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.B I L

. décriées, de quelque rirre qu"elles puilfent erre;

&

en ce [ens on dit,

Envoyer la monnoye au billon

,

or–

donner

1ue

la monnoye fara mife au ffu pour bil!on,

pour dire que la monp.oye écam décriée,

&

n'ayanc

plus aucun cou5s '. 'elle Cera fond~e,

&

la maciere

remife fous les coms, pour en fabnquer denouvel–

les e[peces.

71

il/o,,

(e

die encore du bas argent qu'on afline

avec la caífe d'0rfévre, comme l'aucre argem, mais

fans eau force. Covarruvias dérive ce mor du Lacin

Vel

tus,

T oifon,a caufe que les Romains marquoiem

íur lems monnoyes de cuivre la figure d'une breb1s.

M.

.Ménage le. fait venir de

B

inio

,

qui íignifie Un

denier; & du Cange croic qu'on a dit

71 illon

'.

a can–

.fe que c'ell: de l'or ou del'argenc mis en ma!Ie ou el\

bille, fans avoir encore écé forgé. Bouceroue veuc

qu'il vienne du Latin

Bulla,

qui a íignifié aucrefois

.. les Sceaux & les macrices qui (ervoienc a former les

coins desmonnoyes.

·BI L L

ONN

ER.

v. n. .

Subflituer des e.fPeces défec–

tueufasenla place des bon,,es.

AcAD,

FR.

M. Boifard

rapporte neuf differences manieres de billonner.

I.

OEand on achete ou qn'on change la monnoye

pour moins qn'elle n'a conrs , afin de la remeccre a

un plus hauc prix.

II.

QQand les Receveurs & Col–

leél:eurs .n'envoienc au Trefor Royal que des e[pe–

ces de b1llon & de cmvre, au heu des·bonnes e[pe–

ces d'or & d'argem que les contribuables leur onc

"-pportées , ou lorfqtt'ils reciennent les pefanres,

&

ne

fonr leurs payemens qu'en efpeces legeres.

III.

~and les changeurs qui ont changé des ef–

peces défeél:ueu[es & décriées , les remertent dans

le

commerce.

IV.

~and n'ayant voulu recevoir les

c[peces qu'au prix de l'0rdonnance ,. on ne les veur

-i:txpofer qu'au prix qu'elles onr par le furhauífemenc

du peuple. V. 01:!and on trafique des monnoyes

écrangeres- & décriées , & qu'on leur donne cours

~:lans. le Royaume.

VI.-

Ol!and les Marchands

[e

tranfportent for les porrs de mer pour y ach.erer

les

efpeces· a deniers comprans plus qu'elles ne va–

lene,

ou qu'ils ll:ipulenr que leurs marchandi[es leur

ferom

payées en ces efpeces, pour

les

paíier enfuire

de ville

en

ville , ju'[ques aux P aces fromieres , a la

faveur du commerce, & les cranfporcer de cerce

forre dans les Pays érrangers , ou q11e ces memes

Marchands les vendent aux 0rfévres du Royaume,

qui les ·achetent a tel prix qu'on veur , a caufe

qu'ils [e fauvent for les fa(jons , en les employant

dans leurs ouvrages. VII. ~and on choiíit les efpe–

ces

les plus pe[ances pour les fondre. VIII. ~and

on change les e[peces qu'on a rec;ucs,

&

qu'on faic

les payen\.ens avec d'aucres qu'on a achecées.

IX.

~ and on recherche des 'e[peces d'or ou d'argent

d ans une Province , & ~u'on en donne quelque be–

nefice, afin de les remenre a plus haut prix dans une

autre. Par

le$

0rqonnances de

r

5

59.

& de

r 577.

la

peine de mort ell: érablie comre les Billonneurs , &

par celles de

r 574.

r

578.

&

r629.

Confifcacion de

corps

&

d'e biens.

BILLOT.

Í.

m.

Morceau de bois gros & court, for

quoi !-es Tourneurs cravaillenr.

ll

[e

die au/Ii du

rnorceau de bois [ur quoi on po[e une enclume.

On

appell e encore

Billot,

Ce que l'on mee fous

les

pinces ou leviers pour mouvoir quelque fardeau.

Ce qui [erraux Serruriers pour courner les rouleaux,

a.

pareillemenr le nom de

Billot.

"~

Billots,

en termes de mer, fonc despieces de bois

t!ources

,

qu'on met enrre les fou rcars des Vailfeaux,

pour le$ garnir en les coníl:ruifanc.

~?i/BilJot,'Tenne de Courriei: de chevaux. Baron que

l'on mee le long des Hancs

des

chevani' nenf,s que

l'ou

amene

de quelque Pays érranger ,

&

qui

fert

B IM BIN

III

a 'les conduire

a

la file les uns des autres.

0n appelle au/Ii

Billots

,

Ccmains droits qui Te

levent for le vin.

Ce

mot eíl: particulieremenr en

·ufage en Breragne , ou ces droits fe levem ou par

le Roi, ou pa~ quelques Seigneurs ou Villes.

BlM

BIMAUVE.

[.

f.

Efpece de mauvefauvage, dontÍes

feuilles chiquerées approchenc de celles de la Ver–

vcme. Elle produic rrois ou quatre riges qui om

l'é–

corce c@mme le chanvre ,

&

jene íix-ou [ept raci-'

nes blanches & larges , longues· fon fouvem d'une

coudée. Sa Heur ell: perite & [emblable

a:

la rofe•

Elle a les memes propriecés de la mauve , qui

fonc·

d'échauffer avec modéracion , d 'amollir, de refou-.

dre , & de conduire les cumems & apoíl:umes

l

mamricé. 0n l'appelle en Lacin

BiJ

-

malva

ou

1

.Alcea.

.

BIMBEL0T, ou

Bimb!ot . [.

m. Tour ce qui peuder–

vir 'de jouet aux enfans , perices madi.ines de canc::

ou debois, moulinet, carrolfe, &c. .

BIMBEL0TIER.

[.

m. 0uvrier qui

fait

des birnbe–

lors. 01:!elques-uns difent

Bimbloq11ier.

BIN

BINAIRE. adj. de tour genre. 0n appelle

Nombre

bí11aire,

Celui qui ell: compofé de deul( unicés ; &

en Muíique

Mefore

bim¡jre

,

Celle que l'o.n bat

éga\emenc dans le lever & dans le bailfer de la

mam.

BINARD,

f.

m, E[pcce de chariot ayant quaere roues

égal~s dans leur ha~ueur , & un plancher fait d!!

gro!Ies p1eces de bo1s plus haurqu e les 1:oues , &

plus large que l'e/Iieu n'eíl: long : on po[e delfus

les colonnes

&

gro!Ic:s pi.erres qu'oil veuc trarif-

poner,

.

BINDELLE. f. f. Vieux moc, qui s'eft

di¡;

d'une

fo¡;rc::

de manches anciennes.

Coufa11t mes manches

a

bindr/lt.

·

On

a dit auffi

Bidelle.

BINET.

(.

m. Pecic morc~·au de laicon piar,, délié, &

large comme un écu , avec une queue qu'on mee

dans Je creux du ch~ndelier. Ce morceau de-lairon

a au milieu une poin'ce de fer olt l'on fiche le bouc de

.chandelle qui relte encore a bruler.

BIN0CLE. f. m. Tenue de Dioptricjue . Communé–

menc les lunectes de longue vüe ou Tele(copes n'ont

qu 'un ruyau

, .&

on ne voic les objer~ que d 'un

reil.

Mais quelquesPhilofophes onr crnquél¡¡. vifion [eroit'

plus patfaire avec une lunette compo[ée de dtmx

tu·

yaux .parfaitemem femblables en t(i)IJt;~ qui ferni.enc

enfemble le meme angle que les deux a~e.s opti.que$;

au

moyen de quoi on verroit ~vec

k ~

,d ~u¿. yeu·x

en

meme rems. C'ell: ceqe nouvelle force de lunecce

qu'ils onr appellée

Binocle

_a

la cliffere,nce de la lu-

. nett\; ordinaire qu'i!s nommenc

M cno~le.

BIN0ME.

[.

m. Terme d'AlgeBre,- Gxandeur formée–

de l'addirion de deux grandeQr's incommertfombles

entr'elles. Ainíi

3.

plus la racine de

5,

ell: un Bino–

me, quoique

ne foic pas

!élJl

lui-rn~me un Fiom–

b re incommen[urab!e, Voyez ' INC0MMENSU–

RABLE & RACJNE. 01:!and il y a trofs ou qua–

rre , ou une plus grande quanricé de grandeurü n–

commenforables enrre elles, le

tour

s'appell e

Tr,–

nome,

quatr'inome, Multinome,

ou

Po!ynome;

&

lorfqtt 'on ajouce au Binomo ou 'fri¡:iome , &c. de

,nouvelles grandeurs ,

ft

elles fom incommenfora–

bles

a

quelques-unes de celles qui y fonc déja , on

ne change poim le nom de Bibome ,.ou d~ Trino–

m.e_. &c. Enfin on ne compre d?-ms

k$

Polynoi,p~