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B O

U

des piedeíl:au'X dans des /ardi~1s.

-

.

. .

BOULEAU.

[.

m. Arbre qm cro1r aux heux fro1ds,

&

ou. la neiae demeure long-rems. C'efr pour cela

qn'il y en / une gra~de quanciré dans la Bohéme.

Sa feu ille reífemble a celle du Tremble; ma1s elle

eíl: plus apre par-delfos , plus verte

&

crenelée coue

autonr.

Il ne parre poinc de fruir,

&

jette [eule–

menc de pecies floquers commé le coudre. Si on per–

ce fon eronc , il en fon une eau qui a la proprieré

de rompre la pierre eanc aux reins qu'a la veílie. Cee–

re eau ore les raches du vifage,

&

rend la pean

belle. Ell e guerie auffi les ulceres d_e la bouche. Le

Eouleau elt mis au rang des bois b!ancs ,

&

a fon

écorce de dilferences couleurs. Il a pluiieurs bran–

ches d'oú forcene des verges qui pendene contre

cerre,

&

done l'on fair des balais. Son bois efr le~

ger ,

&

propre a faire des cercles des paniers ,

&

des corbei!les. Marrhiole die que les Ananiens , non

[eu!emenc fo nc de bon charbon de leurs bouleaux,

pour s'·en fervir dans les forges a cuire les mines ;

111:iis que leur écorce enronillée

&

liée enfemble

ieur [ere de flambeau ; que cette écorce écanc gra!l'e

&

gluance , brfale comme une rorche ,

&

jerce une

refine

&

grai!Ie naire comme poix,

&

que pent-erre

on n'appelle le Bouleau

'13 etul~

,

qu'a cau[e du

bimme

&

de la graiífe dom il efr plein, Les Ira–

liens l'appellem

Bedollo.

BOULER. v. a. Vieux mor: Bouillir.

.

Ceux fuftent, battent, líent, pend,nt,

Ne)'ent , ardent, gril!ent

&

boulent.

BOULET . f.

111.

Baile de fer dont on charge

le

ca–

non. Parmi les canons de barrerie , il

y

en a qui

porrem depuis vingr-quarre ju[qn'a rrence~fix livres

dt boulér. Oñ appell e

Boulet rouJe,

Celm que l'on

fair mugir dans une forge ,

&

qu'on mee dans le

canon , afin que s'il y a des matieres combufribles

aux lieux oú il tombe, il puiífe y mettre le feu. Le

Boulet long

&

creux

efr celui done le diamettre efr

J>l"oportionné au calibre du canon qui le doit chaf–

fer. Sa figure elt longue

&

creu[e ,

&

il a une lu–

miere a une de fes extremités. L'ufage de cene lu–

miere efr d'y mecrre le fru; ce qu e J>on faie en

y

palfam une méche fouffrée, qui s'allume lorfque

le bouler forr du canon , enforte que ce boulee

creve lorfqu'il efr dans la terre ,

&

produit le me–

me effet qu'un petie fourneau.

On appelle

Bo ulet

a

chafne,

deux Boulees joinrs

enfemble par une cha111e qui a trois a quatre piés

de longueur. On en charge un canon ,

&

qnand on

le tire , l'effee de ces deux boulets eíl: d'autanc plus

grand, for-tout dans un combar, que la chaine em–

brafie ,

&

[épare tout ce qu'elle renconere. Les

Bou–

lets

a

branche,

fonc anili. deux boulets joints enfem–

b e , mais par une barre de fer , longue de cinq

.t

fix póuces. Ce qu'on appelle

Boulu

a

deux t etes,

ou autremenc

A nge,

n'efr amre chofe qu'nn Bou!ee

feparé en deux moiriés , qu'une cha1ne ou une bar–

ré de fer joint en[emble. Ces deux moiriés [e,[épa·

rene fi-tor qu'elles fonr hors du canon,

&

fonr pre[–

que le meme effee que les Boulees a chaine. On

s'en fert fur la mer pour couper les cables , les mats

&

les voiles.

Bou!u.

T er~1e de manége. Joinmre dans la jambe

du cheval au de(fos du pamron. Elle lui [erecom–

me de íecond genouil aux jambes de devane

,&

a

celles ele derrieré elle lui rientlieu d'un [econd jarer.

C'eíl: au Boulet que les encor[es

[e

fom,

&

ilviene

de~ crevaITes au de<Crns de, Boul ers de derriere,

BOULETE',

E'E

acl j. On appelle

Cheval bouleté,

Celni donr par un exces de trávail le bouler s'étane

jetté en avanr, s'efr mis hors de

fa

limation natu–

relle. Cela arrive beaucoup plus qu'aux a~cres

a

Tome I.

BO

U

~::ux ·q1ú font trap court joincés.

BOULI.

[.

m. forre de por oú les Siamois prépa•

rem leur Thé. lis onc des Boulis faits d'un cuivre

rouge, étamés en dedans. L'eau y boue en un in[–

tanc, a cau[e que ce cuivre

ell:

exrrememenc min-ce,

Il vient du Japon ,

&

efr

fon

atlé a mettre en reu–

vre. lis onc auffi des Eouhs de cerre rouge , qui

eíl:

fans gout , quoique fans vernis.

BOULIER.

[.

111.

Filee qui [err aux Pecheurs fur lei

Cores de la Médirerranée ,

&

qu'ils eendenc aux

embouchures des Erangs falé s, ll

di:

faie conunc

une Seine-

B O U L I MI E.

[.

fi

Grande, exceffive

faim..Moc

puremenc Grec, qui iignifie ,

Vne faim

de

breuf.

C'efr auili. une maladie de chevaux.

BOULIN.

[.

m. Piece de bois que

les Ma~ons

fcellenc dans les murs pour échalfauder. lis appel–

lent

T rous de Boulin,les

erous qui refrene des échafil

faudages,

.l

cau[e de la reífemblance qu'ils onc avec

les boulins oú les pigeons nichene dans les colom–

biers. C'efr pouc cela que Virruve les appelle

Co–

l11mbaria.

BOULINE.

[.

f. Terme de Marine. On appelie

Bou–

linn,

de longues cardes limpies, qui ciennene cha–

cune a deux aurres plus coun:es. Celles-ci qu'on

nomme

Pattes de bouline

,

cicnnenr encore a de

plus conrees , qui

fori.é

épiífées

a

la ralingue de la

voile. L'ufage de la Bouline efr de pom:r la voilc

de biais , afin qu'elle puiífe prendre !'avaneage d'un

vem de coté , quand le venc arriere,

&

le _venc

Iar4

gue manquenc pour faire le cours qn'on

[e

propo4

[e.

On appelle

'13 oulíne

de

reven,

C elle des deme:

Boulines qui efr fous le vem ,

&

qui

dl:

lar&uée.

On die,

H aler .fur

In

boulines,

pour dire: Ban–

der les boulines , afin que le venc donnanr mieux

dans la voile , le Vaiífeau coure pres du pon ;

&

I'on dit

Avoír les boulines halées

,

pour dire, Les

avoir roidies afin de bien cenir le venc.

On appelle

Vent de bouline

,

un Vene qui eíl: éloi–

gné du lieu de la roure de cinq aires de venc ,

,&

qui par fon biatlement

fait

que le Vailfeau panche

for le flanc.

1

_O~ dir,

Alle~

a

la bouline

,

pon~ diré, Se fer–

v1r d un vent qm femblé contram: a la route ,

&

le prendre de biais en mettant les voiles de <;_oré ;

ce que l'on fait par le mayen des Boulines. On die

auili.

Alter

a

gra.ffe Bouline

,

ou

a

bouline gra.ffe

,

ponr dire, Se fervir d'un venr cómpris encre le v-enc

de bouline ,

&

le vene largue ;

&

cee air de venr

doit erre éloigné du lieu de- la roure , par un

111 _

cervalle de iix

a

fept pointes.

BOULINER. v. n. Prendre le vehe de coté.

BOULLNGRIN.

[.

m. Efpece de parterre fait de pie–

ces de gazon en comparhmens de d1fferences fi au–

res, avec une bordure en glacis ,

&

des arbres

vf rrs

a

fes encognures

&

aurres t ndroits. Les An&lois

nous ont donné l'inv(:nrion _de ces Boulingi-ins~

&

en one fourni le nom ,

Bon/e,

voula·ne dire, Rond

en lenr langue ;

&

Graín

,

Pré ou gazon. Afin qu e le

gazon des Boulingrins foie plus velouté , on le

tond quarre fois l'année.

BOULINIER.

[.

m. C'eíl: une piece de boismi[e daos

les Boulines , pour faire un échafaut aux Ma–

cons.

BÓULINIER. adj. On dir d'un 'vailfeau qu'/ /

e/1-bon

boulini6r, méchant boulmíer

,

[elon qu'i l va bien

on mal , lorfqnc les bonlines fonc halées.

BOULON.

[.

m. Grólfe cheville de fer , ayanc un e

tete ronde

a

un bom_'

&

l

l'autre une ouvermre

dans laquelle on palfe un mo rceau de fe1' qu'on

nomme

C!avette.

Les Boulons fervc ne a fofüeriir

des poutres ou des tiram de bois ,

&

a

les attac;:h~,

R.