Previous Page  160 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 160 / 702 Next Page
Page Background

144

B R

U

BU A

donnent

le

nom de

Petit

houx.

On l'appelle auíli ·

Murina fpina

,

a ca'ufe .que fes feuilles étanc atta–

chées a de la viande, ou a quelque amre mangeail–

le , pique les fouris,

&

les empeche de s'en appro-

cher.

·

ERUTIER.

[.

m. Oifeau de proye , qu'on ne peut

dreífer ni au poing ni au leur~e ,

&

q~i vit aux:

champs de comes forces de vernunes. ~e1ques-u11s

le

confondenc avec le Butor

&

la Bufe.

IJ3RUYERE. f. f. Arbre femblable au T:i.marifc:

fe–

Ion Diofcoride, mais beaucoup moindre , qui ¡ec–

te force branches ,

&

done la Aeur

&

la feuille

appliquée eíl: un remede concre les piquures des

ferpens. Il die que le miel que les mouches fonc de

fa

Aeur n'eíl: pas en eíl:ime. Pline en parle de la

meme force,

&

ajouce feulemenc, qu'elle eíl: de

meme cou]eur

&

de mé':me feuillage que le Roma–

rin ,

ilc

que le

miel

que les mouches font d~ fes

fleurs , eíl: appellé Ericien , comme écam fa1t de

bruyere , du mot Grec ,~,,.~ , qui veuc d1re Bruye–

re : car cet arbrilfeau f!eurit deux fo is l'année , au

commencement du Printems

&

en Automne _;

&

c'eíl: dans cecee derniere faifon que les abeilles cueil–

lenc leur miel fur fes fleurs , a caufe qu'elles durenc

pendanc tout l'Automne jufqu·a l'Hiver ,

&

que la

Bruyere

elt

alors la feul planee parmi les forers, qui

en produife. Matrhiole die que la Bruyere_en Tofca–

ne eíl: plus grande que la Bru

y

ere ordma1re,

&

que

ceux du pays l'appellenr

S copa,

a _caufe qu'ils en fo nr

des balais. Il fair enfuire la defcnpnon d'une plan–

te qu'on rrouve dans les monragnes qui bornenr le

Royawne de Boheme du coté de la .'>ilefie, ayanr

fes feuilles forr femblables

a

la Bruyere. Il die qu'-

elle produi'r des grains purpurins de

1

a groíTeur de

ceux du genevre , cendres , mols , vifqueux par de-

. dans , ayanc une chair femb lable a la prune , que

fes branches font dures comme bois , d'un noir

ci–

ranc fur le roux , fouplcs

&

pliables ; que l'ayanc

cueillie au mois d'Aotlt, lorfqu'elle n'avoit que

fes grains , il ne peur dire commenr fonc faires ces

f!eurs;

&

que n'ayanc point d'aurre nom a donn er

a

cecee Planee, il l'appella

Bruyere Baccifere.

Le

meme Macthiole aífure qu'il a connu plufieurs per–

fonnes qui onc été gueries de la pierre ,

&

l'onr

jettée p?.r perites pieces , en prenanr foir

&

marin

pendanc trence jours, trois heures avanc le repos,

l'eau dans laquelle avoit cuit la Brnyere. II faut

prendre cene eau riéde au poids de cinq onces ,

&

a.pres cela fe baigner fouvenc en la décoél:ion de

Bruyere ,

&

pendant le bain erre a{Tis fur la Bruyc::–

re

cuire. Galien die que l'Erica , qui eíl: la Bruyere,

a

la vertu de réfoudre par la minfpirarion des

porc::s ,

&

qu'on fe ferc principalemenc de fes fleurs

&

de fes ft:uilles.

Bruyere,

eíl: au!Ii un nom general qu'on don ne ,

non feulemenc a plufieurs perites planees fauvages

qui croiífent fans culture dans les cerres abandon–

nées, mais encore a ces memes rerres incultes ou

viennenc ces mécha_ns arbres: Il y a grande appa–

rence que ce mor viene du v1eux mot Bruyer , de–

rivé du Latin

Vrere

,

pour dire, Brúler,

a

caufe

qu'on brule les Bruyeres quand on lc:s veuc défri–

cher pour en faire des cerres

a

bl é.

BUA

BUANDERIE.

f.

f.

Efpece de falle au res de chauf–

fée, ou il y a un fourneau

&

des cuviers pour fai–

re la \e!Iive. Il s·e·n trouvedans toutes les Commu–

namés

&

dans la plupart des maifons de campa–

gne. En beaucoup de Provinces les Blanchiifeufes

s'appdlem

BHandieres.

B UB BUF

BUB

BUI3ERON.

[.

m. Pecic vafe avec un petit goulot ,

done on fe fert pour donner a boire aux enfans qui

fonc a la mammelle. Il y en a de grés

&

de fayen–

ce, d'aucres de métal. Les Orfévres

&

Poitiers d'é–

tain appellent auffi

Buberon,

Une maniere de cuyau

qui ele dans le vaiffeau qu'ils appellenc Vinaigrier.

Ceíl: par ou

le

vinaigre coule quand on en verfe.

BUC

BUCCIN ATEUR. adj. Les Medecins appellem

Mu_(–

cle Buccinateur,

Un des neuf mufcles des levres

du mor Larin

Buccina,

T rompetee,

a

caufe que ce

mufcle Ícrt a emboucher la trompetee.

BUCENTAURE.

[.

m. N om d'une maniere de Ga–

lion·donc fe [ere la Seigneu cie de Veni(e, lorfqu'el–

le faic la ceremonie d'époufer la mer; ce qu'ell e faic

com les ans le jour de l'Afcenfion.

BUCHE.

í.

m. Eípece de Flibot dom les Hollandois

fe

íervenc pour la peche du hareng.

BUCHER.

f.

m. Ceíl: l'endroit de la 'cuifine ou l'on

mee le bois.

BOUCHERON.

í.

m. Celui qui cravaille

a

abattre

du bois dans les forets.

On appelloir ainfi aurrefois les Marchands de

bois. On voit dans les Regiíl:res de l'Horel de Ville

d' An gers qu'on affermoit les amendes des Bou–

chers , Boulangers, Bucherons

&

Po1ílonniers.

BUCOLIQUE. adj. de couc g. Paíl:oral, qui appar- ·

tiene aux Paíl:eurs , done les pnncipaux íom ceux:

qui onc foin des Breufs . Les 'Grecs les appellenc

,~~t,,.. ,

de b•<, qui veut d1re Breuf. On appelle

B

ucolique1

,

les Eglogues de Virgile , ou 11

fait

parler les Bergers.

BU E

BU~'E.

[.

f. Mot qui eíl: encore eh uíage dans les Pro–

vmces pour fignifi er

Lcjf,v e.

elon M. Ménage , ce

mot viene el e

Bttcata,

diminmi f de

Buca,

qui veuc

d1re, T rou ,

a

cau[e que

la

le!Iive fe fait par le trou

d'une cuve. D'autres

lt:

fonc venir du Lann

Bner e,

d'0u l'on a fair le vieux mor

Buer

,

done on fe fe r–

voir p ur fi gnifier , faire la

le!Iive , fu.ivanc ces

deux vers.

Ct1r

tptói,

elles fileht

&

bueht.

Et de tout /'H otel ont ltt cure.

BUEF. f. m. Vieux mor. Breuf. On a die auffi Bues.

B U E N

S.

adj. Vieux mor. ~i eíl: accommodé

a

fon aife.

~

;

lon étoient riclns

&

buens.

BU F

BUFFET.

Í.

m. Grande t:ib'.e dans un Veíl:ibule ou

une fa lle

a

manger , av ec des <' radins en maniere

de credence. On y drerfe les v~fes , les ba!Iins

&

les criíl::rnx , ram pour le fervice de la titble , que

pour fa1re paro1tre ia ma"nificence de ceux qui

om ces Buffecs. Il y en a qui fo nt renfermés par

une ba!uíl:rade d'appui. Les Buffers des Cardinaux

&

des Pn nces fonr íous un dais d'éroffe. On appell e

B uffer

d'éau

,

dans un jardin, U ne cable de ma1bre

011

plufie_urs grarlins fo nt é:e vé? en pyr~m1des, avec

,des garn1tures de vafes ele cmvre dore. Chacun de

ces vafes efl: formé par J'eau; ce qui les fait paro1-

tre de criíl:al garni de vermeil.

On appel le au(Ii

Bt<jfat.

La menuiferie d'un jeu

d'orgue íur laquell e les uyaux fo nc pofés.

11

y a le

·

grt1nd