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162

CAM

onc

onzé

&

douze pouces

ch

y

comprena'nt la

queue. Pline

a

dit qu'il

y

avoir des Cameleons auffi

grands _que des Crocodiles , mais cela ne fe r~ouve

pas vra1, noh plus que ce que d1r Solm de l ann–

parhie du corbeau qui meurc au(Ii-ror qu'il a man–

gé de la chair de Cameleon. Selon quelques Mo–

·demes , le Cameleon , pour évirer les [erpens mon'–

re fur un ai:bre , d'oú il' lés épie,

&

ks fa1r rnou–

rir eh faifanr romber

fa

bave fur eux.

CAMELEOPARD

[.

m. Animal qui

fe

rrouv·e dans

!'

Abyliinie. Il n'eJt pas

íi

gros que rElephanr , milis

il eíl: beaucoup plus haut. On l'appelle ainfi a cau–

[e

qu'il a la ten~·

&

lé cou comme les Chameaui< ,

&

qu'il eíl: racheré ainíi que le _Leopard , mais il

l'eíl: de taches blanches for uh fond roufsarre. Il a

la queue ton perite ; ce qui le fair appeller par

l'es Erhiopiens ,

Firata~actn

,

c'eíl:-a-dire , ~eue

menue. Les Italiens le nommehr

Giraffa,

de l'A–

rabe

Z urafa,

CAMELOT.

[.

m. Eroffe de Chámeau. Le Camelor

fl euré a la pre!fc

nomme

Camelot gaujfré.

CAMION.

[.

m. Son é de perite charrerre ou haquer

que trarnem deux hommes ,

&

dom on fe [en

polir cranfporter des balots de marchartdi[es d'un

quarúer d'une Ville dans u·ne aurre.

CAMOMILLE.

f.

f.

Pecire planee qui cro1c le lortg

des fenriers dans des lieux 5.pres ,

&

que l'on

cueille au Princems. ..Sa rige , qui

efl:

de la hauceur

d'un palme , a pluíieurs concavicés , d'oú fonenc

diverfes branches avec pluíieurs ailerons. Ses fmil–

les fonr forc menues

&

perites ,

&

jettenr des re–

tes rohdes. Diofroride die qu'il y en a de rrois

efp::ces , dohr roure la diffcrence eíl: dans les fleurs,

qui fohc roures jaunes au milieu, mais qui differenr

· en ce que les unes fonr environnées et1 dehors de

feuilles blanc.hes, les aurres de feuilles rouges ,

&

les dernieres de fe1iilles jauhes. Macrhiole die que

le_s Aporicai.i-es n'emploienr poinr d'aurre Camo–

m1lle que celle qui a

fa

fleur

jau.ne

au dedans

&

environnée au dehors de feuilles

b

lanches. Celle–

ci fenr bon,

&

fe rrouve ordihairemenr dans les blés.

Les deux aurres e[peces fonr connues tde peu de

gens ,

&

par confequenr beaucoup moins commu–

nes. Les Sages d'Egypce dédiérenc cecce herbe au

Sole_1l la tenant pour un fingulier remede concre

les fiévre_s. Selon Galien elle n'eíl: bonne que pour

celles qm procedenr d'une humeur bilieufe ou me–

lancolique. Il dir qu'elle eíl: réfolurive , fobrilian–

re

&

laxar!ve, éranr compo[ée de panies fubci les.

On ne fa1r guere de lavemens ni de fomenr:uions

m\ les fleurs de Camomille h'enrrehc, fur-rour lorf–

que l'on veuc adoucir quelques clouleurs de cdli–

que , ou amolir quelque humeur pour la taire fup –

purer. On l'appelle

Chttm<t.melum, .AnthemiJ,

ou

Leucanthemum Diofcoridis.

CAM~.

[.

m. Terrain fpacieux oú une Armée plante

le p1quer , dr~ífe.des r~nres,

&

faic des hutt~s P?ur

fe foger. ~01qu on s

y

couvre que:lquefo1s d uh

recranchemenr , oh

fe

contente fo uvehr de choiíir

un e aliie~ce avahrageu[e.

Üfl

choi~t tolljours pout'

fa1re la rece du camp , le terram qm fa1r face vers la

campagne m\ l'on mohre le Biouac.

On appelle

Camp volaHt,

une peúre Arméc con1-

pofée _d

e ~uarre, cinq ou íix mille hommc::s,

&

quel–

quefo.is

d un plus grand nombre , rant Infanrerie,

que Cavalerie pour renir la campaghe ,

&

faire di–

\rers mouvernens , afin d'empecher les Ehnemis de

s'ar~acher a quelque enrrepri[e. Le 1¡1ot de

Camp

fe prend pour l'armée meme, dans les noms qu'on

donhe

a

quelques principaux Officiers , comme

Maréchal de <:amp

,

Meftre

de

Camp, .Aide de

Camp,

CAM

CAMPAGNE.

[.

f.

Hpace de rems pendanc Jeque! ·

on a colltume chaque année de renir les T rou–

pes en Corps d'Armée. On dir , qu'Vn

hümme a

/

fait vingt C¡;¡mpagnes

,

pour dire, qu'll a palfé vingr

années dahs le fervice. Oh dit,

Tenirla Campagne,

étre mattre de la Campagne,

pour dire, Avo1r un

Corps d' Armée dans un pays ,

&

empecher les En–

nemis de paro1rre. On die a peu pres dans le me–

me [ens ,

Mettre en Campagne

,

pour dire, Faire

forcir les Troupes des lieux ou elles fonr en quar~

rier d'l1iver, póur les alfembler ,

&

les mettre eli

Córps d' Armée. .

On appelle,

Piecede Campagne,

un Canon, qui

h'éranc que d'une groffeur mediocre, peuc foivre

facilement une Armée dahs

fa

marche: O'n

fe

fert

de ces forres de Canons dans les barailles

&

a

la recé

d'un Camp.

,

_,

·

.

On dirauffi en termes de Cnalfe,

Battre la Cam::–

'pagne,

lorfque les Chalfeurs occupent un grand ef–

pace dans quelque plaine pour en faire lever le Gi–

bier. On dir au/li

Battre la Campagne,

en parlant des

barreurs d'el~rade qui vonr découvrir ce 4ue fom les

Ennemis.

.

CA,MPANE.

f.

f.

Ouvrage de [óye , d'or, d'argent

~lé , ou il pend ordinairemenr des manieres de pe–

tues cloches , faices de la meme mariere. On en mee

aux penres d'un lit, aux imperiales des caroltes

&

a d'amres e11droirs oú l'on veur mecrre de riches

crepines. Cé mor vienr du Larin

Campana ,

qui veur

dire , Cldche.

·

Campane,

eíl: auffi ui1 orhemehr de Scnlpcure ,

d 'oú pendenr des houpes en forme de perites clo–

ches. On mer de ces forces d'ornemens a un Dais

d'Aurel , de Trone, ou de Chaire de Predicareur.

Campane.

Terme d'Architeél:ure, Corps du Cha–

piteau Corindúen ,

&

du C,hapireau Compofire ,

appellé ainfi a caufe de la r\!lf~mblahcé qu'il a a,vec

une cloche renverfée Il re!Temble auffi a une cor–

beille, aurour de laquelle les feuilles naillent, L'A–

baque , oti railloir eíl: au dcffus de la Campane ,

h–

quelle eíl: appellée

Tambour

ou

V P..fe

par les Ou–

vriers. Le rebord qui rouche au cailloir

[e

nomme

Levre.

On appelle

Campane de combÍe

,

des Órhemens

de plomb chanrournés

&

évidés, que l'on met au

bas du fa1ce

&

du briíis d'un comble.

CAMPANELLE.

[.

f. Sorce de fleur blanché, rou–

ge , bleue ou couleur de gris de lin , qu'on appcllé

ai11fi parce qu'elle eíl: faite en fa<;on de perire clo–

che. Elle fl.eurir pendant quarre mois depuis J uin

jufqu'en Seprembre.

C AMPANlNI. Cm. Sorce de marbre

qui

fe

rrouvé

dans les monragnes de Carrare ,

011

il y en a de'

noirs , d'aucres riranr for le gris , d'aurres melés de

rouge ,

&

d'aurres qui ont des veines grifes. Cclui

que les Iraliens appellenc

Campanini

,

a re<;íl ce

nom a caufe qu'-il refonne quand oh le rravaille ,

&

rend un fon fon aigu , en quoi il reflemble

a

une c!oche. II eíl: narurellemeht dur,

&

s'éclare plus

ai[émenr que les :turres.

CAMPATOIS.

[.

m. Seél:e d'Hereriques , qui s'é- .

leverenr coime l'Eglife dans le quárriéme íiecle ,

Leur doél:rine éroic la meme qtte foivoienc les Do–

hariíl:es

&

les Circoncellions. lis fonr appellésM

on–

toi.r

par S. Jer&me dans ce qu'il a écrir cohtre les

Luciferiens,

CAMPEMENT.

[.

m. T enne de guerre. Logement

d'tme Armée da ns fes quarciers. Ourre l'avanrage

de l"aílic;te, chaque quarcier doir'avoir la commo–

dicé des eaux

&

des fourrages, avec la facilité de

fe-rerrancher

&

erre difpofé de relle force que les

Tr0upes fa!Tenr fronr par dehors,