,.
BEN ·
íix Rois , quarante
&
une Reines, & trois mille
-fo,
cens Saines canonifés. De faints Perfonnages onc
fouvent renouvellé la ferveur de l'obfervance re–
guliere en refonnanc l'Ordre, & cérre reforme fur
commencée vers l'an
940.
par fainc Odon Abbé de,
Cluni, d'ou eíl: venu la Congregation de Clur.i.
Celle de fainte J uíl:ine de Padoue & du Mont-Caf–
fin s·eíl: érablie en
I
ralie en
1408.
&
on !'a renou–
vellée en
I
504,
Celle de
S.
Maur en France a com–
mencé en
162.1.
BENEDICTINES.
[.
f. Religieufes habillées de noir,
qui fuivent les Regles écablies dans- l'Ordre de faint
Beno1t.
BEN E FICE.
f.
m. Charge friricuelle avec cercain
revenu que l'Eglife donne a celui qui eíl: confuré
,, ·
,ou dans les Ordres , afin de le faire fubíiíl:er en fer–
vant Dieu.
Il
y a des Benefices firnples,
&
des Be–
nefices
a
charge d'ames.
Le
Benefice jimple
eíl:
celui qui peut_erré pofiedé par un Clerc tonfuré '
quoiqn'il n'air e~core que fept ans. On l'obrient
fur une íimple íignarnre de Rome , & il n'oblige
qu'a recirer le Breviaire.
Le
.Sene.fice
a
charge d'a–
m~s
eíl: un Benefice qui oblige a erre Prerre , com–
me un Eveché , une Cure, & a prendre foin des
ames de ceux qui fonc fournis a cer Ev cché , a
cene Cure. -On appelle
Benefice en titreou en regle,
Celui qu'tm Religteux poífede ;
&
Bencfice feculier ,
Celni qui fe doic donner
a
un.feculier. Tomes les
Cures font prefque de ce nombre.
Vn Benefice fe–
c1darifé
eíl: ceiui qui n'ayanc écé amrefois poJledé
que par des Reguliers, cornmence a erre poJled~
par des Secuhers ; fur ce que le Pape
a
trouvé a
p ropos d'en changer l'érac.
Benefice en Commande,
écoic amrefois le déport d'un Benefice entre les
mains de celui qui ne pouvoir canoniquemenr le
tenir en ciue. Lorfqu'il,en vaquoir quelqu'un qui
ne pouvoit ecre aifémenc rempli, on commercoic
un Oeconome feculier qui en percevoic les fruits ,
&
en rendoit compre au fucce!Ieur de celui qui
avoic laiffé le Bendice vacanr. Dans la fuice des
tems , comme ces Oeconomes, qui étoient Ecde–
_íiaíl:iques, rendoieni: des fervices coníiderables aux
Eglifes done l'adminiflration leur écoic commife , pn
trouva juíl:e de leur donner les fruics , mais feule–
ment
pour un cems , comme de lix mois , ou d'une
année, jufqu'a ce qu'on efu faic choix d'un fu¡ec
capable. Enfin par les Concordacs qui ont écé faits
encre les Papes
&
les Princes remporels, on a dif–
penfé les feculiers de la regl e , & en appe1lanc
Commande
ce qLii eíl: un vrai Ticre , on leur confere
a
perpemiré des Benefices Reguliers ,
&
ils fonr
prefenremenc Tirulaires ,
&
jouiífenr de rous les
privileges du Clergé , au lieLJ:qu'i!s écoient aucre–
fois cha~gés d'un dépóe avec le feul riere d'Oecono–
mes. On appell e
Benefice co11ji.ftorial,
Celui qui efr
a
la norninarion du Roi,
&
fe
préconife a Rome en
plein Coníiíl:oire. Ce font les Archevechés , les Eve–
chés & les Abbayes dom il fam avoir des Builes.
Il
y
a·encore une forre de
B encfice
qu'on appelle
Ma–
nuel.
C'efl celui qui dépend d'une Abbay e,& qu'on
env0ie de!Iervir par un Religieux. Ce Religieux
eíl: amovible ,
~
le Superieur le change quand
il
hii
piare.
B111efice,
eíl: auffi Lm rerrne de Jurifprudence, qui
fe joint avec divers,mors.
Benefice d'inventa,re
,
eíl:
un remede que la Loi a inrroduir en faveur des he–
ririers, en force que l'hericier par Benefi
ce d'inven–
raire n'eíl: renu des derres du défunc qu'a proporri.on
de l'avanrage que la fuccet1ion lui. apporre. C'eíl:
pimr cela que l'on en faic invenraire, pour en ren–
dre compre s'il en eíl: befoin. On appelle
Benefiet:
de ceffion
,
quand
on
re~oie un débireur a abandon-
Tomir
/.
BEN
BEO
105'
ner tous fes biehs a fes creanciers fans nulle refer–
ve , apres quoi on lui donne la liberté, s'il n'eíl: ar–
recé pour les cas refervés par les Ordonnances.
Be–
nefice d' age
,
c'eíl: lorf-qu'un Mineur obtiene des
Lemes du Prince , par lefquelles il eíl: declaré é–
mancipé, en forre qu 'il a le pouvoir de gouverner
fon revenu depuis dix-huie ans jufqu'a
fa
pleine
majoriré.
BENEFIQgE. adj. Bienfaifanc,
Ce
moc ne s'emploie
qu'en parlan
e
des Afües aufquels on acrribue des in–
Jfoences favorables.
Vne Plante benefique.
BENEISON, ou
Beneifon. [.
f.
Vieux mor. Benedic–
tion. On a die :rnffi
Bc:wyer,
pour .Benir.
BENEURETE'.
{.
f. Vieux mor. Bonheur.
On
a
dit
aut1i
Bene1tré& Beneurté,
pour Bienheureux.
BENJOIN.
[.
m. Gomme de couleur jaune
mife ·en
pain , d'une odeur forc agreable , facile a romprc
&.
a fondre. Elle découl_Y d'nn arbre écranger
ex–
trememenc hauc,
&
Macrh1ole prouve que ce
ne
peut erre le
Lazer
,
comrne il l'avoir cru lui-meme
avanc que
~·y
avoir faic a!Ies de réfléxion. On l'ap–
pelle en Lann
Benjoinum, Benzoinum
,
Belzoinum,
Benzoum,
ou
Ben-Juddlum,
&,
quelques-uns_l'ap–
pellenc
.Affa dulm.
11
y
a de rro1s forces de Benjoin.
Le premier eíl: tacheré de marques blanchacres,
&
a
comme des coups d'ongles, qui fonc qu'i! reffemble
a
dc::s amandes rompues; ce qui l'.a fair appeller
Amygdaloides.
Les deux aucres forces de Benjoin
fom
~1oires. _L'un a moins_d'odeur _que l'autre ,,qui
eíl: tres-odonferanc,
&
qm fe recue11le for les jeunes
:ubres qui porcenc
le Benjoin. Cene uoiíiéme
forre viene de Sumatra,
&
les Habieans l'appellenc
13enjoin de boninas. L'.Amygdaloides
eíl:le meilleur.
Pour erre bon , il doic erre rougeácre , pur
&
clair ,
recenc, de bonne odeur;
&
la fumée qui en fort
quand on le brftle , doir fencir le bois d'Alocs.
Le
Benjoin incife, anenue, reíiíl:e aux venins & forci–
fie le cerveau , le ca:ur & la matrice. Ecanc mis en
poudre, il e~tre dans r~us les Medicamens Cepha-
liques, tanc internes qu excernes.
.
BENNE. f. f. Pecic vaiffeau qui fert
a
charger lesbe–
res de fomme, pour rranfporter des grains ou au–
nes chofes. Sa capacité eíl: de deux minocs de Pa–
rís, ou enviran,
&
11 [ere de mefure en pluíieurs Pro–
vinces. Ce motpeut venir de
Benna,
qui aurapport
de Borel éeoic une forre de charioc des anciens Gau–
lois. ll parle felón Feíl:us,
&
die qne c'eít dela qu'eft
venu le mor de
Cpmbennenes,
pour dire, Compa–
gnons de charioc,
&
B enneau
ou
Bennel,
queMonL
creler emploie pour un Tombereau.
BEN
OISTE.
[.
f.
Ce mor n'a été d'abord qu'un
Ad–
. je(;
l.if,fervant d'épiehece
a
la pierre Philofophale;
mais prefencement la p!upart des Chimi1tes en font
un Subíl:amif , en appellanc la pierre Philofopha–
le abfolumenc
La Ben_ottt.
·
BEO
B
E
O R
I.
{.
1D:
Animal
a
quacre piés des Úides Oc–
cidentales, qui fe crouve dans la Provinee de Ve–
rapaz.
Il
eíl: femblable ·
.i
uh , vean , rñais il a les
jambes plus cources ,
&;
les piés arciculés comme
-l'Elephanr. Ceux de devane ont cinq orceils ,
&
ceux de derriere quacre. , Il a
l'a
rete longue , le
fronc écroir , les yeux pecirs pour
fa
grandeur , le
·mufeau lon'g d'un palme·, qni lui pend comme une
trompe , Jes oreilles ·aigues, !e cou retiré , la qµeue
courre , conv-erce d'un peu de poi! ,
&
la peau forc
épaiífe, en·force qu'il eíl: 'di.fucile de l'empoigner
de la main, ou de !'a percer ave~un fer. Cer ani–
mal vic d'herbes fauvaues,
&
quand
il
s'eíl: faché,
il
fe
drelfe , & ouvranrla gueule il moncre fes dencs
qui
font
comme celles d'un p\>Urceau. S'il arrive
o