CAM CAN
CAMPHRE.
[.
m. Gomme refmeu[e ; qui difl:ílle
d'un arbre extrérnement haut & large. • et arbre
croit aux Indes dans" les montagnes maritimes
&
dans l'Ifle de Borneo, &-on en fait de grands cof–
fres qu'on apporte du Japon. Il y a de deux forces
de Camphre. L'un eíl: celuide Bor::ieo , qui ayam
éré cuit & épuré par la chaleur du Soleil , ou par le
fru, concraél:e une couleur fon blanche. C 'eíl: ce–
lui 9u'on efl:ime le meilleur, & il nous en viene a[–
[és raremenc. L'aucre eíl: le Camphre de la Chine,
On nous l'apporte en Europe rouc crud en pains ;
& comme il n'a point pafle-par le feu, il eíl: reputé
groilier & l'eíl: en effec. Le vrai Camphre doicetre
blanc, criíl:allin, p'ur, d'odeur penetrante & fna;.
ble. On connoic celui qui efl: fa1fifié, en ce qu'é_–
tant mis dans un pain chaud au forcir du four ,
¡]
rocit,
&
le vericable fond. II efl: excellenc ponr
refifl:er aux_venins
&
a la pourricure,
&
meme p01'.t
cornger l'a1r en cems de pefl:e, II efl: auíli dmren–
que, cephalique
&
íl:omachique lorfqu'on le rnele
avec d'aucres medicamens legeremem afl:ringencs.
Il l'eur ferc de vehicule ; mais
011
doit prendre gar–
de que le Camphre ni les médicamens ou il entré
ne cnnviennent point aux femmes groíles ni a,ceux
qui ont l'eíl:ornach foible. Cl!lelques-uns riennent
9ue l'huile de Camphre , cirée par difl:illation a une
faculté narcotique. Ce qu'il y a de fon particuliet
dans le Camphre c'efl: qu'il retiem & conferve un
feu inextinguible qui brule dans l'eau , for la glace
&
dans la neige, Cela_vient d_e ce qu'il efl: d'une na–
cure fon cenve & grafle ; de force que fi on en jerce
dans un batlin fur de l'eau-de-vie, & qu'apres les
avoir faic bouillir dans l'¡llelque lieu écroit & bien
fermé, jufqu'a-ce qu'ils foient couc-a-faicévaporez,
on y entre avec un flambeau al'.umé , rouc cec air
renfermé con~oie le feu auíli-tot , & ce feu paroic
comme un éclair fans caufer aucun dommage.
~AMPOIS. f. rn. Heretiques qui parurenc dans le
meme fiecle que les Campacois , & qui s'atta–
-.:hoiem aux eneutss des Ari.ens. OEoiqu'ils fiílenc
profeílion de dernenrer dans la Commtinion de l'E–
gli[e, ils ne laiíloient pas de croire erois fobíl:an–
ces dans la Triniré-,-felon la doél:rinede certains
Er–
rans , qui au lieu de croire une meme fubíl:ance od
eílence en erais Perfonnes divines,
y
foucenoienf
erois hypoíl:afes ou fubfl:ances;
CAN
CANADE.
[.
f. T erme de Marine.
N
om que donnenc ,
les Porcugais a la mefure de vin oud'eauquel'on
diíl:ribue par jonr
a
chacun de l'équipage, _
CANAL
[.
m, Terrne d'Arch1eeél:ure. Parne un peu
creufée qui efl: fous le eailloir apres le lifl:eau , &
pofée fur l'échine ou ove dans Je Chapiceau Ioni–
que, & qui fe comourne de chaque coté pour faire
les volutes.
On appelle
Canai de larmier,
le Platfond creu[é
d'une corniche qui faie la mouchecce pendan:e. ,
On appelle C¡:inal
de jardín,
une Pieced'eau fore
longue qui efl: reveme de pi.erre ou. de gazon.
CANAUX au pluriel fone des éfpeces de cannelures
for une face ou fous un larmier, quifont quelque–
fois remplies de rofeaux ou de fleurons. On les nom–
me autrement
Portiques,
On donne auíli le nom de
Canaux aux cavicés droices ou eorfes , done on orne
les
cigettes des Caulicoles d'un Chapite3.u.
Canal
efl: autli en te rmes d'Arquebuíier, le cremé
qui efl: fou s le foíl: d'un
fofil,
d'un pifl:olee, &c. ou fe
mee la Baguecce.
On appel!e auíli
Canal,
dans la bouche du cheval,
la Concaviré qui fe renconrre au milieu de lama–
Tome
l.
CAN
choiré inferieure
~
&
qui efl: deíl:inée
a
placer la lan–
gue. Les barres la bomenc de pan & d'aucre,& ell e
va fe terminer aux <lenes machelieres. Les Barbes
cm barbillons croiflenc dans ce Canal·.
'CANARD.
{.
m. OifeaL1 aquatique, quí efl: lé male
d~ Ja Cane. Il y en a_de deux force.s , le Canard pri–
ve & domeíl:ique,qm eíl: peu eíl:nne,
&
qu'on nom–
me
Barbotteur ,
a
caufe qu'il crempe prefque cou–
jours fon bec dans la bourbe. Les Canards fauvages
qu'on nomme
O,feaux de rivíere,
volem ordinaire–
mem en troupe l'hivér fur les éiangs. La chair des
uns
&
des ancres eíl: humide, vifqueufe, phlegmaci–
·que, excrem_emeu[e , & ..en ne la digere pas aifé–
mem. La gra1!fe de Canard ne laiffe pas d'c:tre bon•
. ne dans l;i Medecme. Elle amollie, dioere
&
refour.
~n s'en
fert
parciculieremem pour le:d·ouleurs ranr
internes qu 'excernes du coté, des joincures, & dans
une intemperie froide des nerfs.
.
_0;1
appell
~ .ª:1íli
Canards,
les Chiens qui onr le
po1l epa1s &
fri.feque l'on dreffe
a
aller querir dans
l'e:iu , les Canards
&
aucres Oifeaux qu'on y a
tues.
On appellé
Éois
canard,
ks pieces _de bois qui
f
arrecem dans les ruiffeaux
Oll
on Jes fai t floter
a
bois perdu. Les Ordonnances donnem quarame
jours aux Marchands pour faire pecher leurs
bois
cai:Jards.
CAN ARDIERE.
f.
f.
Peeic lieu couverr que l'on pré–
pare dans un marais ou dans un écang, & dans Je–
que! celui qui chaíle aux Canards, ne peue erre vu:
11 en pem mér dela beauc'oup par le mayen d'un
Canard privé & des rets faillans.
CAN
ARIES.
f.
f. P· Sorce d'ancienhe d~nfe, dans
laquelle on s'approche·, & on fe recule
les
uns des
aucres, en faifanc plufieurs paffages bizarres ,
&
en
remuam fon vice les piés. ~elques-uns tiennenc
EJ_ne cecee danfa a ché nommée ainfi, comme venane
des Ifles qu'on appelle Canaries; & d'a~cres veulenc
qu'elle vienne d'un balee ou les Danfems étoienc
habillés en Rois de Maurieanie. On danfe les Ca–
naries fur un air de mufique qui eíl: a trois cems,
done chaque me[ure .comrnence pre[que cof1jours
par une note
poincéé.Laderniereínefure de chaque
couplet eíl: cómpofél'! de ckux Noces,donc la premie–
re faie les deux ciers de la mefure. On a donné au/Ii
a cec air-le nom de
é anarie.
CANASTRE. f. m. Sorce de coffré dé cuir ; Cémbla–
ble a nos maneqttins,faie de peaux de bceuf qtú fonc
feches, dom les Efpagnols
fe
fervem dans Jes Indes.
On mange cecuir fame d'autre nourrituré, en le fai–
fa nc cremper dans de l'eau, & en le b¡manc entre
deux pierres: Enfo ite apres en avoir grateé le.poi!
avec des comeaux, on le mee rocir fur le feu
& ·
on
ravale haché en petics morceaux.
,
CANCAMU.M.
[.
m. Larrned'unarbrequi _croieert
Arabie) & qui reílembk eh quelqne far~~ a la myr–
rhe. C'efl:
!a
ce qn'en die Diofcoride,qui a,j9uce qµ é Je
gouc en eíl:facheu·x, &qu'on s'en fervoicantrefois
:l
parfumer les i-obts
&
les vetemens, Cecee force de ,
gomme ne fe crouve plús aujourd'hui.Les•uns croient
9ue c'efl: la Lácque; les :meres, la Gomme anime;
d'aucrés le Benjoin, & d'aucres difem qu'elle nous
efl: encierement Íi1e0nnue. .
,
1
•
J
CANCELLE.
[.
m, Sorce de perie Cantre, d.0nc la
couleur eft touffci , & qui fe prend avec les peties
poiffons. Selon ,Arif!:0ce , il reílemble a l' Araignée,
excepté qu'il a fon devam plus atnple_&
p1
nÚarge,
.ainfi que ce qui efl: fous ¡a tete
&
Ca
po~
cri.ne.ií
a
deux p~eites carnes r"ouffacres
&
minces , au-def–
fous defqu éll es font dcmx _grós yeux qui ne [e reci–
rei1t point comme ceux des Cancres{_. P
~lit .
bas efl:
un os environné de -pecics poils qui _ui fervenc de
X
ÍJ