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140

B R

I

.

On appelle

Briques en liaifon,

Cel(es qui fonr po•

fées fur 1e piar enliées de leur m0mé _les unes ave_c

les amres

&

maconnées avec du morner

OLl

du pla–

tre;

Bnq~e, de champ,

Cdles qui fonr pof~es fur le

cote

p

ur

fervir de pavé,

&

Briques en,

te,

,

Celles

qui fonr pofées diagona_lemenr fur le core, en ma-

mere de poinc de Hongne:

.

Il

y

a une

Hmle de bnqu_e

forr defTiccanve

&

forc

eíl:imée, que fonr les Cl11m1íl:es a vec des Bnques

couces rouges & enflan~ées. lis les broyenr

&

les

éreignenr d:1ns de 'hmle comm~ne,

&

menam le

couc dans une cucurbice , ils en arenr cene hwle fi

recommandable,appellée par eux

Oleum Phifofopho–

rum ,

&

par les Aporhicaires,

Oleum

de

la~eribus.

B R

I

Q_U E T. f. m. _Efpece de coupl~r ou la char–

niere ne paro1r pas comme eUe fau aux aurres

couplers, ou elle forme w1 dem1-cylmdre des deu,x

c8tés.

BRIQVETER. v. a. Conrrefaire la brique, en

faja.

fanr un enduir de plarre melé avec de ['ocre rouge;

&

pendanr qu'il el1 cont frais employé, _rracer les

joinrs profondémem,

&

enfmre les remphr avec du

placre au fas.

.

.

.

.

On

d.it

Briqueté,

pour d1re, ~1 eíl: fa1cde

bn~

que , qui eíl: difpofé en fa~on de bnque. .

.

B R I Q_

lJ

ET E R I E. f.

f.

Lieu oú l'on fa1c la bn-

qu~

.

. .

.

BRIQUETIER.

[.

m. Celm

qui

fau ou

qm

vend de

la brique.

.BRI$.

[.

m.

M

oc qui fe dit des Vaiífeaux qui échouem,

ou qui viennem

[e

rompre fur les bancs

&

les

ro–

chers qui fom fm les C~ ces, d'ou l'on du

D roit de

Bru.

C'eíl: un droic qui apparnent au Se1gneur dn

Iieu ou s'eíl: fait le Bris. Les anciens Gaulois l'a–

voiem écab li; parce . qu 'ils rraicoienr d'ennemis

to us les Errangers. Les Romains en abrogerenr l'u–

fage, qui fut rérabli fur le declin de l'Empire_,

a

caufe de l'incurfion des Nanohs qm rnva.geo1ené

les rivages de la Gaule. Enfit1 les Ducs de Breragne,

folliciré; par

S.

Louis, changerenr cene rigueur,

&

lliloyennanr quelque caxe,

i.ls

accordereht des Brefs

ou Congés , que prenoienr ceux qui avoiem

a

navi–

ger fur leurs Cótes. Le Bris n'a plus de lieu en Fran–

ce, non p

1

us qu'en Ita ie, en Efpagne, en Anglerer–

re & en A!lemagne, fice n'eíl: contre les Pyrates

&

conrre les Ennemis de la Foi

&

de ['Erar. L'Empe–

reur Andronic fue le premier qui par uh Eclic qu'on

execura ,

fic

défenfe de piller les Vai!Ieaux brifés

ou échoués ; ce que l'on faifoir auparavam avec

b_eaucoup de rigueur for toll[es les Coces de l'Em·

pire.

B ris.

Terme de Blafon.

11

fe die d'une de ces hap• '

pes de fer

a

queue pattée , dom l'ufage eíl: de fofüe–

nir les portes fur leurs pivors,

&

de les faire rouler

fur leurs gonds;

&

comme la plí'ipart des fenerres

&

des portes font b rifées en deux par le mayen de

deux de ces lnppes, done les bours emrem en pivoc

l'un dans l'amre, on les nomme

Bris.

Les vieux B!a–

fonneurs appellent

ll ris d'huis,les

pivors fur lefquels

fe meuver.c les portes ou fenecres brifées, quand

ils fon r ,reprefenrés fur I'écu.

BRISANT. f. m. Poinre de rocher qui s'éleve jufqu'a

la furface de l'eau, & oú les Vaiffeaux fe bTifenr. On

· appelle au!Ti

Brifant,le

rejali'iífemenr dela mer,que

fon propre poids & la force du vent fait élever con–

ere des rochers

&

concre les Cores.

BRISE.

[.

f. Terme de Marine. N om que les Ame–

ricains donnenr

a

un venr q

LlÍ

viem de la mer for les

dix heures du matin. Ils ap13 ellem

Bri(e carabinée,

U ne Brife forcée , ou un venc qui fouffie avec gran-

&

v~~~

.

On appelle

;mffi

Brifa,

pe pecir. vencs frais qui

B R I

viennent de terre fur le foir ,

&

qlti finiífem lorf–

que le Soleil fe leve. lis ne fonc guere feníib les

qu'aux Bacimens qui rangent la Cote.

BRISE' ,

E'E.

adj. Il fe dir des porte & des volers,qui

éranr coupés fe repliem pour _renir moins de place.

Porte br-ifée, volet brifé.

On d1cauffi,

Vne table bri–

fée,

un

bois de lit briff. Equerre brifée, Regle brifée ,

eíl: une équerre, une regle qu'on plie par Je moyen

d'une charmere.

ll

y a au!Ti

des mmes brifées.

O n ap–

pelle

Canon brifé,

Le c~non d'un friíil qui e_íl: coupé

en deux,

&

que l'on a!Iemble dans le befom par le

moyen d'une vis.

.

Brifé,

dans le Blafon , fe d1t des cbevrons donr la

'pointe eíl: déjoinre.

D 'or

a

trois chevrons brifs

de

fable .

BRISECOU.

[.

m. Défauc dans uh efcalier, com–

me une marche plus ou moins haute que les atJ–

cres, un giron plus ou moins large, un palier cour–

nam rrop érroit, &c. On lui a donné ce nom

a

caufe

que comes ces chofes donnenr occaíion de comber ,

& qu'en combanr dans un efcaher on peut fe rom-

pre le cou.

·

DRISE'ES. f. f.

Chemins dans les bois que les Ve,

neurs marquenc avec des branches rompues, qu'i!!!

y jertent; afin de ponvoir reconno1rre leur enceinre.

On dir

Frapper aux brifées ,

quand le Veneur, qui

a fait fon rnpport, va lai!fer courre.

BRISE-GLACE, f. m. Rang de pieux en maniere

d 'avanrb ec devane une palée de ponr de bois. Ces

pieux éranr d'une grandeur inega!e, en force que

le plus perir ferrd 'éperon, fonr recouverrs d'un cha–

peau pofé en rampam, pour brifer les glaces

&

con•

ferver la palée.

l3RISER. v. n. Tenne de mer: On dir qu.::

Lamer bri–

fl,

qua11d les houles vienm'nr barrre, viennenc fe

rompre avec violence fur leJ Cores, fur quelque ra–

cher ,

fut

quelque banc.

Oo

a die

.Brmfer

dans le

vieux langage.

_

B rifer,

eíl: aufTi un re1me de Cha!Ie,

&

il íignifie

Rompre des branches, & les laiíier pour marques

dans le Iieu qu'on veur rerrauver.

On die auíl1

Brifer,

dans Ie ,Blafon , & il fi onifie,

Charger un

écu

de brifures , comme lambet, bor–

dure, &c. C'eíl: ce que fom les cadets, ponr erre

diíl:ingués des a111és qui porrent les armes plei–

nes.

BRISEUR.

f.

m. Ceh¡i_qui brife. On apppelle

Bri–

feu,-

de

fe! ,

Cenam Offic1er fur le Porc de Paris ,

qui découvre le fel dans les baceaux, le brife & le

roer.en

ras, _pom' faire un chemin

a

ceux qui doivent

le mefurer & le poner. On appelle auili.

Brifeur

d~

fe!,

Celui qui avec un pie brife le fel dans les <ne- _

niers quand il eíl: rrop fec , pour ie rendre plus

prn·

pre

a

mectre d2ns les minors.

BRISEURE. f. f. Terme de Blafon. Pieces au fi o-u-

.

.

"

.

.

::,

res qu on a;oure au x armomes , comme le bm-

bel , la corrice, le batan,

&c.

pour diíbnguer les

c_aders

&

les barards d'avec les afoés & les fils legi–

omes.

BRIS-IMAGES.

f.

m. p. Heretiques q

i

s'é!everenc

au commc:ncemem du huiriéme fi ecle comre les

faimes Images de JEsus-CHRIST,dela Viero-e & des

Saines. On les nomme aurremenc

lconom~ques

&

l conoclaftes.

B

R

I ~ I S.

f.

m. Terme d' Archireél:ure. La partie fu–

perieure dans les combles coupés ,

&

q1ii va jn[–

ques au fa'/re. On appelle auili.

Brijis,

dans un com–

ble coupé, l' endroir ou le vrai comble fe joinc au

faux.

-

BRISOIR.

[.

m. In íl:rument de bois quarré ,

&

avec

des dencs, qui fen

a

brifer le chanvre.

B R

l X.

f. m._ Vieux mor. Ruprure.

"