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BAT

· un morceau de bois en facon de forme dechapeau,

emouré d'un lien de fer a'vec un manche , dom les

Cimenriers fe fervenc pour baccre les milms

&

les

gres ,

&

en faire du cimenr.

.

'

.

Batte

eft

auJ1i un cerme de Poner , & figmfie Une

maniere de battoir de fepc pouces en quarré , pour

b accre le quarreau.

,

Les Tapiíliers appellenc

B atte,

Des barons au

bom defquels

il

y

a des cordes , & dom on fe ferc

pour bame la bourre. Le marcean de fer plac dom

fe

fervem les Vamers pour frapper fur les mane-:,

quins

&

fur les hocces,

efl:

auíli appellé

Batte.

Dans le bacroir avec Jeque! on joue a la paume,

la panie qui frappe & re~oic la baile ; a encore le

nom de

Batte.

Les Llouchers appellent

Batte-a-breuf,

Un baron

gros & courc avec quoi ils bauenc les breufs

&

les

veaux qu'ils onc cués.

On appelle

Batte-a-beurre,

Un baron rond, &

long enviran de deux piés & demi, _done le bou~

efl:

enchalTe a une maniere de crancho1r, avec quo1

on bar la creme jufqu'a ce qu'elle

fe

forme en

beurre.

Batte,

parmi les Blanchi{leufes de Paris , _fe_die

d'un pecic banc a quarre piés au hord de la nv1ere

de Seine, fur quoi elles favonnenc

&

baccenc leur

linge.

B t1ües

fe die des parcies d'une felle a piquer, éle–

vées fur les arcons de devane & de derriere, pour

fair~ que le ca'valier fe cienne ferme , & que le5

fe–

couffes du cheval ne l'ébranlene poine. On die dans

ce fens,

Chaufferla batte,

pour dire , Meccre le lie–

ge de la [elle dans la barre , afu1 de la renir en

érac. On fe íerr encore du mor de liege, a cauCe

que cecee parcie de la felle qui

efl:

aujourd'hui de

bois.., éroic aucrefois de liege.

.

BATTE'E.

f.

f. Ce que les Relieurs & Marchands Pa–

. periers battenc

a

la fois de papier, ou d'un livre en

b!anc , fur la pierre

a

bame.

BATTELEMENT.

f.

m. Excremité d'une couverrure

de maiCon qui combe dans la gouciere.

.BATTEMENT.

[.

111.

Ce mor fe die du cainbour en

termes de guerre, & il y a pluíieurs forres de bacce–

mem. On appelle

Battement du báton rond ,

Celui

qui fe faic quand les deux barons frappent !'un apres

l'aucre;

Batrement du báton rompu

,

quand chaque

main frappe deux coups rouc de fuice;

Battement du

báton melé,

lorfque chaquemain bac canroc une fois

& cantor deux; &

Battcment de rctraite,

quand les

deux barons baccenc enfemble. '

On nomme

Battement,

Un marreau & une en–

clume faics expres pour affurer des faux. On die,

Vne paire de Battemens,

BATTERIE.

[.

f. T enue de guerre. Lieu ou l'on pla–

ce les canons pour tirer fur l'ennemi. La placee-for–

me fur laquelle on les mee eíl:-faire de planches qui

fouriennene le rouage des affucs ,

&

qui empechene

que la pefanceur du canon ne

le

fafle enfoncer dans

les rerres. Elle pan.che un peu vers le parapec, afin

de diminner le recul despieces. Il fam que les bac–

teries d'un camp foienc bordées d'un folle par le pié

avec des paliflades, d'un paraperpar en hauc, percé

d'aucanc d'embrafures qu'i\ y a de canons,& de deux

redouces fur les ailes,ou de quelques places d'armes

qui puiffenc couvrir les troupes qu'on defl:ine a les

défendre.

Il y a pluíieurs forres de

bacreri.es

.

Batterie cnter–

rée

ou

ruint1nte,

eQ: celle

denc la p

lacee-forme eíl:

en:foncée dans le rers de chauf!ee ; ce qui oblige a

fa1re des caillades on coupures dans les cerres,vis-a–

vis la bouche du canon, pour lui fervird'embrafu.

res. Ces bacreries eneerrées fe fone ordinairemenc

'

BAT

loríque l'on commence les approches pour rniner

les parapers de la Place. On !!PPelle

lJatteriecroifée,

Cetl e qui fe fair de deux bacceries affés éloignées

l'une de l'aucre,

&

qui cirenc fur le meme endroic,

en fo rre que le boulec de la fec onde de ces bacte–

ries acheve d'abbacre ce qu'a ébranlé le boulec de

la premiere.

On dn encore

Batterie en écharpe, batterie d'en–

ftlade,

&

batterie de revers.

La premiere de ces bar•

ceries efl: celle qui bar un corps obliquemene par

bricoles , de cravers ou de cocé ;

la

fecond<i., celle

done les coups rafenc rouce la longueur d'une ligne

droire; & la derniere , qu'on appelle encore

Batte–

rie meurtriere ,

efrcelle qui prenda dos & bar par

derriere.

'Batterie [e

die auíli, en termes de mer, d'une

quancicé de canons mis de l'avanc a l'arriere des

deux cocés du Vaiíleau. Les plus grands Vaif!eaux

om rrois barreries. La premiere eíl: celle qui eíl: la

plus balTe ou la moins élevée fur l'eau. La feconde

eíl: au-delfos de la _rremiere , c'eíl:-a-dire, au fe–

cond pone;

&

la rroiíiéme eíl: fur le dernier pone.

On dir

Battcrie

&

demie,

lorfqu'on ·parle-d'un

VaiíTeau qui n'a du canon que le long d'un pone &

a

1a

moicié de l'aucre.

Batterie trop bajle ,

Se dir d'un Vai{feau qui a fon

premier pone & fes fa bords trop pres de l'eau..

On dir,

Mettre la batterie dehors,

pour dire, Met•

ere les canons aux fabords; &

Mettrcla batterie de –

dans,

pour dire, Ocer les canons des fabords, pour

les remeccre dans le VailTeau.

Batteric,

dans les Arreliers , fe die d'une hie ou

aurre machine avec laquelle on enfonce les pi

1

oris

lorfqu'on,faic les ponrs.

BATTOLOGIE.

[.

f. Vice du difcours, qu:md on

·

repere plufieurs fois la meme chofe, ou qn'ondic

plufieurs chofes vaines & frivoles , qni ne convien–

nene poinc au fujec qu'on craire. Ce mor eíl: Grec

¡¡"{/,:>.eyl«

,

&

viene du nom de Barcus , méchane Poe–

re, qui dans fes hymnes ou cbanes reperoic prefque

coujours la meme chofe.

BATTRE. v. a. Tepne d'Arciían. Forger ou frapper

avec le marcean. Amíi on die ,

Battre

h

fer a la

Jorge.

On die auffi

Fattrede l'or ou

de

!'argent,

pour

dire, Paíler les fi!ecs d'or ou d'argene fur les rnou–

lins pour les applacir.

On dit qu 'Vn

chev al bat a la main,

pour dire,

qu'Il n'a pas la rere ferme, qu'il leve le nés , & le

fecoue couc

a

coup pour ne fe pas foumeccre a la

bride.

On dit dans les memes termes de Manége,qu'Vn

che·vt1l bat la poudre, bat la poujfiere

,

pour dire ,

~

'a chague cems ,

a

cbaque mouvemene il ne

faic pas alTés de chemin avec fes jambes de devane.

Battre la poudre au terre a terre;

c'eíl: qnand le che•

val n'embralfe pas aíles de cerrain avec les épau –

les, & qu'il faic tous fes cerns rrop courrs.

13

attre

la poudre aux courbettes

,

fe die quand un cheval

hace crop fes courbecces & les faic crop balles , &

bt1ttre la poudre aupas;

c'efl: quand il avance peu,

&

qu'il va un pas crop come. On die encore qu'Vn

cheval bat du flanc

,

pour dire , qu'Il devient

pouffi&

Battre,

efl:

auíli un tenue de cbaffe , & on die ;

Battre le boif, battre la plaine

,

pour dire , érendre

les Veneurs par le bois , par la campagne, pour

faire lever

&

forcir le gibier.

Battre a 1·oute

,

c'e{I:

bame les builTons avec la ~ouíline pour lancer la

bete. On die,

Battrc le ruiffiau ,

pour dire , N ager

quand la bere qui eíl: ponrfuivie fe ¡ecce dans l'eau

pour fe fauver. On dn auíli d'un oifeau qu'Il

bat

de

l'aile,

lorfqu'il agite forcemene fes ailes pour fe