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B R
U
BU A
donnent
le
nom de
Petit
houx.
On l'appelle auíli ·
Murina fpina
,
a ca'ufe .que fes feuilles étanc atta–
chées a de la viande, ou a quelque amre mangeail–
le , pique les fouris,
&
les empeche de s'en appro-
cher.
·
ERUTIER.
[.
m. Oifeau de proye , qu'on ne peut
dreífer ni au poing ni au leur~e ,
&
q~i vit aux:
champs de comes forces de vernunes. ~e1ques-u11s
le
confondenc avec le Butor
&
la Bufe.
IJ3RUYERE. f. f. Arbre femblable au T:i.marifc:
fe–
Ion Diofcoride, mais beaucoup moindre , qui ¡ec–
te force branches ,
&
done la Aeur
&
la feuille
appliquée eíl: un remede concre les piquures des
ferpens. Il die que le miel que les mouches fonc de
fa
Aeur n'eíl: pas en eíl:ime. Pline en parle de la
meme force,
&
ajouce feulemenc, qu'elle eíl: de
meme cou]eur
&
de mé':me feuillage que le Roma–
rin ,
ilc
que le
miel
que les mouches font d~ fes
fleurs , eíl: appellé Ericien , comme écam fa1t de
bruyere , du mot Grec ,~,,.~ , qui veuc d1re Bruye–
re : car cet arbrilfeau f!eurit deux fo is l'année , au
commencement du Printems
&
en Automne _;
&
c'eíl: dans cecee derniere faifon que les abeilles cueil–
lenc leur miel fur fes fleurs , a caufe qu'elles durenc
pendanc tout l'Automne jufqu·a l'Hiver ,
&
que la
Bruyere
elt
alors la feul planee parmi les forers, qui
en produife. Matrhiole die que la Bruyere_en Tofca–
ne eíl: plus grande que la Bru
y
ere ordma1re,
&
que
ceux du pays l'appellenr
S copa,
a _caufe qu'ils en fo nr
des balais. Il fair enfuire la defcnpnon d'une plan–
te qu'on rrouve dans les monragnes qui bornenr le
Royawne de Boheme du coté de la .'>ilefie, ayanr
fes feuilles forr femblables
a
la Bruyere. Il die qu'-
elle produi'r des grains purpurins de
1
a groíTeur de
ceux du genevre , cendres , mols , vifqueux par de-
. dans , ayanc une chair femb lable a la prune , que
fes branches font dures comme bois , d'un noir
ci–
ranc fur le roux , fouplcs
&
pliables ; que l'ayanc
cueillie au mois d'Aotlt, lorfqu'elle n'avoit que
fes grains , il ne peur dire commenr fonc faires ces
f!eurs;
&
que n'ayanc point d'aurre nom a donn er
a
cecee Planee, il l'appella
Bruyere Baccifere.
Le
meme Macthiole aífure qu'il a connu plufieurs per–
fonnes qui onc été gueries de la pierre ,
&
l'onr
jettée p?.r perites pieces , en prenanr foir
&
marin
pendanc trence jours, trois heures avanc le repos,
l'eau dans laquelle avoit cuit la Brnyere. II faut
prendre cene eau riéde au poids de cinq onces ,
&
a.pres cela fe baigner fouvenc en la décoél:ion de
Bruyere ,
&
pendant le bain erre a{Tis fur la Bruyc::–
re
cuire. Galien die que l'Erica , qui eíl: la Bruyere,
a
la vertu de réfoudre par la minfpirarion des
porc::s ,
&
qu'on fe ferc principalemenc de fes fleurs
&
de fes ft:uilles.
Bruyere,
eíl: au!Ii un nom general qu'on don ne ,
non feulemenc a plufieurs perites planees fauvages
qui croiífent fans culture dans les cerres abandon–
nées, mais encore a ces memes rerres incultes ou
viennenc ces mécha_ns arbres: Il y a grande appa–
rence que ce mor viene du v1eux mot Bruyer , de–
rivé du Latin
Vrere
,
pour dire, Brúler,
a
caufe
qu'on brule les Bruyeres quand on lc:s veuc défri–
cher pour en faire des cerres
a
bl é.
BUA
BUANDERIE.
f.
f.
Efpece de falle au res de chauf–
fée, ou il y a un fourneau
&
des cuviers pour fai–
re la \e!Iive. Il s·e·n trouvedans toutes les Commu–
namés
&
dans la plupart des maifons de campa–
gne. En beaucoup de Provinces les Blanchiifeufes
s'appdlem
BHandieres.
B UB BUF
BUB
BUI3ERON.
[.
m. Pecic vafe avec un petit goulot ,
done on fe fert pour donner a boire aux enfans qui
fonc a la mammelle. Il y en a de grés
&
de fayen–
ce, d'aucres de métal. Les Orfévres
&
Poitiers d'é–
tain appellent auffi
Buberon,
Une maniere de cuyau
qui ele dans le vaiffeau qu'ils appellenc Vinaigrier.
Ceíl: par ou
le
vinaigre coule quand on en verfe.
BUC
BUCCIN ATEUR. adj. Les Medecins appellem
Mu_(–
cle Buccinateur,
Un des neuf mufcles des levres
du mor Larin
Buccina,
T rompetee,
a
caufe que ce
mufcle Ícrt a emboucher la trompetee.
BUCENTAURE.
[.
m. N om d'une maniere de Ga–
lion·donc fe [ere la Seigneu cie de Veni(e, lorfqu'el–
le faic la ceremonie d'époufer la mer; ce qu'ell e faic
com les ans le jour de l'Afcenfion.
BUCHE.
í.
m. Eípece de Flibot dom les Hollandois
fe
íervenc pour la peche du hareng.
BUCHER.
f.
m. Ceíl: l'endroit de la 'cuifine ou l'on
mee le bois.
BOUCHERON.
í.
m. Celui qui cravaille
a
abattre
du bois dans les forets.
On appelloir ainfi aurrefois les Marchands de
bois. On voit dans les Regiíl:res de l'Horel de Ville
d' An gers qu'on affermoit les amendes des Bou–
chers , Boulangers, Bucherons
&
Po1ílonniers.
BUCOLIQUE. adj. de couc g. Paíl:oral, qui appar- ·
tiene aux Paíl:eurs , done les pnncipaux íom ceux:
qui onc foin des Breufs . Les 'Grecs les appellenc
,~~t,,.. ,
de b•<, qui veut d1re Breuf. On appelle
B
ucolique1
,
les Eglogues de Virgile , ou 11
fait
parler les Bergers.
BU E
BU~'E.
[.
f. Mot qui eíl: encore eh uíage dans les Pro–
vmces pour fignifi er
Lcjf,v e.
elon M. Ménage , ce
mot viene el e
Bttcata,
diminmi f de
Buca,
qui veuc
d1re, T rou ,
a
cau[e que
la
le!Iive fe fait par le trou
d'une cuve. D'autres
lt:
fonc venir du Lann
Bner e,
d'0u l'on a fair le vieux mor
Buer
,
done on fe fe r–
voir p ur fi gnifier , faire la
le!Iive , fu.ivanc ces
deux vers.
Ct1r
tptói,
elles fileht
&
bueht.
Et de tout /'H otel ont ltt cure.
BUEF. f. m. Vieux mor. Breuf. On a die auffi Bues.
B U E N
S.
adj. Vieux mor. ~i eíl: accommodé
a
fon aife.
~
;
lon étoient riclns
&
buens.
BU F
BUFFET.
Í.
m. Grande t:ib'.e dans un Veíl:ibule ou
une fa lle
a
manger , av ec des <' radins en maniere
de credence. On y drerfe les v~fes , les ba!Iins
&
les criíl::rnx , ram pour le fervice de la titble , que
pour fa1re paro1tre ia ma"nificence de ceux qui
om ces Buffecs. Il y en a qui fo nt renfermés par
une ba!uíl:rade d'appui. Les Buffers des Cardinaux
&
des Pn nces fonr íous un dais d'éroffe. On appell e
B uffer
d'éau
,
dans un jardin, U ne cable de ma1bre
011
plufie_urs grarlins fo nt é:e vé? en pyr~m1des, avec
,des garn1tures de vafes ele cmvre dore. Chacun de
ces vafes efl: formé par J'eau; ce qui les fait paro1-
tre de criíl:al garni de vermeil.
On appel le au(Ii
Bt<jfat.
La menuiferie d'un jeu
d'orgue íur laquell e les uyaux fo nc pofés.
11
y a le
·
grt1nd