Previous Page  130 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 130 / 702 Next Page
Page Background

114

BLA

On

appelle

Blanc pour dorer,

u:1 _Blanc qui

[e

,fait

avec du plarre bien baem qu'on fa (le dans d_es ee~–

mis bien fins. On_

le

noye d'eau pour l'affiner l~

.plus que l'on pene ,

&

l'on en forme des pams qu -

on faie bien Cecher. On die dans ce [ens

l nfufer du

blanc,

quand le bois ayane éré preparé avec de la

colle Ce.ilemenc , on

prer.id

de cene meme ,c~lle

rouce chaude , que l'on pafTe dans un_ l~1ge,?

&

quo:1

y mee du blanc écra[é en eelle quanme qu

il

paro1íle

rempli de toute la coll e.

B lanc de ccrufe de V enife,

eíl: une Couleur done on

[e

[ere pour peindre en miniacure.

Blanc-rhafis.

E[pece de pommade done la ba[e eíl:

de ceru[e. On l'~.ppell e ainíi

i

cau[e qu'ell~ viene

- d'un Medecin , nommé Rhaíis. Le vulga1te die

B lanc- raijin.

.

Blanc

,

fe die auili d'une ancienne monnoye qm

a valu cinq deniers, d'oú viene que l'on die encore

8 ix-blancs ,

pour dire, Deux fols íix demers.

Il

y a

cu des

Grands blancs au S oleil

de Lou1s

XI. &

de

Charles VIII. C'écoiem des fous qui valoient creize

deniers ; ce qui les a faic appeller au!Ii

'Frei:tains.

On a vu depnis des

P,eces de

jix

blancs

.'

que l'on

nornmoit

N efles

,

a

caufe qu'on les faifo1t en la

Tour de N e/le

a

Paris. Ce cre monnoye avo1t le

nom de

Sou s blancs,

parce qu'elle écoir blan_che ,

a la difference d'une aucre monn oye de momdre

va!eur, qu'on appelloic

Sous nerets,

a

cau[e qu'elle

écoir noire.

BLANCHE.

[.

f.

Note -de Muíique

qui

a un peu de

blanc a la tete avec une queue.

Blanchn.

Tenue de piquet

&

de hoc. Douze car–

tes fans Rois, Dames ni Valers.

BLANC -MANTEAUX.

[.

m. Nom que l'on don–

na aux Religieux de la Congregation des Serfs de

fainee Marie Mere de

JE

s

u

s-C

H

R 1

s

T.

Elle fut

iníl:irnée a Mar[eille dans le Monaíl:ere de fainre

Marie des Arenes,

&

le Pape Alexandre IV. la

confirma en

1225.

Ce meme nom de Blanc-Man–

teaiix fot donné aux Religieux Guillemires,

&

il a

écé c;onferv.é par ce4x de la Congregarion de faine

Maur, qui poíledene aujourd'hui le Couvene qu'on

leur donna

a

Paris en

1268.

.:.BLANCHE"F.

[.

m. Morceau de drap b]anc que les

I-mprimeurs meccem entre le petit

&

le grand Tim–

p:i.n ,

&

qiti

frerc

a

faire imprimer les lemes.

BLANCHIMENT.

[.

m. Les Orfevres appellene ainíi

un Baquee oú il y a de l'eau forre pour blanchir de

la vai!lelle.

.

B lanchiment

eíl: au!Ii en termes de Monnoye une

fa<¡:on que l'on dorme anx flanes avanc que de les

marqner. Pour cela on les faie bouillir dans de l'eau

commune avec le fe! , le carcre ou grav elée,

&

apres

qu'on les alavés

&

[echés on les e!l't¡ye.

'

B_Ji,AN·CHIR. v. a. Te rme de M0nnoye. Faire bouil-

1.ir

les flanes dans de l'eau force , melée av i c de

l'eau commune ,

&

les jeccer enfoire dans del'eau

fraí'che , apres quoi on les fablonne ,

&

on les

jecce daos un crible de fer pour en cner les bar–

bes.

Blanchir,

eíl: auffi un tenue de -Serrurier. On dit

Blanchir des targertes ,

pour dire, les bien neecoyer

avec la lime, enforce qu"il n'y demeure aucune ra–

che noire ,

&

les rendre blanches avec de l'eíl:a–

mure.

Les Menuiliers appellene

Blanchir,

Rabocer des

ais de leur longneur , comme pour faire des cloi-

fons ou autres ou vrages.

J

BLAN DIR. v. n. Vieux mor. Amadouer, Hatcer, du

Latin,

B la.rdiri.

0n a die au!Ii

Bland1ces,

pour Flat–

terie ,

&

Bl,:mdijfant,

pour dire,

~

flatte, ce qui

faic qu'on

lit

dans Marot.

BLA

BLE

Vueilles, Seigneur, ces lev res blandijfantes,

Tout au travers pour j amais íncifer.

BLANQ!!E.TTE.

[.

f. Sorce de vin bl anc qui viene

de Ga[cogne ,

&

qui a

i.tn

gollt délicat.

Blanquet–

te,

[e

die aum d'une efpece de biere b anche.

Bümquette.

Efpece de perite poire d'écé , de eai!;:-

le un peu longue.

·

.

BLASON.

[.

m.

.Armoirie, affemblage de tout ce_ qui

compofe

L'écu

armorial.

AcAD FR. Ce mota éré

pris aucrefois pour l'écu mei11e: ce qui a faic dire

~

Perceval.

·

E,,t

fa

couv rent

de

lors B!afons.

Il

a íigrlifié au!Ii Louange ,

&

on a die

Le Blafon

de la

Roje,

pour dire,

Un

Poeme fait

a

la lonanae

de la

ro[e.

Ainli Borel le fait venir de Laus,Loua~–

ge,

&

de

Sonare

,

Refonner en mercam un B de–

vane. M. Ménage derive

Blafon

de

Latio,

comme

qui diroie Poctemenc , a cau[e que les Chevaliers

porroiem le Blafon fur leurs écus. La plus commu–

ne opinion eíl: qu'il viene del'Allemand

Blafen,Son–

n~r du cor ,

a

cáu[e que dans les anciens T oumois

ceux qui fe prefencoienc

a

la !ice , fonnoiene du cor

¡:,our avertir de leur arriv ée. Les tferauts enfuite

fonnoiene de leurs trompes , apres qnoi ils b!a–

fonnoiene les armes des Chevaliers qui vouloient

combame ,

&

les décrivoienc

a

haute voix , en

y

ajolltant que!ques louanges fur lenrs exp!oits

&

fur lenrs faics d'armes ; ce qui efl: caufe que

Blafon–

ner,

a íignifié que!quefois louer.

Je l"ai arm/

&

blafonné.

Il

a íignifié plus fouvenc médire,

&

Blafon

me–

me a écé pris pour Médifance ou trair fatirique ;

d 'ou viene qu'anciennemene elJ donnanc l'Ordre de

l'Ecu aux Chevaliers , on leur ordonnoit de ne

pas

fouffrir que l'on b

1

afonnac des Dames.

BLASTENGE.

f.

f.

Vieux mor. RefTenciment.

fndignation .de blaflenge.

BLE

BLE'.[.

m.

Plante qrti dans fon épi produic la

graine

done on fait le pain. On appe!le

Blé

par excellen–

ce , ou

Blé froment,

celui qui eíl: de pur froment;

&

Btémeteil

'celui

Ol!

il y a du fegle mc:é.

L e Blé

de Turquie,

eíl: une planee qui pone fon frnir en

gros boucon ,

&

qrti ne viene qu'en des lieux

m't

la

terre ne [i;:auroit produií-e de fromenc.

Le blénoir,

qu'.on appelle au!Ii

Blé Sarrajin,

viene en graine

no1re, a des fleurs rouges ,

&

fa planee qui croí'c

dans les p) us mauv:1i[es terres ,

&

a

cravers les_cail–

loux les plns épais .' ne monee pas en épi. On en

fa1r du pam

fon

noir. On appell e

Puits blés

,l'or–

ge, l'avoine , les poix, les velles ,

&

aucres a rains

que l'on feme au mois de Mars,

&

qu'on appelle

anrremenc

L esMars

on

les T;·emois.

O!!elques-uns

d~rivene _ce mot de

Bladus

ou

Bladum

,

qui veuc

d1re, Fnur ou [emence;

&

d'aurres du Saxon

Blad

qui

íignif.ie

la meme chofe. _Il y en a qui le fonc

ve~

mr du Grec

13;.J ,., ,

qm ligmfie germe.

BLEIME.

[.

f. _Sorce de _maladie de cheval qui con–

íiíl:e en une ~nflammauon qu'tm fang meurcri caufe

dans la parae anteneure du fabot vers le calon en-

tre le peric pié

&

la fole.

·

BLETTE.

f.

f. E[pece de p

1

ame, qui

fo

mange com–

me _les aucres herbes potageres ,

&

qui fe!on Diof–

conde, n'a aucune verm medicinale. Il

y

en a de

deme forres , l"nne blanche

&

l'amre rouge ;

&

cou–

tes les denx croifTene ordinairemem dans les jardins.

Les Bletces rouges font d'nn rouge íi vif , qu 'on

les cro1ro1t remces en écarlarre , q no1qu'avec le

tems elles prennent une couleur purpnrine. Leur

racine jeece un jus rouge ,

&

eiles om leurs feuil-