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BER
qu'il fe fence trop rempli de fang il s'ouvre les vei–
nes en fe frottanr conere des pierres. Les Efpagnols
l'appellenr
Danta.
BER
B·E
R.
[.
m.
Vieux mor. Seigneur.
l.,i
Ber fe fent
a
mo;-t play_é.
.
On a die auffi
Haltber,pour
d1re,Grand Se1gnedr.
Cefl:
dela que nous eíl: venu F1ef de
Ha1:tber.
On
a
die auili
Bernage
,
pour d1re, Su1te, eqmpage ,
rrain d'un urand Seigneur. ·
.
BERBERIS.
[.
m. Arbriíleau, Epine-vinerre, qui por-
re un pecir fruir muge d'un gouc_ rres-aigu.
.
BERCEAU. f.
m.
Terme d'Arch1ceél:ufe· Vouce qui
forme
un
demi-cercle enrier. On rappelle :rncre–
menc,
Hemicycle
ou
vouu
en
berceau.
Si la vouce
eíl: p!us balfe qu'un demi-cercle, o_n ,l'appelle
71
er–
ceau furbai.lfé:
& quand fa concav1ce palfe en hau–
reur , & excede la longueur , ou le diamerre du de–
mi-€ercle, cela s'appelle
73
erceau forhau.lff:
On appelle
Berceaux rampans,
Ceux qm ne fonc
pas paralleles
a
l'horifon, comme les vouces & les
clefcences des caves ; &
73
erceaux
a
lunettes,
ceux
ou l'on pracique des jours, en y faifanc fur les c?cés
ou dans les flanes des ouverrures. en are , ou d au–
tres ouvermres qui ne vonc pas jufques au haucde la
voure.
Berceaux b,aifam
fonc
ceux qui rombenc fm:
un -plan biais , & qui fonc desangles obliqu~s_&_i~–
égaux,
&
Berceaux biaís
&
ramp,ms,
ceux qm bia1-
fenc & rampenc tour enfemb)e.
On appell e dam les Jardms,
Berceau de verJ,u–
re.
une Allée ou les branches des arbres emrelaílees
les unes dans les aucres donnenc du couverc;
Ber–
ceau de tre,llage,
une Allée couverce en cincre,
fai–
te
de barreaux de fer
&
d'échalas maillés, & garnis
de chevrefeuille, de jafmin commun
011
de vigne
vierae ;
&
Bercu1u
d'
eau
,
une Aliée ou pluíieurs
rangs de jers d'eau, en s'inclinant les uns vers les au-
tres , reprefencenc un berceau..
.
Berceau.
Terme d'Impnmene. Pame dela Pref–
fe qui roule fur les bandes , ou le marbre
eíl:
en~
clavé.
.BERCELLES. f. f. Pecic in(humenc fair de laicon ,
&
qui abomit d'un coré en de perites pincerres, & de
l'aurre en une perite pelle. Les Orfévres s'en fer–
venc
a
cravaill.eren diamans,
&
aucres menus ou-
vrages.
·
~ERCHE.
[.
f. Tenne de Marine. On appelle ainíi
de peci, es pieces de canon de fome verte. 11 y en a
autli de fer fondn qu'on appelle
Barces,
Ges forres
de carions ne fom plus guere en ufage. Borel die
que
Berche,
eíl:
une forre d'Arrillerie ancienne,
&
que l'on s'en fercencore dans les Navires.
BER,.GAtMOTTE.
f.
f. Poire verce & ronde. Qpel–
ques-uns préte11deric qu'ellc a pris fon nom de Ber–
game, Ville d'Italie. M. Ménage dérive -ce mor, du
Turc
Bergamot
,
& die qu'.il íignifie Poire du
- Seigncnr,
Ber,
fignifiant Seigneur ,
&
..Armout,
Poire:
BER,GE. f. f. Bord efcarpé d'une riviere , bord alfés
Bevé
pour garantir la campagne d' ecre inondée. -on
- appelle anffi en termes efe mer
Berges
,
les grands
roehers retevés a pie
&
droicemem. ~clques-uns
- les n<'lmmenc
Bar{es.
:BERGE-RGNNETTE.
f.
f.
Perir oifcau blanc & noir,
- qui"frequence les rivieres. On l'appellc ,aucromenc
Ho_chequeue.
·
llERIL.; f. m. Pien:e préeieufe, femblable au crifial,
-~
ªº!lt i\ /'e
r¡puve
de gro/fes pieces qui fervem
a
fai-re
de forr beaux vafes. M. ,Felibien die qu'il y en
a beaucoup a Cambaya,
:l
Marraban., au Pegu &
tia-ns
l'!.íle de Zeil~
BER BES
B E R L E.
f.
f. Planee dont la rige ell: droite,
&
qui
croic aupres des ruiíieaux. Ses fleurs qui fonc blan–
chc::s , ponenc une graine qu'on crouve enfermée
en de perites gouíles cornues.
ll
y a de deux forces
de Bed e ·, ['une grande qui a les feuilles larges &
rondes , & l'aurre perite, qui les a longues & écroi–
ces. Ces p!ances échauffenc & humeél:em modere–
mene, & fonc diureriqnes, hyíl:eriquc::s, & lirhocrip–
riques. On leur donne pluíieurs noms en Larin fc;:a–
voir,
Bevula, Laver, Sium, Btccabunga,
&
Ana-
gallis aqu,rtica.
.
BERME. f. f. Terme de Forcificarion. Efpace de crois,
quacre ou cinq piés, felon la hauteur qu'on lailfe en
dehors encre le pié du remparr,
&
l'efcarpe du foffé
pour recevoir la cerre qui s·éboule. On l'appelleau–
rremenc
Relaís, Retraite, L,fiere ,
ou
Pas defouris.
On a de coutume pour plus de précaurion de palif–
fader les Bermes.
B E:R N AR D l N S.
f.
m. Ordrc de Religieux qui
foivenr la Regle de fainc Beno1r, & qui ayanc éeé
d'abord reformés par Roben , Abbé de Mo!eme ,
l'onc éré enfuice par faint Bernard, Abbé de Clair–
vaux, ce qui les a fait nommer
'Bernardins.
lis ont
une robe blanche, avcc un fcapulaire noir, & en
officianc , ils
fonr
verus d"une coule am¡;,le
&
larg~
qui eíl: toure blanche. Cette coule a de grandes man-
ches avec un cha_peron b lanc.
·
·
Le Diél:ionna1re Univerfel die qu'il y a cinq Ab–
b ayes Chefs-d'Ordre de fainc Bernard.
Il
avance
faux. r. On ne dit poinc
Ordre de faint
7J
ernard,
mais,
Ordre de Citeaux.
2..
Clairvaux , Poncigni ,
La
Ferré , Morimond ne fonr poinc Chefs-d'Ordre,
mais Chefs des Filiarions de l'Ordre de C'.iceaux.
Les
Abbés de ces Monall:eres vifüem le premier,
mais il fauc qu'ils foienc cous quacre enfemb'.e:
l'
Ab- ,
bé de Ciceaux les viíite feul.
BE
R N AR DIN E
S. [.
f.
Religieufes qui font ha–
billées comme les Bernardins ,
&
foivem la meme
Regle.
BE
R NE. Terme de Marine. On die,
Mettre
!1
P
11villon
en
Bcrne,
pour dire, Le faire courir le long
de fon bacon par fe moyen de fon i(fas , & le c~–
nir ferié. ~oiqu'on mecre le Pavillon en berne
pour appeller en chaloupe , c'elt en general un
li–
gnal que donnem les Vai!Teaux Pavillons aux Vaif–
feaux inferieurs, pour les faire venir
a
bord de leur
Pavillon.
BERSAULT. f. m: Vienx mor. Ene.
.A
mon C<Zur dont il
Jit
berfault
,
Bailla nouvel
&
fier ajfault.
BERTOUDER. v. a. Vieux mor.
Tond.reirregulie–
remenc.
BERTRESCHE' ,
E'E.
Vieux . mor. Forcifié. On
lit
dans froi.lfard •
Vn Cháteau bien_ bertrefché.
BESAIGUE. C m. Barre de fer acerée par les
el.en~bours, dom !'un eíl: bec d'ane, & l'aucre p'.anché
a
bifeau. Elle a une poignée de fer au mi ieu ,
&
les
Charpenriers
s'en fervenc parciculieremem pour
f-aii•e des cenons
&
des morcoifes. Nicod dérive ce
mor de
Bis acuta,
deux fois aigue,
a
caufe de fes
deux taillans. Borel remarque que le mor
B és
qui
viem de
bis,
Ggnifianc deux, n'a pas faic féu!ement
Befaigue,
deux fo is aigne , ou a deux rail\ans ; mais
encore
Beffon,
c'eíl:-a-dire, Deux hommes, de
bu
home,
73
ejicles
de
btr ornlí ,
comme qui diroic, Deux
yeux, 73
eface
,
deux facs , &
balance
de
bis,
& de
lanx.
73
efai,1sue
,
eíl: aufli une efi ece de 171arreaufervant
~µx
Vieriers , & donr la paune_ ell: pomcue.