CAR
ceux qui n'ont pas accoucumé de charger cette f6r-"
te d'arme. Elle porte prefque amane qu'un canon
a
caufe que la bale
dl:
pouflee forcement dans ]'a–
me de la piece , ce qui eíl: caufe que lorfqu'elle
fort par
le
moyen de la poudre, elle prend pluror
la figure longue & rayée que la ronde, & íépare
l'air plus facilement. Elle eftiuoins groffe que la ba–
le du fuúl .
CARACOL.[. m. Tenne de Manége. Pillé oblique
& cracée par des demi-ronds , en changeam de
main dee: l'un
a
l'autre fans obferver de cerrain re•
glé. Ce moc eíl: venu des Efpagnols, qui appellent
ainli le mouvemenc milicaire que faic un efcad on ,
lorfqu'érant au combar, le premier rang fe parra–
ge au demi-rang fi-rot qu'il a faic le coup de pif–
toler; en forre que le demi-rang de main dr0ire
foit
a
droit, & celui de main gauche foit
a
gauche ;
pour gagner la queúe de l'efcadron, en rournant
a
coré_ des ailes. Chaque rang, des qu'il a fair feu,
pranque la meme chofe;
&
ils nomment
Caracol,
le tour qui
[e
fait pour pafler de la tete
a
la
queue.
Caracol.
Terme d'Archireél:ure. Efcalier fait en
rond done tomes les marches fom gironhées.
CARACOLER.
v.
n. Marcher en fonnam des demi, ,
ronds.
CARACORE.
f.
f. Sorce de Galere qui eíl: eh ufage
parmi !es Habicans des Moluques. Elle
eft
forr écroi–
te
a
l'égard de fa longueur, & vogue avec plus de
vicelfe que les notres. .
.
'
CARAGNE. f.
f. Refine gralfe & oleagineufe qui
relfemble en couleur
&
en odeur
a
la Tacahamaca.
II
y
en a de deux forces ; ]'une qu~ eíl: plus pure que
la commune. Celle-ci viene du Pays de Carchage
dans' les Indes Occidentales, d'oú elle nous eíl:
a¡,–
porcée plus claire que l'eau de roche. Les Indiens
s'en fervent dans les humeurs, & .dans t0utes forces
de douleurs.
CARAGUATA.
[.
m. Sorte de Chardon qui viene
au Brefil. Il porte un fruir jaune, lon g d'un doigt,
qui écant mis cru en la bouche , écorche les lé–
vres , & ne fait aucnn mal quand il eíl: bouilli. Il
faic neanmoins avorcer les fémmes groífrs. Il
y
eh a
un _autre de meme 'efpece, dom les feuilles fonc
larges,& quelquefois longues de deux ou rrois braf–
fes. Son fruir eít comme le Nana ou Anana, mais
inlipide. Sés feuilles breyées
&
bien froccées ,four–
nilfenc un !in cres-délié & rrch-fort, dom les San–
vages fonc leurs recs
a
pecher,
CARAGUE. f. m. Animal du Brelil femblable
a
un
Renard , mais plus perit,
&
qui Cene bien plus mau–
vais. Les Caragues fonc de couleur brune; & onc
1111
fac qui leur pend fous le venere , oú ils pourenc leurs
pecics, qui fonr quelq'uefois íix oú fept d'une porcée.
lis les nourriflenc ¡ufqu'a ce qu'ils fsachenc manger,
Cec animal va de nuir, & eít ennemi des Oifeaux ,
fur-com des Poulers.
CA
R.
A IT ES,
[,
1!1·
Sortc d'Hereciques panni les
Ju"ifs ,
a
qui les Rabaniítes, par mal ice ou par igno–
rance, itnpofenr beaucoup de chafes. L'origine de
cccre feél:e eít rapport€e au huiriéme íiecle apres la
publicarion du Talmud, le nom de Caraire n'ayanr
poinr écé odieux parmi les Juifs avanc ce ceros-la ,
puifqu'au conrrairc
011
enrendoic alors par le hom
de
Carai,
un homme confommé dans l'émde de
l'Ecricure fainrc. Comme les Juifs de
ce
liccle la dé–
bicoient nne infinicé de révc::ries fou s le
110111
fpe–
cieux de Tradirion de Mo"ifc , quoiqu'elles ne
fuf–
fent fondées
la plüparc que fur ce que difoienc
quelques Doél:e_urs , qui vouloienc faire palfer leurs
_déciliohs particulieres pour des Oracles prononcés
fur la monragne de Sina1, les plus éclairés d'enrr'eux
Tome
I.
·
CAR
iy
oppoferent ,
&
furenc traicés de Sa1narirains
&
·de Saducécns par ceux qui s'attachoienr áu Talmud,
Í:lón pa's qu'ils le fufl~nt eh effc::r , mais parce qu'ils
les imiroienr fur
le
fair de la cradition done ils ne
vouloient poinr convenir. Les Caraires diíl:inguen
t
les rradicions tóníl:ances & _cercaiiies de celles qu¡
font faufles
&
doureufes , & déferenc
.l.
la doé\:rine
des Anciens, quartd
élle
n'a point varié, & qu'elle
fe
crouve conforme
a
de bons Ecrirs , qui n'om
poim fuivi le caprice de'.s hommés ,
&
qui fonc ap–
prou_vés de rous les Juifs. Suivanr te prihcipe, ils
reso1vem cous_les Livres de la Biblé qui f@nt dans
le Canon Juif
?
& meme ponél:ués coi:mné ils le
fonc aujourd'hl.u. ~anc
a
leur Theóloaie, elle ne
differe de celle des aucres Juifs qu'en c~ qu'elle
eft
plus pure & plus élo_ignée de la fuperfütion. Du
reíte, leur creance touchanc la nacl!re de !'ame &
de l'amre vie eít encieremenr conforme
a
celle des
Juifs,
&
dans ce qui regarde leurs ceremonies, ils
rejeccenr tomes les Coníl:irurions du Mifma & du
Talmud, fi elles ne fonc conformes
a
l'Ecriru re,
qu'ils expliquenc par ellé-meme, ce qui fuir par ce
qui précede , rejettanr
rouc
ce qui ne lcur
cít
point
i::I:Jfeigné par la raifon ,
&
par une tradicion conítan–
te. Il
y
a de ces Caraires
a
Cohítanrinople , au Cai–
re, & en d'aucres endroirs du Levanr ,
me.meen
Mofcovie, ou ils vivenca leur maniere, & fe difenr
Jtúfs, ayanc leurs ceremonies & leurs Synagogues.
Ils préreriderir erre les feuls qui obfervenr verira–
blemenc la loi de Moy[e ,
&
appelknc les
J
üifs qui
ne foivenr pas leur opinion
Rabbanins,ou
Seél:atems
des Rabins. Ceux~ci les haYflenc morcellemenc, &
ne veulenc ni s'allier ni converfer avec eux , les
traitant de batards, parce , difem-ils , qu'il:S rie fuj_
vem aucune des Coníl:imrions des Rabins dans les
mariages , les répudiacions
&
les purificarions des
Femmes,
éARAMEL.
f.
m. Drogue qui
tíl:
bonne pour le rhuJ
me , & qui confiíte particulierement
en
du fuere
forccuic.
CARAMOUSSAL.
[.
111.
VairfeauMarchand cleTur–
quie , & qui a la pouppe
fort
élevée. Cené for–
re de bacimenc n'a hi ¡pjfaihe, ni perrdquecs que
le [eul rourmencin, & porte foulemehr un oeaupré,
uh pecir arriman , & un grand mát. Ce inar avec
fon huniet s"éleve
a
uhe hauteur exrraordinaire ,
&
il n'y
á
que des gallaubans & un érai, répondahr de
l'excremicé' fuperieure du mar de hune
a
la moicié
du tourmentin, qui
le
ciehnenr én aíliecre. Sá grande
voil e ¡,orce ordinairemem une bcinnette maillécr.
CARANGUE.
[.
f. Poi/fon blanc & piar, qui a les
deux yenx aux deux cocés de la tete. Il eíl: long dé
deux & quelquefois de crois piés, large de dix-huir
a
virtgr pouces,& épais de fix. La Cafangue a des em
0
pennures inéga!es fur le dos , deux nageoires poin–
tues aíles proche de la rece, & la queue fourchue.
11
y
en a une celle qüanríré dans les mers de5 Ifles
des Ahrilles , qu'on les voic"tous les macihs faucer
eh
l'air
a
centaines , & pourfuivre les pecics poif–
fons ¡ufques
a
rerre; la nuíc elJe9 encrehr dans ies
r_ivieres , ótt on lc:s peche commun émenc. Leur
force
efl:
fi grande , qu'clles rompebr fouv_enr des.
lignes auffi 'groltes que les doig rs. Ce poi{fon vaut
mieux que le Turboc,
&
le gour en eft plus favclu–
reux. Un porage fair avec une rece de Carangur.!;
femble erre un verit:i,ble confornmé de viande.
CARAQYE.
[.
f. Nori1 que les Porü1ga is. donnenr
anx Vaiífeaux qu'ils envoienc au· Breíil
&
anx In –
des Orientales. lis les a¡:,pell énr
N:aos
par exéellen–
ce,comme qui diroic abfolu111e1i r
Na v ires.
Cé fonc
4e arands Vaiífeaux ronds de combar, plus écroics
par le haurque par le bas, qui Ql'\r quelquefois fept
_y
íj
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