..
BLE
B L I
les & leurs tiges femblab!es
a
celles du paffeve–
lours.
Il
y a une aucre fo rce de Blette rouge
que
Manh1o!e nomme
Grande Blette.
Outre qu'eiie eíl:
prefque de la grandeur d'un Arbriíleau, elle a fes
- feuilles beaucoup p!ns grandes qne l'aucre ,
&
jet–
te
une grande Heur
iqm
a force épis rouges com–
me
le paíleve!ours ,
&
dont la cune regarde en
bas. ~a nge eíl: ferme
&
rude ,
&
groífe comme
le bras. Les feui\les des Blecces b!anches fonc fern–
b 'ables
a
cel:es des rouges ; mais pus larges
&
de
cou!eur blafarde. Leurs graines
&
leurs Heurs fonc
en
maniere de grappes qui forrenc encre les fell:il–
les
&
les branches. On l'appelle
B litum
en Latm,
du Grec
/J>.,,?...
:.13LEU.
(.
m.
Couleur d'azur. On fe [ere en peinture
d'un bleu arrificiel , faic de fable, de
(el,
de nitre
&
de limaille de cuivre. La belle couleur bleue
qui eíl: nacu relle , fe fait de
Lapu a:,:,u/i.
Les Pein–
tres emploienr une autre cou leur bleue .q11e
l'on
fa ,c
en Flandre; mais comme elle verdit a1fémenc,
i'.s ne s'en fervenc que dans les payfages. On l'ap-
pelle
Cendre v erte.
•
Il
y a un
Bleu de forge
done on fe (ere dans les
grotces , c'eíl:-a-dire pour la fabrique du dedans
des grocces ;
a
quoi M. Felibien die qu'on emploie
l'écume de fer , les émaux qui fortent des Verreries,
& ceiui qu'on prend aux forges , appellé
Bleu de
Jorge.
,
On die
fer v ir une carpe,
ou
un brochet au bleu;
quand on les a mis au courc-bouillon, & qu'avec
!t:
vinaigre chaud , on lenr donne une cou leur fur
l'éca1lle pour les fervir fur une ferviette
&
les man-
ger
a
l'hui e.
.
BLEU!R. v. n.
Fa,re bleuir le feY,
c'eíl: lui donner
un cereain degré de feu. ~ and on veue dorer en
feuille qud que figure de bronze, on la faie chauf–
fer pour
y
appliquer les feuilles d'or ;
&
comme
alors la figure prend une coul eur de gris bleuaere,
les Ouvners ap.pellene cela
L af,.iYe bteuir.
BLI
BLIA
UX.
f. m. Sorce de juíl:e-au-corps ancien.
Ses mantiaux f u
&
fes bliaux,
D 'une porpre d'or eflelfe.
l3LIN
C
m Terme de Marine. Piece de bois qu arrée ,
ou diverfes barres
fom
clouées de cravers
a
angle
droir , en forre que plulieurs hommes en la ma–
nianr enfemble , peuvenr agir de concert pour fai–
re encrer des coins de bois fur la quille d'un Vaif–
fean , lorfqu'on veuc le mettre
a
l'eau. On fe ferc
auJTi du
Blin
pour affembler des mats de plu/ienrs
pieces.
11
y
a des blins qui onc descordes paífées au
lieu de barres , afin d'enfoncer les coins dans l'en–
foncemenc du deífons du Vaiíleau ,
a
quoi le Blin
a
barres ne feroic pas propre.
BLINDE. f.
f.
Terme de forcificaeion. On appelle
Blindes,
des Pieces de bois mifes de travers , d'un
des cotés de la rranchée
a
l'amre , ou des Défenfes
fa iees de branches d'arbres encre lafiees , qui fervenr
a
foucenir des fafcines on des
el~
yes chargées de
terre , afin de couvrir les Travailleurs par enhauc.
On s'en
feic
ordinairemenr qnand le cravail eíl: vers
le glacis , & que la eranchée fe poulfe de fronc vers
i
la place. Ce moc
eíl:
Fla:n and ,
&
/ignifi e
Chande–
lier.
Les
Chandeliers
qui
[e
fo nc avec denx p1enx
debouc pour fo(henir des pb nches rraverfées de
l\ 111
a
l'aucre , ou des fafcines par le moyen de
q uelques chevill es paliees dms des pienx ,
fo nc
dif–
ferens des Blindes en ce q.u'ils fervent pour fe cou–
vri r-par le devane , an lien qµ'o n emploie les Blin–
des pour fe couvrir par le deífus. D'aucres veule;nc
•
Tome/.
BLO
que
BliHde ,
vienne du ,Hollandois
Blíná,
qui veur
d1re, Aveugle,
011
del Anglo1s
Blid,
Cone de
ma–
chine de guerre.
BLINDER.
v. a.
On dit,
Biinder unetraHahée,
po~
dire, La couvrir avec des blindes,
BLO
BLOC. f.
m. Tenne de Marine. Maniere
de billor
,:
raillé
a
peu pres en quarré ,
&
¡ercé en morroife
pour embratfer le tenon des mats ou le bacon
du
pavillon. ~ elques-uns difenr-Blot. On l'appellt: a.u–
cremenc
Chom¡uet
ou
tet e de More.
Bloc
ou
Roe d'lffes.
Terme de Marine. Groífe
piece de bois, mife debout fur la carlingue. Elles'é•
leve de
la
fur le pone ,
&
elle a dans le bouc d'en•
·hauc trois ou quacre rouecs de poulie fur un meme
aiffi e_u , fur quoi palfenc les grandes drilfes, ce
qui
la fait appeller auffi
S ep de driffe.
B loc de marbre.
Piece de marbre celle qu'elle
forc de la carriere,
&
a
laquelle l'Ouvrier n'a en•
core donné aucune forme.
,
Bloc de plomb.
Efpece de oillot tour rond , haut
de trois pouces ,
&
qui en a pres de
lix
de diameere.
Ceux qui gravenc en creux pofenc leurs ouvrage$
fu r ce Bloc de plomb, lorfqu'ils rravaillenr avec les
cifelets
&
le mareeau.
71
loe
,
eft
auffi un terme de Fauconnerie ,
&
il fe
die dela perche fur laquelle on mee l'oifeau ·de proye.
On la garnic ordi~iremem de drap.
C'eíl: auffi un gr~d quarreau de /ix pouces pour
les fours , les chemmées
&
les cuiíines. Le Bloc
doit pefer denx livres.
BLOCAGE. f. m. Vieux mor. Murailte.. On a die aulli
Blocaille.
'
BLOCAL. f. m. Vieux moc. Barricade. On a die auíli
Bloquil.
Ces mocs onr fait
Blocu s
&
JJloquer.
BL(?CHET. f. m. Piece de bois qui ferr
a
encrere–
mr les chevrons de croupe ,
&
les jambetces des
convercures , & que les Charpenciers pofenc fur
les fablieres des croupes
&
des longs pans.
On
appelle
Blochet d' AreftieY,
Eelui
qni éeanc pofé
a
l'encognure d'une croupe
, rec;oic le renon du
pié de l'Areíl:ier dans
fa
mortoife. On dit,
Eta–
blir
&
trttíner les Blochets
,
pour dire , Etablir les
encraics delfus. On die ene0re , que
Les Blochetsfant
través
a
mordans ou mors d'áne
&
queue d'aronde,
pour dire qu'ils font aífemblés de ces,diverfes ma–
llleres.
Blochet ,
fe die auíli .d'une piece
d11
bois qn'on mer
fous la panne au deífus du gouífet qui tiene
a
tenons
&
a
morcoifes.
•
BLOQY'ER. v. a. Terme de Marine. Mercre de la
bourre fur du gondron entre -deux bordages , quand
on fouffie , on que l'on double un Vaiíleau.
7J
LoqueY.Tenne
de Mac;onneri'e.Lever les murs do
moi
1
on d'une grande épaiíleur le long des cran–
chées, fans qu'on les aligne au cordeau comme on
faic les murs de pierres feches. On die encore
Blo–
quer
,
pour dire , Remplir les vuides de moilon
&
de morcier fans ordre.
C'eft
ce qu'on pracique pour
les ouvrages fondés dans l'eau.
Bloquer ,
(e
die auffi en termes d'Imprimerie ,
qu:.nd le Compofüeur n'ayanr poinc alles.
d<!il
lec–
rres, en mee une renverfée en la place de celle qui
h~i manque , en attendanc que quelque forme aic
été diíl:ribuée pour lui en fournir.
On die encoi:e
Bloquer,
en termes de Fauconne~
rie , qnand l'oifeau a remis la perdrix ,
&
qu'il la
tiene
a
fon avaneage , ce qui arrive loríqu'il a ga–
gné le
haur
ou quelque arbrc prochain. On die auffi
que
l'Oifea# fe bloque ,
lorfqu'il pend en l'air ,
&
-
p
ij