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BLA
On
appelle
Blanc pour dorer,
u:1 _Blanc qui
[e
,fait
avec du plarre bien baem qu'on fa (le dans d_es ee~–
mis bien fins. On_
le
noye d'eau pour l'affiner l~
.plus que l'on pene ,
&
l'on en forme des pams qu -
on faie bien Cecher. On die dans ce [ens
l nfufer du
blanc,
quand le bois ayane éré preparé avec de la
colle Ce.ilemenc , on
prer.idde cene meme ,c~lle
rouce chaude , que l'on pafTe dans un_ l~1ge,?
&
quo:1
y mee du blanc écra[é en eelle quanme qu
il
paro1íle
rempli de toute la coll e.
B lanc de ccrufe de V enife,
eíl: une Couleur done on
[e
[ere pour peindre en miniacure.
Blanc-rhafis.
E[pece de pommade done la ba[e eíl:
de ceru[e. On l'~.ppell e ainíi
i
cau[e qu'ell~ viene
- d'un Medecin , nommé Rhaíis. Le vulga1te die
B lanc- raijin.
.
Blanc
,
fe die auili d'une ancienne monnoye qm
a valu cinq deniers, d'oú viene que l'on die encore
8 ix-blancs ,
pour dire, Deux fols íix demers.
Il
y a
cu des
Grands blancs au S oleil
de Lou1s
XI. &
de
Charles VIII. C'écoiem des fous qui valoient creize
deniers ; ce qui les a faic appeller au!Ii
'Frei:tains.
On a vu depnis des
P,eces de
jix
blancs
.'
que l'on
nornmoit
N efles
,
a
caufe qu'on les faifo1t en la
Tour de N e/le
a
Paris. Ce cre monnoye avo1t le
nom de
Sou s blancs,
parce qu'elle écoir blan_che ,
a la difference d'une aucre monn oye de momdre
va!eur, qu'on appelloic
Sous nerets,
a
cau[e qu'elle
écoir noire.
BLANCHE.
[.
f.
Note -de Muíique
qui
a un peu de
blanc a la tete avec une queue.
Blanchn.
Tenue de piquet
&
de hoc. Douze car–
tes fans Rois, Dames ni Valers.
BLANC -MANTEAUX.
[.
m. Nom que l'on don–
na aux Religieux de la Congregation des Serfs de
fainee Marie Mere de
JE
s
u
s-C
H
R 1
s
T.
Elle fut
iníl:irnée a Mar[eille dans le Monaíl:ere de fainre
Marie des Arenes,
&
le Pape Alexandre IV. la
confirma en
1225.
Ce meme nom de Blanc-Man–
teaiix fot donné aux Religieux Guillemires,
&
il a
écé c;onferv.é par ce4x de la Congregarion de faine
Maur, qui poíledene aujourd'hui le Couvene qu'on
leur donna
a
Paris en
1268.
.:.BLANCHE"F.
[.
m. Morceau de drap b]anc que les
I-mprimeurs meccem entre le petit
&
le grand Tim–
p:i.n ,
&
qiti
frerc
a
faire imprimer les lemes.
BLANCHIMENT.
[.
m. Les Orfevres appellene ainíi
un Baquee oú il y a de l'eau forre pour blanchir de
la vai!lelle.
.
B lanchiment
eíl: au!Ii en termes de Monnoye une
fa<¡:on que l'on dorme anx flanes avanc que de les
marqner. Pour cela on les faie bouillir dans de l'eau
commune avec le fe! , le carcre ou grav elée,
&
apres
qu'on les alavés
&
[echés on les e!l't¡ye.
'
B_Ji,AN·CHIR. v. a. Te rme de M0nnoye. Faire bouil-
1.irles flanes dans de l'eau force , melée av i c de
l'eau commune ,
&
les jeccer enfoire dans del'eau
fraí'che , apres quoi on les fablonne ,
&
on les
jecce daos un crible de fer pour en cner les bar–
bes.
Blanchir,
eíl: auffi un tenue de -Serrurier. On dit
Blanchir des targertes ,
pour dire, les bien neecoyer
avec la lime, enforce qu"il n'y demeure aucune ra–
che noire ,
&
les rendre blanches avec de l'eíl:a–
mure.
Les Menuiliers appellene
Blanchir,
Rabocer des
ais de leur longneur , comme pour faire des cloi-
fons ou autres ou vrages.
J
BLAN DIR. v. n. Vieux mor. Amadouer, Hatcer, du
Latin,
B la.rdiri.
0n a die au!Ii
Bland1ces,
pour Flat–
terie ,
&
Bl,:mdijfant,
pour dire,
~
flatte, ce qui
faic qu'on
lit
dans Marot.
BLA
BLE
Vueilles, Seigneur, ces lev res blandijfantes,
Tout au travers pour j amais íncifer.
BLANQ!!E.TTE.
[.
f. Sorce de vin bl anc qui viene
de Ga[cogne ,
&
qui a
i.tngollt délicat.
Blanquet–
te,
[e
die aum d'une efpece de biere b anche.
Bümquette.
Efpece de perite poire d'écé , de eai!;:-
le un peu longue.
·
.
BLASON.
[.
m.
.Armoirie, affemblage de tout ce_ qui
compofe
L'écu
armorial.
AcAD FR. Ce mota éré
pris aucrefois pour l'écu mei11e: ce qui a faic dire
~
Perceval.
·
E,,t
fa
couv rent
de
lors B!afons.
Il
a íigrlifié au!Ii Louange ,
&
on a die
Le Blafon
de la
Roje,
pour dire,
Un
Poeme fait
a
la lonanae
de la
ro[e.
Ainli Borel le fait venir de Laus,Loua~–
ge,
&
de
Sonare
,
Refonner en mercam un B de–
vane. M. Ménage derive
Blafon
de
Latio,
comme
qui diroie Poctemenc , a cau[e que les Chevaliers
porroiem le Blafon fur leurs écus. La plus commu–
ne opinion eíl: qu'il viene del'Allemand
Blafen,Son–
n~r du cor ,
a
cáu[e que dans les anciens T oumois
ceux qui fe prefencoienc
a
la !ice , fonnoiene du cor
¡:,our avertir de leur arriv ée. Les tferauts enfuite
fonnoiene de leurs trompes , apres qnoi ils b!a–
fonnoiene les armes des Chevaliers qui vouloient
combame ,
&
les décrivoienc
a
haute voix , en
y
ajolltant que!ques louanges fur lenrs exp!oits
&
fur lenrs faics d'armes ; ce qui efl: caufe que
Blafon–
ner,
a íignifié que!quefois louer.
Je l"ai arm/
&
blafonné.
Il
a íignifié plus fouvenc médire,
&
Blafon
me–
me a écé pris pour Médifance ou trair fatirique ;
d 'ou viene qu'anciennemene elJ donnanc l'Ordre de
l'Ecu aux Chevaliers , on leur ordonnoit de ne
pas
fouffrir que l'on b
1
afonnac des Dames.
BLASTENGE.
f.
f.
Vieux mor. RefTenciment.
fndignation .de blaflenge.
BLE
BLE'.[.
m.
Plante qrti dans fon épi produic la
graine
done on fait le pain. On appe!le
Blé
par excellen–
ce , ou
Blé froment,
celui qui eíl: de pur froment;
&
Btémeteil
'celui
Ol!
il y a du fegle mc:é.
L e Blé
de Turquie,
eíl: une planee qui pone fon frnir en
gros boucon ,
&
qrti ne viene qu'en des lieux
m't
la
terre ne [i;:auroit produií-e de fromenc.
Le blénoir,
qu'.on appelle au!Ii
Blé Sarrajin,
viene en graine
no1re, a des fleurs rouges ,
&
fa planee qui croí'c
dans les p) us mauv:1i[es terres ,
&
a
cravers les_cail–
loux les plns épais .' ne monee pas en épi. On en
fa1r du pam
fon
noir. On appell e
Puits blés
,l'or–
ge, l'avoine , les poix, les velles ,
&
aucres a rains
que l'on feme au mois de Mars,
&
qu'on appelle
anrremenc
L esMars
on
les T;·emois.
O!!elques-uns
d~rivene _ce mot de
Bladus
ou
Bladum
,
qui veuc
d1re, Fnur ou [emence;
&
d'aurres du Saxon
Blad
qui
íignif.iela meme chofe. _Il y en a qui le fonc
ve~
mr du Grec
13;.J ,., ,
qm ligmfie germe.
BLEIME.
[.
f. _Sorce de _maladie de cheval qui con–
íiíl:e en une ~nflammauon qu'tm fang meurcri caufe
dans la parae anteneure du fabot vers le calon en-
tre le peric pié
&
la fole.
·
BLETTE.
f.
f. E[pece de p
1
ame, qui
fo
mange com–
me _les aucres herbes potageres ,
&
qui fe!on Diof–
conde, n'a aucune verm medicinale. Il
y
en a de
deme forres , l"nne blanche
&
l'amre rouge ;
&
cou–
tes les denx croifTene ordinairemem dans les jardins.
Les Bletces rouges font d'nn rouge íi vif , qu 'on
les cro1ro1t remces en écarlarre , q no1qu'avec le
tems elles prennent une couleur purpnrine. Leur
racine jeece un jus rouge ,
&
eiles om leurs feuil-