I
120
BOL'
BO:fyf
a la ligne mee
:l
l'hamecon.
BO IT E U X. adj. Ten~1e de Manége. On die d'un
cheval, qu'll
efl boiteux de l'ore1lle , boiteux de la
bridé,
lorfqu'en boicanc a~ pas ou au u-oc , les mou-:
vemens qu'il faic de la céce marquenc cous les eems
qu'il boice.
BOITURE.
f.
f. Vieux mot. Débauche qu'on fait
a
boire.
if!..!!,i
boivent pourpoint
&
chere
,
Pmfque boiture
J
efl
Ji
chere.
BOL
13 O
L.
f.
m. Sorce de médic:unenc purgacif qui s'a–
vale par morceaux.
Il
eft de conliftance de mid en
forme d'opiac ,
&
ces morceaux fonc enfermé_s dans
du.pain
a
chancer. On les donne a ceux qw ayanc
befoin d erre pnrgés, ne peuvenc prendre de mede–
cine
fans
vomir incontinenc,ou
a
qui les pilulles fom
nuilibles a caufe de la fechereffe du cems, ou parce
que le cemperamenc de la perfonne eft crop chaud.
Ce
Bol
ou
Bolu s
fe faic de comes forces de purgaafs;
&
quelquefois pour en corriger la violence,ou pour
les rendre plus agreables au gout,
&
rri,eme pour
forrifier cercaines parties , on y mele des alteratifs
&
des aromatiques.
Bol d' A rmeme.
Efpece de rerre do.11t
1~
cou–
leur eíl: pale tir:mt fur
le
jaune. Elle:: a pns fon
nom de l'Armenie, ou die fe rrouve. Galien die
que le B0l d'Annenie ,
póur
erre bon , doit eu-e
palé
&
aromacique,
&
fondre fur la langue com–
me du beum: , quand on l'a maché. S'il
e!t
fablon–
neux, c'eíl: un défauc.
Il
eft fon defficcatif.
,Il
in–
craffe , repercute , reíl:reinc , faic mourir les vers_ ,
&
a la verm d'arrecer le fan g. Le Bol d'Armeme
s'emploie auffi par les Doreurs , quand ils veulent
faire l'affiecee de l'or.
BOM
BóMBARDE. f. f. Piece d'Arcillerie ancienne ,
que
quelques-uns onc appellée
Bafilic.
Elle écoic grof–
fe
&
coune ,
&
avoit une ouvercure forr lar–
ge. On s'en fervoic pour cirer de gros boulecs de
pierre. 11 y en a eu qui onc pmcé jufqu'a .trois cens
livres de baile,
&
on ne les pouvoic cirer qu'en les
balanc;:anc fur des cordages que fourenoienc des
grues de charpence , done nous ne connoifions non
plus aujourd'hui l'ufage , que celui de cecee force
d'Arcillerie.
BOMBASIN.
f.
m. Double Balin qu'on apporce de
Lyon. Ceft une fucaine a deux envers croiféedou–
blemenc.
BOMBE.
f.
f. Gros boulec de fer , creux en dedans,
&
qui a deux anfes
a
coté de
fa
lumiere' fur la–
quelle on mee une fufée apres qu'on l'a rempli de
feux d'arcifice
&
de poudre. Les bombes fe cirenc
dans un mortier qui eft moneé fur un affür,
&
qu'on
place fur fa placee-forme couverre de Madriers. On
y
mee ~nfuice la quanciré de poudre que l'on juge
necelfa1re ,
&
la bombe par deffos. On fe [ere d'é–
toupes
&
de cerre graffe pour fermer le vmde ou ,
l'encredeux qui peu'r reíl:er encre la bombe, le mor–
tier
&
la poudre ,
~
on mee un campon par delfus
la bombe. Apres cela le Canonnier donne l'éleva–
tion qu'il faur au morcier, pour la cha/fer a l'endroie
ou il veur qu'elle combe; ce qui écanc faic, il com–
mence a mettre le feu a la fufée delª Bombe avec
une méche allumée qu'il tiene d'une main ;
&
auffi–
tor qu'elle a pris , il porte une aurre méche fur
l'amorce du morcier , qui merranc le feu a la pou–
dre du dedans , chalfe
b
Bombeen l'air •
&
la fait
BOM
BON
aller au lieu ou
il
veur qu'elle caufe du defordre.
On die
Bombe foudroyante
&
Bombe jlamboyante.
La premiere eíl: celle qui me, qui brife
&
fracaffe
tour;
&
l'aucre, une Bombe qui n'écant remplie que
de feux d'arcifice, ferr feulemenc a éclairer. M.
Blondel a remarqué que l'ufage des Bombes n'eíl:
pas ancien ,
&
que les premieres qu'qn air vues,
fu rebr jenées dans la V1ile de Vvaél:endooch
en
Gueldres. Cependanc on tiene que quelque rems
auparavanc, c'eft-a-dire , en
1
588.
un Habieanc de
Venlo s'en écoic fervi aux feux d'arcifice,
&
qu'en
s'exerc;:anc a ces forces de feu x , il en écoic combé
une fur Venlo , qui avoie caufé un
li
grand em–
brafem.::nc , qu'une parrie de la Ville avoir écé
brulée.
BOMBE' ,
E'E.
adj.
Il
fe die d'un erair de portian cir–
culaire fon placee, com1~e celui qui fe faic fur la ba–
fe
d'un rrianglé équilaceral, done l'angle au fommet
eíl: le cenu-e.
On appelle
Bois bombé,
Celui qui eftfaic en are,
&
un peu courbe narurellemenc.
L'
A rriere voufure Bombée
de porte ou de fene–
tre, aurremem
de S. A ntoine ,
eft quarrée au lins:oir
&
s'élargir cofrjours dans la haureur fur un u·air u-cs–
difficile.
BOMBEMENT. f. m. Terme d'Archiceél:ure. Curvi•
cé , renflemenc, convexiré.
BO M BE R. v. a. Faire un crait plus ou moins ren-
flé.
'
.
BO M E R I E. f. f. Inceret des deniers pretés entre
Marchands fur la quille d'un Vaifleau, ou fur les
marchandifes qui y font chargées , moyennanc quoi
le creancier fe foumec aux ruques de la mer ou de
la guerre. Cela s'appelie aurremenc
Prét
a
la groffe
11vanture.
Comme l'argenc que l'on prece,
&
qui
rapporce quelquefois vinge-cinq pour cene , n'eft
précé pour l'ordinaire que fur la quille do Vaifieau,
qui en Flamand s'appelle
Bomé,
on a appellé ce
prer
Bomerfr.
BON
BONAVOGLIE.
f.
m. T enne de mer. Celui qui
s'engage voloncairemenc a rirer la rame, fous de cer–
taines condicions de récompenfe. .
BONBANC.
f.
m. Sorce de pierre forr blanche qui
fe tire des carrieres qui fonc aux environs de Paris.
Le Bonbanc fe mouline,
&
ne reliíl:e pas beaucoup
au fardeau , mais il fublifte lorfqu'il n'efl ni a l'hu–
midicé ni au-dehors. Celui qui a un lie coquilleux ,
&
quelques molieres, eft le meilleur. Il a depuis
qui11ze
pouces jufqu'i vingr-quacre de haureur ,
&
on s'en ferr aux fas:ades de dedans des baeimens ,
&
pour faire des ra111pes
&
des appuis. On en tire auffi
des colomnes.
BONCHRESTIEN.
f.
m. Poire fort groífe,,que I'on
appelle en Lacin,
Pyrum Panchreflum .
II y a du Bon–
chrecien
d'éré qu'il faut manger prefque auffi-coc
qu'il
e!l:
mur.LeBonchretien d'hiver eft fort eflimé a
caufe q
u'il eft de garde.
BONS-HOMMES.
[.
m. Religieux que le Prince
Edmond érablir en An gleeerre en
12
59.
lis porroienc
un habic bleu,
&
profelfoienc la Regle de fainc Au–
guíl:in. OEdques-uns croyencque leur I¡ifrirue écoic
celui du bienheureux Jean le Bon , qui vivoit en
ce
cems-la ; ce qui les faifoic appeller
Bom-hommes.
On donne ce meme nom a un Couvenc de Mini–
mes , aux environs de Paris,
&
on l'a nommé ainli
a.
caufe que Louis XI.appelloir
Bon- homme,faint
Fran–
s:ois ·de Paule, Fondareur de cec Ordre. On appelle
auíli
Bons-hommes,
cerrains Religieux de l'Ordre
de Grammonc, qui avoient une Maifon dans le bois
de Vincennes , oú les Minime, ont été premiere-
menc