BRO
BRU
Confiíl:oires,par des Claífes & par des Synodes.
Ce
qui les empeche de
[e
Joindre
a
l'Eglife Ca[holique,
c'eíl: qu'ils di(enc q L1e l'on y tolere des pecheurs,
avec qui il
ne
fandroi[ poinc communier, & que
dans la panicipation des Sacremens , les bons con–
traél:em de l'impureté par la communion des mé–
chans. Ils condamnent la benediél:ion des maria–
ges que font les Miniíl:res dans les Egliíes , &
foucienneht qu'é[am un contrae poli[ique, c'eíl: att
,Magiíl:rat Civil
a
le confirmer. lis ne veuleh[ poinc
·qu'on bapri(e les enfans de ceux qui ne fonc poim
membres de l'Egli(e , ou qui negligem de pren–
dre le foin que l'on doit avoir des enfans bapci–
fés , & -rejenenc cous les formulaires des prie–
res. OEam
a
l'Oraifon Dominicale, ils pré[endenc
qu'elle ne doi[ poim erre reci[ée comme une prie–
re , nous ayanc écé donnée (eulemenc pour nons Íer–
vir de modele dans couces cell·es qne nous preíen –
cons
a
Dieu.
l3ROUIR.
v.
n. Termed'Agriculrure.
Il
(e
dir de la
bruine
&
de l;i gelée qui ga[e les boucons des arbres,
des blés & des vignes.
Il
viene d'nn vieux mot Fran:.
s:ois qui fignifioit BrC1ler.
_BROUT.
(.
111.
C'eíl: la
meme
chofe que
B rou.
Ecor–
ces verres des noix qu'on lai(!e pourrir ,fans un
muid,& que l'on.prépare enfoice en les faiíanc bouil–
lir
avec de l'eau, pour mettre le bois en couleurde
noyer.
BRO
U TE',
E'E.
adj. On appelle
Bois broutés
cu
a vonés
,
Les bois torms & mal fairs, qui n'étant
pas de bel1e venue , doivem e[re recepés. Oh les
nomme au/Ti
Bois rabougris
&
abougris.
ÍlROUTILLE:-i.
[.
f.
P·
Menues branches qui reíl:ent
dáns une foret apres qu'on a recranché le beis de
corde. Oh fait des fagots de ces broucilles.
.BROYE.
[.
f. Iníl:rnrnenc dom on fe [ere
a
la campá–
gne pour rompre
fe
chanvre,afin de le ta1ller plus fa–
cilemenr.
l
'efl:
aJ¡¡,ffi
un [erme de Blafon, & il
fe
die
d·e certains
feíl:oll
qu'on crouve dans que'ques Ar–
moiries , pofés en fimations differentes.
Le
Pere Me–
necrier die que les Anglois le nommenc
Barnacles; .
que la Maifon. -de !3roye les a portés par allufion
a_
fon nom, & qu e celle de Joinville y ajoura un chef
avec un liori nai,(!ant.
.
BROYER. v. a. Terme de Peinmre. On die
Broyer
les couleurs,
pour dire, les Mercre Íur la pierre , &
. les réduire en poudre av'ec la n1olem:. On y mee
. enfoice de l'huile de noix ou de !in pour les dé trem–
per , ou bien de l'eau _.quahd c'eíl:
a
détrernpe,
Lorfqu'oh les mele avec
le
couceau fur la paletee ,
cela ne s'appell~ pas
Broyer
,
mais
Détremper
les
couleurs , & en faire le meiange.
BR_ U
BR.ÚG.[.
m. Vieuic mor. Pone.
iI
a auffi fignifié urt
Donjon, une Tour. On rrouve
Br,g
dans le
me–
me Íehs.
llRUGNE.
l.
m. Vieux
mdt.
Baudrier.
B R U c'N O
N.
[.
m. Fruit qui ne qui_tte point le
noyau
,&:
dom la pean efl rouge & fon déliée. Il
oenr un peu de la Peche ,
&
a la chair plei11e
d'eau. Le gout en eíl: fon exquis. Ce fruit mfarit
au mois de
eptembre . OEelques-uns di[enc
lJ.ri–
g11on.
ll
R U
1
N E.
[.
f. Perire p1uye compoíée de gomes
tres-pecite~. M. Rohaur dir dans fa Phyfique, que
ces ·gomes fom ca~1íées par l'air, qui étanc medio–
cremenr échauffé, s'applique au-deífous d'une nue
fon rare.
BRULOT.
(.
m. Vaiffeau coníl:ruit du bois des vieux
navires , & que l'on
fair
fon leger , afin qu'il aillc
13 R U
143
'bien
l
la voite. On le remplit de feux ,\':,rti fite
&
des matieres les plus combufbb'es ;
&
oP s en [ere
pour bruler quelque Vaifü:au ennemi, On 1' :i ppelle
au/Ti
N ,,vire forcter.
Brulot.
Sorre de machine dom Íe frrvoi , nt les
Anciens pour lancer des dards. lis y ami.cho ienr une
mariere combníl:ible qu'on allumoir quan d on les
vouloic darder.
B
R
U M A L,
ALE .
adj. On appelle en Aíl:ronomie ,
Soljlice brumal,
le Solíl:ice d'h1ver qui arnve dans le
Caprico111e.
11
y a auili des Planees que les Jardi–
niers appel!em
Bruma/es ,
a
cauíe qu 'ell es viennenr
dans l'hi ver.
BRUME.
[.
f. 13rouillard d·e mer. On diefur la mer,
que
Dans In brume tout le monde eft matelot
,
parce
que dans le rems d'un brnuillard épais , chacun dit
fon fe11timenc polir la
rome.
BRUNETE.
[.
f. Vieux mot. Drap noir ·ou pbfcur.
Me faut trois quartiers
de
brunete,
B
R UNIR. v.
a.
Polir l'or & l'a rgem. On
fe
ferc
pour cela d'une denc de lou p
ou
de chien, ou bien
d'un caillou qtre l 'on appelle
Pierre de fangume.
On
mouille
e
erre pierre dans du vihaigre lorfqu'on b
m–
nir l'or !ur les aurres mér,aux; máis il faur bien [e
garder de la mouiller; non plus que la dem de
loup, quand on brunit l'or en feuilles for les cou–
ches
a
dérrempe. On die au/Ti
B runir
,
en termes
de Relieur, pour dire , Polir la tete, )a queue & la
tranche d 'uh livre,
a
force de frotter ddfos avec la
deh[ de chieh.
Bruni;- ,
eíl: auffi un rerme de Cha(!e, &
fe
dirdes
Cerfs , qui apres qu'ils om fa it tomber aux frayoirs
la peau qui couv re le Revenu, vonr'aux cha
1
bon- '
nieres, ou aux rerres rougearres, oú leurs bo1s pren–
nenc de la coule,1r
3c
[e
teLgnenr.
•
BRUN!SSOIR.
(,
m. Omil qui f
err pourbrnnir &
pour polir. II eíl: cornpo(é d un e deme.le loup on dé
chien , ou d'urte pierre fangu ine mife au bout d'un ·
manche de fer on de bois.
11
y
a auffi des Bruñif–
foirs d'acier dom plufieurs Ouvtiers
fe
fervem. Les
Bruni(!oirs des Graveurs en cmv1e fonr longs defoc:
pouces ou environ. L'un des bours eíl: fair en trian–
gle,
&
rranche des' rrois cor&s, pour ratiíTer ínr le
cuivr
é, s'il en eíl: befoin.
On
appe!le ce
bourGrttt–
toir;
l'
am.rebout, que l'on nomme
Brumjfoir,
a la
figure d'un cceur, doht la ~oinr_e eíl: allongée, ron–
de & un peu pb ,ce.
11
[ere a polir le cmvre,
a
répa–
rer les fauces, &
a
adoucir les rrairs. Les Serruners
Ont
au(li des l3rumaoirs. Les uns fom _d_roirs pour
brunir le fer ; les autres fonr croches, & 1ls s'en fer–
venc pour polir les anneaux des c
1
efs. Il y en a d'au–
tres qui fom demi ronds, pour éramer avec de l'é–
tam.
BRUNISSURE.
[.
f.
Terme de Cha(!e. On s'en íert
pour _dire , La po!ilfore des teces des Cerfs.
BRUSC.
[.
m. Poime de I--!oub
1
on ou d'Aig antier.
Petit arbrilfeau,que les Grecs ohc appellé Myrra–
camha, ou O¡cymyrfine, qui vem ~iré, Myrre pi-
. quance. Il a les feuilles femb-lab es a celles du myr–
rhe, mais plus rudes, plus dures & ph1s poinrn es ,
&
fans nulle odeur. Il porte des bayes rou ges, qui
éranc mt1res fonc rohdes,
&
forrenc d'encre les feuil,
12s, ayam au-dedans un no;,att forrdur. II jene de
fa
racine des branches hautes d\me coud ée
&
fort
feuillu es. Ces branches fonc fm1ples, mais forr mal–
ai[ées
a
rompre. Sa racine eíl: un peu amere,
&
re(–
femb le
a
celle du chiendenc. -Elle eíl: !'une des cinq
racines aperirives majeures,& ',_'eíl: la feu le parrie de
cene planee done on
fe
[erve en Medecine,
Le
Brufc
croir dans les lieux incultes
&
raboteux. II eíl: he–
pacique, & rompr la pierre, qu'il fait jetter dehors.
Les Larins l'appellem
Ru.fcus,
& quelques-uns lui