Previous Page  154 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 154 / 702 Next Page
Page Background

.

\

BRE

de·rrois forres.

Le bref de fauveté,

qui exempte du

droic de bris

Le

brefde conduite

,

qu'on prend pour

ene concluir hors des dangers de la Corn ,

&

le

Bxef de Viil:uailles

,

qui donne la liberté d'aeheter

des vivres.

BRE GIN. f. m. Hpece de fil·ecdom les ma,iUes font

forr érrones ,

&

qui eíl: en uíage fur la Méditerra–

née."

11

eíl: accaché a un perir b:1rceau ,

&

crainé tur

les Cables.

BREHAGNE. adj. Vieux mor. Scerile. On a dit auffi

B rehenne

&

Braheigne

,

comme dans le Roman de

la Rofe, e·n parlanc de deux forces.

L 'une efl braheigne tpti rien ne porte,

L 'autre en fruit porter fe déporte.

Ragueau dérive ce mor de l'Anglois

Barrain,,

qui

vem dire la meme chofe,

&

du Cange de

B rana,

qui veur dire Jumenc íl:eril'e.

. On difoic aucrefois

Breh,¡ineté,

pour íl:ei:ilicé

BREHIS.

[.

f. Bece qni n'a qu'unecorne fur le fronc,

&

qui fe crouve dans l'Iíle de Madagafcar. El~

le eíl: fort fauvage , .auffi gro!fe qu'une chevre,

&

fe

cieht parriculieremenc d?.Ds la Province d'An–

fianaél:e.

BREME. f. f. Poilfon de lac ou de riviere, qui ref–

[emb!e

-a

une carpe , mais done les écaillc::s fonc

plus grandes. Il a le corps plac, la rece perite, avec

deux nageoires aupres des ouies ,

&

deux a}ttres au

milieu du venere. Sa chair etl: molle , graife

&

ex–

cremenceufe. Il y

a-

auffi un poiífon de mer long

d'une coudée, qu'on appellc

Breme.

Il a le . corps

large

&

decouleurs differenres. On l'appelle

Aura–

ta

en Laán , _a cau[e qu'il a touc le tour des yeux

doré. Son dos eíl: d'un b!eu ciranc fur le noir.

es

cocés fonc argencés ,

&

fon verme efl: de couleur

de laic.

BREQ!JIN.

[.

m. Oucil d' Artifan pour percer le bois

ou la pierre tendre. C'eíl: la meme chofe que

Ville–

brequin.

llRESIL.

[.

m. Bois rouge & pefanc, appellé ainfi de

la Province du Brefil en Amerique, d'o11 il nous a

éré apporcé. I! eíl: forc fec , & petille b·eaucoup dans

le feu ,

fa

fechereíle eíl: caufe qu'il faic fort peu de

fomée. ~elque$ Teincuriers s'~n fervenc pour

les ceincures ,

&

on l'appelle

Vne faujfe couleur,

::l

caufe que fon rouge eíl: rres-facile a s'évaporer.

BRESILLER.

v.

a T eiqdre avec du brefil.

BRESSIN. f. m. Tenue de Marine. Cordage qui fert

a jener & a amener une vergue ou une voile. ' On

appe'le auffi f:ir .mer des croes de fer

BreJ!ins.

~ ,

BRESTE. Chaíle aux pems 01fe:iux qu'on prend

a

-la glu-avec un appas.

BRESTER. v. n. Vieux moc. Crier, clabauder.

Ne pour crier·

,

ne

pour brejler.

BRETAUDER. v. a. On s'eíl: fervi dece moc pour

dire, Tondre inegalemenr. Aujourd'hui il n

'eít

plus

en

ufoge que dans le burlefque , pour dire, Cou–

per a quelqu'un_les cheveux plus courcs qu'il n'a

de ceumme de les -poner. ~elques-uns veu!enc

qu'il fignifie anffi , Couper les oreilles

a

nn cheval,

BRETELLE.

f.

f. Hpece de horre , done Borel faic

vehir 'le nom du moc Grec

f3e:a.,,,

qui veuc dire

Charger.

On appelle auffi

Bretelles,

I\!s Sangles de

corde ou de cuir qui fonc aux horres & aux crochets

des Cwcheceurs,

&

qu'ils fe paílenc aux bras lorf–

qu'.i]s porrenc des fardeaux. On donne le meme

nom

:i

celles qui ferv enc pm1r crafoer les brouecres,

& pour porcer les civieres.

.

On appelle auffi

Bretelle,

en rermes de_ Rnbamer,

Le ti(fo, qni fourienc le corps du Rubamer qm_tra–

vaille , pour empecher qu'il ne cor~1be en dedans.

On11om111e auffi

Bretelles,

des Galons de

fil

pour

attacher le hauc de chaulfos aux enfans & dei

B R

vieillards ,qui .onc les hanches bá!fes , ou ame hom-

mes trop gras.

~

·

BRETELLER. v. a. Dreífer le parement d'une Fier~

re , ou gracrer un mar avec un rifl:lard., ou ave_c un

aucre oucil qui a des dencs. ·

BRETESCHE.

f.

f. Vieux mot. Marche-pié. Cor- ,

ridor.

Mainte pucelle iluec avoit

.

-

Dejfus la brete/che montée.

,

11

a fignifié anffi un lieu élevé dans les fortere!fes,

· comme le parapet , les crenanx.

~anden haut en croix ferie:r:;,

Pour prJcher dqjfus la bretefche.

.

BRETESSES. Tenue de Blafon. Il fe dit d'une rali–

gée de creneaux fur une fa[ce , bande ¿u pal , ou

for les c&rés d'un blaf0n de platte figure. On die

encore

Bretejfé

,

en parlan~ des fieces crenelées

hauc & basen alcemacive.

d' Az.,ur·a la bandebrete.f–

fre

d'or.

BRETON. f. m.-Coquille blanche

&

inégale, qui s'eni•

ploie anx ouvrages de rocail]es.

BRETTE',

E'E.

adj. Les Ma~ons appellenc

Truellei

·brettées

,

ce les_qui onc des denrs , & done ils [e fer–

venc pour dre!fer les enduics de p 1acre: Les Tail~

leurs de pierre om auíli d!é!s

marteaux brett.!s,

c'eíl:~

a-dire, qui onc plufieurs dencs ou pecices poinces.

Ces marteaux leur fervenc

a

di:eíler les paremens

des pierres.

·

BRETTER:. v. a. Maniere de travailler, foic de cire,

foic de cerre, parmi les Sculpceurs. Degrollir uh mo-- .

delle avec un ébauchoir de bois_qui a des den rs par

un bour , en orant [eulemenr la cerre ou la cire,

&

lai!t'lnc les crairs fur l'ouvrage. On die auffi,

Brete•

fer,

dans le memefe11s.

·

BRETTURE.

f. f.

Denreleure qui eíl: aux exrr~mités

de plufieurs oucils d'Artifans , comme cruel! es, mar,

teaux , &c, On appelle auffi

Brettures

,

Les traics

que le Sculpéenr laiíle fur un ouvrage qu'il dé arof-

fo

avec l'ébauchoir breccé.

"

BREVE.

(.

f. Terme de M_ufique. t'fqce .b1anche qui

vaut deux mefores ,

&

qui eíl: fi3urée comme un

quarré fans quene.

Breve

,

eíl: auffi un mor en ufage dans les rrtoft•

noyes, pour marquer le poids des flans que le

Ma1tre donne au Prévoc des Ouv riers pour a-jníl:er,

ou aux Monnoyeurs pour

monno.y.er

; & pa~ce que

le Prévóc

&

le Ma1cre fo

nc obligés

d'en faire un

bref érac for leurs Regiíl:res , c'eíl: de la que l'on

précehd qu'eíl:vem! 1e ·mocdeBr_eve. Les flans éranc

ajuíl:és , le Prévoc les remec encre les mains du

Maicre , avec ceux qui onc écé rebucés comme

foib '.es, & les limailles, le rouc poids pour poids,

comme il s·en éroic chargé; & cela s'appelle

R en–

dre la breve.

Dans la fuire on paye au Prévoc deux

fols.pour marc d'or, & un fo] pour marc d'ar–

genc ., fur le pi6" de ce qui eíl: paff( de nec en déli–

vrance, pour erre diíl:ribués

a

ceux qui onc aju!l:é

la Breve

a

proporci?n de leur cravail.

BREVET.

[.

m. Tenue de Marine. Ecric fous

feir10

privé, par lequel le Mairre d'un Vai!feau recon~

noic avoir chargé celles marchandifes dans fon

bord, lefquelles il s'oblige de porter au lieu done

on eíl: convenu: C'eíl: ce qu'on appelle

Connoiffe–

ment

fur l'Ocean,

&

Po/ice

de

chargement

fur la Mé–

dicerranée.

BREUIL. f. m. Tenne de Marine. Corde qui fert

a

crou!fer les voiles,

On

l'appelle aucremenc

Cargue-

fond.

.

·

Breuíl,

fe dit, en rermes d'Eaux & Forecs , d'un

bois caillis, ou d'un buiílon qni eíl: fermé de

mura

OU

de hayes ,

&

Oll

]es betes

Ont

accournmé de fe

recirer.

On

crouve auffi

Breil,

dans le meme fens.