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I

BON

1

n~cnt introduirs. Les Hereriques Albigeois onc été

aulli appellés

Bons-hommes.

l30NCON.

{.

m. Vieux mor. Bale qu'on jettoicaveé

les Ares. II y a dans le Roman de la Rofe en par–

lant d'une monragne.

Si haute que nullc arbalete

,

Tant f ut fort

,

ne

de traire préte

,

Ne treroit ne boncon ne vire•

.BONDE.

t.

m. Arbre d'une grandeur prodigieufe,

9ui fe trouve au Royaume de ~oja ,

&

qni fur~

palle en haureur cous les aurres arbres des forecs,

ll a plus de íix ou fept bra/Ies d'épai{[eur,

&

fon

écorce come heri~ee d'épines épai/Ies: Son bois eíl:

huileux ,

&

l'on en faic des canocs, des cueillei,-s ,

des plars

&

des chaifes. On faic d'excellenr fa·/on

avec fes cendres qu'on pa{[e en le/Iive,

&

que l'on

mele avec de vieille huile de dacces. Les planches

qu'on tire des rncines de ter arbre , , qui paroi/Ienr

cinq on fix piés au~de{[us de cerre , fervenr a fair<!

des por¡es

&

aurres chofes femb lables. On en cou-·

pe des rameaux qu'ori planee dans les confins des

Villages pour les fépa~er. Ces racines prennent forc

facilemenr,

&

en peu de cems elles deviennenr de:

grands arbres.

·

BONDON.

f.

m. Morceau de bois, done

ón

bouche

le

crou d'un tonneau.

Mettre un bondón. Oter

lt

bondon.

.

BONDRE'E.

f.

f. Oifeau de rapine, qui a le veneré

blanc, marqueré de plufieurs raches longues,

&

de

couleur brune ,

&

la queue forc large. Son dos eíl:

d'une couleur a/Ies obfcu~e ,

&

fa rece eíl: grolle

&

plare. Il

a

le col forc g'arni de plumes, mais courc

ainfi que le bec.Aldrovandus qui parle de cet oifeau,

lui donne crois ceíl:icules, ce qui le faic nommer eh

Latin

Bateo triorchis.

llONGOMILES.

(.

in. Héretiques du douziéme

fie–

cle,

qui s'attachant aux erreurs d.e Bafile Medecin,

ne

vouloienr poinc reconn~1cre le myíl:ere de la Tri..–

oicé. lis n'admetcoient que fept livres de l'Ecriture ,

& rej~ttoienc ceux de

Moy[e.

Ils regardoient la

Me{[e comme un facrifice des démons,

&

préten–

doient que

l'

Ange Gabriel s'tcoic incarné ,

&

que

Díeu avoic la forme! hurnain

e. Ils

ajoucoienr que 1e

monde avoic écé cl'éé par les rnai.lv

1

ais Anges;

&

mé–

prifanc )a Liturgie de l'Eglife, ils t;hfeignoienc qu'il

n'y avoicpas d'aurre refurreél:ion_<jtre par la conver–

fion du peché ,

&

que les hommes pouvoienc bien

feindi-e ctans la Religion. Ils ajoi'icoienc a cela beau~

.coup d'amres irnpoíl:ures, croyanc concevoir le Ver•

be &.l'enfanter de meme que la_Sainte Vierge. Ils

méprifoienc la Croix a caufe que JEsus-CHRIST

y

écoit more.

BONIFIER. v. á."Terme de Marine. On dit,

Éoni–

fter une Baiúne,

pour dire, Defpecer une Baleine,

en fondre le lard fur la gréve,

&

en tirer tour ce

qu'il

y

a de bon. ·

B O N I T

É.

[.

f. Poilt'on qui fe peche plus (ouvent

en haute mer que le long des cores. 11 efl: gros ,

rond,

&

a environ deux piés de long en ovale, en

. y

comprenant la rece , aupres de laquelle on voit

deux gr1tnd.s ailerons poihtus , pareils

a

ceux du

Ma_rfouin._ bepuis ces ailerons efl: une ligne d'écail~

le nrée jufques a la queue qui etl: fourchue. Il y en

a

deux aucres au-dell~us, une au bas du ventre, &

une ínégalemenr grande, depuis le milieu du dos

jufqu'a la queue. La Éonice eíl: demi chair & derni

poíffon. Ce 9ui eíl: proche de la gro/Ie arrece, qui

cfl:

la feule qu'elle ait, eíl: une chair cornme celle

du Marfouin;mais beaucoup plus cendre & de mei!–

leur goftc. Elle eíl: feche

&

ferme ,

&

d'une forc

bonne nourrimre. La mer efl: quelquefois toure

cdhvene

de ces forces de poiffons, qu'on voit Cau-

T,mr

,l,

'

BON

I2Í

_ter

dix ou douze piés de h;i.ut.

On

fe

fert alors de

harpons

&

de cridens pour les prendre. On 1

~

prend aulli avec des hames-ons qui ne fom que de

la

gro{[eur du p<!tic doigt. On y mee deux plu

111

es

de pigeon blanc que l'on enveloppe de pecirs!

]in–

-ges , & l'on attache laligne a une vergue; en norre

que l'hames-on qui a la forme d'un petic poi{[o vo–

lanc faurille dans _l'eau. La Bonite qui n'eíl: pasmorns

ennem1e des po1{[ons volans que la Dorade

jetce

. aulli-c&c dc:{[us,

&

fe prenda l'hame<¡on.

BONNEAU.

[.

m. Terme de Marine. Morceau

de

bois ou de linge , qui· floctanc fnr l'eau, marque

les

.'ancres mo~1illées dans les pares, ou lai{[ées dans les

rades. C'eíl: quelquefois un baril relié de fer.

On

l'appel_le amremenc

Gaviteau

&

Hoirin.

'

BONNET.

f.

m. On appelle ainfi le fecond vencri.

. cule du bceuf

&

des aucres animaux qui ruminenc.

Apres qu'ils ont ruminé, les alimens combenedans

ce fecond venrricule, ou ils fonc une nouvelle di-–

geíl:ion,& dela ils.tornbenc dans la caillecce ou

[e

faic

le chile.

·

Üh appelle en termes de guerre

Bonnet

a

Prétre,

un dehors ou une piece détachée , qui forme a la

rece deux angles rencrans ,

&

crois faillahs.

Ce

qui

la

fait differer de la double tenaille, c;'ell: que fes

cocés font en queu~ d'aronde_, au lieu d'ecre pa-–

ralleles,

&

onc moms de cerram en-dedans, c'ell:–

a-dire, vers la gorge, qu'ils n'en occupenc du coté

. de

la

campagne. .

·

BONNETTE.

f.

f. Terrné de Forrificatioh. Ouvrage

qL~e _l'oh c1:mfhuit au-dela de la conrreféarpe, en ·

mamere de pent corps de garde avancé. Il a deux fa.

c_es

qui formentun arigle G.}llanc, faic camine nn

pe•

m ravel¡n fans aucun

fo{[e.

Sa hauteur ell: de crois

piés , & il ell: bordé d'une pali/Iade qui en a encore

une alme ,

:l.

la dill:ance de dix ou douze pas:

On

l'appelle áutrement

Fléche.

.

Bonnette, .

eíl: anl'!i un terme de mer. Oh appelle

amíi .de pences v01les dont ~-n fe [ere lorfqu'il y a

peu de vent>, ou pour agran_d1r celles du Vaiffeau,

óu

pour

y

meme un plus grand hombre. II

y

en

a qne l'on appelle

73onnéttes maillées.

Elles ónt d_eux

ou ~rois pies de hauteut,

&

fervenr

a

allonger les

bailes voiles , pour aller plus vite quand il fait

b<!au cems. On les attache a des mailles ; c'ell:-a.

dire ' a des reillecs

qm

font pres ae l'<l ralihgue ,

· apres quoí on amarre les écoures im poiht d·es Bon–

necces. Il

y

en

á

d'amres que l'on appellé

Bonnet–

tes en étúi,

a caufe qu'elles ont lafigüre d'uh émi,

On les mee par le bouc Je plus écroic a enague ex.a.

cremité de la grande vergue,

fut

des

¡,ieces

de boí$

qu'on nomme Boucedehors, Aihfi elles r<!ghenc le

long des cocés de la grande voile. Oh appelle

Bon–

nette lardée,

celle que l'on a piquée avec du

fil

voil<!,

&

lardée d'écoupe , dans la vfte de s'en Íer•

vir poúr boucher une voie_d'eau, lorfqu'elle

fo

trouve en un endroic di.t Vailleati qu'oh he fc¡:auroic

découvrir.

BO N Z E S.

f.

m. Precrés

&

Dóél:eürs des Japonois.

Ils fonc divifés eh plnfieurs feél:es,

qui ,

quoique

conrraires eh opihiohs, s'aécotdehc tóutes a nier la

Providehce de Díeu ,

&

l'i1Timorralicé des ames. Ils

ne d¿bicenc ces ii'npiétés qu'aux prihcipaux du Pays,

&

entrecienneilt le Peuple de~peines de l'amre

vie.

Ils vivenc prefque rou s en tommun dans des ·mai–

fons magnifiques, fans

{e

po

nvo

irmaóer; non plus

que les Bonzes Religieufes, qi.li fonc habillées dift

feremmenc. Ils onc diverfes Univerfités , done la

plus célébre ell: ce\ le de Frenojama, a héuf rnill ei

de Meaco , principale Ville de ce Royaume-la. ·

Ün

Roí du Japon choiíic cer endroit il y a huir cem an;;

ou

enviran, pour

y

batir crois mille huir céns Tem-<

Q._