/ine.

La barre de pompe.

eíl: une longue barre de fer trouée en qnarré par le

bout , pour embo1rer la cueil!er de pompe. Cette

barre eíl: emmanchée comme une rariere.

Le, bar–

re, de cui{ine,

font auíli des barres de fer, qni fervenc

a

fouten ir les chandieres qu'on mee

fnr

le feu. Elles

fon t pofées de long

&

de travers des cui íines d'un

Vailleau.

On

appe

1

le

E emi -barres

,

des barres

¿e

cabeíl:an

a

l' ngloife, qui n·entrene que ¡ufqu·a la

moi rié du cabeíl:an.

On die

qu'Ona la ba.,.re drt gouvernail tout d ÍJo .,.d,

qnand elle eíl: poulfée juígue contre le coté du Vaif–

feau, ou auffi loin qu'e'

1

e peut aller.

On

die,

Pou/fe la barre ,ª arriv er,

ou

4 v enir ars