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CA B

rour de cet e!Iien un c;:able , au bone duque} font ac–

cachés les gros fardc:aux qu'on veut enlever. L'ufa–

. oe ordinaire du Cabeíl:an eíl: de cirer l'ancrn du fond

de la mer pour la _rtmettre en la place qui lui eíl:

deíl:inée dans le Va1íleau.

On appelle

Cabeftan double_,

Celui ou, l'on peuc

doubl er les forces pour erava11ler; ce qu on fa1c _en

menam des gens for les de_ux pones pour lts fa1re

virer. Il eíl: poíé for le prem1er pone emre le gran_d

mat & l'écourille des v1vres vers l'arcimon, & s'é–

leve jufqu'a quatre ou cinq piés d<i hauteur au-def–

fus dg fecond pone. C'eíl: force fecond pone qu'eíl:

pofé le Cabeíl:an fimpl~, entre la grande éc?ucille

& l'écoucille de la folle aux cables. Il frrc a fa1re

iífer les macs des hunes & les grandes voiles, ou. l'on

n'a pas befoin de rant de forces qu'il en fauc pour éle–

ver les :meres.

Oo ªl.'relle

Cabe.ftan

a

l'Angloife,

Celui ou l'on

n'emplo1e que des demi-barres , & qu i

a

caufe de

ce!a n'dl percé qu'a moicié. Il eíl: plus renflé que

les Cabeíl:ans ordinaires. Il y a au/Ii un

C«beflan vo-

1,mr.

C'eíl: celui qu'on pem tranfporcer d'un lieua un

:mere. On dit

Virer au Cabe flan, pouffer au Cabeflan,

pour dire Faire ¡ouer le Cabeíl:an.

On ditauffi,

Envoyerles Pagn au Cabeftan,

pour

dire, Ordonner que les garc¡:ons du Vaiífeau qui ont

commis quelque faute, aillem au lieu oú ils doiveoc

en;e chariés.

CABILLE.

[.

f. Troupe , ou maniere de Tribu, com~

me parmi les Bangebres & les Beduins dans

l'

Ara–

bie, & ?armi les Arabes, qui vivent par Cabilles ,

c'eíl:-a-dire, par tribus, par uoupc:s.

CABILLO T S. f. m. P· Tenue de Marine. Pecics

bours d¡: bois qu'on mee au bouc de plufieurs herfes

qui ciennent aux grands haubans. Leur ufage eíl: de

tenir cercaines poulies du vaiíleau. On appell e au/Ii

Cabillors,

de petires chevilles de bois qui ciennenc

aux

chouquecs avec une ligne, & qui íervem a ce–

nir la b:tlancine de vergue de hune, quand les per–

rnquets fom ferrés.

•CABINET.

f.

m. Ce moc dans fon ufage ordinaire

fe

prend ou pour une armoire a ferrer

couc

ce qu'on

veuc, ou pour une perite piece d'un apparcemem

dom on fe ferc a plufieurs ufages. On appelle

Cabinet de tableaux

,

une piece ornée de rableaux

de bons mairres qui y fom rangés avc:c fymme–

trie ,

&

accompagnés de plufieurs curiofités, buf–

tes· , & figures de bronze & de marbre. Cene

pic:ce eíl: toujours au bouc d'un appartemc:nc , & il y

en a quelquc:fois plufieurs de foire qu'on appelle

toures enfemb le

Cabinet

ou

galerie. Cabinet de gla–

ces

,

eíl: un Cabinet, qui a pour ornemem principal

un lambris de reveremem fai

c de

miroirs qui mul–

tiplienc les objc:cs en réfl.échi

(fo.nc

,

&

augmement

la lumiere.

Cabimt demarc¡ueterie,

n'eíl qu'une ar–

moire en maniere de buffer qu e l'on met pour orne–

mene dans les beaux apparcemens.Ces forces de Ca–

oinecs onr une décorarion d'Archireél:ure, étant faics

avc:c colomnes, pilafües, termes

&

femblables or–

nemens de bois de differemes couleurs , de pierres

de rapport , lapis , Agaches & aurres.

Les jardins om auffi lc:u r~ Cabinets, mais ce qu'on

appelle proprement

Cabinet

de

jardm

,

eíl: un petir

bacimenr ifolé en forme de pavillon. Il doir erre ou–

verr de rous co_cés,& c'eíl: ou l'on fe retire pour pren–

dre le frais. On appelle

Cabinet de treillage,un

petic

Berceau quarré, rond ou a pilns, compofé de bar–

reaux d fer maillé d'échal2s, & couverc dechevre–

feuille;

&

Cabinet de verdure,

un e amre maniere

de Berceau qm n'eíl: faic que par des branches d'ar–

bres enrrelaílees les unes d.y,,s les autres.

-

Cabinerd'orgues.

Peiice o{gue porcative. C'eíl: une

CAB

efpece de poficif compofé, dom le nombre des jeux

eíl: reglé par la volonté du mafüe.

CA

B L E.

[.

m. Groílc: carde fa ite de: rrois hanfieres

donrchacunea rrois tonrons. Il íen a cenir un Vaif–

feau en rade ou en quelque amre lieu. On appelle

auffi

Cable,

les Cardes qui Íervem a remoncer les

baceaux,

&

a élever de gros fardeaux dans les ba–

timens par le moyen des poulies. Il y a ordinaire–

mem quarre Cables dans les gr:tnds Vaiíleaux, &

le plus gros s'appelle

Maítre Cable.

Ce

mattre Ca–

ble

écam long de fix-vingts braíles , cela eíl: caufe

que le mor de

Cable

fe prend au/Ii pour cene mc:fu–

re; de forre que quand on die qu'On

mouilla

a

deux,

a

tro,s cables d'un aurre Vaif!eau,on

vem dire a deL1Jc

cens quarame , ou a crois cens foix ame braíles de

ce Vaiífeau. On die

Couper , ta,.ller le Cable,

pour

dire, Le couper a coups de hache íur l'écub1er , &

abandonaer l'ancre afin de meme plus vfre

a

la

voile, foir pour évirer d'ecre furpris du gros cems,

foit dans le deílein de chaffe~fur l'ennemi. On die

Bitter le Cable,

pour dire , Le: rou ler & l'arrecer

aucour des bines.

Louer au Cable,

C'eít le meme en

rond en m:tnier.e de cercean , pour le renir prec a le

filer

&

en donner ce qu'il fam pour

1~.

commodiré

du mouillage. On die au/Ii ,

Donner le Cable

a

un

J:aiffeau,

pou r dire , Secourir un Vaiffi::au qui eíl:

mcommode ou peíam a la voile, ce qu'on faic en

le touant, ou en le remorquanr par l'arriere d'un

amre Vaiíleau. On die encare, que

L es Cables ont

un demi-tour ou un tour,

lorfqu\111 Vaiffeau qui eíl:

mouillé & affourché a faic un tour' ou deux , en

ob éiífam au vem ou au couranc de lamer, en for–

te qu'il ait croifé ou cordonné pres des écubiers

le cables qui )es rienn em. On die encare , qu'Vn

Cable apique,

lorfque le Vaiífeau approcham de

l'ancre qui eíl: mouillée, le Cable commence a fe

roidir' pour ecre a pie ' c'eíl:-a-dire ' perpendicu•

!aire.

CABLE',

E'E.

adj. Tc:rme de Blafon. Il

fe

die d'une

croix faite de cardes ou de Cables rorüllés. Le moc

de

Cable ,

felon Nicod, viem de l'Webreu

Chebel,

ou de fon plurid

Cheba!im,

qui veur dire, corde. Du

Cange, le dérive de l'Arabe

1-Iabl,qui

veut dire aulli

Corde,011 de

H aba/a

Lier. D'amres le fom venir de

Capulum,

que M. Ménage croic avoir éré die pour

Cabulun¡,

venu du Grec

,.t,,.,>."

Funis,

Corde,

quod

eo

indom1ta jumenta comprehendantur.

CABLEAU .

f.

m. O!!elques-uns fe fervenc de ce mor

pour dire le diminutif dºun cabie , c'eíl:-a-dire, la

carde qui ferc ordinairemenc d'amarre a la Chalou–

pe d'un Vai ffeau.

CABLER. v. a. Tc:rme de Cordier. Aífembler plu–

fieurs fils

&

les torriller alin de n'en fa ire qu'une

corde.

Cabfer de laficelle.

CABO CH E.

f.

f. Vieux clot1 a rece , rel que ceux

qu'on rirc: des piés des chevaux quand ils foncu{és ,

&

qu'ils ne peuvem plus [ervir. C'eíl auffi cene for–

re de pecicclou

a

rete que les Porceurs de chaife fonr

menrefous leurs fo uliers, alin que cela les empeche

de gliffer en marchanr fur le pav é.

CABOCHIENS.

f.

m. On nomma ainfi cercains Mu–

cins de Paris, du rems de Charles VI. du nom d'un

Boucher appellé

Caboche,qui

éroic leur chef. On les

appella auffi

Caboches.

CABOCHON.

f.

m. TermedeJouaillier. Pierrepré–

cieufe qui n'eíl: que polie , & qu'on a encare laiífée

celle qu'elle éroir quand on l'a trouvée, c'eíl:-a-dire,

a laquelle .on a feul emem oré ce qu'elle avoir de

brur, fans luí avoir donné aucune figure parciculiere.

On die fur-touc,

R ubís Cabochon.

CABOTER. v. n. Aller de pon en pon, naviger le

long des cores.