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104

BEL

ou

elle germe

&

fleuric dans les jardirts , mais elle

n 'y

pone poim d·e fruic. Cecee planee pouffe beau–

coup de racines , d'ou for~enc pluli~urs,branches

&

·re¡eccons , de la hauceur a peLt pres d un ho'.ume,

Ses feuilles fom deux

a

deux , larges , forc epaif–

fes,

&

finiflenc en ellipfe ou ceuf. U1:1e maniere de

laic diftille des feuilles cendres de la nge

&

des ra–

meaux , quand on les rompe. Ce laic fe caille dans

les pays chauds. Les fleurs fom de couleur de

fa–

fran , ciram un peu fur le ro_uge ,

&

fe!v_e11t de

pacures aux abeilles. Elles cro1flenc par fai.íleaux au

11auc des branches ,

&

pendem

a

de longues queues

en forme de couronne cournée vers la cerre. U ne

efpece de cocan au!Ii doux que la foye, couvre la

femence. On en faic une meche qui prehd feu

a

la

moindre écincelle. Le fruie e/l: encouré du meme

cocan , qui [ere

a

faire des macel as

&

des couffins.

Le

lait que rend cecee Planee n'efl: pas inucile ,

&

l'on

s'en [ere quelquefois pour corroyer les peaux,

&

en faire tomber le poil. Ce meme lait efl: un ex–

cellem remede concre la eeigne , la galle

&

aucres

pecices cumeurs qui fe formem for la peau. Les feuil–

les cu.ices dans l'eau , ou crues , écanc appliquées fur

les mmeurs froides , om une vertu qui les guerit.

BEL

BELANDRE.

(.

m. ~elques-uns di[em

Be/ande ,

Terme de Marine. Pecit bacimenc forc plat de va–

rangue ,

&

qui a fon appareil de macs

&

de voiles

femblable

a

celui d'un Heu. La couverce ou le

tillac de ce petic baciment s'éleve de proue en

pouppe d'un demi - pié plus _que _le plae - bord.

Ai.níi entre le plac-bord

&

Je

T1llac 11 y a un efpace

d'environ un pié

&

demi qui regne en bas , tanc

!

Seribord qu'a. Baíbord. Les Belandres fervenc au

tranfport des marchandi[es ;

&

les plus grandes,

qui fonc de quaere-vingcs tonneaux , fe peuvenc

conduire par crois ou quatre perfonnes. Elles vonc

a.

la bouline comme le Heu ,

&

ont des femelles

pour cela•

.l!ELETTE.

f.

f'.

Pecit ahi1na'l

fui

&

prévoyam ,

qui

a le golier blarlc , le dos rouge

&

le mufeau écroie,

QQoiqu'il foit peri.e de corps , il efl: hardi

&

cruel ,

&

faie la guerre aux pigeons. Pline eh mee Je

deux efpeces , !'une qui

v'it

dans les buiflons

&

dans

les hares,

&

qu'il appelle

Muflell_efauvage;

&

l'au–

tre qm hame les ma1fons ,

&

qu'1l nomme

Fou'ine.

Selon le meme Pline , la Belecce combar le ferpem,

ayant auparavant mangé de la rue. Elle fait mourir

le Bafüic,

&

fi

elle a un a:il crevé par quylque acci–

denc, elle recouvre la vue, aiµfi que fair le Lezard.

Arill:oee die que la Belecce aime

íi

forc fes pecics ,

qu'elle les tiene fouvem en

fa

bouche pour les mmf–

porcer d'un lieu en un aucre ; ce qui a faie dire

que cec animal faifoic fes peties par la bouche.

La cendre de la Belecee incorporée dans de l'eau,

appliquée fur le fronc, ote les douleurs de tete

j

&

fi on la ¡erre dans le! yeux , elle gueric les caca–

raél:es.

BELIC. Tenue de Blafon, que l'on emploie quel–

quefois au lieu de gueules , pour lignifier couleur

rouge. On dit auili

belif.

BELIER.

f.

m. Machine de guerre forc en ufage chés

les Anciens. C'étoit une grande poucre de bois,

ferrée par le bour gros

&

maffif

&

fufpendu par

deux chaines. Ils s'en fervoienc pour baccre les

tours

&

les mura.illes des Villes. Ce ne fue d'abord

qu'une piece de bois que plufieurs hommes cenoienc

emre leurs bras ,

&

done ils donnoienc de grands

coups concre la muraille. Vitruve attribue l'inven–

cion du Belier aux Carchaginois , _Jorfqu'ils ailie-

BEL

BEN

geoient Cadís. M. Fe\ibien die qu'il

y

avoit m,is

forces de belicrs , les uns qu'on fufpendoic

a

des

cordes , les aucres qui couloiem fur des rouleaux ,

&

les a,ures que íoutenoienr fur leurs bras ceux

qui les faifoienc agir. .

On appelle au!Ii

Belier,

une piece de bois qu'on

'Couche far les quarreaux d'un pre!Ioir fur laquelle

porte le fufl:.

'BELIERE.

C

f. Anneau par leqnel le barcanc .d'une

cloche eft fufpendu. On appelle auili

Belure,

L'an–

neau qui efl: au-dedans du de!Ius d'une lampe d'E-

glife.

.

BELIN , adj. Vieux moe. Sor.

Avoir qu'

a

point tant fait beugle

oH

belin,

Il a écé pris auffi pour Mouton.

~i de la toi.fon de beli,,

En lieu de manteau fabelin,

&c.

BELLE. f. f. Tenue de Marine. La parcie du pone

d'en hauc qui regne entre les haubans de Mifaino

&

ceux d'Arcimon. Comme elle a fon bordage

&

fon plaebord moins élevé que le refte de l'avanc

&

de 1 ·arriere , elle laiíie cec endroic du pone prefque

a

déconvert p~r les flanes ; ce qui e/l: caufe que

c'e/l: par la belle qu'on viene ordinairemem

a

l'a–

bordage.

BELLE DE NUIT. f.

f.

Plante qui pone des fleurs

rouges ou jaunes. On l'appelle ainfi

a

caufe qu'el–

le (e ferme de jour,

&

qu'dle fleurie

&

s'ouvre

la

11Ult.

BELVEDER.

[.

m. Matthiole die que c'efl: une Plan–

ee qui a fes feuilles [emblables

a

ceHes dn

!in ,

&

que fes br:1nches fervem

a

faire des balais. Les

Apothicaires en fonc fouvenc l'ornement de leurs

boutiques.

BELOCE.

f..f.

Vieux m9e.

Chote

eres-peu confidera–

ble. DansMehun au Codicille.

~i pour l'amour fa femme ne donne une beloce.

BELUDE,

Belue, [.

f. Vieux moc. Bece feroce, du La~

rin

Bellua.

Degeneré de bien peu de value

,

.Et

convertí enforme de belue.

BEN

BENARDE.

f.

f. Efpece de ferrure qui s'ouvrn des

deux cocés ,

&

qui eft garnie d'une , deux ou crois

planches fendu~s qui paffc:nc dans la clef._ Afinque

la clef faffe arree fans paffer oucre , on fa1e dans

J.¡.

rige une encaille plus groffe au milieu

&

au derriere

du panecon , que par le devane. Cet arree pone fur

l'une des planches : ce qui faie que la ferrure s'ou–

vre libremenc des deux cocés.

BENEDICTE.

f.

m. Terme de Pharmacie Eleél:uaire

mol ptu:gaeif , compofé de vingc-quatrc ingrediens,

fans y comprendre le miel. Nicolas de Salerne en

eft l'Ameur. On l'appelle

Benediile ,

a

caufe qu'il

purge benignemenc

la

pimice de couces pares , me–

me des joimures.

BENEDICTINS.

C

m. Religieux vécus d'un ample

froc noir

a

grandes

&

larges manches , avec un

capuchon qui leur couvre la cece ,

&

qui finiffanc

en poince , pend fur le derriere du froc. Cec

Ordre, !'un des plus illufl:res qui foiem dans l'Egli–

fe ,

&

celui qui a e u le plus de zrands Hommes,

de Saines

&

d'Ecrivains celebres, a été fondé par

faim Benoic

&

établi fur le Mom-Caílin , d'ou

vers l'an 529. il chafla le diable , qu'on y adoroic

dans un vieux Temple d'Apollon. Selon

fa

Chro–

nique , on cornpte quarance Papes de cec O rdre ,

deux cens Cacdi.naux, cinquance Patriarches , feize

cens Archeveques , quacre mille íix cens Eveques ,

quaere Empereurs , douze Impe.racrices, quarance-

lix: