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BIA

BíC

bezoard. lis font de la grandeur d'une moy·en·ne

chévre, ou un peu plus grands, d'un p?,il de cou–

leur leoniné ,

&

blancs aux cocés. lis om les cor–

nes longues aupres d.e la tete' divifées eh quelques

branches p·ecices , rondc::'s

&

forc poincues.

Il

fe

trouve dans certe meme Province dc:s pierres fo/Ii–

Ies , que les Arabés nommem auffi

Bezoard ,

prin–

cipalem~m dans la riviere de Detzhuatlah. lls leui:

ont donné ce nom , a caufe que ces pierres ont la

meme verni que le Bezoard. On en voit de diífe–

rences efpeces

&

formes, que les eaux emponeht

·du haut des 11_1oncagnes,

.

.

Il

y a uh

B ez:.,oard Mineral,

appellé aihfi

:l

cau[e

de [es qualicés bezoardiques. C'eíl:, [elon les Ch1-

miíl:es , une poudre émetique corrigée avec l'efprit

de nitre,

&

parfaicement adoucie par pluíieurs lo–

tions , qui en oram la verm purgácive d'e l'anri–

moin_. Ia_cohverciflent en diaphoreci_qu·e. Les i11e_~

mes Ulfllmíl:es appell'em

Bezoard Jovial ,

La chaux

d'eíl:aim,

&

l'eíprit de nitre diíl:illé

&

évaporé. Oli

précend qu'il n'y air poimde meilleur remede pour

les

maux de mamce,

.

BIA

BIAIS.

f.~.

Les Ma~ons di[em

Biais gras

,&

73iais

mt4igre

,

pour exprimer deux angles qui fom in–

égaux entre eux. C'eíl: ce qu'en Géometrie on ap–

pelle Angle obtus

&

Angle aign. lis

fe

fervem au/Ii

de

B iais par

t éte;

B iais par dérobeme'nt, Bia,s par

l'quarrijfement,

pour marquer la conpe dequelqués

pierres. 011 dit

Biais pajfé,

lorfque dans les bati–

mens cerraines fojettions obligeht a faire des po.r–

tes ou des fene tres en biais ;

&

cela s·a~pelle ainíi ,

a

caufe du trait géometriqne dom le trait [e fait oti

par équarriilemem, ón par panneaux. On die,

Cor–

ne

de breuf,

on

Corne de vache,

quand les ouverm–

tes on les paílages que l'on fait de cene force, fom

feulement de biais d'un c&té.

BI

A L TE'.

[.

f.

Vieux mot. Beaucé. Oh

a

die

auffi

B ieux, biau-& bíax,

pour dire Beau.

.

B I AN. Corvée dans les Coucumes d'Anjou, de Poi;

tou, d'Angoumois,

&

de S. Jean d' Ahgéli.

BIC

BICHE.

[.

f. La femelle d'un Cerf. Elle eíl: d'une cou–

leur riram for le bai-rouoe, coun d'une eres-grande

A

{I'

1

0

v1te e , a a vue fon bonne,

&

ne porce point de

b.01s for

fa

che. Les biches fom en rut aux mois ·

d 'Aou~

&

de _Septt:mbre, r ortent huir rriois ,

&

fom d ordmaire qu'un [eu fal'l;

BICHET.

[.

m. Mefure de grains qui eíl: particulie–

rement en nfage dans le Lyonnois

&

en Bourgogne:

Elle contiene a peu pres uh minot de Paris,

&

fo

dit

tant de la mefore, que du blé qui y

e(\:

meforé. Les

anciens Titres font conno1tre qu'il falloit deux Bi–

chets pout faire une hemine ou deux quarcaux.

U

y

en a d'amres par le[quels on trouve que le Bichet

conreno1t deux quanes , qne chaque quarce conte–

nou deux boiffeaux,

&

le boifleau vingt écuelles.

On d1t au/Ii un

Bichet de terre,

pour diré Aucant de

. terre qu'un Bichet de b é en peut [emer.

BICHON.

[.

m. Sorce de petit Chien , qui a le poil

long & le nés court. ·

C'eíl: au/Ii un tenne de Toilette , quand les Fem–

mes ont les cheveux coupés

&

fri[és,

B I

<;:

O

QJ.

m. Terme de Mechanique. Troiíiéme

ptece qn'on ajoute aux deux pieces de bois dori~

~ft

compofée la machine appellée

Chév re.

Quand

d n'y

~

pmnt de mur comre lequel ces deux pieces

de bots puiffem erre dreffées , on emploie le

Bi-

13

I

D

BI

E

'109

'éoq

pour les fo&cenir. On 'l'appelfe auffi

Pié d~

Chévre.

,, ,,

Bl~OQ!!E.

(.

f.

On traite

ainG

~Une perir'e ,V.-ille ai–

féea arraquer; Une mauvai(e Hocell erie; Un·e Mai–

fon de campagne hegligée. C'eíl: atÍ'fli le nóm d·"uné

\rille d'e Lombardie que prit FÍ:ah~ois

I.

eri

I 5"~2.

BfCOQUETS.

[.

m ;

Vieux mor. Sorce de parare

femme\

B I

o ·

BI

A

t1

X.

f.

m. Vieux rrtqt. Sold'ats

a·'pÚ·

felon

Ra$Ll<:lau

&

Froiílard; Hs.(onc appellés

Bibaux

par

Monfl:relec.

BIDE T.

f.

m. Pétic cÍ'ieval.

On nomme

Bida;

Un petii:établi de Mehhiíier·,

, qui

eíl:

porcacif,

· · ,

BI~<?N,

[.

m. Baile de p)omb óu

d'e

fer, all 9pg~e eri

tilmdre _pour nrer en for~t.

11

poí:ce plus

~o-ih·&

plus dro1t que la baile.

,

·

On appelle

Bidon

Une efpec'e de Vaiffeau debois

en forme de [eau rénver[é , comenaht qµ 3tre mi

t:inq pintes. On s·en ferc for mer

a

mettrifa boif.;.

fon

de chaque plat de l'Equipage:

BIE

BIERE.

[.

f. Boiffon faite d'orge, de froment ;-_d'a.:.

voine ou aucre blé ; a quoi ón ajouce du houb!on ;

pour lui faire prendre le gouc du vin. Oh les braffe

long-cems,

&

on les fait cuire dans des chaudie_.res:

Macchiole croit que

le

Zyth1tm

&

le

C11rmi

des An.

ciens n'étoiem autre chofe que la Biere dont on ufo

en Allemagne , _en Flandre , en France ,

&

en plu.

íieurs autres reg1ons de l'Europe,

&

qu'il n'y avoit

de difference entre le

Zythum

&

le

Curmi,

qu'eri

la diveríité de la faire,, qui augmehtoit ou diinihuoit

la proprieté de ces breuvages. En effec, ajofue-t'il ;

c¡uoique touces les Bieres fe faffent d'orge, elles ont

differens gouts,felon qu'e!les font braflées. Les unes

font douces

&

agreables a boire,

&

il y eh a d'au.:.

tres ameres

&

a.pres. Lt:s unes font tronb les,

&

les

· am¡es claires. 11 dit encore qu'en Baviere les Braf–

(eurs av anr que de bralfer leurs Bieres , trempe~t

l'orge

&

le fromem en décoél:ion de houblon , qu'ils

i ar~ em ~-vec tant de foin ,.qu'il y a une grand·e pei–

ne etabhe contre ceux

qllt

le coupem. On le feme

&

le cnltive, comme on fait ici les vignes,

'&

dans

la faifon on en cneille la fleur

&

le fruir , pour mec–

tre tremper dans leur déc,oél:ion le blé dom ils fonc

la Biere. Non [eulement cela fait enRer

&

lever

leur grain, mais'-il prend le goÚt du vin ; ce qui lé

rehd bien plus doux

a

boire. Les Anglois , pour

r,endre leur Biere ¡ilus agreable, lorfqu'elle eíl: braf–

fée , jeccent dü fuere , des clóuds dé girofle

&

la canelle dahs lés tonneaux. Les Flamahs y_jettenc

du mié! & des épice.s. La Biere_enyvre aihli que lé

yin,

& cené yvreffe dure memé plus long-tems , .

a

cau[e que la Biére étant plus máterielle , eíl: plus

difficile a digerer que le vin. II eíl: défe11du par Ar~

rec

du ·Grahd-Confc:il aux Boulangers de memi: dans

leur paih de Ievure de Bien: aucre que fraiche &

hoíi córrompue.

BIEVRE.

f.

m. Efpece ,de Loucre ou de Cal1or qui

vit fur cerré

&

dans l'eau. Sa

teté

reffemble

a

celle

d'uh rat , &

fa

peau eíl: pleine de poils móus

&

drus. Il a les yeux , les denrs

&

la langue comme

les a un cochon , & on diroit d'uh barbeé

a

v.oir

fon mnfeau. Cet animal a les pié s de devane fem–

blables a ceux d'un Singé,

&

fes piés de derriere

font

faits comme ceux d'une Oye. Il

:a.

au-de<;a

&

au-dela de fes parcies na

mrell

es deu-1: mmenrs done

il

fortune liqueur qui efi

uc

i.le dans la Medecine.

'

b

iij