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CAL

d'une Galere ,

&

qui ferr

a

rentermer les poulies

de bronze qui fom deíl:inées au mouvemem des an–

tennes.

CALCINER. v. a. Réduire en chaux ou en poudre

par le feu aél:uel, qui eíl: le feu ordinaire que l'on

emreriem par les macieres combuíl:ibles , comme

bois , charbon , &c. ou par

le

feu poten.riel , qui eíl:

celui des eaux forces

&

des efprirs corrolifs. La cal–

cination conviem plus aux mineraux qu'aux vég'é–

taux

&

aux animaux que J'on peut réduire en cen–

dres par une fimple combuíl:ion , au lieu qut: les

méraux

&

les mineraux demandent des feux rrcs–

aél:ifs

&

rres-violens.

Calciner

vient du mor La–

tín

C,tlx,

Chaux.

CALCUL. f. m. Terme de Medecine. Pierre qui

s'engendre au corps humain,

&

parriculiereme?r

dans les reins

&

dans la veffie. Elle eíl: appellee

Ludu1

parquelques-uns. De eres-celebres Ameurs,

&

entre amres Paracelfe , ciennent que cene p1er–

re eíl: rres-bonne

a

réfoudre

&

a

jetter hors le

cante , qui di: comenu dans roures les parries du

corps,

&

meme les plus grolfes pierres,

&

par con–

fequent a déboucher toures les obíl:ruél:ions qui en

fonr la caufe.

CALE.

{.

fil.

La parrie la plus baíre d'un Navire qui

entre dans l'eau fous le franc ri\lac. Elle s'érend de

pouppe en proue,

&

c'eíl: dans un batimenr de mer ,

ce qu'une _cave eíl: daQS un báriment de rerre. O_n

appelle

F,ond de cale,

le lieu oú l'on mer les mum–

tions

&

les marchandiíes.

Cale

eíl: auili une forre d'eíl:rapade marine

a

la–

quelle on condamne ceux de l'équipage , qui fonc

convaincus d'avoir volé, blaíphemé ou excité quel–

que revolee.

11

y

a la Cale ordinaire

&

la Cale fe–

che. Lorfque l'on donne

la Cale ordinaire,

on con–

duit le crimine! vers le plarbord au-delfous de la

grande Vergue,

&

la on le fair alfeoir for un bacon

qu'on lui paae entre les ¡ambes. Afin de fe foula-

, ger' il embraae un cordage auqnel ce baton eíl: ar–

taché,

&

qui répand

a

une poulie íuípendue a un des

bours de !a vergue. Cependanr rro1s ou quacre Ma–

telors ilfent cerre cordele plus promprement qu'ils

peuvenc, jufqu':l. ce qu'ils ayenr guindé le pacienr

a

la haureur de la vergue ; apres quoi ils lachent le

cotdage rom a coup, ce qui le précipice dans lamer.

Q1elquefois quand le crime eíl: re! qu'il fai1 con–

damner celui que l'on veur punir , a une chute

plus rapide , on lui acrache un bouler de canon aux

piés. Ce fupplice

fe

réicere juíqu'a cinq fois, felon

que la fencence la pone. On l'appelle

Cale fiche,

quand le crimine! eíl: fuípendu a une corde racour-

- cie qui ne defcendant qu'a quelques piés de la fur–

face de l'eau, empeche qu'il ne plonge dans lamer.

Ce chatiment eíl: rendu public par un coup de qnon

qu'on tire, pour avenir rous ceux de l'Efcadreou de

la Flotte d'en erre les fpeél:aceurs.

Cale,

eíl: auffi un abri fur la CcJte, derriere quel–

que perit rerrain élevé , qui peut renir de perits ba–

timens a couvert du venr

&

de la furetll' des flors.

~elques-uns difenc

Cal,:mgue.

On appelle encere

Cale,

1111

lieu foir en ralus, oú l'on monte,

&

d'oú

l'on deícend fans marche.

Cale,

fe die encoi-e d'un plomb dom on fe [ere

a

faire enfoncer l'hamei;on au fond de l'eau dans la

peche de la morue.

Les Anifans nommen t

Cale,

1111

morceau de bois

ou d'amre chofe fon mince , qn'ils mecrent entre

deux pierres ou pieces de bois, afin d'en remplir le

vuide

&

de les preaer.

Cale chés

les Menuiíiers eíl:

auili un peric morceau de bois qu'ils mettent fous

le pié de quelque ouvrage,

&

qui ferc

a

le hauíler

&

:i

le renir ferme_.

CAL

C

1

eíl: encore un gros annean de fer fur lequel lés

Ouvriers en fer percenr leur ouvrage

a

chaud.

CA

LE

B

AS.

[.

p1. Cordage qu~ fen

a

gninder

&

á

amener les vergues des pacfis. Il eíl: amarré·par urt

bour au racage de l'nn des padis',

&

par l'aµcre

a

un

arganeau qui eíl: au pié du mar. ~elques-uns écui–

venc

Cal-bas ,

&

d!aurres

Carqueb,11. Calebas

eft

auJii nn peric Palan , dom on

fe

[cm a lamer pout

rider le grand écai.

.

. ,

;_

CALEBA'.i'.iE.

[.

f. Serte de fruir freid , qui cr9ic en

maniere de Cirrouille. ll fignifie auili une maniere·

de bouceiíle faite de l'écorce d!une courge 0u d'une

calebaíle v.uidée

&

fechée.

CALEBASSIER.

[.

m. Arbre des Antilles , qui cr-01t

de la groffeur

&

de la forme d'un gros p,Qm1nier •

mais qui eíl: p!Lrs has , plus qranc_hu ,

&

plus abon–

dam en feuilles. Ses fenilies ref!emblem

a

une lan•

gue ele chien ,

&

forrenc immediacemenc des bran•

ches fans aucune queue. Elles fom d'un verf lui–

fanc 'au foleil ,

&

fes fl eurs qui viennenr aurour du

tronc ele l'arbre auHi-bien que fur les branches ,

fonr d'un gris verdarre

&

picocées de noir , quc;l–

quefois de violet. A ces fleur.s fuccedenc les frnics,

dom on ne íc:;auroit dé cerm~ner la grandeur , puif–

qu 'ils vonc depuis la groaenr d'une perite poire ,

jufqu'a celle de la plus groae cicrouille. Il

y

en a

4'e

coures fac:;ons, de ropds , de longs , de q'uarrés •

en poires

&

en ovale. Ce fruir

efl:

verc

&

¡:,o!i

quand il eíl: fur l'arbre, il eíl: gris lorfqH'il eíl: fec.

Son écorce eíl: de l'épaiffetrr d'une piece de creme

fols; mais d'un bois forc

&

rres-difficile a ron1pre.

Tom le dedans eíl: une pou\pt;: ou chair blanche,

dans laquelle fonc de peri ces graines places en for–

me de cceur, qui prvduifem le 1neme arbre. On

vuide aifément cette poulpe en faifanc par le haut

un pecir rrou grand comme pour fourrer le doigc,

&

en remuanr dedans avec un bacon; mais il eíl:

encore plus facile d'en venir a bour en fai[;m c

bouillir ce fruir : car tour ce qui eíl: dedans s'écanc

amoli, en forc fans aucune peine. Les frnics de cec ·

arbre onrrous cela de commun, que leur écorce di:

dure , ligneufe ,-

&

d'une épaiíieur

&

d'ur¡e felicfüé

qui donne moyen de s'en íervir au lieu de bonreil–

les, de baffins, de coupes, de placs, d'érn<!lles , & de

tous les amres pecics vai!leaux qui fonr neceffaires

au ménage. Les Indiens po

1

iaem cecee écorce ,

&

I'émaillenr d'une maniere

íi

agreable avec du Rou~

con, de l'Ihdioo

&

pluíieurs amres couleurs, qu'il n'y

a perronne q~i ne puifle manger

&

bo]re fans

7

_l1Clln

deoouc dans ces d1verfes forres de va1!1elle, qu 1ls en

fo::c. La poulpe du fruic e!l un fouverain rem<!de

comre la brulure,

&

appliquée en fronreau, elle ap–

paife les douleurs de rece qL1ecat1fe la grande ardeur

du foleil.

CALEBOTIN.

(.

rn.

Efpece de picorin ou de cnl de

chapean oú les Cordonniers meccenr leur

fil

&

lcurs

alenes.

·

.

CA LEMA R.

(.

m. Ca!le ou canon d'une écritoire:

porrarive, 04 les Ecoliers meccenr des plnmes

&

uh

canif. Il n'a guere d'ufage hors du College.

C'ALEMBA.

[.

m. Bois odoriferanc, qui viene des

Indes ou il eíl: forc rare. On le vend creme

&

qua–

rame Jacobus la livre au Japon. On s'en ferc póur

parfumer les chambocs

&

les habics , comme on fe

ferr ici de l'encens. Il paílc:, pour un _ex~ellenr c~r–

d,al ,

&

c'eíl: un remecfe ches les Chmo1s dans I

é–

puifemenr d'efprics

&

dans la paralyfie, C'eíl: la me..

me chofe que fe

Calamba,

&

plufieurs le prennent

pour ce qt¡'on

appelleLignum Paradijí',

On l'appor–

te de Camboclia

&

de .':iaro,

&

il s'en crouve de ílo•

ranc aux bords de la 1:ner

óll

du Gange. Comme llls

Indiens font perfuadés que le Gw ge viem du

PaG

V

iij