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34

BO

Y

BRA

tachetée ¡;ur le dos

de

cerraines marques ; le

Bopí–

'l#apua,

comme qui duo1t Serpenr

:m

long mu~au.

U

eíl: long

&

rond ,

&

ne v1t que de grenowlle~.

Les Sauvages croient que fi on frotte avec _ce fer–

pene les reins des femmes íl:enles, ellt>s dev1e~~1t

fécondes. Le

Boy una

efl:

unecouleuvre no1re, dehee

&

longue,qui rend une forc1~~chanre odeur,comme

les renards. C'eíl: ce que Lace rapporte.

!!!OYE.

[.

f. PluGeurs fe fervenr de cemoc fur la mee,

au lieu de

Bouée

ou

Balife.

BO.YER-

[.

m. Cha!oupe Flamande._Elle eíl: m-acée en

fourche,

&

a deux [emelles, qw fonc qu'elle va

mieux

a

la bouline,

&

qu'elle lle dérive poim.

BO

YE'S.

[.

ro.

Preeres de l'Amerique, done les Sau–

vages [e f-ervenc pour évoquer les Divinicés qu'ils

recon:noiífenc ; ce qu'ils fonc ou pour demander

a

erre vengés de ceux qui leur om faic quelque ou–

rrage, ou pour erre gueris d'une maladie qui les

tourmence , ou enfi.n pour faire ehaíler quelque Ef–

pric malin. lis les confultenc auffi quelquefois

fue

l'évenemenc de leurs guerre.s. Chaque Boyé a fon

Dieu particulier, q1fil évoque par le chane de quel–

ques paroles accompagnées de la fumée du cabac

qu'ils fonc bruler comme' un parfmn qui lui pla1c ,

&

done l'odeur [ere

a

l'acrirer. C'eíl: roujours du–

ram la nuic

&

dans les cenebres. Quand ces Sau~

vages onc recours

a

leur Boyé ,

ftu-

un mal qu'ils

fouffrenc, ce Boyé leur die que c'eíl: le Dieu d'un

cel ou d'un cel qui les fait fouffrir ainli ,

&

dela

viennem les haines

&

les cruelles vengeances qu'ils

exercene comre ceux done on leur a die que le

Dieu leur

dl:

concraire.

BOZ

BO Z IN E.

f.

f.

Vieux mor. Trompocce.

BRA

BltACHET.

(.

m.

Sorce de chien de chaífe. Bcitel

die qu'on l'a appellé ainli

a

caufe qu'il a les piés

courcs.

S,

vit venir une biche

&

foi,

bracibet apres.

la fuivoit molt ifnell1ment.

On

:t

die auffi•auerefois

Bracher,

pour dire, Bra–

celee.

BjtACHIAL. adj. Ten¡¡e de Medecine. On appelle

Mufcle brachial,U

n mufcle qui fafr mouvoir

le

bras,

du Lacin ,

lJrAchium,

Bras.

BRACHITES.

[.

m. Sorce d'Heretiques qui s'éleve–

renc dans le troifiéme ftecle. ·ns donnerenc dans les

erreurs de Manés

&

des Gnoíl:iques.

BRACHMANES.

f.

m. Seél:e de Philofophes des

Indiens , qui vivoienc en partie dans les bois , ou

ils s'adonnoiene

a

la connoiílance des Afires

&

de la Nacure;

&

en partie dans les Villes, ou ils

étoiene appellés pour donner des confeils aux

Princes,

&

pour enfeigner la Morale aux Peuples.

lis moncroienc un

fort

grand mépris pour les ri–

chdTes , auffi-bien que pour la more ,

&

écoiene

peefuadés que

I

es 2mes des hommes paífoienc dans

les

corps des bruces,

&

fur-tout des breufs. Les an–

ciens Philofophes alloiene fouvene dans les Indes

pour les confulter,

&

il

y

en a qui tiennencque Py–

thagore avoic re<_¡f1 d'eux l'opinion de la mecemp–

fyco[e.

BRACON.

[.

m. Vieux mot. Appui, confole, po–

cence; ce qui viene de Bcanche d'arbre.

llRACONIER.

[.

m. Borel rap_porce cee exemple de

Froi.ílard,

~e chacun troujjJt derriere

foi

un Bra–

conier.

Il die qu'il croic que ce moe ftgnifi.oic Coupeur

de bois ,

a

caufe de

'Bracon

qui a été die pour Bran-

B R;A

t:he d'arbre.

B

R

AGUE.

(.

f.

Terme de M2rine. Corde qu'oll

faie palfer au cravers des afffits du c:rnon,

&

qu'on

amarre par les boucs.

a

deux boucles de'fer qtti fonc

de chaque cocé des fabords.

1.es

Brao-ues fervenc

a

reeenir_ !-es afffics du canon ,

&

empe(hem qu'en re–

cula~c 1ls n'aillenc frapper jufqu'a l'aucre bord du

-Va1íleau.

BRAHIN. adj.

Vieux

rnoe. Sterile.

R.

de la Rofe :

C11moyer

s

qui brahin étre doevent,

T

floriffent,

&

fruit rechoe'11ent.

-BRAME

R.

v.

n.

On die que

Les Cerfs br11ment

pour dire qu'ils crienc. Borel dit que

Brnm,

qui

li–

g111fi.01t

Grand cri

en langue Gothique , viene du

Grec

/3ej_,\!

,

d'ot't eft vénu le mor de Languedoc

Brama,

qUI veut dire

Crier fort,

ce qui a donné lieu

~

dice

7:J<ramer

,

en parlanc du cri ~es cerfs

&

des

anes.

BRAMINS.

f.

m. Precres de la Religion des Indiem:

Idolatres, fuccelfeurs des anciens Braclunanes,

&;

qui fonc la premiere race des Banjans. La connoif–

fance qu'ils one de l'Aíl:rologi~ eíl: telle , qu'ils ne

manquenc pas d'une minute

:l.

-prédire les éclipfes.

Q\!elques-uns d'encre eux reconnoiílene un Dieu

qui faic conho1_cre fa toutepniífance , en ce qu'il

a

m11le yenx , m1lle bras,

&

aur2nc de piés. Ils di[enc

que lenr ~rop!1éte leur a donné quatre livres de

la

pare de f?1eu , 11 y

a

fix mille ans ; que deux de ces

livres

qm

fone cachecés, ne feronc jamais ouvercs,,

&

9-u'il_ n'y a que c~ux qui profeífenc leur doél:ri–

ne a qui 11 fo1t perm1s de hre les denx aucres ; qu'il

y

a fepc cieux ,

&

que Dieu eíl: affis fur le feptiéme.

lls lu1 donnene une place , d'ou on le peuc voir

comme de lom

a

travers

un

nuao-e ,

&

veulent

9-ue les aél:ions particulieres des h¿'mmes lui foienc

1nc~~fferenees , parce qu'~lles ne mericem poinc

qu

Ll

en prenne conno1ílance. lis he doucenc pas

qu'il n'y ait des demons, mais ils les croiem

íi

bien

crn;haí'nés, qu'ils ne fi;auroiene leur faire de mal.

Ils :ippellenc un homme

.A.dam

parmi eux, en me–

m~me du prem1er homme,

&

d1fenc que lorfqu'il a:l–

lo1t manger du fruit défendu , apres que

fa

femme

en e!1t mangé, la main de Dien le prir au golier,

&

empecha le morceau de paífer plus bas; que la boífe

que les hommes onc en cee endroie,

&

qu'ils appel–

lehc

Pomme

,i'

.A.dnm,

viene dela,

&

que les fem–

mes en fonc exempee•.

Il

y a auffi des Pretres appellés

Bramins

au Royau–

me de Narftngue. Ceux-ci fonc divi[és en deux:

Seél:es. Ceux de la premiere

marienc ,

&

de–

meurene dans les Yilles. Les aueres s'appellem

fo–

ques,

&

ne fe marienc jamais. lis vivenc d'aumo–

nes ,

&:

exercenc de grandes auíl:erirés , voya<>eanc

dans les Indes en fa<_¡oh de Pelerins ,

&

s'a

0

b!l:e–

nanc de touces fortes de plaiíirs charhel s. Il s fone

qu~lquefois des Proce~on~ de quan-e cens lieues.

&

1ls y menenc des V1lles

&

des Villages er,riers.

I;_or[que le débo_rdemenr dé quelque riviere les

ar–

rete, 1ls nournílenc les peuples d'une maniere qui

paífe pour miraculeufe , en leur donnanc touc ce

qu'ils dema~dene, fans 9u'ils ayen~ faic ª?ctfne pro–

v1lion. Apres un certam cems d une v1e au!l:ere

on les croit ÍQcapables de peché;

&

comme ils fon; ..

alors exempts de toucesles Loix, ils s'abandonnene

:l.

eouces les faletés imaginables. Ces Bramins ado–

cene un cercain Parabramme

&

erois de fes fils , en

l'honneur de[quels ils p,orcenc erois

c!1ifdons

au

col. lis adorene auffi les Singes

{!f

les Elephans,

&

for-tout les breufs

&

les vaches, dans les corps def..

quels ils croienc que les ames des mores palfenc,

plCuoe que dans ceux des aucres.

C'ell:

pour cela.

qu'ils s'eíl:imene bienheureux lorfqu'en mouranciJ¡: