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,

.

108

BEV

BEZ

cro1c dans les lieux humides , eíl: amere

&

un peu

acre. Elle arcenue , difcuce , forrifie le cerveau, le

foye, la race

&

la macrice. Elle eíl: bonneanx_mo~–

fures de comes forres de beces ,

&

écar-n apphquee

íur les joinmn:s , elle di!Tipe le reíl:e des humeurs

&

des douleurs que la goucce ou quelque aucre flu–

xion y a acrirées. ~elques-u~s [e [ervent de

fa

ra-

cine pour provoquer le vom1ffemenc. , ,

--'

BETU~E.

[.

m. Tonneau ouverc for le cote avec une

f

ermecure a

charniere oú les Palfreniers confervent

l

'avoine.On

en a pour charrier dn poiífon d'un écang

a l'aucre, quand on leve le peupie. ,

BEV

BEVEAU.

f.

m. Infrrument qui eft une efpece deíau–

rerelle, done les deux regles, ou [eulement une,.font

courbes en dehors ouen dedans. On s'en fertpour

rranfporter un a!)gle mixtiligne d'un lieu dans un

aucre.

BEY

BEYUPURA.

'f.

m. Poiffon de lamer du Breftl,qui

eíl: forc aras d'un bon aoftt

&

íain ,

&

lona., de fix

~

'

V

.

ou fepc paumes.

U

a le dos no1r

&

le venere blanc ,

&

approche fo rc de l'ell:ourgeon de Portugal. On

le

prend avec l'hame<_;on dans la pleme mer.

BEZ

BEZET.

f.

m. Coup de dés ou l'on_amehe deux as.

· C'eíl: la meme chofe au jeu du mél:ac que Bezas,

&

Ambías.

BEZIER.

f.

m. Poirier íauvage , qui porte beaucoup

de fruic forc menu,

&

forc apre. Les Poir~s s'appe_l–

lenc

Befes, Bez.,ialle.r.

On en peuc fa1re un bon frmt

en les encane celles que íonc les Beíies-dhen

&

de

l'Echaffiere.

.

BEZOAR D.

f.

m. Pierre medecinale íervanc d'un

excellenc concrepoifon ,

&

qui fe crouve da?s l'ef–

romac

&

aucres cavicés internes d'une mamere de

bouc des Indes Orientales, qui reílemble en panie

a nn cerf ,

&

en parcie

a

une chévre. Match1ole

nomme cette pierre 73

efahar,

&

die qu'elle a une

vercu fpeciale concre coutes forces de poiíons , en

.force qu'elle les furrnonce , non feulemenc quand

on la prend en breuvage , mais auffi quaa ~ on la

porte fur foi de relle maniere , qu'elle pmffe cou–

cher la chair nue du cacé gauche; qu'il y en a de

plufieurs forces; la rou!Te, qui eíl:la plus finguliere,

&

une aucre poudreufe qui eíl: blanche cirant fur le

verd. 11 ajoíhe que Rafi s , qui avoic experimenté

la vercu de cecee pieHe en une perfonne qui avoit

bu

du Napellus, rapporce qu'il !'a crouvée rouífe ,

blancli.acre , legere ,

&

qui reluifoit comme du

feu. Il die encare qu'Abdalanarach qui en parle ,

avoir vu la meme pierre

73efahar

entre les mains

des enfans d'Almirama, grand obfervaceur de la

Loi de Dieu, pour laquelle il avoicdonné en échan–

ge nne forc belle maiíon qu'il avoic a Cordoue;

que cette pierre avoit une

{i

grande verru , que non

íeulement en la prenant en breuvage au poids de

douze grains , mais en l'~.ppliquant fur les playes

&

for les morfores des beces les plus·venimeufes ,

elle guériíloit íur l'heure,

&

faiíoic forcir le poiíon

par la fueur; qu'elle faifoit les memes effets, en

la cenanc en

fa

bouche

&

la ÍU<_;ant que!que cems.

Manhiole finit ce qu·it raconte de cette pierre , en

diíanr qu'il y en a qui veulenc que dans les ~oins

des yeux des Cerfs _il s'engendre une cercaine pier–

re qm a pre(que les memes propriecés que le Be–

fahar ; que dans le Levam les Cerfs preíles de

BEZ

vieilleífe mangent des ferpehs

poiir.fe

rajeunir;

qne

pour íurmonter la malignicé

de leur

venin , ils fe

vont jetcer dans l'eau apres qu'ils les ont mangés,

&

tiennenr feulemem la cece dehors ; que candis

qu'ils fonr en cec écar , il léur dégoute des yeux

une humeur v1íqueu[e , qui s'endurc1ílanc enfult'e au

Soleil , forme une pierre en fa<_;on de gland,

&

que

ceux qui connoiífent la namre de ces Cerfs, pren–

nenr garde

a

cene pierre, pour la ramaíler ~1and

elle leur combe apres qu'ils iont hors de l'eau. 1l ne

donne _pas cela pour une chofe fi vraie , qu'il ne

foic permis de ne lapas croire. Qf!elques-ufts ~ont

venir le mor de Bezahar, de l'Hebreu

'Bel,

qui {i.

gnifie Ma1cre,

&

de

Zaard,

qui veut dire Venin,

comme qui diroit

M aitre

dH_

vemn,

D'aucres l;'ré–

ten~t qu'il viene du mor Ind1en 73

ez.,aard,

qm eíl:

le nom que l'on donne a !'animal qui proc\'nic la

pierre. Elle eíl: de differentes couleurs ,,tanroc plus

obfcme

&

plus noiracre, fouvent plus pale

&

can–

née ; ce qui eíl: cau[é non feulemenr p_ar la diff~–

rence du cemperament des Anunaux qm la prodm–

fent , mais encore par les diverfes qualicés des ali–

mens done ils [e nourriílent. Il y a de deux forres

de Bezoard , !'Oriental

&

!'Occidental. Le premier

viene des cohrrées qui íonc au Levan(;

&

pour-erre

bon , il doic etre de couleur noire , verdacre, couc

formé en écailles fort déliées

&

palies , que l'on

enleve les unes apres les aurres en les rompant. Ce-s

écailles doivenc ecre comes femblables?

&

avoir au–

dedans quelques pailles, quelque cerre , ou aucre

corps écranger'. On éprouve

fa

boncé de trois ma–

nieres; l"tme {ion frotte )a pierre de bezoard avec

de l'eau ou il y a de la chaux vive,

&

que par ce

moyen elle devienne jaunacre ; l'aucre , íi aprcs

qu'on a frotté du papier avec de la craye blanche

ou de la cerufe, la pierre de bez0ard, qn'on paífe

fur ce papier, y marque des lignes v~rces;

&

la troi–

fiéme, qui eíl: le figne le ph1s aílí\ré de tous ,

ú

elle garamit de la more ceux qui en prennenc par

la bonche quand ils ont écé empoifonnés. Le Be–

zoard Occidental , qui viene del'Ameriqtie

&

dLi.

Perou , eíl: beaucoup inferienr

a

l'Orienral, qui eíl:

formé dans le corps d'un animal , qui eri paiífanc

cliverfes herbes aromaciques , fait conrraél:er a la

pierre de plus excellenres qualicés. 1l fe rrouve en

differens animaux parciculiers a ce pays-la, comme

dans les Guanacos, les Jachos, les Vicunnas, les

Taraguas ,

&

dans les uns il eíl: gros comme une

noifette , dans les aucres comme une noix,

&

dans

quelques-uns comme un c:euf de ponle. Il y en a de

figure ovale, de ronds,

&

d'amres qui ÍOnt prefque

ph!tS. La couleur en eíl: cendrée dans les uns,

&

ex-

' tremement obfcure dans les aurres. Il fe trouve

, quelquefois trois ou quatre de ces pierres dans le

meme animal. Cene forre de bezoard eíl: moins

luifanc que l'ancre , forc peu odoranc ,

&

il a des

écailles plus épaiíles

&

plus placreuíes. On falíifie

le bezoard. Les uns le font avec de la eraye, des

cendres, des coquilles , du íang defleché ,

&

de pe–

tices pierres de bezoard pulveriíées, en incorporant

le tom enfemble;

&

les autres, en

fe

fervant de oi–

n2.bre, d'anrimoine ,

&

de vif-argenc melés en–

femb le-a )'aide du feu; mais cecee falfificacion, bien

loin d'avoir quelque utilicé, ne peur apporcer qu'un

notable préjudice

a

ceux qui s'y lailferoienr trom–

per. ~elques-uns prétendent qu'en Perfe il fe trou–

ve un Bezoard dans le corps des Singes ,

&

qu'il eíl:

íi forc , que deux de fes grains font aucam d'effec

que le Bezoard ordinaire qui eíl: prodmc dans le

corps de$ chévres. Lace rapport~ que dans la Nou–

v,elle Efpagne il y a une force de chevreaux appel–

les

Theotlatlmaz.,ames

,

dans le[quels fe trouve le