BUR
corps eíl: bandée
&
étendue ,
&
il
leur arrive fup–
preffio1_1 d'urine.
BUR
BURAIL. f. m. Efpece de ferge ou de rarine. I1 y eh
a de liífé
&
de croifé,
&
un atme d'éompes.
BURAL. f. m. Sone de groífe étoffe grife, dom les
. Capucins
&
amres Religieux fonr habillés.
I!U'RATINE. f.
f.
Hpece de papeline, qu'on paife
fous la calandre .Sa treme eíl: de groife laine ,
&
elle a fa cha1ne d'une foye fort déliée. Quelques–
uns difenc
Buratin.
Tous ces mots viennenr de
Bu–
re,
qui eíl: une étoffe velue, de coulem rou!Ie ou
grifarre , que Borel dérive du Grec
""Íf~?
qut
vem dire , Rofox ou de bourre. C'eíl: un poil de–
taché de la peau de divers animaux ; d'ot't viene
qu'oñ appelle un ane
Bourrique,
a caufe qu'il a un
poil de cette namre ,
&
de couleur rou!Ie ou gri–
satre.
~UREAU.
[.
¡n. Sorte de table fur laquelie. les gens
d'affaires ou d'émde écrivenr,
&
qui eíl: garnie de
.
riroirs dans iefquels ils enfer.menr leurs pap1ers.
BURELE'
,
E'E
adj. Terme de Blafon. Il fe dn de
. l'ééu rempli de longues liíl:es de llanc a llanc juf-
qu'au nombre de dix, douze , ou plus ,
a
nombre
égal,
&
de deux émaux <lifferens
BurJlé d'argent&
d'aZ,ur,
a
la bande de gueules
,
brochant far le tout.
BURGAU. f. m. Sone de Limao n de mer , foncom–
mup dans les mers des AptilÍes , qui fonc bo rdées
de rochers. Il
y
en a de deux forces. Les uns
croiifenr quelquefois jufqu'a la groifeur du poing;
mais d'ordinaire ils n 'en excedent pas la moitié.
C'eíl: de leur corps que les Ouvriers en nacre rirent
_ 'cette belle nacre , qu'ils appellenr
La Burg,mdme
,
& qui eíl: plus eíl:imée que celle des perles. Le de–
hors de cette coque
el!:
brun , gris , noir
&
blanc ;
&
quand on lui ,a Óté toute fa crafle , en la paifanc
par la meule douce, par l'efprit_'de vinaigre,de fe!,
ou de l'eau feconde , elle deviem une coquille ar–
gencée
&
encrelaifée de taches d'un noir luifanc,
d 'un ven ~ris,
&
d'une grifaille
íi
luíl:rée -, que ·wuf
l'artifice d'un émaiJ.leur n'en pem approcher. L~
Poiífon qui eíl: d:ms cene coque a uhe écad le ron~
de, noire ,
&
mince comme une feuille de papier ,
attachée
a
fa tete; mais q ui eíl: plus dure
&
plus
forre que de la come , avec laquelle il a l'adreffe
d'en boucher
íi
bien le trou , qu'on ne !'en f<¡:aurcic
tirer dehors ni lui faire attcun dommage fans rom–
pre la coq~e. Oh l-'en tire aifémenr quand il eíl:
cuir ; mais avane que de le manger , il faur en ore,
un certain boudin amer que !'oh die erre fievreux,
On ne mange guere que ce qui eíl: tourné en lima–
<¡:on Cela eíl: rempli d'une ma!Ie vene que quel
0
qu9s-uns croienr ~rrc fes excremeus ,
&
d'amres
le~ herbes qu'il, a mangées,
&
qu'il n'a pas eu en- -
<Z6re le cems de digerer. Il
y
a un aurre Burgau
plus délicaremenr ouvragé que
le
premier. Il efl:
plat par le deifous ,
&
a un perit rrou denrelé qui
va
depuis le milieu jufqu'an haur de la coque, tout
en
cournanr comme un
lima<¡:on. O!:!oique cene
coque foit de la largeur d'uh écu blanc , elle n'a
qu'un pouce de haureur. Ce Burgau qui eíl: coloré
de veré au deflus de
fa
nacre , eíl:
íi
arriíl:emenr gra–
vé , qu'il eíl: le plus eíl:imé de tons ccux qui viennenr
des Iíles.
BURGRAVE.
f.
m. Juge
&
chitelain de quelque
Ville ou de quelque Chareau en A!lemagne. Ce
mor eíl: compofé de
Burg
,
qui íignifie Vi1le ou
Bourg,
&
de
Graven,
qtú veut dire , Cornee ou Ju–
ge. On appelle les
Comte .r
en Latín
Comit es,
a cau•
fe qu'anciennemeut la Jufüce s'ad111inifüoic
a
la
Tome
í.
BUS
BUT
<;=our,
&
que e~ Jupes ac¡cor:'.'pagnoien t toujours
1
Empereur. Apres ce1a , ce meme nom fue donné
a
ceux qui adminiíl:roienr la Juíl:ice d,ins les Villes
& dans les Provinces , parce que les principaux
y
écoienr envoyés de la Cour
&
de la fuite des Em–
pereurs. O!:!elques-uns croyenr que
Burgrave
en
Allemagne , fo1t ce que hous appellons Viauiers ou
Vicomres ,
&
les Efpagnols
.Adelant,,.dos.
II
y eh
¡
qui difenr qu'il y avoir quatre Burgraves ; f<;avoir
de Nuremberg , de Magdebourg, de Srromboura
&
de Reinek ; mais ces deux derniers ne fonr pas ~e–
conhus , p~ur rels, le Chareau de Srrombourg appar·
,tenanr a l Eleél:eur Palann ,
&
RemeK étant venu
par
dróir de fucce11ion aux Comres d'Iflemboura qui
ne prennenr pas ce rirre. L'Eleél:eur de Brandeb~ura
pone encore celui de Burgrave de Nuremberg.
et
lui de Magdebourg apparrienr
a
l'Eleél:eur de Saxe
qHi en porte les armes
&
le
110111.
Il _y a quelqqes~
:turres 3urgr:>..ves, COl"!lme ceux de K1ncembera de
Donau
&
de Fridberg; mais ils he font pas
l~~ux
.
.
b
aux prem1ers.
BURIN.f.rü.Ou"cil d'acier donril y a de diverfes for–
res,felon les ouvragés qu'on veuc faire. On
e"n
pouife
la pomte avec lamam pour graver fur
l ecuivre&
fur les autres méraux. Les Serrnrie~s onr des Burins
¡,!aes, d'aurres coulans, qui ÍOht quarrés
&
en lo~
fanges póur graver;
&
d'au~res propres
a
piquer les
rapes. Il s fe fervehr des Bunns plars pour fendre les
panerohs des clefs ;
&
c'eíl: encore avec ces forres
de Burins , qu'ils coupeht
&
emporrent le fer a froid
lorfqu'il s'y rrouve des grains.
BURON.
f.
m. Vieux mor, qui vouloirdire autrefois
un lieu de recraire. Borel ditqn'il viene de
,il&e,c.,,
qui
íig111fie en Grec
Maifon.
Qu~lques -uns v~ulenr qu'il
vienne de
Botre,
comme qui diroir,
Beuron,
a cait–
fe
que le mor de
Buron,
s'appliquoir aux lieux. ou
l'on fe reriro1t pour boire & póur man aer.
'
BURSAL ,
ALE.
adj. O!:!i regarde
Ja
bo~trfe. On ap–
pelle
Edit burfal,
un Edir fait pour exiger de
l';r_
gene;
&
Peme burfale,
une peme pécuniaire qu'on
1mpofe,
BUS
BÚ~É.
f.
f. Oifeau de rapine , qui eíl: de é:ouleur noi~
rarre
>
&
qu'il e~ impoffible 1e drelTer.
11
a toíljours
faim , ene rnceíiamment, d";peuple les Garenües ,
&
mange )eS,J?Oules
&
)es poiflons.
BUSETE.
f.
f. V'leux mot. Cornet, de
lJuccina.
P ythagoras opcc¡ues n'orgamfa ,
Diapente de
Ji
douces bufetes.
BUST.
f.
m. Ten~e de Blaíoh, Imagé d'uhe rereavi:c
la poirúi1e _, mais_fans bras. O!.! elques-unes difem
B us.
On die
Bufle
,
dans le b ngage ordinaire ,
&
c'eíl: une figure de Scul¡Jture en p!ein relief, qui r_e–
prnfence feulemenr le vifage
&
les épaules. II
fe
dit
au!Ii du tronc clu corps d'uh homme , depuis le col
jufqu'aux épaules. M. Ménage fair venir ce
mGr
de
Bufa
ou
Bufque,
a
caufe que les femmes onr leurs
bufes eh cet endroir du c~rps , que les Italiens ap–
pel!enr
Buflo .
O!:!elques-uns le dérivenr de
7, ,-,,ft,
qui ehAl!ernand veur dire
E/1omach.E11 parlanr
d'une
Anrique, on dir que
La t éte efi de marbre ,
&
Le
bufle de bronZ,e
,
oa de porphire.
On emend aiors
parce mor de buíl:e , les épaules
&
l'eíl:omach.,
BUT
BUTE.
f.
f. II Ce dir eh termes de iJlafon du fer done
les Maréchaux fe ferveht pour couper la come
des chevaux. Le Pere MeneJl: ·iºr dir que la Máiíon
de Buret en Savoye en pone rrois en poi gnée.
T
ij