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CAM
onc
onzé
&
douze pouces
ch
y
comprena'nt la
queue. Pline
a
dit qu'il
y
avoir des Cameleons auffi
grands _que des Crocodiles , mais cela ne fe r~ouve
pas vra1, noh plus que ce que d1r Solm de l ann–
parhie du corbeau qui meurc au(Ii-ror qu'il a man–
gé de la chair de Cameleon. Selon quelques Mo–
·demes , le Cameleon , pour évirer les [erpens mon'–
re fur un ai:bre , d'oú il' lés épie,
&
ks fa1r rnou–
rir eh faifanr romber
fa
bave fur eux.
CAMELEOPARD
[.
m. Animal qui
fe
rrouv·e dans
!'
Abyliinie. Il n'eJt pas
íi
gros que rElephanr , milis
il eíl: beaucoup plus haut. On l'appelle ainfi a cau–
[e
qu'il a la ten~·
&
lé cou comme les Chameaui< ,
&
qu'il eíl: racheré ainíi que le _Leopard , mais il
l'eíl: de taches blanches for uh fond roufsarre. Il a
la queue ton perite ; ce qui le fair appeller par
l'es Erhiopiens ,
Firata~actn
,
c'eíl:-a-dire , ~eue
menue. Les Italiens le nommehr
Giraffa,
de l'A–
rabe
Z urafa,
CAMELOT.
[.
m. Eroffe de Chámeau. Le Camelor
fl euré a la pre!fc
[é
nomme
Camelot gaujfré.
CAMION.
[.
m. Son é de perite charrerre ou haquer
que trarnem deux hommes ,
&
dom on fe [en
polir cranfporter des balots de marchartdi[es d'un
quarúer d'une Ville dans u·ne aurre.
CAMOMILLE.
f.
f.
Pecire planee qui cro1c le lortg
des fenriers dans des lieux 5.pres ,
&
que l'on
cueille au Princems. ..Sa rige , qui
efl:
de la hauceur
d'un palme , a pluíieurs concavicés , d'oú fonenc
diverfes branches avec pluíieurs ailerons. Ses fmil–
les fonr forc menues
&
perites ,
&
jettenr des re–
tes rohdes. Diofroride die qu'il y en a de rrois
efp::ces , dohr roure la diffcrence eíl: dans les fleurs,
qui fohc roures jaunes au milieu, mais qui differenr
· en ce que les unes fonr environnées et1 dehors de
feuilles blanc.hes, les aurres de feuilles rouges ,
&
les dernieres de fe1iilles jauhes. Macrhiole die que
le_s Aporicai.i-es n'emploienr poinr d'aurre Camo–
m1lle que celle qui a
fa
fleur
jau.neau dedans
&
environnée au dehors de feuilles
blanches. Celle–
ci fenr bon,
&
fe rrouve ordihairemenr dans les blés.
Les deux aurres e[peces fonr connues tde peu de
gens ,
&
par confequenr beaucoup moins commu–
nes. Les Sages d'Egypce dédiérenc cecce herbe au
Sole_1l la tenant pour un fingulier remede concre
les fiévre_s. Selon Galien elle n'eíl: bonne que pour
celles qm procedenr d'une humeur bilieufe ou me–
lancolique. Il dir qu'elle eíl: réfolurive , fobrilian–
re
&
laxar!ve, éranr compo[ée de panies fubci les.
On ne fa1r guere de lavemens ni de fomenr:uions
m\ les fleurs de Camomille h'enrrehc, fur-rour lorf–
que l'on veuc adoucir quelques clouleurs de cdli–
que , ou amolir quelque humeur pour la taire fup –
purer. On l'appelle
Chttm<t.melum, .AnthemiJ,
ou
Leucanthemum Diofcoridis.
CAM~.
[.
m. Terrain fpacieux oú une Armée plante
le p1quer , dr~ífe.des r~nres,
&
faic des hutt~s P?ur
fe foger. ~01qu on s
y
couvre que:lquefo1s d uh
recranchemenr , oh
fe
contente fo uvehr de choiíir
un e aliie~ce avahrageu[e.
Üfl
choi~t tolljours pout'
fa1re la rece du camp , le terram qm fa1r face vers la
campagne m\ l'on mohre le Biouac.
On appelle
Camp volaHt,
une peúre Arméc con1-
pofée _de ~uarre, cinq ou íix mille hommc::s,
&
quel–
quefo.isd un plus grand nombre , rant Infanrerie,
que Cavalerie pour renir la campaghe ,
&
faire di–
\rers mouvernens , afin d'empecher les Ehnemis de
s'ar~acher a quelque enrrepri[e. Le 1¡1ot de
Camp
fe prend pour l'armée meme, dans les noms qu'on
donhe
a
quelques principaux Officiers , comme
Maréchal de <:amp
,
Meftre
de
Camp, .Aide de
Camp,
CAM
CAMPAGNE.
[.
f.
Hpace de rems pendanc Jeque! ·
on a colltume chaque année de renir les T rou–
pes en Corps d'Armée. On dir , qu'Vn
hümme a
/
fait vingt C¡;¡mpagnes
,
pour dire, qu'll a palfé vingr
années dahs le fervice. Oh dit,
Tenirla Campagne,
étre mattre de la Campagne,
pour dire, Avo1r un
Corps d' Armée dans un pays ,
&
empecher les En–
nemis de paro1rre. On die a peu pres dans le me–
me [ens ,
Mettre en Campagne
,
pour dire, Faire
forcir les Troupes des lieux ou elles fonr en quar~
rier d'l1iver, póur les alfembler ,
&
les mettre eli
Córps d' Armée. .
On appelle,
Piecede Campagne,
un Canon, qui
h'éranc que d'une groffeur mediocre, peuc foivre
facilement une Armée dahs
fa
marche: O'n
fe
fert
de ces forres de Canons dans les barailles
&
a
la recé
d'un Camp.
,
_,
·
.
On dirauffi en termes de Cnalfe,
Battre la Cam::–
'pagne,
lorfque les Chalfeurs occupent un grand ef–
pace dans quelque plaine pour en faire lever le Gi–
bier. On dir au/li
Battre la Campagne,
en parlant des
barreurs d'el~rade qui vonr découvrir ce 4ue fom les
Ennemis.
.
CA,MPANE.
f.
f.
Ouvrage de [óye , d'or, d'argent
~lé , ou il pend ordinairemenr des manieres de pe–
tues cloches , faices de la meme mariere. On en mee
aux penres d'un lit, aux imperiales des caroltes
&
a d'amres e11droirs oú l'on veur mecrre de riches
crepines. Cé mor vienr du Larin
Campana ,
qui veur
dire , Cldche.
·
Campane,
eíl: auffi ui1 orhemehr de Scnlpcure ,
d 'oú pendenr des houpes en forme de perites clo–
ches. On mer de ces forces d'ornemens a un Dais
d'Aurel , de Trone, ou de Chaire de Predicareur.
Campane.
Terme d'Architeél:ure, Corps du Cha–
piteau Corindúen ,
&
du C,hapireau Compofire ,
appellé ainfi a caufe de la r\!lf~mblahcé qu'il a a,vec
une cloche renverfée Il re!Temble auffi a une cor–
beille, aurour de laquelle les feuilles naillent, L'A–
baque , oti railloir eíl: au dcffus de la Campane ,
h–
quelle eíl: appellée
Tambour
ou
V P..fe
par les Ou–
vriers. Le rebord qui rouche au cailloir
[e
nomme
Levre.
On appelle
Campane de combÍe
,
des Órhemens
de plomb chanrournés
&
évidés, que l'on met au
bas du fa1ce
&
du briíis d'un comble.
CAMPANELLE.
[.
f. Sorce de fleur blanché, rou–
ge , bleue ou couleur de gris de lin , qu'on appcllé
ai11fi parce qu'elle eíl: faite en fa<;on de perire clo–
che. Elle fl.eurir pendant quarre mois depuis J uin
jufqu'en Seprembre.
C AMPANlNI. Cm. Sorce de marbre
qui
fe
rrouvé
dans les monragnes de Carrare ,
011
il y en a de'
noirs , d'aucres riranr for le gris , d'aurres melés de
rouge ,
&
d'aurres qui ont des veines grifes. Cclui
que les Iraliens appellenc
Campanini
,
a re<;íl ce
nom a caufe qu'-il refonne quand oh le rravaille ,
&
rend un fon fon aigu , en quoi il reflemble
a
une c!oche. II eíl: narurellemeht dur,
&
s'éclare plus
ai[émenr que les :turres.
CAMPATOIS.
[.
m. Seél:e d'Hereriques , qui s'é- .
leverenr coime l'Eglife dans le quárriéme íiecle ,
Leur doél:rine éroic la meme qtte foivoienc les Do–
hariíl:es
&
les Circoncellions. lis fonr appellésM
on–
toi.r
par S. Jer&me dans ce qu'il a écrir cohtre les
Luciferiens,
CAMPEMENT.
[.
m. T enne de guerre. Logement
d'tme Armée da ns fes quarciers. Ourre l'avanrage
de l"aílic;te, chaque quarcier doir'avoir la commo–
dicé des eaux
&
des fourrages, avec la facilité de
fe-rerrancher
&
erre difpofé de relle force que les
Tr0upes fa!Tenr fronr par dehors,