BO
U
'JJouche, [e
dit encore des ouverrures par lefquelles
les rivieres déchargent leurs eaux dans lamer.
Les
fept bouches du Nil.
On die d'nn va!fal , eh termes du Palais , qn'il
doit la bouche
&
les mains
a
fon Seigneur,
pour
di–
re, qu·11 lui doic un hommage, aveu
&
foumi!Iion,
&
cecee foumi!Iion con!iíl:e a lui baifer les ma.ins.
BOUCHER.. v. a. On die en
termes de Dorure,
Boucher d'or moulu,
pour dire, Ramender avec de
l'or moulu les pecirs défancs que l'on trouve enco–
re a l'or apres qu'on l'a bruni. Cec or moulu fe mee
dans une pecice coquille avec un peu de gommé
ar~bique ,
&
il n-'y a poinc de meilleur 1;1oyen ~our
fams:
quelque chofe de propre , ponrvu qne
1
en–
di:oit gacé ne foie pas grand.
.BOUCHET.
[.
m. Breuvage compofé d'eau
&
de
focré avec un pen de canelle. On faie bouillir l'eau
quelque eéms avanc que d'y ajoucer le fuere , done
on ne doit mettre que la huitiéme ou la dixiéme
parcie ; apres qnoi on faic wire le cout enfemble,
en l'aromacifanr d'ün peu dé canelle. Cene boi!Ion
que l'on appelle autremenc
Hippocrar d'eau
,
eíl:
fon
falnraire ,
&
on en pene ufer meme dans la
fiévrt!. Elle ne refroidit poinc l'eíl:omac , commé
fait l'eau crue ,
&
elle échauffe moihs qne le
vin.
BOUC.HETÚRE.
[.
t.
Tone ce qm [ere a fermer
&
a.
boucher un her
irage , comme pré , vigne , jar–
dín ; en force que
i.esbece, ne pui/Ienc erouver d'ou–
vermre pour y emrer.
BOUCH!N.
[.
m. Terme de Marine. Partie la plns
large du Vai!fean , a prendre cecre !argeur de'de–
hors en dehors. Ainfi cela fe rrouve coG.jours a
íl:ribord
&
a ba!bord du grand rnat,
a
canfe qne
le ma1tre ban
&
la maicre!Ie co:e font en cec en–
droit. On die qu'V n
bJtiment e{t pl11s court de va–
t·angue
,
&
p!tts petit de bouchin qu'm, autrc,
pour
dire , qu'il eíl: plus rond par la quille,
&
plus écroit
de bordage.
.
BOUCHON.
[.
m. Tenne de Jardinage. Lieu oii
fé
formenc les chenilles ,
&
ou elles
fo
confervent
pendant l'h,ver.
BOUCHOT.
[.
m. On appelle ain!i une maniere
de pare que l'on fait avc;c des clayes , pour pecher,
fur les cotes ele la men
·
l!OUCIQ\!AUT. adj. Vieux mor Mercenaire qui
faic tone pour de l'argenc.
.
,
BOUCLE.
[.
f.
Gros anneau de fer ou de bronze,
attaché a une porte cochere pour y fervir de heur–
toir. o ·n appelle au!Ii
Boucles
,
de petirs ornemens
qui onc h
forme d'anneaux ,
&
qui fonc la!fés fur
une mou
u.reronde.
Boucle,
en termes de Marine , íignifie def ou
prifon. Ainfi on dit,
Mettre un matelotfous bducle
1
le tenir faus boucle
,
pour dire, Le menre fous clef,
le tenir en prifon.
.
.
.
On appelle auffi
Boucle
,
Un pem os avec
une poinre que porte la Raye , poiffon de mer.
BOUCLE,
E'E.
adj. Tenne de Blafon. ,Il fe die eh
· parlant du collier d'un Levrier ou d'uh aurre chien
qui a des bouc!es.
D 'a:tur au Levrier rampant d'ar–
gent, accolé de 'l_ueules
&
bouclé d'or.
BOUCLER. v. a. Panni les Cha!Ieurs, on die,
FA-trc
boucler un Renard,
ponr dire, le faire forcir de fo~
terrier avec des chiens ou un Blereau ;
un Lapin
avec des Furecs.
BOUCLIER. f. m.
Armedéfeníive qui
fe
pone for
le bras ,
&
done
on.fecouvre une parne du corps,
Borel die que
T arge
,
E cu
,
Pavois
,
Ro11delle
fonc prefque la meme chofe que !3ouclier , done
le nom eíl: ven,1 ele
Buc#larium,
:l.
caufe des bon–
eles
&
boífes de fer don~ les Boucliers écoieót gar-
B O
U
nis,
&
qu'on appelloic.
Bubtt!,e, bull,e,
&
umboner.
On _joig1101t ies Boudiers les uns aux autres par
defi us la rece , quand on vou!oic s'approcher d'un
mur pour le fapper. Cela s'appei!oic
Fa/re la tonue,
&
c'e/1: ce qui a faic dire au Poe¡e;
JunEl:,u¡ue
um–
bone phalanges.
Ces bouci1ers écoienc que:quefois
li
grands , qu'on les fa1foic poner devane foi,
a.
caufe. qu'un homme armé h'en auroit píl foucenit
le po1ds. Ils pouvoienc couvrir le corps emier ,
&
c'ell: pour ce:a qu'Homere , dans la defcripcion qu'il
fa1c de cehu d'Ajax , die qu'il écoic comme un½
Tour.
B
ouclier
,
dans
l'
Architeéhire eíl: un orhémeh,
qui
ft:rc
ponr les fnfes , les crophées , &c.
On
appelle
Boutlier naval,un
ova!e qui eft cduché aveé
deux enrou lemens.
BOUDELLE;
f.
f. Efpece de plume qui fe tire dLt
bouc de l'aile des 0yes. On a die
Budeltus
au me.a
, me fens dans la bafie Latinicé ,
&
c'eíl: de la que
du Cange déiive
Boudelte.
BOUDIN.
[.
m. ~elques-uns appellenc ainfi dans
l'
Archiceél:ur'1! le core de la bafe d'une colomn e.
On appelle
Rejfort
a
Boudin,
en termes de Ser–
rnrerie , cerrain Re!Iorr delicat qui ferc dans une
ferrure a reponfü:r le demi
tour
du pene. C e ref–
forc ell: plus foup le que ceux gui fe fonr avec
la
ju–
melle. On donne auffi le nom de
Re.ffert
a
boudi11,
a
un Fil d'archal tourné en helice dans qnelque
.tuyau, qni fe lache avec efforr quartd il a éré prefie,
_Les Vemers appellenc
Boudin,
le hcend ou l'é–
mmence qui
fe
renconcre au milieu d'un rond d~
verre done les Vieriers
fe
fervenr.
On appelle encore
Boudin
,
uné efpece de fu.
(ée dom fe [ervenc les Mineurs ,
&
dans laquelle
1!s fonr encrer des écoupes ,
&
aurres matieres
fu[_ ,
cepcibles de feu.
BOUDINEURE.
f.
t.
Térme de Marine. Enve..
loppe done on garnir l'arganeau de l'ancre,
&
qui
fe
faic avec de vieux cordages qu'on mee tour au~
tour pour empecher le cable de
fe
pourrir.
B O U E' E.
[.
f.
Tenne de M;;.rine. En[eigne ou mar.
que qu'on arcache
a
un cordage appellé
Orin.
Ce
cordage cienr a l'ancre par un de fes bones ,
&
pac
l'aucre a la Bouée , qui floccanc fur l'eau , indiqué
l'endroit ou l'ancre eíl: mouil!ée·
On appell e
IÍoué-e de boUt de mtPt
,
Cel!e qui e{!;
faite du bo¡H d'un mar ou d'une feule piece de bois.
Bouée de baril
eíl: celle qui e!t faite avec eles dou–
ves ,
&
qui eíl: foncée.
&
re!iée commé un baril ;
&
Bouée de lieue
,
eíl: une croifiéme efpece de ces for–
ces de marq~es , faite de plu!ieurs pi'eces de liege
que des corde, ciennent liées enfemble.
BOUEMENT. Ce mor fe ¡oim avec ceJL~i d'a!Iembla–
ge,
&
on appelle
Ajfembtage
a
bouement
,
celui qui
ne dilfere du quarré , qui fe faic quarrémenr; ou par
entailles de la demi-épai(feur du bois ,
OU
a
tenon
&
morcoife, qu'en ce que la moulure qu'il porte
a.
fon paremenc eíl: coupée en angler.
BOUER: v. a. Terme de l\1onnoye. Il fe dit de la
huitiéme fa~on que !'oh donnoit aux monnoyes
qu'on fabriquoit au manean. On frappoie fur un
bloc de flans ehcaífé '
&
ce bloc s'.alfaiífanc
tollt
a
coup, faifoit joindre , couper
&
roucher d'ailiett~
les deniers de monnoyage , alinde les faire cou!er
plus facilemenc au compre
&
a !a main. P~r l'Or–
donnance il efl: enjoinc· de repeter deux fo1s cene
fa~on,
&
de recuire
&
de rechau!Ier les flans
a
charnne de ces facons ,
&
de bouer une eroi!ié–
me fois
fa11s
recuir;. Cela écanr fait , l'Ouvrier mee
les fians entre les mains du Maí'tr'é'. pour les blan..
chir.
BOUFAGE. adj. Vi~ux moc. OJ;ti mange erop , du