BUF BUG
grand Buffi t ,
qui eíl: celui du grand jeu,
&
lepetit
Buffit,
que l'on appelle aum::mem
Pojitif.
C'eíl: ce–
lui du petit ieu qm eíl: au devane du gr~nd,
,
BUf FETER.
v.
a. Terme de Fauconnene. Donner
- en palfanc concre la tete d'un plus forr , comme
comre le Duc, comre l'Aigle, ou conrre la tete du
- lievre , quand on le fait b:mre aux Oi[eaux.
Il
fo
die auili des Voicuriers , qui percene les tonneaux
avec un forec, & appliquem la bouche comre le
tonneau, afin d'y boire. Ainíi dans ce fens
Buffiter
frgn ifie, Boire au tonneau. Ce mor , felon du Can–
ge, viene de
.Buffitagium.
On appc::lloit ainíi un Im–
pot mis for le vin qui fe buvoit dans les cavernes,
par éorrnption de
Beuve~age.
B.~rel die qu'en v1eux
l:i.ngage,
Bulfeter quelqu un
,
c ecott le courmemer
& l'excicer, &qu'on crouve dans une traduébon du
Nouveau Teíl:amenr,
J'
avois un Ange de Satan qui
me buffitoit.
Ce mot a pu venir de ce que Buffe íi–
gnifioit autrefois Un fouffiec , done il donne pour
exemple ,
Leur baillant une buffi grande.
BUFFETEUR.
[.
m. Voimrier qui boit aux conneaux,
en les perc¡anc for les grands chemins.
/
BUFFOY.
[.
m. Vieux mor. Vanicé, orgueil.
La
cointerie
&
les bujfois,
L 'envoiferie
&
les noblois.
On
~
die auffi,
Sans buffoi,
pour dire, fans moc–
quene.
Et qui ftmplement fans bujfoi
,
.Sans fallace
&
fans jiflíon.
illtFLE. • m. Animal fauvage qui reflémble au breuf',
· quoiqu'il foic J,Jlu~ long & plus hauc. On _viene
a
bom de l'appnvo1fer ,
&
on le
fau
crnva11ler
en
divers pays.
Il
eíl: forc maigre ,
&
a le poi! courc,
&
tres-noir.
Il
en a peu a la qneue, mais beau–
coup for le devane de la rece , qu'il a perite , en
comparaifon du corps , qui eíl: forc gros :mili-bien
que fes cuilfes , qu'il a cources , & le col gros
&
long a proporcion. Ses comes fom noires & larges.
Sa peau eíl: fon dure ,
&
fon mugiífemene beau–
coup plus horrible que celui du breuf. Il ne fc;:au–
roic voir de l'écarlace qu'il ne fe mene en fureur.
Il
[e
crouve force Bufles au Royaume de Congo.
lis
onr la peau rouge, & les comes noires comme
ele
la poix,. C'eíl: une mé.:hanee bece, forc _dan~e–
reu[e quand une bleffore l'a müe en fune. Amfi
quand on chalfe au Bufle , on a befoin de choifir
un lieu de foreté, d'oú l'on puiífe rirer for cec ani–
mal. On die que fon haleine eíl: íi venimeu[e, que
{i
un breuf mange de l'herbe dans l"endroic ou le
BuRe viene de paí:cre il meurt for le champ. Sa
chair eíl: rude & groiliere. Les Porcugais la coupene
par cranches , & la fone fecher pour en nourrir leurs
efr laves.
Les Bufles fom appellés
Boucles
en termes de Bla–
fon, a cau[e qu'on les reprefence avec une boucle,
BUG
BUGLE.
f.
m. Vieux mor. Breuf'.
.Ainji qu'on fait a11 Bugle ou au Ponrcel,
C'eíl: de la que viene
Bugler
ou
beugler,
pour dire,
Mugir.
BUGLOSE.
f.
f. Herbe qui fe mange,
&
qui elt
connue de tour le monde. Elle deviene haute &
fleurit bleu en forme de violene. On l'appelle ainú
des mocs Grecs
/Ji«
,
Bc:euf, &
,y,,:,,,,,_ ,
Langue , a
caufe que fes feuilles fonc femblables a une langue
de bc:euf, cam en leur figure qu'en leuraprecé. Tous
les Simpliíl:es difent que la Bourroche des jardins,
& qui cro1c d'elle-merne par les champs , eíl: le
vrai
Bug!o.lfum
"de Diofcoride , & non
la
Bu–
glo[e commune , dom les Aporicaires
Qnt
ª";ou-
Tome l.
-BUH
BUI
turné de
fe
fervir: Matthiole rienc que la Bourroche
&
la Buglofe fonc d!fferemes en figure
&
en e[pece,
quoiqu'il demeure d'actord qú'il ne s'en fauc gue–
te qu'elles n'ayenc les memes propriecé's.
11
ájóúce
que la feuille de la Buglofe·commlme eíl: plus gran•
de gue celkde la bourroche, qu'elle eíl:vélue, apre
&
chargée de pecices épines ; que fa áge eíl: haute
d 'uné coudée
&
demie, rohd~& pareillemenc épi""
neufe, d'oú forcent pluíieurs branches qui_cendent
vers la time ' que fes aeurs fom purpunnes'
&
inomdres que cdles de la -bourroche,
&
qu'ellea
conci(mnenc une graine noire; que fa
ratirte
dl
en
cbuc
&
par tour femblable a celle de la bóurroche.
íi ce .n'eíl: que fon écorce eíl: plU5 •grolfe
&
plus
graffe; qu'on crouve crois efpeces de Buglo[e , une
qui croic ame jardins ,
&
deux fauvagés ; que celle
des jardins a fes feuilles plus lonoues & plus lar–
ges que celles de la bourroche; q~e dés fauvages
!'une a les feuilles grandes & ·porte des Heurs pur–
purmes, & qL1e l'aucre a fes feuilles plus écroices:1
&
fes fleurs noiracres. Diófcoride décric une
B,,glo–
fl
faHvage
,
qui a fes fcuilles forc longues
&
:1.pres_.
un peu menucs ,
&
femblables a celles d'Otcha–
necce. Elles
fom
rougeacros , graífes
&
onc de
pe–
rices pointes. Ce'tte planee produic pluíienrs peores
t1ges minces & menues ,
&
jette d'un c&cé
&
tl'au–
tre de perites feuilles noues
&
éparpillées en
ma–
niere d'ailes qui
fom
fon perites a leur c~e.
Elle porte des f!eurs rouges & incarnates parmi fes
feuilles ,
&
il en forc une graine noire qui eíl:
enfermée dan_s de perites bourfes velues & piquan–
res. C~cce gra1ne
dl:
fomblable
a
une rece de vipere;
ce qw eíl: caufe que la buglofe fauvage:,. pris
le
nom
d'Echium,
a cau[e que les Grecs nomment
la Vipere
~x;«.
Ce peur erre autli parce qu'elle eíl:
un remede pour guerir des morfures de viperes.
On la nomme aufli
Alcibi11m
ou
.A.lc,biacum,
d'un
cercain Alcibius , qui dormam d
ans une cour ,
fut
mordu au deífous du·'genouil par une vipere. S'é–
cane éveillé par la morfure ,
il
pric de la Buglofe
fau"'.a¡;e ' · qu'il macha' & en avala le jus; apre!i
.quo1
il
m1c le marc de cecee herbe fur
fa
playe,
&
fue gueri. La verru qu'elle a concre les viperes n'·é–
toic poinc connue auparavanc ,
&
Nitander dit
qu'on lui donna le nom d'
.AlcibiHm,
a
caufe
qu'il
foé
le premier qui _s'en [ervic. Paul ftgitteca die qu'•
elle n'eíl: pas feuleníent bonne pour ceux qui
fonc
mordus des ferpens, mais qu'elle empeche qu'ils
n'approchene d'une perfonne qui
en
auroit bu le
jus. ~ane
a
la Buglofe commune , on fe fert
en
Medecine de [es fleurs
&
de fes feuilles,
&
fur–
rout de
fa
racine. Cene planee eíl: apericive
&
car–
diaque , & elle incraíle la bile crop tenue. Sa fleur
cíl: mi[e au rang des quacre fleurs cordiales com•
munes.
, BUGRANE.
[.
f. Planee qui
-:t
fes feuilles mencte!l
&
perites comme celles des lenrilles ,
&
fon
fom–
blables aux feuilles de la Rue ,ou du Melilor.
C'ell:
la meme chofe
qu'.Arrete-b(J!uf.
Voye-z. ARRESTE-:–
BOEUF.
BUH
BUHOTS.
(.
m. Plumes d'oyt: peinres
qut
les Plu–
maciers meccenc fm: leurs b0utiques poul: fervir de
montre.
BU I
BÚISINE.
(.
f.
Vieux mot. Borel die que fcloti le
C
11 •
tholicum parvum
,
am:ien Diécionnaire ; Buifme
veut
dire Sifüc: ; mais
il
croi_, que c'e~ une efpece
T