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CAB

CAC

CABRE.

f.

f. On appelle

Cabres,

en rermes de Mari–

ne, de gros Bonrons ronds, joims par le haut,

&

pofés proche les apoíl:is aux excremicés du d'né d'u–

ne Galt:re.

CABRER. v. n. Terme de Manége. On die,

Faire

cabrer un cheval,

pour dire , Faire qu'un chevai

[e

leve tour haur for les piés de derriere, comme s'il al–

loir fe renver[er. Cela arrive aux chevaux fougueux

ou vicienx quand on leur tire trop la bride.

CABRIL.

f.

111.

¡:_e perir d'une Chévre. ~elques-uns

donncmc auíli ce noma un jeune Chevreau.

CA

B R I O N S.

[.

m. P· Pieces de bois qu'on mee

derriere les affuts--Q_es canons quand lamer

efl:

gro[–

fe,

afin d'empecherqu'ils

ne

brifenc leurs bragues

. &

lenrs palans.

,,

CABRON.

[.

m. Peau <l'une jeune Chévre ou d'un

Cabril. Ce cuir eíl:_propre a faire des g,'lns.

CABUIA,-Í.

m. Herbe qui croic aux Indes Occiden–

tales dans la Province lle Panama. Ses feuilles ref–

femblenc au chardon

Oll

a !'Iris' quoique plus lar–

ges , plus épaifü:s

&

plus verces/ Les auvages font

des cordes de .cecee herbe ,

&

du

fil

et aíles beau

&

forc. lis la fonc rouir fous l'eau des ruiíleaux pen–

danc quelques jours , & l'ayant faic enfoice [echer;

au Soleil , ils la froiílenr avec un bacon ju[qu'a ce

qn'i! n'y demenre que le fenl brin , comme au lin,

apres quoi i!s le fi!enr ou rordenc en corde. Ces

fi–

lets fonc

íi

forrs , qu'en les tirant

&

retiranc , ainíi

qu'une frie , for des chaí'nes de

fe~ ,

ils viennenc

a

bout de les couper ; ils meccenr feulement du

fab le fort

fin

deílus.

CAC

CACALIA.

[.

f.

Sorre d 'herbe qui cro1t aux mon–

ragnes ,

&

que Diofcoride die produire de grandes

fruilles b_lanches, du milieu·de[q¡¡elles forc une ri–

ge droice

&

blanche, qui porte une lleur [emb lab!e

a

celle du Rouvre ou de l'Olivier. Il rapporce les

propriecés de cecee herbe , done Galien parle fons

Je

nom de Cancanum. ~elques - .uns l'appellenc

Leontica.

Pline die que c'eíl: une graine qui reílem–

ble a de perites perles,& qui fe crouve dans les mon–

tagnes parmi de grandes feuilles. Matthiole avoue

qu'il n'en a jamais vu, qnoiqu'il l'aic forc fouven;

cherchée dans les lieux ou elle doic cro1cre.

CACAOYER.

[.

m. Arbre qui cro1c dans les Indes ·

Occidentales & qui procluic la femence done on

fair le Chocolar , & que les Efpagnols nommenc

Caqao.

Cer arbre eíl: de la hameur d'un Ceriíier ,

&

en approche pour la relfembiance. Son fruir eíl:

une cerraine gou!fe qui cro1c en fon cronc de la

groífeur d'un concombre,

&

qui eíl: fair de la me–

me force ,

íi

ce n'eíl: qu'il commence & finir en

poince. Le dedans de cecee gonlfe, qui a un qemi–

doigr d'épaiífeur, forme un riífo de fibres blanches

&

forc foccutences , un pen acide ,

&

forc bon

a

érancher la foif. Dans le milieu de ces fibres fonc

dix

ou douze & jufqu'a quatorze grains, gros eom–

rne le

pouce. Leur coulcrnr eíl: violecee, & ils fonc

[ecs

comme un gland de chene. Il

y

a une perite

écorce qui couvre ce grain ;

&

lorfqu'il eíl: ou–

verc, il _n'eíl: pas co¡nme les amandes qui

[e

[épa-

.rene en deux. 11 fe divi[e en cinq ou

íix

perites pie–

ces qui font joinces enfemble inégalemenc. Au mi–

lieit de ces pieces fe crouve un ee_cit pignon qui a

le genne forr cendre

&

forc d1ffic1le

a

conferver;

&

c'eíl; de cecee femence que les E[pagnols fonc le .

Chocolac. Le commerce qu'ils en fonc eíl:

{i

coníi–

derable, qu'il y en a qui tirenc plus de vingc mille

écus cous les ans d\m feul jardín planeé de ces ar–

pres, ~and ils veulenc avoir de la femence pour

CAC

les produire ,

\1~

laillenc murir & fécher parfaire–

menc les gouíle_s qm la contiennenc,

&

qui éranc

verces en croillanc dev1ennenc jaunes quand el les

mfiriílenc; apres quoi ils &cene la femence de ces

gouffes,

&

la font [echer

a

['omb re aVeC Un CT[and

foin. Lorfqu'elle eíl: [eche , · il~ préparehr

u:':

car–

reau de cerre ,

&

y plancenc les grains de Cacao

diíl:ans un ·peu !'un de l'aurre. Comme l'ardeur du

Soleil leur pourroic nuire,ils emourent

&

couvrent

de palm1íl:es e.e carreau de cerre pendanr le jour,

&

le laiílenr découverc pendanc la nuic, afin que la

rofée humeéte la cerre.

Ils

conrinueht d 'en nfer

~iníi jufqn'a ce que cette frmence aic prodnit de

pems arbres de la hauceur de deux piés. Pendanc

qu'ils parvien·nenc a cene haureur,

011

prépare un

aucre heu au bord de que!que nv1ere dans nn pays

piar

&

humide, pour y tranfpl anrer ces arbres, Non

feulemenc la rerre en doit erre b0nne

~

mais il

faut auffi qu'elle foic un peu melée de fab le. Ce

lieu étanc préparé de certe forre , on y planee des

rangées de Bananiers ,

a

la meme diílance !'une de

l'aucre qu'on veuc qu'il

y

aic encre chaque Ca–

caoyer. Ces Bananiers n'onc pas pluior pris racine,

qu'on planee un :ubre d<r·Cacao au pié ele chacun,

& cela fe faic afin d'eaípecher l'ardeur du

Sol

eil

de mure a c'es perics arbres , qui écanr rrop cendres

&

trop délicars pour la fouffrir , en fonc prffervés

par l'ombre que jecrenc les Bananiers. Lorfqu'ils

onr la groífeur du bras ou environ , ce qui arrive au

p.urard deux ans apres qu'on les

a

pla1_;1cés , on

arrache rons les B~nanier~ , pour laiíler le; Ca•

caoyers feuls,

&

1ls rapporcenc ordinairemenc du

fruir deux fois l'année, fcavoir dans le mcis de

Mars

&

dans

le

mois de Seprembre. Les Efpagnols

fonc un grand commerce de cecee femenrn de Ca–

cao, qui eíl:

fi

précieufe, qu'on s'en Cerc au lieu de

monnoye en pluíit:urs endroics de!'Amerique. On

en donne douze a quatorze grains pour une Reale

d'Hpagne.

CACHE.

C

f. Lieu ou l'on met leschofesquel'onne

veuc peine que l'on trouve. Les Serrnriers appeI:en(

C

ache-entrée

d'

une ferrure

;

Une peme piece de fer

qui couvre l'encrée.

'

CA CH l E R. v. a. Vieux mot. Chaffer.

CACHOU.

[,

m. Suc d'un arbre

pes

Jndes qqeceux

du Breíil appellenc Bajous,

&

qui eíl: grand comme

un grenadier. Sa feuille eíl: d'un verd cbir

&

[a

fleur

blanche

&

prefque femblable a celle de l'Oranger.

Le fruir qu'il pone a le meme nom qut; l'arbre, &

la propriecé qu'il a d'erre bon a l'eíl:omac

.1€:

fair eíl:i–

mer. Il eíl: forr jaune, de bonne [enceur , fpon gieux

au-dedans, p!ein d'un fue doucdrre

&

aftrin" enr,

&

a la forme d'un.e groffe pcmme, II croic deu~ fois

en unan au Royaume de Cochin,

&

ce n'ef!: que

dans les jardins qu'on e cultive. On coupe le bpis

de cer arbre en pecits morceanx que!'

011

faic bouil–

hr, & l'eau dans laquell e bouc ce beis s'ér:inc épaif–

{,ie , forme une efpece de gomme qu'on feche, &;

qu ·on envoie en Europe. On l'y meren pécics "rains

apres

y

avoir me'é dumufc

&

de l'ainbre,

&

/eft ce

qu'on appelle

Cachou,

Ces grains íervenc a parfo–

mer l'haleihe. OEanrau v-rai Cachou,il eíl: bop pour

les dencs

&

l'eíl:omac.

CACHRYS.

[.

111,

Fruir d'une cerraine efpece de Ro–

n~ann, felon Diofroride, Les Grecs l'appe li enr in–

d1fferemmenc

,c.,t;,eu<

&

~~'Yxeuc,

II a une verru c;hau–

de

&

defficative , ce qui le fair employer aux médi–

camens abíl:eríifs. On l'applique fur le fronc conere

les lluxions des yeux, mais íl fam l'orer le croiúéme

jour. Macchiole die que C

ach~ys

ne íignifie pas feu~

lemenc la graine de Romarin, mais auf!i les chac–

tons

des arbres qui ne peµvem erre appellés propre-