BEG
blance qu'elle a en quelque fac;on
a.
un arrichaur
de Jardín. Diofcoride qui en parle ainli, die que
fa
racine prife en breuvage ele bonne
a.
ceux qm cra–
chem Je fang , ou qui fonr rravaillés de douleurs
de venere
&
d'eleomac ; c9 qui
dt
auffi l'opinion
:-
de Galien.
Il
ajoure que
fa
graine prife de meme
en breuvage remedie aux convullions des perirs en–
fans ,
&
a
ceux que des ferpens om mordus. Borel
die que felon les Modernes,
le::
Bedegar ele urie é–
ponge qui fe rrouve fur
I
Eglancier ou rolier fauva–
ge , qui e/b forr propre aux dyílenreries , au'on l'ap–
pelle
Rofe de Bedeg_ar,
&
c:n Languedoc
un Garrabié;
ce qui a donné lieu
a
une maniere de proverbe ,
dans cecee Province, ou l'on die de ceux qui n'ai–
mem perfonne,
Amoureux comme un Garrabié ,
a
caufe que c'ele un arbriífeau fon épineux , qui ne
~
s'arrache aux habirs que pour les arracher.
BE DO N
[.
m Vieux moc. Sorce de cloche ou cam.–
• hour.
Leurs choches
,
hedons
,
meneflriers.
BEDOUAN.
[.
m. Vieux mor. Blereau.
BEF
BEFROI_.
f.
m. Terme de Blafon. Nom donné par
les Ro1s d'armes
&
par les Heraurs
a
un écu vairé
ou compofé de rro1s tires de vair
a
caufe qu'il a
la forme des cloches qui fervenr
a
fonner
a
l'ef–
froi. ~ and on dir íimplemem
B efroi,
on doir en–
tendre qu'il ele compofé d'argem
&
d'azur.
B ef roi
aurrefois íignifioic propremem la Charpen–
ce qui porte une cloche dans un clocher.
Il
a été
pris
:mf1i
pour Clocher, fuivam ces deux vers de
Perceval.
L ors a une c1oche ;de
,
En un petit befroy la ved.
On difoir auffi
Berfroi, beffroit
&
bejfrai.
On lit
d:ms Froií!ard,
Frnnt des befrois de rperroin
a
trois
étages affis fur quatre roues.
Ces b,;ffrois éroiem des
Tours de bois qu 'on faifoir pou r découvr,ir c<. qui
fe pa{foir dans les Villes affiegées , ou poúr a<feoir
des machines qui pulfem agir de hanr en b:is. Ce
meme mor a fignifié Prifon , parce qu'ordinaire–
mem 011 mettoit les prifonniers da11s des Tours ;ce
qui fe prarique encore aujourd'hui en ,divers Jieux.
S, luí dit, ?4on ami , le tien corps mourirdoit.
Mais
Ji
fmre voulots ce que l'on te diroit,
Tu feroi s délivré,
&
mis hors de hr.froit.
M.
Mé11age croit que quand 011 die
Sonner le
be–
froi
,
cela venr dire l'Effroi ,
&
il
fait venir ce
mor de
Ble
&
Effroi ,
comme qui crieroit
a
haute
voix fur une Tour qu 'il
fant
promprement courir
aux armes; ce qui a pi'1 erre prariqué avam qu'on
eur invenré les cloches. On en ufe encore aujour–
d'hui de cerre forre · en Tnrquie , pour avenir le
peuple de l'heure qu'il ele. On ne peuc pourranc
domer qu'on n'ait pris
B e/f;-oi
pour Cloche, puif–
que Villon a die dans fon Tefüunenc,
Le gros Bejfroi qui efi de voirre.
~and de fanner efl
a
fon erre.
BEG
BEGAYER. v. n. Terme de Ma11ege. On dit
qn'Vn
cheval begaye ,
pour dire qu'il bar
a
la main, c'ele–
a-dire, qu'il bran'e la te:e
&
fecoue la bride.
BEGUJN S, ou
Begua,·ds. [.
m. Seél:e d'Hereriques qui
onc eu beaucoup de parrifans en Allemagne , ou
ils s'é
1
everenc dans le rreiziéme íiec!e. ~oiqu'ils
portaí!enr l'lubit de Moines ,
&
qu'ils mena!fenc
une vie fo
1
ir:iire , ils ne gardoiem point le celibac,
& fourenoienc des erreurs cres-pernicieufes , com-
BEH
BE I
me de dire, qae l'homme pem acquerir en cecee
vie la beacimdc: final e , avec rous les degrés de per~
feébon dont
il
doit jouir dans le Ciel ; que coure
namre inrelleéh1elle eíl: de foi hcmreu(e fans le fe–
conrs de la grace, & que celui qui ele dans cette
perfeél:ion , non (eulemenc doir fe difpenfer de ren–
dre obéilfance
a
fon Souverain, de jei'mer, de prier,
&
de faire de bonnes reuvres; mais qu'il ne doic
pas communier ni poner honneur a.u Saine Sacre–
menr, parce qu'ils d1foienc que cela d~mnoic fujet. ,
de reconno1rre t:n foi quelque imperfeél:ion.
BEGUINES.
(.
f. Socierés_ de Filles done il
y
avoit
de deux forres. Les premit:res ne faifoienr
point
de vreux,
&
fuivoienc les erreurs des -B~guards
& de Marguerire Porreta, condamnées par plufieurs
Conciles. Les aurres vivoienc fous les Coníl:imcions
qu'ell es ilvoienc rec_;ues de fainre Begga , freur de
fainre Gerrrnde, ou felon d'aucres, d'un fainc
Pre–
ere appellé Laurenc Begha. On voir encore au–
jourd'hui dans les Pays-Bas de ces Re!igieufes qui
Vlvem fort faincement ,
&
il y a meme
a
Rouen
1,Ul
Couvene de Filies qu'on nomme
Beguines.
BEH
BÉHEN, ou
B en.
f.
m. ~elques-uns difenr qu'il
y
a de la difference encre ces deux mots ; d'aucres
n'y en merrene poine ,
&
érabliffem de crois for–
ces de Ben ot1 Behen. La p
remiere n'eleaurre chofe
que ces noifectes dom les Parfome.ms tirenc une
huile qui ne devenam jamais rance,
eíl:tres-legere
&
fubtile , & n'a aucune odeur d'elle-meme ; ce
qui la rend propre a en recevoii: de comes forres.
La feconde
dl:
le Ben des Arabes, Serapion die qúe
c' efr une racine odorante de la groíleur de la ye–
tire caro¡te, que ce Ben viene d'Annenie, & qu'il
y
en a de blanc
&
de rouge. La croifiéme ele le
Ben barard , & c'efr ce
1
ui eles Aporhicaires. L'ar–
bre qui pone les noiferres , qui fonc la premiere ef–
pece du Ben , ele femb lable au Tamarifc ,
&
croí'r
en Egypre, en Ethiopie
&
en Arabie. Son fi:uir eíl:
gros comme une aveline ,
&
fon noyau broyé com–
nie on fair les amandes ameres , rend une liqueur
done on (e ferr au lieu d'huile dans les onguencs
précieux. Cette liqueur, quand le Ben ele bien pi:–
lé , ele forr bonne dans les medicamens ableerfifs ,
&
qui font fairs pour ['apreté de la pean. Les meil–
leures noix de ]3en fom celles qui fonr pleines, fraí'–
ches , blanches
&
forr ai[éés
a
peler. Le Ben pri~
au poids d'une dragme confume la race. C'efr ce
qn 'en rnpporre Diofcoride. Le Ben des Arabes for–
rifie, engraiífe
&
remedie aux cremblem,ens.
BEHISTRE.
[.
f. Vieux mor. Tempere.
BEHORDER. v. n. Vieux moc. Caquerer , parler
trop, On le rrouve auffi employé dans la fignifi–
canon de
P
affer le tems
afe réj ouir.
BEHOURDE. Vieux mor. Joüre.On adir auffi
Behour–
dier
,
pour íignifier un choc de lances ; &
Behourdi
d'un Jofueur, qui .dans un Tournois a rec;u un
coup
qui ·l'a érourdi.
JlEHOURT.
[.
m. Vieux. moc. Efpece de Balcon.
BE I
BEJAllNNE. f.m. Terme de Fauconnerie, On don–
ne ce nom aux Oifeaux niais
&
rous jeunes, qni ne
fc_;avent encore rien faire .
&
aux jeu es Ecoliers qui
arrivenc dans les Univerlités,
&
qui pay9ient
Ju;
B eiauni.
Vide
H ifl.
Vniv e1f
PPrz(
BEID
el ojfaron ejfar. [;
m. P'anre qui croí'c en E.gypre,
. dans un lieu marécageux
a
caufe du Nil , pres du
Village de Manarea. On en cranfporte en Europe ,