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BRO

re

des Brodeurs ,

&

forme par des crairs de bouis

nain , qui renformenc de la cene 11oin: _, afin de dé–

tacher du fond qui efl: fablé. Il y a des p1eces de Bro–

derie que l'on interrompc diverfomenc. On fe ferc

pour cela, ou d'une placebande en enroulemem de

Heurs

&

d'arbriíle.iux, ou d'un maílif coumanc fa1c

de-bouis ou de gazon.

_

_

BROILLOT.

[.

m. Vieux moc. Pene bo1s ou brof–

. faille appellé ainíi, par~e qu;on avoic accoí'rmmé de

les brl!ler , afin de les defocher. Dans Merlm.

Et de=nda embuchement en un broiltot.

On a die auffi

Bruillot

&

bruillet.

BRONCHES.

[.

1

m. Mor Grec done les Medecins fe

fervent pour íionifier les cuyaux de

la

crachée arce–

re. Ces myaux°fonc répandus dans couc le poumon ,

&

c'efl: par la que l'air entre pour la refp111auon. lis

difenc auffi

Bronchi,s.

BRONCHIQYE. adj. TermedeMedecine. Ilfe die

des mufcles qui fonc mouvoir le larinx: ,

&

on

les appelle ainfi a caufe qu'ils s'étendenc par les

corés de la crachée arcere , nommée par les Grecs

tJeJ'lx.•,-

BRONZE.

f.

m. Ceux qui travaillenr en bronze le

fonc feminin. Sorce de méeal, compo[é moitié de

cuivre,

&

l'aurre moitié de laieon ou cuivre jaune ,

done on fond en cire perdue , des figures , des bas

relicfs

1

&

des ornemens. Les Egypeiens que l'on

'c,!Y._ft avoir été les lnveneeurs de cet arr, ne mec–

toiem qn'un ciers de cuivre rouge; les.,deux aucres

tiers écoienc de laicon. Il y a de la

Fleur de bron,:,e

qui

[e

f.ait, felon Dio[coride

~

q~and le Bro~ze fon–

du s'écoule par les canaux ou l on veur qu il aille.

Ceux qui fonc employés a ce cravail voulanc repur–

ger le Bronze, jectenc de!fus la pl~s claire eau qu'ils

peuvene trouver afin de le refro1d1r. De- ce con.

gelemenc ainfi faie, il arrive que le Bronze jerre

cene Beur q,1i eíl: aíl:ri.ngeme,

&

propre

a

reprimer

touce excre[cence de chair )

&

meme

a

oter l'é–

blouiífement qui viem aux yeux ; quoiqu'ell e foic

forc mordante. Maechiole die qu'il a fouvenc cueil–

Ii

de la Fleur de Bronze aupres de Treme aux

fourneaux de Bronze , ce qu'il faifoic de cette ma–

niere. ½and il vo yoit le Bronze entieremenc fon–

du

&

1:ret

a

tirer, il atrendoit qu'il

fut

écoulé

&

a

demi pm,

&

alors il jeccoie deílus de: l'eau claire

&

froide qui caufoit une forr grande fumée , au-def–

fous de laquelle il cenoirnne platine de fer, qu'il n'o–

roic poinc de deffous cecee vapeur, qu'ell e ne fue

tour-a

-fait

paífée. Cela fait, il rrouvoit fur

ía

plati–

ne la Fleur de Bronze, que la vapeur avoit

fait

tom–

ber. Elle étoit femblab le anx graines de millet,

&

fés grains avoienc une couleur luifance

&

rougearre :

car ce qu'il y avoit de pltis fubril dans l'airain, étoit

porté en hauc ¡:,ar la vapeur ,

&

ayane [enci la froi.

cleur de l'air ,

il

fe converti!foic aifémenc en ces pe–

tics grains. Il ajoí'rre qne les Apothica1res ne

s'

en

fervene point,

&

qu'en

fa

place ils emploient le

Verd de gris. Q!!ane

al'

Ecaille de hron:te,

Diofco–

ride die que celle qui fort des cloux de cuivre done

on ufe aux forges, éeanc groffo, rouíle & maaive,

eíl:

forc bonne. Elle eíl: aíl:ringenee , attenuanee, re–

percullive

&

corrofive ; elle reprime les ulceres cor–

rolifs,

&

fait cicatrifer les amres ulceres, püncipa–

lement quand elle s'enrouille apres qu'on l'a arro–

fée de vinaigre; mais celle qui eíl: faire

de

vieille

ferraille de bronze ou de cuivre blanc, ne vaut rien.

Le marc

ou

la

líe de bron,:,e,

n'eíl: amre chofe que

ce qui fe rrouve ,au fond de la fournaife ,ap1;es qu'on

a jd ré de l'eau froide fu r le Bronze fo ndu, pour en

cueillir·la fleur ;

&

q.u'on a jeeté le Bronze hors du

fourneau. Les Medecjns l'appe lene

Diphn:~es ,

dtt

moc .Grec

J',qi¡oy~r ,

qui veuc dire , Deux fois cuit.

BRO

Galien dit que le

Diphryges

efl:

compofé de qualités

&

proprierés melées, ayanc une afl:ncl:ion moyenne ,

&

une moyenne acrimo111e,

&

qu'ainfi il efl: forr pro–

p(e

:l.

guerir les ulceres malins

&

d1fficiles

a

cica–

crifer.

B

RO' N Z E R.

v.

a. !micer le bronze; ce que l'on

fau ave;c la purpurine du cuivre broyé ,

Oll

des

femlles de cuivre qu'on applique comme des

feuil–

les d'or.

BROQgART. f. m. Tenne de Veneri¡:. Il

[e

die du

chevreuil ou d'un cerf d un an.

BROSSE.

[.

f. Efpece de pinceau pour les Peintres.

Il efl: faie de poi\ de cochon. Les Doreurs one auffi

leurs

Broj{es.

Elles fom de poi! de íangiier ,

&

leur

[ervem a coucher la colle fur le bois fu r lequel i's

veulem dorer. Il y a encore d'amres Broíles dom fe

fervenr les Vitriers

a

netto,yer leurs vieres ,

&

les

Ouvriers qui travaillenc de fl:uc. Ceux-ci en onr

de grandes

&

de perites. Les Imprime rs (e fervent

auíli de grandes Bro!fes , faices de poi! de fa nglier ,

pour laver les formes avec de la lellive, quand elles

fdm cirées.

On appelle

llroffes

au pluriel, les Bruyeres ou

bro!failles des cerres incultes ,

m\

il viene.des planees

fauvages. Il fe die auffi du menu bois ou des arbníl:ei.

peu élevés , ou méc;hámes cailles qui fom au borcl

de la forer.

BROU.

f.

m. Ec?rcequi eíl: fu r le coco, comme il y

en a une fur nos noix. Celle du Coco a trois doigcs

d'épaiíleur,

&

on pem meme [es fibres en cordd.

Cela eíl: cau[e que les iamois. n

'aya.ne

point de ehan•

vre,, fonc leurs cordages de rou de coco.

BROUAILLES.

[.

f.

p- Imefbns de poiílons ou de

volailles que vuidenc les Cuiúniers , lorfqu'ils les

apprerene pour manger.

BROUHAH A.

[

m. Bruie qui s'é eve dan une Af–

fomblée qui aíliíl:e

a

que!que [peé1:ac!e, ou qui écou–

t e un di[cours pnblic , PL' Ur cémoigner i'admirarion

qu'on a de quc::lque end.ro1t dont on eíl: frappé.

BRO UILLAMIN I.

[.

m. T erre rouge

&

v1fquenfe,

narnrell emenc feche ,

&

qui a peu d'odeur

&

de

faveu r. Que que -u1s ailürenr qu'ell e faic un meil–

leur effeccont e le venm que la rerre fi.,illée. Il

y

en

a qui la con fondent avec le Bol d' Armenie , pré–

tendant que ce mot s'eíl: faic_,Par corruption de

Boli

Armenici.

Eile eíl: d'un aíles gr:rnd ufage dans la

Medecine,

&

propre aulli ,-,our les Pemrres

&

pour

les ~ociers. Les uns s'en (erv ent pour anacher l'or

anx ornemens de leurs peinrnres ,

&

les aurres paur

teindre leurs pors en couleur rouge,

llrouil!amini

eíl: auai un mor burle[que ponr fi.

gnifier quelque chofe d'obfcur

&

d'ernbaralfé.

I f

J

lt

la du brouillamini.

BROUILLER. v. a.

Mettre pMe mlle ,

m

1

lel',

Ac Ao.

FR.

'Brouiller un cheval,

en termes de Manége,

c'eíl: en monrane un chev al, le meccre hors d'écac

de

[e

bien manier, fauce d'ecre bien uni deffus, ou

de n'eu·e pas le maí'cre de fes jambes. On die

auffi.

qu'Vn

cheval fe brouille

,

lor[qu'étanr recherché

pour quelque manége, il fe précipite ,

(e

rrav erfe ,

[e

déú_mit par inquiérnde, ou parce qn'il a

les

aides

crop fines.

B rouille~· ,

eíl: auffi un tenne de P umacier ,

&

fi–

gnifie , Meler enfemble le poil de p ufieurs plumes ,

doncchacune a une coul eur differenre.

BROUNIST ES.

[.

m. Hc:rcriques qui onc pluíieurs

grandes Aífembl ées en Hollande ,

&

qui fe font

[é–

parés de roures les aurres Egli[es Retormées , les

efl:imane corrompues , non pas pour les dog:mes de

la

Foi , mais pour la forn_1e du go:1ver!1eme"nt. ; Is

ne _condamnem pas _rno1ns celu1 qu on appe,lc

E.p1fcopi1l , que celu1 d~ Pre!bycenens , par des