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BO
Y
BRA
tachetée ¡;ur le dos
de
cerraines marques ; le
Bopí–
'l#apua,
comme qui duo1t Serpenr
:m
long mu~au.
U
eíl: long
&
rond ,
&
ne v1t que de grenowlle~.
Les Sauvages croient que fi on frotte avec _ce fer–
pene les reins des femmes íl:enles, ellt>s dev1e~~1t
fécondes. Le
Boy una
efl:
unecouleuvre no1re, dehee
&
longue,qui rend une forc1~~chanre odeur,comme
les renards. C'eíl: ce que Lace rapporte.
!!!OYE.
[.
f. PluGeurs fe fervenr de cemoc fur la mee,
au lieu de
Bouée
ou
Balife.
BO.YER-
[.
m. Cha!oupe Flamande._Elle eíl: m-acée en
fourche,
&
a deux [emelles, qw fonc qu'elle va
mieux
a
la bouline,
&
qu'elle lle dérive poim.
BO
YE'S.
[.
ro.
Preeres de l'Amerique, done les Sau–
vages [e f-ervenc pour évoquer les Divinicés qu'ils
recon:noiífenc ; ce qu'ils fonc ou pour demander
a
erre vengés de ceux qui leur om faic quelque ou–
rrage, ou pour erre gueris d'une maladie qui les
tourmence , ou enfi.n pour faire ehaíler quelque Ef–
pric malin. lis les confultenc auffi quelquefois
fue
l'évenemenc de leurs guerre.s. Chaque Boyé a fon
Dieu particulier, q1fil évoque par le chane de quel–
ques paroles accompagnées de la fumée du cabac
qu'ils fonc bruler comme' un parfmn qui lui pla1c ,
&
done l'odeur [ere
a
l'acrirer. C'eíl: roujours du–
ram la nuic
&
dans les cenebres. Quand ces Sau~
vages onc recours
a
leur Boyé ,
ftu-
un mal qu'ils
fouffrenc, ce Boyé leur die que c'eíl: le Dieu d'un
cel ou d'un cel qui les fait fouffrir ainli ,
&
dela
viennem les haines
&
les cruelles vengeances qu'ils
exercene comre ceux done on leur a die que le
Dieu leur
dl:
concraire.
BOZ
BO Z IN E.
f.
f.
Vieux mor. Trompocce.
BRA
BltACHET.
(.
m.
Sorce de chien de chaífe. Bcitel
die qu'on l'a appellé ainli
a
caufe qu'il a les piés
courcs.
S,
vit venir une biche
&
foi,
bracibet apres.
~¡
la fuivoit molt ifnell1ment.
On
:t
die auffi•auerefois
Bracher,
pour dire, Bra–
celee.
BjtACHIAL. adj. Ten¡¡e de Medecine. On appelle
Mufcle brachial,U
n mufcle qui fafr mouvoir
le
bras,
du Lacin ,
lJrAchium,
Bras.
BRACHITES.
[.
m. Sorce d'Heretiques qui s'éleve–
renc dans le troifiéme ftecle. ·ns donnerenc dans les
erreurs de Manés
&
des Gnoíl:iques.
BRACHMANES.
f.
m. Seél:e de Philofophes des
Indiens , qui vivoienc en partie dans les bois , ou
ils s'adonnoiene
a
la connoiílance des Afires
&
de la Nacure;
&
en partie dans les Villes, ou ils
étoiene appellés pour donner des confeils aux
Princes,
&
pour enfeigner la Morale aux Peuples.
lis moncroienc un
fort
grand mépris pour les ri–
chdTes , auffi-bien que pour la more ,
&
écoiene
peefuadés que
I
es 2mes des hommes paífoienc dans
les
corps des bruces,
&
fur-tout des breufs. Les an–
ciens Philofophes alloiene fouvene dans les Indes
pour les confulter,
&
il
y
en a qui tiennencque Py–
thagore avoic re<_¡f1 d'eux l'opinion de la mecemp–
fyco[e.
BRACON.
[.
m. Vieux mot. Appui, confole, po–
cence; ce qui viene de Bcanche d'arbre.
llRACONIER.
[.
m. Borel rap_porce cee exemple de
Froi.ílard,
~e chacun troujjJt derriere
foi
un Bra–
conier.
Il die qu'il croic que ce moe ftgnifi.oic Coupeur
de bois ,
a
caufe de
'Bracon
qui a été die pour Bran-
B R;A
t:he d'arbre.
B
R
AGUE.
(.
f.
Terme de M2rine. Corde qu'oll
faie palfer au cravers des afffits du c:rnon,
&
qu'on
amarre par les boucs.
a
deux boucles de'fer qtti fonc
de chaque cocé des fabords.
1.esBrao-ues fervenc
a
reeenir_ !-es afffics du canon ,
&
empe(hem qu'en re–
cula~c 1ls n'aillenc frapper jufqu'a l'aucre bord du
-Va1íleau.
BRAHIN. adj.
Vieux
rnoe. Sterile.
R.
de la Rofe :
C11moyer
s
qui brahin étre doevent,
T
floriffent,
&
fruit rechoe'11ent.
-BRAME
R.
v.
n.
On die que
Les Cerfs br11ment
•
pour dire qu'ils crienc. Borel dit que
Brnm,
qui
li–
g111fi.01t
Grand cri
en langue Gothique , viene du
Grec
/3ej_,\!
,
d'ot't eft vénu le mor de Languedoc
Brama,
qUI veut dire
Crier fort,
ce qui a donné lieu
~
dice
7:J<ramer
,
en parlanc du cri ~es cerfs
&
des
anes.
BRAMINS.
f.
m. Precres de la Religion des Indiem:
Idolatres, fuccelfeurs des anciens Braclunanes,
&;
qui fonc la premiere race des Banjans. La connoif–
fance qu'ils one de l'Aíl:rologi~ eíl: telle , qu'ils ne
manquenc pas d'une minute
:l.
-prédire les éclipfes.
Q\!elques-uns d'encre eux reconnoiílene un Dieu
qui faic conho1_cre fa toutepniífance , en ce qu'il
a
m11le yenx , m1lle bras,
&
aur2nc de piés. Ils di[enc
que lenr ~rop!1éte leur a donné quatre livres de
la
pare de f?1eu , 11 y
a
fix mille ans ; que deux de ces
livres
qm
fone cachecés, ne feronc jamais ouvercs,,
&
9-u'il_ n'y a que c~ux qui profeífenc leur doél:ri–
ne a qui 11 fo1t perm1s de hre les denx aucres ; qu'il
y
a fepc cieux ,
&
que Dieu eíl: affis fur le feptiéme.
lls lu1 donnene une place , d'ou on le peuc voir
comme de lom
a
travers
un
nuao-e ,
&
veulent
9-ue les aél:ions particulieres des h¿'mmes lui foienc
1nc~~fferenees , parce qu'~lles ne mericem poinc
qu
Ll
en prenne conno1ílance. lis he doucenc pas
qu'il n'y ait des demons, mais ils les croiem
íi
bien
crn;haí'nés, qu'ils ne fi;auroiene leur faire de mal.
Ils :ippellenc un homme
.A.dam
parmi eux, en me–
m~me du prem1er homme,
&
d1fenc que lorfqu'il a:l–
lo1t manger du fruit défendu , apres que
fa
femme
en e!1t mangé, la main de Dien le prir au golier,
&
empecha le morceau de paífer plus bas; que la boífe
que les hommes onc en cee endroie,
&
qu'ils appel–
lehc
Pomme
,i'
.A.dnm,
viene dela,
&
que les fem–
mes en fonc exempee•.
Il
y a auffi des Pretres appellés
Bramins
au Royau–
me de Narftngue. Ceux-ci fonc divi[és en deux:
Seél:es. Ceux de la premiere
fé
marienc ,
&
de–
meurene dans les Yilles. Les aueres s'appellem
fo–
ques,
&
ne fe marienc jamais. lis vivenc d'aumo–
nes ,
&:
exercenc de grandes auíl:erirés , voya<>eanc
dans les Indes en fa<_¡oh de Pelerins ,
&
s'a
0
b!l:e–
nanc de touces fortes de plaiíirs charhel s. Il s fone
qu~lquefois des Proce~on~ de quan-e cens lieues.
&
1ls y menenc des V1lles
&
des Villages er,riers.
I;_or[que le débo_rdemenr dé quelque riviere les
ar–
rete, 1ls nournílenc les peuples d'une maniere qui
paífe pour miraculeufe , en leur donnanc touc ce
qu'ils dema~dene, fans 9u'ils ayen~ faic ª?ctfne pro–
v1lion. Apres un certam cems d une v1e au!l:ere
on les croit ÍQcapables de peché;
&
comme ils fon; ..
alors exempts de toucesles Loix, ils s'abandonnene
:l.
eouces les faletés imaginables. Ces Bramins ado–
cene un cercain Parabramme
&
erois de fes fils , en
l'honneur de[quels ils p,orcenc erois
c!1ifdons
au
col. lis adorene auffi les Singes
{!f
les Elephans,
&
for-tout les breufs
&
les vaches, dans les corps def..
quels ils croienc que les ames des mores palfenc,
plCuoe que dans ceux des aucres.
C'ell:
pour cela.
qu'ils s'eíl:imene bienheureux lorfqu'en mouranciJ¡: