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B

AS

buleux.

Il

rapporte l_e fe~riment de Galien.,

Lelotl

leqnel le Bafilic eíl: Jaunacre ,

&

a fur la rece tro1s

pe.ices éminences marquées de caches blanchatres

en forme de couronne ; ce qui l'a fait appeller le

Roí des Serpens. Pline , apres avoir ~ir qu'aetpres

do la foncaine Nigris en Echiopie , il y a un [er–

penc appellé

Catoblepas,

afies pecic , ay-ane la re–

te pefance , en fone qu'il eíl: obligé de la _porcer

coftjonrs conere cerre , ajouce qu'il faic mounr cous

ceux qui le regardene , en quo1, dic-il , il a la pro-–

priecé du Baíilic.

Si

on l'en veuc crbire, ce ferpent

naic en Cyrene, long feulemenc de douze do1gcs ,

/g

ayane fur la tete une cache blanche en forme

de diademe.

11

mee en fuite les ~utres ferpens par

fon fiffiement '

&

ne rampe poine comme eux , en

faifane des plis , mais il' s'éleve de _la _momé du

corps

&

marche droit.

11

faic mourir concesles planees

par oú il pafle , -non feulemenc en les couchanc,

mais p:ir Ja vapeur de fon haleine qni bru!e les

herbes

&

rompe les pierres. Les Belecces fonc les

ennemies du Balilic, & elles l'érouffenc par leur

edeur_, lorfquelles pet1venc enerer dans {a tanie–

re.

Matthiole r:ieonee plufieurs at¡rres chofes du

Bafüic ·, qu'il cémoigne ne pas croire ; & quand

Diofcoride craice de ce ferpene, il en parle fur _le

rapport d'Era!iíl:rams , dónc il ne veuc pas fe faire

g:irand. Se!on cer Erafiíl:r:uus , les morfures du

Ba!ilic

fonc

une playe jaune

comme de

l'or

fin ;

&

pour y remedier ,

il

fauc prendre une

dragme de

Caftor,um,

avec du vin ou du jus de

pavor.

_

_

_

B

afilie.

Sorce de planee odonferance qm

di:

fort

connue,

&

qn'on appe!le

Ocymum

,du Grec

.;~l,,

~i ell prompc , v1te , legef ,

a

caufe qi1e des le

croüiéme jour qu'elle a écé femée ,

&

meme quel–

quefois plucoc , elle commence a forcir de cerre '

Son agreab le odeur lui a fair donner le nom de

Ba–

Jilicum,

du mor Grec

,s,.,.;,,l,,

Roi , comme qui

diroic , Digne de la maifon des Rois. Cene odenr,

qui approche de celle du cimm , la faic au/Ii ap–

peller

Ocymum cirratum

,

quoi-qu'il y en aic qui

précendenc qu'on l'appelle ainli, de ce qu'elle rienc

de l'odeur _de la"Mefiífo, que les Latins nommenc

Citrago.

11

y a quacre forces de Bafilic , crois do–

meftiques ,

&

un fauvage , dir

Acinus

,

qui, felon

D iofcoride, a fes br:mches menues, dures

&

feches.

Pline précend qne cerre derniere planee differe du

Ba!ilic ; en ce qne fes branches & fes feuilles fonc

velues ; ce qui n'e{l: poine dans les autres. Des

crois qui fom domelliques , il y en a un qui a les

feuilles plus pecices que les deux aurres ,

&

qu'on

appelle par cene raifon

Bajilicum minus.

Ceux qui

onr des feuilles larges , mon~enc jufqu'a la hauceur

d'une coudée. Ils oh.e beaucoup de branches fort

déliées ,

&

leurs feuilles relfemblenc

a

celles de la

Mercuriale qnoique plus perites. Leurs Reurs fonc

blanches , ciram quelquefois fur le violec. La grai–

ne en

di:

noire & fort perite. L'ufage de

cerce

plan–

t~ eíl: de diffiper les vems, de provoquer les urines,

& d'adoucir la rriíl:elfe des atrabilaires. ~elques–

uns ciennene qu'il eíl: dangereux d'en prendre in–

terieuremem , pcécendenc qu'abondanc en hu–

midité excrememeufe , elle eil nnifible

a

l'eíl:o–

mac

&

aux yeux ,

&

peuc cendre fous ceux qui

en

ufenc.

0n appelloit :mcrefois

B ajilic

,

en termes de

Guerre , Une efpece de canon beaucoup plus gros

que les aucres , qne qu elques-uns om nommé

Dou–

bles cou!evrines.

Ce canon porcoit jufqu'a cene foi–

xanee livres de bal!e.

BASILICUM.

(.

m. 0ngLtenc Royal qui {ere dans

la Pharmacie

a.

confolider les playes. 0n l'appel-

B AS

9$

le ttuffi

Teh-dpbarmacum

;

c'dl:-:l.-tliré. ,

onout!H

compofé de quacre medicamens, qui fonc la poix ,

la refine , l"hwle,

&

la cire. Ce mm viene de

,e..

,o.,~,

Roi ,

a

caufe de fa vercu.

BASILIQgE. f. ' f. Cétoir aurréfois une MáÍlon

Royale , ou funplemem une grande_Salle. D-epuis,

011

a appellé ainfi non feLtlemenr les Salh:S'"tl1'1 lá

ju11ice écoir rendue par les Souverains , maís les

Temples

&

les Eglifes. Ces Salles, t¡ui avoieñc écé

faires d'abord pour la magnificence des Palais ,

&

dans lefquel! es on a depuis rendu la juilice

,"avoieftt

deux rangs de colomnes, qui faifoiéht commeune

grande nef a~ milieu ,-

&

deux ailes

a

coté,

Il

y

a

voir des galeries fur ces ailes. ,

Les Medecins nommenc

Bajilu¡ue

Uh"é Vei–

ne qui naiflam du rameau axillaire va au mi–

lieu du pli du coude. Elle a deux rameaux , dont

les furgeons s'écendenr jufques aux doigcs de la

main.Ces rameaux defcendenr, !'un !·e long du grand

focile ,

&

l'amre le long du pecic fociie.

BASME. f. m. Vieux mor. Baume.

Dont

le

tombedu ne fent que bafme.

BAS0CHE. f. f. Communaucé des Clercs du Par•

lemene de Paris , qui

a

pour armes_rrois écricoires

d'or en champ d'azur. Cet écabliflemenc eil fort

ancien ,

&

a

plufieurs privileges. L'un dos princi–

paux eíl: de renir une jurifdiél:ion pour vuiaer les

differends qui arrivenc enere les Clercs,

&

regler

leur difcipline. Les Jugemens qu'ils rendent ne

laifl~nc pas d'erre Souverains,

&

on les appelle

Arrees.

11

y a un Treforier ,

un

Chancelier , eles

Avocars ,

&

d'aucres 0fficiers. M. Ménage dit

que Bafochi:: viene de

Baji/,ca,

&

que les Bafo–

chiens s'appellenr

Bajil,cani.

D'aurres pré,endem

qu'il viem du verbe Grec

G'"~º.Y.''' ,

qui' fignifie Par–

ler d'une maniere goguenarde ,

&

qúi efl: formé de:

G'ú?,,,

,

qui veuc dire fimplemem Parler.

II

eil cer•

cain que quoiqu'on aic accordé beaucoup de

pri–

vileges aux Clercs de la Bafoche , ce n'a hé que

pour leur donner de,l'émularion,

&

que ce qui fe

palfe encr'eux eíl: un jeu d'efpric , qui en_les exer•

c;am agreablemenc , comribue a les rendre capa–

bles d'une profe/Iion plus ferieufe. Les Ofl-íciers de

cecee Jurifdiébon onr foin de faire planrer le

Mai

du Palais.

B' A S Q_UE.

{.

f. Terme d'Archirelture. Piece de

plomb qui efl: ,au droit des arrefl:ieres

&

fous les

épics ou amorcifl'emens , appel!ée ainfi ,

a

caufe

qu'.elle

eil

coupé'e en forme d'une bafque de pour–

pmnc.

BASQgINE. f.

f.

Vieux moc. Sorce de robe

fott

ample , qui par

le

moyen d'un cercle fe rel/loit ou-

verce

&

érendue

'

BASQgrNER. v. a. Vieux mot. Enforceler, du

Grec

¡3,,,~~,;11,

,

qui veur dire la m~me chofe.

BAS-RELlEF.

{.

m. Terme de Sculprure. 0uvrage

011

'es figu1:es ne paroiílem pas encieres; écane ar–

rachées a un fond d'ou elles ne forcenr qu'en parcie.

C'eíl: ce qu 'on appell·e auffi

Ba.ffe-tailles.

Ces forces

d'ouvrages furenr invenrés par les Anciens pour

reprefenrer des hiíl:oires ,

&

faire comme des ra–

bleaux , done ils pulfenc orner les chearres , les

ares de rriomphe

&

leurs aucres édifices. M. Feli–

bien

die

qn'il y

a

des bas-re!iefs, dans efquels les

figures qui font fur le devanr , paroilfenr prefque

de re!ief, que dans les autres elles ne fonr qu'en

demi-bo/fe,

&

d'un relief beaucoup moindre .

&

que dans la rroifiéme efpece ell es fonc encore bien ·

moins élevées,

&

onc peu de relief ,

a

la maniere

des Vafes , des Cama"ieux, des Médailles

&

des pie–

ces de monnoye.

BASSE.

[.

f.

Penre douce d'une perite .lminence par

ou