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BlR
pour grandeurs ditferentes que celles qui fom ín~
commenfurables
a
toutes les a1ures.
BIR
BIR.ETTE.
[.
f.
Bonnet en forme de calle de Laquais,
que l'on fait porrer aux Novices Jefuices pendam
leur Noviciac.
BIS
BISCACHO. f. m. Sorte d'animal du Perou. Sa chair
e/l: femblable
a
celle de nos lapins, & il
a
la queue
longue comme un Ecure1til. _
,
,
.
.
BISCUIT.
f.
m. Pain forc de!Ieche que l on fau cw–
re déux fois pour les petites trnverfées de mer.
Quand on le pr_épar_e pour qu~que voyag~ de long
cours, on le fa1t cU1re quacre ,01s ; & ce,3: fe ~a1e
fix mois avam qu·o~ s'embarqu~. Le b1fcmt _qu on
charge fur les Vaiíleaux du Ro1 ,
dl:
de farme de
frnmenc éputée de fon·& de pace bi~n levée,
&
l'o!1
die ,
.Alter f aire du bifcuit
,
pour d1re , En aller fa¡.
re proviúon.
.
,
Bifcuit
e/l: auíli un rerme de Temmre. Il
efl:
de–
.fendu aux Teineuriers de faire aucun bifcuie ni faux
noie, G'e/l:-a-dire, enere deux ga:lles, vieille
&
neuve.
BISE. f.
f.
Vene fec
&
froid , qui dans le cceur de l'hi–
ver reone & fouffie enere l'E/l:.& le Sepcemrion. La
Bife efr un venc tces-dangereux fur la Mediterra–
née. On donne le nom de
Bife
a
un poiífon qui ap-
prqche.forc du Ton..
.
.
,
Bife
[e dit a.uíli d un pent pam qu on donne le
matin aux Penúonnaires dans plulieurs Colleges de
Paris.
BISEAU.
[.
qi.
Terme de Coute1ier. - Ce qui e/l: cou•
pé en calus f~_r. le ~os du rnfoir , & au b~s de la
parcie du rafo1r qm e/l: 11nmed1aeemene apres le ca–
!on.
0.n
appelle auíli
B,feau
ce qui tiene & arrece
la pierre d'une bagl!e dans le chacon.
Bifeau.
Oucil qui ferc aux Tourneurs &
a
d'au–
tres Ouvriers. On dir qu'Vn
fermoir ejl
n
deux bi–
fea,ix
,
pour dire q11e les cocés font affucés égale-
menc pour couper.
.
.
Les.?rsam/l:es appellene
'Bifeau,
un pem mo~-~
ceau d ctam ou ~e plon"!b , _done,
eíl:
cou~erc le pie
du myau , & qu1 a1de a fa1re refonner l orgue.
JJifeaux
,
en termes d'imprimerie fonc cerrains
moniaaux de bois en glacis qui fervene
a
emourer
'· les pages.
_
BISER. v. n. Tenne d'Agriculmre. Devenir bis. Les
Laboureurs difene , que
Ln
blés bifent toíijours
,
pour dire , qu'on ne recueille jamais du fromene li
pur que l'on en feme.
.BISET.
[.
m. Pain bis-blanc qu'on donne aux éco–
liers pour leur déjeuner. C'e/l: la meme chofe que
-
]Jifa•
.BISE.TTE.
(.
f.
Petite dente le de peu de valeur que
les Pa"ifanes font pour leur ufage.
·
BISLINGUA.
[.
f.
Planee qui poufle force ~ejetcons ,
& qui produic
a
fa cime des manieres de lan–
gues qu'on voic for_rir de fes feui\les. Ces feu\lles
fonc picquances & {emblables au Brnfcus, La
Bif
lingua
cro1t ordinairement dans les Alpes de la Li–
gurie , & dans les 1noncagnes remplies de forers ,
Elle e/l: hyíl:erique, & on l'emploie parritnliere-
~-' ment ponr remedier aux incommodités de
la
ma–
;
trice. Ori lui a donné le nom de
'E iflinxua,
a
caufe
des langues qui forrent d'emre fes feuilles . On l'ap–
-
pelle encore,
L ingua equina; Hippoglojfum,
&
B o-
nifacia.
·
BISMUTH.
f.
m. Mineral fulphnreux & rerre/l:re,
comrofé de la premiere mariere de l'érain qui eíl;
BIS.
encore imparfait. On le cr~uve dans les mines ou
- aupres des mines de ce méral.
11 eíl:
d'une fubíl:an–
ce fort dure , aigre , pefance, & caífanee. Lorfqu'il
fe caíle, il fait voir pluúeurs pecires fubíl:ances po–
hes comme glace ·, ce qui le fa1t appeller
Etain
d•
glace.
11
a nn grain gros , poli, blanc & éclaeanc; &
comme il furpaíle cons les aurres Marcaffices en
b!ancheur & en beaucé, quelques-tins l'appellent
Marcaffite
par excellence. On ne s'en [ere guere
que pour l'exterieur,
a
caufe d'nn fe! arfenical qu'il
concieur , & qui le rend dangereux ú on le pfend
inrerieuremene. . Ses préparations principales fonc
le
Magiíl:ere & les Fleurs. Son préc1piré eíl: un ma–
giíl:ere forr blanc , qui melé avec des pommades
& des auls , fair une fone de fard propre
a
embellir
le reine des femmeJ ,_&
a
rendre la peau plus dou–
ce. Les Heurs qu'on en tire fonc bonnesa etfacer les
taches du vifage , & c'eíl: une maniere de blanc de
perle. II y a anffi un
Bifr,iuth artiftcie/
Pour le faire
on reduit l'écain en perites lames
&
petirs morceaux
qu'on cimente par une mixcion de carrre blanc, de
farpecre & d'arfenic ltratifié dans un treufet
a
feu
nud.
BISON.
[.
m. Tenne de Blafon. C'eíl: la memechofe
que
Bufle.
T éte
de bt{on couronné.
BISSE.
f.
f. Tenne de nlafon. Hpece parcicnliere de
ferpenr, qtt'on appelle
Bifcia
en Icalie. OEelques–
uns veulenc que ce foir de fon liffiemenc qu'on lui
air donné ce nom. D'aurres difene qu'il viene du
mo~ Fran<¡ois
bis,
qui úgnifie, Gris-cendré ,
a
cau
1
fe
que les ferpens de cecee forre
fo.neprefque roµs
de cecee couleur.
BISTORTE. f. f. Plante qui cro1t dans les hames
moncagnes , & done les feuilles , qui fonr poin–
rues & rouílatres lorfqu'elles commencenr
a
for–
tir,prennene enfuire la forme de celles de la Parelle,
_ fice n'e/l: qu'elles foni plus liífées, un peu rouges
pardeílus ' & comme bleues an deílous ' & en on–
des
tout
aurour. Sa rige eíl: ronde , mince , haute
d'une coudée , & produir des feuilles plus perites
que les aurres. Elle a une fleur
a
fa cune faire en
maniere d'épi , de conleur rouge cirane fur Je pur–
purin ,
&
il en forc une graine femb lable
a
celle de
l'ofeille. Sa racine e/l: cendre , pleine de jns , cou–
verre d'une écorce noiratre , & enrorrillée comme
un ferpenc couché fur fon venere ; ce qui lui a fait
donner le nom de
Biflorta.
On l'appelle encore
Columbina .ferpentaria
&
DracunculuJ major.
Mar–
rhiole faic voir qu'on n'a pas raifon de la confon–
drc avec la plante appellée
Britanmca,quia
fes feuil–
les noires & velues , & fa racine menue & couue.
La Bííl:orce eíl: aíl:ringente , vulneraire, me les vers, ·
& fomfie la matrice , fur-tour la racine. Elle refiíl:e
. a
la pourrimre , aux venins , & aux maladies pef–
rilenciell es.
B I STO R
D.[.
m. Terme de Ma~ine. Menue corde
a
deux fils,, done on fe ferr pour faire des enfle–
chures.
BISTOURNE'. adj. On appelle
Cheval b1flourné,
un
cheval qni fans erre coupé a été ·rendu impuiífanc.
comme les hongres ,
a
force de lui tordre & cour–
ner les ceíl:icules avec violence, ce qui les deileche
& prive de nourrimre.
BlSTRE.
f.
f.
Suye bien dérrempée done les Peincres
fe
fer venc lorfqu'ils veulene faire ce qu'on appel–
le
D effein
dans la Peincure ; c'eíl:-a-dire , exprimer
quelque fuj et , re] qu'iis l'onc formé dans leur irna–
gination. Il y en a qui au lieu de Bi/l:re , emploiene
pour cela avec les rrairs de la plmne nn peu de !a–
vis fait avec de l'encre de la Chine; d'aucres de la
fanguine,
&
d'autrei de la piem:
noire.
BIT