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B I

Ti

13

I

BIV

1

BLA

BIV

·-llITTER.

v.

a.

ti

h'a d;ufage que dans cétté phrafe,

Bitter le cahte,

pour dire, Rouler

le

cable aucour

.BlVIAIRE.

Adj.

de comgenre.

II

fe

die d'uné place

0

¡)

deux chemins abouci!Ienc.

Place croifée biv1a1re,

des bittes , & l'y arrecer.

.

· •BITTES.

{.

f. On appelle aihli en termes de mer,

deux forces pieces de bois, longues & quarrées. El-–

les fone pofees debout for les varangues , !'une

a

füibord , & l'autre

a

bas bord ,

&

une autre piece

BIVO_YE.

(.

f.

chemin fourchu qui rend

:l

deux: lieux

differends. Ces deux derniers mocs viennenc dé

ÍJivium,

Latin. .Borel die qu'on appelloit aucrefoi$

lJiv oye,

la Garde excraordinaire d'un camp.

BLA

')

de bois qui regne Chtrt: les deux , & que l'on ap–

pelle Travedin, les affermit

&

les ene~etient !'une

avec l'aucre. L'ufage des Bittes

efl:

oe cenir les

cables lorfqu'on mouille ks ancres, ou qu'on amar–

re

le Vatífeau dans le Port.

Il

y en ·a de grandes

& de p~tites. Le_s gr~~des fofic

a

_l'arri_ere du mat

de m1fame , & 'he s elevene que ¡ufqu entre deux

pones, oú elles fervene

a

amarrer le cable , qu'on

i:oule aucour de chaCLthe. Les petices , qui fonc; les

unes vers la mifaine , & les autres vers le grand

mat , s'élevem jufque fur le dernier-pone ,

&

elles

BLAIREAU. f. m. Pee-ir animai forc pi.lant ,

qui

fe

cerre , & qui vic de fruirs & de charognes,

II

aug-"

menee chaque ¡mnée d'un rrou fous la queué , &

on conno1t fon

a.ge

par

la.

On l'appelle aucremené

Taijfon.

y fervc:nc

a

amarrer les écomes des deux huniers.

On die ,

Filer le cable fur les bittes

,

pour dire La–

cher Je cable qui écoic roulé autom des bittes.

BLAIRIE.

[.

f. Droic que peri;oivenr les Seioneurs

haucs Juíl:iciers

a

caufe de la permi/Iion qu'il~ don–

nene aux Habicans de faire pamrer leurs Beíl:iaux

for les rerres & prairies depouillées , ou dans les

bois & hericages qui ne fone poiñc clos.

BLAISE. SAINT

B-LA I SE,

[.

m. Ordre Milicaire que

les Rois d'Annenie écablirem

a

l'honneur de ce

Saine , comme écanc le Pacroh de leur Royaume,

L

·habic des Chevaliers écoic bleu , & íls porroienc

une _Croix d'

or

qui forvoit

de

brifure au !ion

d '

Ar–

meme.

BITTON.

f.

m. Piece de bois ronde & haute de

deux piés

&

demi , par

Oll

l'on attache une Gale–

re en cerre. On appelle

:rnffi

B,ttom,

de perites bit–

- tes qu'on mee proche les mats d'un Vai!Ieau, pour

lancer ot~ amarrer quelqu_e manreuv~e. •

_ '

BITTONNIERES.

{.

f., Canaux ou egours

qm

re–

gnem

a

fond de cale ge proue

a

pouppe '

a

coté

de la carlingue , pour conduire les eaux

a

la pom–

pe.

011

les appelle auffi

V :tonnieres.

/

BITU

ME.

f.

m. Efpece de oraiífe de la cerre;qui s'en–

f!ame

forc

aifémenc lor!qu'on la prefeme au feu ,

&

qni efl: formée d'une exhalaifon acrienne

&

graf–

fe,. condenfée premierernene en liqueur oleagineu–

fe , & qui apres une plus grande d1gefl:ion faite par

la

chaleur , acqúiert par le froid une plus folide

conliíl:ance.

11

y <!11 a de liquide & de fohde. Le Bi–

tume ltqnide e(t de denx forces , !'un blanc ,

&

cel–

lemem inflammab!e , qu'il actire

a

Coi le feu, enco–

re qu'il en foic a!fés éloigné. On lui donne le nom

de

Naphta

,

& on tiene que c'efl: la parcie

l:t

plus fob–

tile du Birume de Babylone. L'aucre qui eíl: noir &

plus gro/Iier ne s'allume pas aifémene, & on l'ap–

pelle

Petreolum

,

a

caufe qu'il difl:ille des pierres en

quelques lieux d'Icalie.

Il

s'en rtouve auffi en Sicile

qui furnage aux eaux de quelques fonraines. Le

fo–

lide acqttiercla conliíl:ance que l'on y remarque par

la partie cerrefl:r<! done il ele formé.

II

y en a de

fo[–

files , comme le jayec , le charbon de pierre ,

&

la

rerre Ampelice , qui, quoiqu'ils parcicipem beau–

coup du Bicume , comme on le conno1r par leur

odeur , ciennertt beaucoup plus de la pierre

&

de!

- la terre.

11

y en a ;auffi de non foffiles ; Íi;avoir

l'ambre gris, l'ambre jaune ,

&

le Bicume de Ju–

dée , qu'on appelle auffi Bicume de Babylone ou

de Sodome. Diofcoride die que ce dernier efl: le

p

1

us excellenc de cous; que pour, erre bon il fauc

qu'il foit luifane , de couleur de pourpre ,

fort

pe- ·

fanc , & d'une odeur force ,

&

qu'il ne vaut rien

quand il efl: noir , & melé d'ordures. Ce qui le rend

{i

pefanc, quoiqu'il foic acrien , c'efl: l'union cres–

étroice de fes parcies, qui em'peche l'air d'y pene–

trer , comme nous voyons que comes les choCes

deviennem pefanres par la condenfacion.

T

ouces les

e[peces de Bicume fone remollicives , difcu/Iives,

remedient aux relaxacions

&

fuffocations de ma–

uice , foic par fuffumigacion , foit en l'appliquanr

ou en le füuranr.

Tome l.

BL~NC.

f.

m. Cou'eur dc_>nt on fe fert póu~ péindré

a

fra1[qm: ,

&

qm

fe

fau

avec de la chaux éceincé

depuis long tems

&

de la poudre de marbre blanc,

prefque aucanc ~e !'un que , de l'aucre, On n'y mee

quelquefo1s , qu une quarneme parcie de poudre de

ma-rbre, le blanc noircilfanc quand il y en a crop;

cela dépend de la qualiré de la chaux.

On appelle

Blanc en bour,

un Enduic fait de ter-

re ,

.&

qu'on recoµvre de chaux.

_

On appelle

Blanc de craye,

du Plarre broyé aveé

de la cofle de gands. On en imprime la coile for la~

quelle on veuc peindre.

On appelle

Blanc de plomb,

un blanc qui

fe

tire

du p omb que l'on encerre. Au bouc de plulieurs an–

nées de ce plom~ meme i,l fe forme des é¡:ailles quí

changenc

&

dev1ennenc un forc beau bl anc, Ce

blanc qui fublifl:e en peincure, a ronjours une tnau–

vaife qualicé , que l'huile corrige en le bróyam fur

la pierre.

Il

y a dans la peinture une maniere de peindre

qui s'appellePeíndre

de b!anc & _de noir,

Elle

[e

con~

ferve

a

l'air ,

&

ne

fe

faic

qtt'a

fraifque. Pour ce!a,

on décrempe du morrier de chaux

&

de fable

a

l'or•

di_nai~e, auquel on mele de la l;'a_,ille brul¿e pone

hu

fa1re prendre une couleur notratre. De ce mor~

cier on faic un enduic bien uni que l'on couvre d'u~

ne couche de blanc de chaux , ou d'un enduic bien

blanc & bien.poli: apres qüoi on pónce les cartoñs

de!fus pour det1iner ce qu'on veuc,

&

le oraver en–

fuice avec un fer poincu. Ce fer découvr:m l'enduic

ou bl anc de chaux qui cache le prernier enduic com-

pofé de noir , tait que l'ouvrage paroit comme

deffin~

a

la plu~ne & a~ec du noir. Lor[qn,'il eíl:

acheve, on pa!Ie u1;e ceince d'eau un peu obfrtire,

fur rouc le blanc qu1 [<!rt de fortd ; & cela

[e

faic

afin

de détacher dav-aneage les figures, enforte qn'el–

les paro1!fem comme celles qu'on lave fur du pa–

pier. Si on ne reprefeme que quelqnes grocc:fques

ou femllages, on ne fa1t qu'ombrer un peu le fond

avec cecee eau aupres•des concours qui doivenc por–

ter ombre. M._Fel ibien die que les lcalierts_ appel–

lenc cene mafllere de pemdre

Sgraffio,

qm fignifie

Egra.tigné ,

a

caufo que ce n'efl: propremem qu'on

tielfein

égracigné.

p