BUI
BUL
de haurbois ou une maniere de trompetee , comm~
le dénore ce mor qui viene de
Buccina,
& celu1-c1
de
b1;tcca
& de
cano.
II a¡oure que
Buijiner
fignifio1c
aurrefois-, Sonner de l:i. Trompetee , & il en rappor–
te pour·e~emple ce qui
fe
rrou~e da,ns m.e anc1en–
ne verfion de l'Apocalypfe, ou 1l eíl: die,
Et quand
le faptiéme Ange commencera
J
bmfiner:
l3UISS,ON.
(.
m.
H.tllíer, touffe d'arbrijfeaux fauva–
ges, éJ?ilfeux.
AcAD- FR. On appelle
Buiffenarden_t,
un Arb.riífeau roÜjours verr qui fleunr blanc en Ma1 :
Son f~úir'
e{l:
rouge , & demeure for l'arbre pendanr
tour l'hiver.
'
Buíjfon,
en termes de Jardinage, fe dirdes arbres
qu'on a,de courume de pl_anrer dans les bandes des
parterres [e l9ng des f~nuei;s. On les ra1lle de fi–
gure ronde ou quarrée, placee par deífus, ou de relle
manie ·e qu'on
le
ve;ut.
Buiffen-ardent.
Voyez PYRACHANTA.
On appelle
Buíffen,
Un pecir bois de haute ~u–
raye ou
de
caillis. Les Maicres des Eaux & Forecs
donnenr auffi ce noma un bois , lorfqu'il ne con–
tiene que rrenre ou quaranre arpens.
,.¡
Les arbres nains des jardins fonr appellés
Arbr':s
en
bu,/[on
,
a
la difference des grands arbres
frm–
tiers ,
q.uel'on appelle
A pleín vent.
On
die en termes de Chaíle que
Les Cerfs pren–
nen. buijlon,
pom dice, qu'Ils vonr choifir quelqu_e
Jieu [ecret pour
fa.ire
leurs teces quand ils ont mis
bas. Les C.,haíleurs di[enc auffi ,
Trou v e, buíjfon
creux,
lorfqu'il arriv e qu'on ne crouve rien,ou qtt'tm
Cerf s'en eíl: a\lé ·de l'enceince.
BUISSONNIER.
[.
m. Office de Ville , ou Garde
de la navigarion, qui eíl: obligé d'averrir les E–
chevins des conn:avencions que l'on
fa.iraux Re–
glemens.
Il
doit dre/Ter des proces
verbaux de l'é–
tat des ponrs & des riviéres , des moulins , per–
tuis, &c.
BUL
BULBE. f. f. Oignon de planee.
Il
y en a qui pro–
duifenc des fleurs,comme les Oignons de lis, de nar–
ciífe,
d'hyacinches , de mlipes , &c. & d'amres qui
fervenc
a
la cuifine , & meme a la Medecine, com–
me les poireaux, les oignons & les échalocres. Diof–
coride, qtti ne .fair aucune defcripcion des Bulbes,
d'ou Marchiole infere qu'd les devoienc erre forr
connues des Anciens , d1r qu'il
y
en a une bonne
a
manger,
&
que celle qui eíl: amere , & faire
cum–
me la fquille, eíl: meilleure
a
l'eíl:omac que les aurres.
11
parle auffi d'une
Bulbe vomítive,
qui a les feuilles
plus fouples
&
beaucoup plus longues que les Bul–
b es qu'on mange, quoique
fa
racine foic femb la–
ble.. Cerre racine mangée ou prife en brcuvage,
guenr les donleurs de la vellie
&
pro voque le
vo–
miífemenc. Marrhio e veur que !es Bulbes foienc au–
jourd'hui enrieremenr inconnues,
&
iJ
aiTiue que
perfonne ne lui en a pu moncrer une [eule r.I:mre,
qui ffrr vraie
&
legirime. Ainfi il mee les c1bou es
&
les échalores au rang des oignons ,
&
non des
bulbes ;
&
il fe fondeen cela fur l'auroriré de Theo–
phraíl:e. Galien die que la Bulbe qu'on manae eíl:
froide
&
gro/Te , de diflicile digeíl:ion; qu'ell~ en–
gendre un fang gros
&
vifqueux ,
&
que cene Bul–
be vomitive eíl: de remperarure plus chaude que
l'aurre.
BULBEUX ,
EUSE.
adj. On appelle
P ·antes bulbeH–
fas
,
Celles qui onr des racines fibreu[es ou ligamen–
teufes avec des oignons.
BULLE.[.
f.
Lettres expediéer
en
parchemin
&
fcel–
lées en plomb.
AcAi;i. FR. On expedie des Bulles
en Efpagne pour ro.uces forres de Benefices ; on
BUP
n'en a en France que pour les Fvechés , ·Abbayes,
Dignirés
&
Prieurés Convenme)s. La Bulle éroir
aurrefois un orne;nenr de ceux qui rrimnphoienc,
&
on la faifoir porrer aux jeunes e_nfans Romains,
potir les excirer
a
la vercu. Qie!ques-uns fonr ve–
nir
Bullo
,
du Grec
f?,wJ..4 ,
Confe1l ,
a
cau[e qu'on
délibére avanc que de faire les expedirions. D'au–
tres le dérivenr de
Bullare
,
Cacherer des lettres;
de
Bulla
,
Ampoule ou ve!Iie que forme l'eau. On
a amrefois appellé
Bulles,
beaucoup de ehofes fai–
fonr bo/Te , comme les teces des clous & les lllQr–
ques de plomb que l'on mee aux drap$ ; mais
Cur
tour
les fceaux arrachés aux Parences
&
Lerrres des
Princes ,
&
les marrices dom on fe fervoir pour les
former.,
a
cau[e du rapporr qu'ellcs avoienr avec
· ces reces de clous.
On ·appelle
Bulle d'O,
,
upe O rdonnance faite
en 1356. par l'Empereur Charles IV. rouchant la
forme de l'éleél:ion des Empereurs. Elle s'obferve
encore aujourd'hui ,
&
on a nommé cerre OrdoR–
nance
Bufte d'O,,
a
caufe qu'elle eíl: fcellée d'un
fceau d'or que l'on y a attaché. On fe [ervoit de
Bulles d'or chés les Empereurs des le remps de
Louis le Debom;1aire,
&
on en fcelloir les Aél:es
de con[equence, comme lorfqu'il s'agiiToir de con–
ceJJion de Privileges pou~les Eglifes.
Il
y
a une
Bulle
appellée
In cuma Domíni
,
qui
(e
rrouve dans la Praúque Bencficiaire de Rebuffe.
C'eíl: une Bulle qui contiene pluficurs excoi_nmuni–
carions & cas re[ervés. On la lir a Rome ous les
ans le: Jeudi Saine , rnais elle n'eíl: pas re~ue
en
France.
BUP
BUPHTALMUM ,
[.
m. Planee que quelque-uns ap–
pellenc Cachla ,
&
dom les rejettons fonc greies
&
cendres, & les feuilles femblabies au fenoui l. Sa
fleur eíl: jaune , & _plus gr:mde que celle de la Ca–
momille. Elle eíl: faite
en
maniere d'reil; ce qui a
donné le nom
a
cerre Planee , du mor Grec
f?,,r,
qui
veur dire, Bcruf,
&
de
~(/>9-«J..,'{9• ,
qm fign fie Oeil,
Elle croir amour des chareaux ,
&
parmi les
champs. Galien die que le Buphra mum a fes fleurs
femb (ables
a
celles de la
amomille , c"eíl:-:i-d i–
re, de cecee efpece de Camomille qui les a jaunes,
qu'elles fonr plus grandes , pus acres
&
forr refo–
lurives ; de forre qu'éranc incorporées en ceror el–
les gueniTenc mures forres de mmeurs
&
de dure–
rés. On tiene que fi une perfonne ayanr la jauni/fe,
prenoir de ces fl eurs en breuvage au forcir du bai.n,
ell es lui rendroienc
fa
couleur accoummée.
BUPLEURUM.
[.
m. Perite planee que Pline dit
a voir
fa
cige d'une coudée ,
&
plufieurs feuill es
forr longues. Il ajoure que
[a
femence eíl: bonne
concre les playes que fonr les ferpens. M. de Meu–
ve qui l'appell e
Bupfeu, us
ou
aunrnla leporis
,
die
qu'elle eíl: roure femblable
a
l'oreille d'un lievre,
d'ou elle
2.
pris fon nom ; qu'e\le eíl: chaude , fe–
che, & lirhonrriprique,
&
qu'on ne [e
ferr
que de
fes feuil!es en Medecine.
BUPRESTE.
[.
f. Sorre de Mouches du genre des
Canrharides , qui éram mangée par quelque ani–
mal puiffanc , avec l'herbe fous laquelle elle eíl: ca–
chée, les fair enfler
&
mourir enfoire. Elle a pris
fon nom de
f?,i ,,
qui veurdire un
B~uf,
& de
we•º"',
qui fignifie enflamer. Ceux qui onc avalé des Bn–
preíl:es onr
les memes accidens que s'i!s avoicnr
avalé des Canrharides. lis fenrenr une grande dou–
leur
a
l'eíl:omac
&
au venere , qui leur rirenc com–
me s'ils éroienr hydropiques. lis onc auffi un goüt
puanr
&
femblable au Nitre. T oute la peau de leur