.
-
B R
I
BREUILLER. v. a. On die en termes de
tne.,
ilreuil–
ler ouBrouiller les voiles,
pour dire, Carguer, crouf–
fer les voiles,
BREUVAGE.
t.
m. On appelle ainfi le mélange égal
de vin
&
d'eau que l'on faic fur mer pour la b01f–
fon de l'Equipage.
B
R
I
BRICOLE.
[.
t.
Sorre de fronde anciehm:, Elle éroit
fairn de cuir,
&
on s'en fewoit pour jecrer des ba–
les de pl9mb
&
des pierres.
B
R I
CON. f. m. Vieux mor. Coquin, miíerable ,
malorru.
BRI OE.
(.
f.
Frein, ce qui fert
a
gouverner
un
che–
val.
AcAD,
FR.
On appelle en termes de Manége.
M ain de ta bride
,
La main gauche du Cavalier;
&
Coup de bride,
L'eípece de chariment que le
Cavalier donne a un c-heval en fecouanr une
re–
ne Joríque le cheval ne veur poinc rourner. On
die d'un cheval , qu'//
boit la bride,
loríque fon
mords remonranc crop haur , lui fair froncer les
levres ,
&
fe
déplace de delfos les barres ou
fe
faic
l'appni.
BRIDER. v. a.
Mettre la bride
a
un cheval,
a
"'"
mulet.
AcAD,
FR.
On die en termes de mer ,
Bri–
der l'ancre
,
pour dire, Envelopper les patees de l'an–
cre avecdeux planches , afin d'empecher que le fer
de la patee ne creuíe
&
n'é largifle le fable, lorf–
qu'on íe rrouve obligé de mouiller dans
un
mau–
vais fonds.
On dir en Fauconnerie.
Brider les forres d'un Oi–
Jeau
,
pour dice , Lier .une (erre de chaque m:iin
de l'oifeau , afin qu'1I ne pwífe emporcer
fa
proye.
BRIDON.
[.
m. Efpece de bride legere pour les jeu–
nes chevau x ,
&
ordinairemenc pour les chevaux
Anglois.
On meneroit ce cheval avec
Hit
bridon.
On s'en {ere
auili
pour mener les chevaux
a
l'abreu–
voir, ou les meme au pilier en les panfanr, ou
les
rnettre au file r.
.
BRIGAOE.
(.
f. Parcie ou divifion d'un corps
de
gens de guerre , Cavalerie ou Infanrerie.
II
y a deux
forces de Bri<1ades. La Brigade de !'Armée ell: indif–
feremmene
~m
corps de Cavalerie compoíé de dix a
donze Eícadrons , ou un corps d'Infanrerie de cinq
a
fix Baraillons.
II
y a qnacre Brigades de !'une,
&
quacre de l'aucre,
&
ordinairemenr on diviíe une
Armée en huie brigades. La Brigade d'une Com–
pa<1nie de Cavalerie
e!I:
la troifiéme parrie de la
cimpagnie , quand die eíl: foulemene de cinquan–
te Ma1eres ; & c'en
eíl:
b
fi xiéme parrie, quand elle
eíl: de cenr. Du Cange faie venir ce moc de
, Bri–
gands,
que Borel die avoir éré un e forre de Sol–
daes anciens a pié , appellés ainíi de
Bragantes,
dom
parle Lipfe,
Duo millia Bragantum,
BRlGADlER.
[.
m.
Celtii qui commande une·,Briga–
de de gtms de guerre. On appelle
Brigadier d'_Ar–
mée,
Un Ofüc:er qui co!T'.mande
la quacnéme
partie de la Ca valerie onde l'Infanrerie d'un e Ar–
mée ,
&
qui marche immediaremem apres le Ma–
réchal de Camp ,
& ]~
B,:igadier d'une Compagn(e
de Cavalerie,
eíl:
celw qm commande une des Bn–
gades de la Compagnie.
BRIGANDINE,
[.
f. Armure ancienne faite de la–
mes de fer joinres ,
&
qui fervoic de cuiraífe. Ou
l'appelloit autremcnr
Brugne.
Le mot de
Brigand
eíl: venu de la. Les
Brigands furenc originairement
des Soldars que la
Vi.lede Paris foudoya en
I
3
56.
pendanr que le Roi Je~n éroit _prifo~nier en An–
<1lecerre. Ils écoienr armes de Bngandrnes,
&
com•
~e ils firenr quanrité
de
volerie~ , on a appellé
r~me
l.
BRI
1
39
Ilrigarids tpus les voleui:s qui décroulfent ies Voya–
geurs fur les grands chemins.
BRIGANTIN.
f.
m. Peric bacimenr leger ci.ue l'óh
arme en co~rfe, qui va a la voil~
&
a la ~;ime, qui
ne porte pomc couverre,
&
qm eíl: molhs gra1:1d
que
la
Galioce.
Il
eíl: de qouze ou de quinze bancs,
&
d'aucanr de rames, un feul homme
a
chacune.
Tous les Matelots
y
fonr foldars ,
&
couchenr lem-s
moufquees chacun fous
fa
rame.
BRIGNOLE.
[.
f. Sorce de forc bonne prune que l'on
fa1t .
fecher
~
&
qui efr appellée ainíi a caufe dé
la V1lle de Bngnole en Provehce, d'ou
ob
óous l'én•
vo1e.
BRILLANT. adj. Terme de Mánége. On appelle
Cheval brill,mt,
Un cheval qui a l'encolure rele–
vée, un beau mouvemenr, les hanches excellences,
&
qui mache fon mords de bonne grace.
BRILLER. v. n. Terme de Chafle. On dicque
da
Chiens brillent,
lorfqu'ils quecenr dans une plaine;
B~iller
eíl: auffi Challer de nuir aux oiíe~uic:
a
la lu–
m1c:re.
BRIMBALE,
[.
f.
Levier qui a fept
a
huit piés dé
longueur ,
&
qui ferc a cirer l'eau de la Pompe.
OEelques-uns d1fent
Brinqueb,dle.
BRIN.
f.
m. Jet de bois. On dit qu'Vn
pi,:mcher
efl
fait de bois de brin
,
pour dire , qu'il
eíl:
faic de
croncs d'arb1:es qui ne fonr point fciés , mais [eule–
mehr équarns;
&
c'eíl: dahs ce fens qu'on die qu'–
Vne pique eft faite d'un brin de bois,
On appelle , en termes de Gharpenrerie
, Pandt!
bois
a
brin de f ougere,
Une difpofiriotl de petits
Pocelets a/[emblés diagonalemenc a
tt:nons
&
a
morcoifes dans les i'ncervalles de plu(ienrs póreaux
a
plomb ;
&
ce nom lui eíl: dcmné a caufe de la re[..
frmb.lance qu'elle a avec des branches de fougere,
dom le brin faic cec effet,
·
Br,n
,
en termes de Chaífe , efr le plus haur du
buiífon ou fe ciem l'Oifeau.
On appelle
Brin de plume
,
en ter-mes de Pluma–
cier , la petire poinrc de la plume.
BRIOINE.
[.
f. Plante forc connue , doht il
y
a
de deux forces. L'u:ne porte des bayes noires,
&
l'aucre en porte de rougés. Cecee derniere eíl: pre–
ferable a l'aurre ,
&
on la doir cueillir
an
Printems,
lorfque les feuilles commencenr a pouífer. On ne
fé
[ere dans la Medecine que des racines de cecee plan–
te,
qui
eíl:
émollieme , apéririve, bonne pour la
rate
&
pour provoquér les mois. Elle purge les fe–
toíités
&
les
humeurs picuireufes ; tire per h,auc
&
par b:is les eaux des hydropiques,
&
empecht! la
fuffocarion de la marrice.
BRION.
t.
m. 'renne de Marine. Allonge del'érra–
ve qui la termine par le hauc, & qui viene jufqu'a
la hauréur de l'éperoh.
qn
dit aulli
Briou.
On a die
Brion
dans le vieux lai:igage, pour íighifiet la Mouífe
de chéne.
BRIQ!!E.
(.
f.
Terre graífe
&
rougeacre qu'oh taic
cuire au four apl'es qu'ellé a _éeé pa1cbe
&
mou!ée
de cenaine grandeur
&
épailfeur,
&
qu'cm l'a
fe–
éhée au Soli:úl petldanr quelqué tems. Elle [ere au–
dedans des murs qui c.foivehc erre revems de pierro
0L1 de ínarbre,
&
an-dehors de ceux done elle
faic
le paremenr des panneaux. La
demi~b,·19ue,
que
l'on appelle autremenr
B ric¡ue de Chanri/nole,
oú
Brique d'fchantil!on
,
n'a qu'un pouce d'épai!Ienr
~
for la meme grandeur que la Brique emiere,
qui
a huir pouces de long fur quacre de large. Elle ferc
a paver entre les bordures de pierre'
&
a faire des
arres & des conere-treurs de cheíninées._Lá
Briqué
crue
eíl: celle qui (e fair de cerré blanchatre
coh1iné
la craye, & qu'on laiíle fecher cinq années avá1iti
que de s'en fervir',
s
ij