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CAN

de lói'ri

~

foic pour actaquer q~and on taic les pte "–

mieres approches, ou pour

[e

defendre en le pl a~ant

for un c;:avalier, Les aurres efpeces de canon dom

on fe ferc for rerre, & for-rour en France, fonr la

Coulevrine, la Bararde , la Moyenne & le Faucon

&

le

Fauconnier. Ces denx derniec;:es piec s d'Arril-.

lerie font les plus faciles a erre fervies ,

r

011

les

appelle com111uner~ent

7

ces

1e

campagne,

parc;e

qu'el-les fmvenc rou¡ours

1

artnee en campagne. L_a

facilité qu'il y a de les charger promprcmenr , f~1c

qu'on s'en ferr pl ílco: que des aucres_; OLme q~ ~l

ne faur pas ranc de fom pour les conduire , ,& qu e–

canr preces en forc peu di:: rems , leurs decharges

fonc plus frequenres, Les Canons des Vaiffeaux,

qui font plus pefans de mé:al que ceu~ de rerre,

a

caufe de Pefforc que re~01venc les pieces fur mer

par la neceffité ou l'.on fe trouve de les charger

quelquefois de boulers a deux reces ; fon~ monc~s

fur des affílrs femblables a ceux des Morners. Il y

a quarre perites rou<:s, chacun~ d'une riece qui les

porrenc, & ces rones n'?nt po11;r de ra1s. La J?ra–

gue & le Palan fervem

~

.iffo1bh ~le recul; & a re~

memela piece en barrene, _On d1_r

Canon a la ferre ;

pour dire, Un Canon. qui eíl: fa1fi en-dedans, &

done la volée porte conrre le hauc du fabord .

Ca–

non aux fabords

,

fonc ceux qui fonc mis en érar

d'erre rirés. On appelle

Canon allongé contre

le

bord,

Celui qui eíl: faiíí de long comre le cocé du Vaif–

feau;

&

Canon détapé,

Celui qui e(~débouché, ou

donr la rape eíl: hors de la bouche du Canon.

Canon

démaré,

efi: un canon qui a rompu les cordes qui

l'amarroienc;

&

Canon démonté ,

eíl: celuiquief~

hors de ddfus fon affru, ou done l'affru s'eíl: rompu

par accidenr.

Canon,

eíl; auffi la parrie des fufils, moufquers ;

piíl:olers , &c. oú l'Qn mee la charge de poudre

&

de plom~;

&

en ce fens on appelle

Canon rayé,

un

Canon qui a dedans quelques can nelures ,

&

dans

Jeque!

011

enfonce une bail e

a

force, ce qui fair rirer

plus d'roir.

Canon,

en rerrrtes de Serrnrier, eíl: une efpece de

myau de fer qui eíl: dans les ferrures ,

&

par ou en–

tre le bourde la clef,quand elle n'efi: pas forée.C'eíl:

auffi la parrie d'une clef qui ell forée ,

&

qui joinr

l'anneau,

·

Canon,

eíl: auffi une forre d'embouchure pour un

cheval,

&

n'eíl: amre chofe , qu\111 fer d'un e lon–

gueur arrondie, forgé de cell e forre , qu'il s'éleve

peu

a

peu vers le milieu,

&

monee vers le pal ais ,

afin que le vuide qui eíl: au-deffous, donne LHl peu

de liberté

a

la hngue du cheval. C e Canon eíl: quel–

quefois compofé de deux pieces qui

fe

plieqr au mi–

lieu ,

&

quelquefois d'une feule qui ne plie poinr ,

comme le canon

a

trompe.

On appelle auffi

Canon,

une efpece de ruyau qui

enrre dans le corps d'un Arrofoir,

&

au bour du–

que! efi: la pomrne pleihe de perirs rrous , par oú

l'on faic forcir l'eau ponr arrofer.

_

On die encere

Canon

a

devider.

G'efi: une ma–

niere de perir bacon rourné avec des rebords , ou

prefque a fon exrremiré il y a un rrou pmtr rneme

la broche du rocher.

Canon

dans un cheval, eíl: la parcie de la jambe

du rrain de devane, cornprife entre le genouil & la

feconde joinrure du pié, qu'on appelle le Bouler.

_

Canon

,

eíl: auffi un rerme d'Imprimeur ,

&

íigni-

fie une forre de caraétere done ón fe [ere pour l'im–

preffion.

ll

faut imprímer cela de g,·os Canon

,

de pe–

t ít Ca1:1on.

Ces caraél:eres fonr avanr le gros Romain

&

le Parangon.

Canon, [e

die auffi parmi les Archireétes , d'une

gouciere de plomb, faite avec des feuillages

&

en

CAN

forme de canort.

On appelle

Canon íie goútíere,des·Bours

de myaux

de cuivre ou de plomb par ou les eaux de pluie fe

répandenc au-;:kla d'un cheneau & d'une cymai[e par

les gargouiíles.

Canon,

eíl: auffi le ruyati d'une plw11e dom on fe

[ere pour écrire.

CANONNIERE.

f.

f. Sorce de rente de toile a deux

mars pour repofer les Canonniers. C'efi: auffi une

Ouverrure qu'on lailfe dans les gros murs pour faire

écouler ies eaux. Les enfan;; 'appellenr

Canonniere,

un Morceau de fureau Vttidé , long d'un demi-pié ,

ou ils mecrenr des mani eres de bales qu'ils fonr

de papier maché ,

&

qu) ls fe jecrenr les uns con-·

ere les aurres, en les faifa'1r forcir avec foi:ce, par

le moyen d'un bacon qu'ils fonr enrrer dans la ca-

11onniere.

CANOT.

[.

m. P erite chaloupe, perit bareau deíl:iné

au ferv ice d'un grand barimenr. On appelle

Canot

de

bois ,

dans les Pays érrangers, un Canor fair d'un

feul arbre que l'on a creufé. II y a auffi des

Canots

defawvages,

&

des Cahots d'écorce.

Ce fonr de pe–

tics bateaux fait.s d'écorce d'arbre, done fe fervenr

les

auvages de l'Amerique Seprenrrionale. Ceux

de Ganada les font d'écorce de bouleau,

&

affes

grands quelquefois pour conrenir quarre ou cinq

perfonnes. On die

Canot jlf.loux,

p0ur dire, Un Ca–

not qui a le coté foible.

C A N T A

L.

[.

m. Sorce de bon fromage , auquei

on croir qu'une monragni:: d'Auvergne ·a donné le

nom.

CANTALABRE.

f.

m. Chambranle ou bordure lim–

pie-d'une porte ou d'une croifée. Ce mor n'eíl: en

ufage qu e parmi les Ouvriers.

CANTANETE.

f.

f. On appelle

Cantanetes,

eh ter–

mes de mer , Dcux perites ouvercures rondes, ehrre

lefqu elles eíl: le gouvernail. C'eft par ou

le

Gavon

recoir la lumiere.

CANTHARIDE.

[.

f. Sorce d'infeél:e, qui a des piés

&

des ai\es comme les rnouches ,

&

qui eíl: de

couleur verte , fon luifanre ,

&

qui tire aíles fur

le violer. Les Cancharides fe formenr d'une efpece

de vermilfeaux, qui naiíle11r d'une cerraioe humeur

arrachée

&

inherance aux blés

&

aux feuilles du

frene

&

du peuplier. Parmi cell es qui s'y crouvenr

on choifir les Canrharides, qui éranr de differen–

res couleurs , onr fur. les ailes des lignes jaunes

tranfverfales. Il faur auffi pour erre choifies, qu'el,.

k s foienc épailfes

&

n:cenres. On les fair mourir

en les merranr au-delfus de la vapeur d'un eres-fon

vinaigre que l'on fair bouillir expres; apres quoi

on les faic fecher,

&

elles

fe

gardenr enviroh deux

ans fans perdre ríen de leurs qu'alirés. ,Ces qualirés

fonr d'erre eres- acre$ , corrofíves

&

·ulcerarives ;

ce qLti les fair mem e au rang des poifons. Ainfi on

h~ les doic emp.loyer qu'ex rerieuremenr, pour ex–

cner des veffies fur le cmr, lorfque l'on veur arri–

rer du dedans au dehors ,

&

détourner uhe flu xio11

qui combe fur quelque parrie confiderable. On s'en

ferr auffi en forme de,v:licaroire, eour ouvrir quel–

qu e apollurne fup erfic1elle. On nehr qu'elles ap•

paifenr l~mal de denr~, ~ran r apeliquées

la temple

0~1

fous I ore1lle. G.l!o1qu elles fo1enc venuneufes,

&

parriculieremehr ennemies de la veffie , on ne la1!fe

pas quelquefois d'en faii:e prendre imerieuremem

deux ou_trois grai?s ; mais il faur pour cela qu'elles

f01enr bi en corngees

&

purgées de leurs reces, de

leurs ¡iés

~

de leurs _ailes. , Ce q~ rend cene gran–

de precaunon necelfaire , c eíl: quayanr une chaleur

excel1ive,

&

une facul té corrofive

&

mordicante ,

elles rongenc les inreíl:ins, enfla111enr Ie foye ,

&

. exulcerenr la veffie, en forre que l'ardeur d'uriher