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BEC
les fiches dans le bois.
·
Bec de cam:e.
Autre outil [ervam
2.uxMenuifiers
ffy a auíli de perites ferrures
a
reílort , qu'on ap–
pelle
Bec de canne.
Les Chirurgiens nomment en–
con::
B
ec
de
canne,
Une force de pincettes , qm a fon
excrémité large , ronde
&
denrelée , pour m1~ux
prendre une balle qu'ils veulenc orer du corps de
quelqu'un.
.
.
.
Bec de corhin.
Infl:mmentde Ct\irurgte fa1t en for–
me de cenailles ou pincecees,, qui a un bec long re–
courbé
&
arondi en poinces femhl~b les
a
celle du
bec des corbeaux. Il eíl: plus ou moms large , felon
l'ouverrure desplayes d'ott l'on veut cirer des corps
écrangers & nwfibles.
· - - -
-
C'eíl: auíli l'outil d'un Serrurier qui lui' [ere
a
po-
fer
[es
ouvrages.
.-
.
.
On appelle auffi
Bec de corbin
,
Une peme pte–
ce de fer , foudée
a
la pince d'un fer de c_heval
Elle eíl: large d'un pouce ,
&
longue de trols ou
quarne ,
&
fait une faillie
en
avanc ; ce qtti em- .
peche qu'un cheval boiteux n'appuye ou ne marche
fur la pince.
.
.
Bec de grue coudé,
Aucre mlhument de Chm1r–
gie fait en forme de' pincerres cour~ées & deme–
lées par le hour. On s'en
fert
pour cít'er des efquil–
les d'os frall:urés , des halles, dragées , &c.
JJec
de
cígne,
Iníl:rumenc qui s·ouv1·e
a
vis pour
faire la dilararion d'une playe , candis qu'avec le
Bec de grne on en tire des corp$ étrangers.
Bec de lnard
. Onappelle -amfi des pincettes ap–
plaries, qui fonc
u.neefpece
c
V~ tire halles.
Bec de Perroquet.
Tenaille
incili.vequi Cerca gué-
rid·es playes du crane.
·
.
Bec de Grue
ou
de Cigogne.:. PP.ince
qm-rend une
bonne odeur, & quieíl:femblable aux mauves. Ses
fleurs fonc nmgeacres ,
&
elle jette au bour de {es
úges p!ufieurs boutons qui o.ne_du rapporJ
a
un bec
de Grue. Voyez BALSAMINE.
,
BECCAFIGUE.
[.
f. Pecic oifeau qui e~ une ,efpece
d'ortolan , & que l'on appelle ainfi
a
can[~ qu'il
fe
nourrit de ligues dans le rems qu'elles fonc mi'1res.
füíle aoréablement , a quelque chofe du chane de
la Fauve~re
&
du Rollignol· ,
&
vic jufques
a
dix
ans. La plüpart di[enc
Becfig11e:
BECCARD.
[.
m. Sorce de Saumon. Selon quel–
ques-uns , c'ell la. femelle du Saumon,
&
el!e a le
bec plus crochu que le male. Selon d'aucres , c'eíl:
un Saumon du Princems qui deviene Beccard fur
la.
fin
de l'Eté , dans Jeque! cems les s'aumons font
bien moins hons , que quand ils commencent
a
-
etre de fa.ifon.
BECCASSE. f. f. Oifeau de palfage qui ell eres-bon
a
m:mger. Il ell marqueté de g1is , a le bec forc
long ,
&
on le voit en hiv~r.
11 y a une force d'oifeau plus gros qu'un canard,
ayam le bec long de quacre doigrs , que l'on ap–
pelle
Becc
affe de m~r.
Sa tete eíl: noire, ainfi que
le c0u , le
delfus.deI'eíl:omac & le bom de la queue.
Le deffi.1s du corps & des ailes eft ·de couleur defu–
mée. Les corés avec le milieu des ailes
&
de la
queue fonc blancs,
&
il a les jambes grofü:s
&
rou–
geacres ' & trois doigts
a
chaque pié.
.Beccáffe,
Se die an/Ii d'un poiífon de mer qui a le
J:,ec poinru & fait en aiguille. Il n'a poim de dents,
~
mais fes machoires col'.!pent comme feroic une fcie.
I:.es Vaniers appelle'nc
Bcccaffe,
Un outil de fer
en forme de cou & dé bec
a
Beccaílc: , done ils
fe
ferve{lt pour env·erger les vans & les hottes.
BECCASSINE.
f.
f. Oifean l'a{fager qui ell plus pe–
Ót que la 13eccafie·, & qui a le hec long & noir
an bour. II ell forc bon
a
manger. Cer oifeau
eíl:
comme roux
&
marqueté de perites
taches
,
&
a
BEC
les doig~ noirs
&
longs.
BECQyE' ,
E'E.
adj. Terme de Blafon.
11
fe die des
oifeaux dom le bec eíl: d'un aucre ém1il que le
corps.
D'az:.ur au Grifon d'or b-ecqué d'argent.
BECQyERELLE.
f.
f.
Vieux mor. Brocard.
Puif il parle des maquerel!es.
Des barau
&
des becquerdles.
BECQUILLON.
f.
m. On fe ferc de ce mot en ter–
mes de Fauconnerie, lorfqu'on parle' du bec des
menus oifeaux.
BECUNE. f. f. Poiífon
fort
femblab le
a
un brochet,
qui a quelquefois plus de huir piés de lonoueur ,
&
qui eíl: gros
a
proporrion. Il ell gourmand & har–
di , &_ fe lance _de turie conc:e les hom~es s'il
0
en ap–
perc;o1t dans l eau. Sa chair a le meme gt>ut que
celle du brochec ; mais il eíl: forc dangereux d'en
manger , fi auparavanc on n'a regardé fes dems
&
goucé de fon foye. S'il a les de1m blanches
&
le
foye doux , on en peut manger en aíILJrance ; mais
s'1l les a tam foir l-ieu noircies ,
&
le foye amer ou
acre, on n'en
don non plus goftrer qúe
íi
c'étoit
du JJOifon. Les
Habita.nsdes Hles de
I'
Amerique,
ou fe crouve ce poi(fon , atrribuenccela
a
la Man–
cenille qui rombe dans la 1ner , & dom la Becune
fe
repa1c.
·
·
.
II y a une aurre force de
lJ
ecune
li
gro'lfe &
fi
longue , qu'on peut mefurer qnarre bons piés en–
tre la queue
&
la tete ,
&
douze pouces dans la
largeur de chaque coté qui répond aux ouyes. Sa
~
tete ell prefque comme cetle d'un pourceau , avec
deux gr0s yeux qui fonc fort luifans. Elle a la qneue
divifée en deux , des nageoires aux cocés
&
au def–
fous du venere ,
&
une empennure haute
&
rele–
vée par<legrés comme une crece, qui commenc;am
au fommer de la ten: , s'écend tour le lono dn dos
jufques aupres de la queue. Les Franc;ois
O
qui fonc
aux Iíles appellem cene force de Becune
Beccaffe
de mer
,
a
caufe de la figure de fon bec , qui eíl:
pre[que pareille
a
celui d'une beccafü: , ·excepcé
que la parrie d'en haur ell plus longue de beau_–
coup que celle d'en bas,
&
que ce po
iffon remuel'une
&
l'auuemachOLre avec une égale facilité.Ou–
tre ce bec long
&
folide qui le dillingue entre les
aucres poiíions , il a encore deux efpeces de cor–
nes dures , no1res
&
longues
c!'un
pié & demi, qui
pendenc au deffous de fon goCier. 11 le§ peur ca–
cher dans une enfonc;ure qui ell fous fon venere ,
&
leur [ere de gaine. Il n'a poinc d'écailles, mais
il eft couverc d'une peau rude , noiratre fur le dos,
blanche fur le venere ,
&
grife aux corés. Sa chair
ell moins délicace que celle de la vraie Becune,
mais on en peuc manger fans peri!.
BED
-BEDAINE.
f.
f. Vieux mor. Boulec , d'ou vienr que
l'on difoit aurrefois,
Jeuer bedaines.
Cécoienrcer–
tains inllrumens gros & courcs qu'on appelloir aulli
Bedondames.
,
.
BEDEGAR.
f.
m. Nom que les Arabes
&
les Apori~
caires donnem
a
une pjame qui croí'c dans les fo–
recs & dans les monta~nes , & qui a fes feuilles
femblab!es au Chama:,eon hlanc , mais
p
us blan–
ches , plus écroites & un peu piquanres & rudes. Sa.
rige ell haute de deux coudées
&
davanc,¡~
,
&
a
plus d'un pouce de groífeur. E!le efl: blanche
&
creufe au-dedans ,
&
produic
a
fa cime une céce
~emblable
a
un heriíión marin , quoique plus pe–
nce & longuerce. Ses fleurs fonr purpunnes ou in–
carnares , & fa graine reffemble an fafra n bacard.
On
l'appelle en langue vúl gaire
Epme bJanche,
&
meme
.Artich,;ut fimvage
,
a
caufo de la reffem-