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CAR

CARLI.l'-.TGUE.

(.

f. Tenne de Marine. On appelle

ainú la plus longue

&

la plus groífe' piece de bois

qui foic employée dans le fond de cale d'un Vai[–

[eau. Comm

e on

a pofe for _cauces les varangu::s

elle Cerca les

li.er

avec la qu1lle , ce qui fait qne

plulieurs l'appellenc

Contre11úlle.

Le pié du grand

mac pofe ddfos ,

&

la Fiece de bois que l'on mee

encore au pié de chaque mar, porte le meme nom

de

Carlingue.

CARME.

[.

m. Ordre Religieux qui commenc;:a dans

le douziéme úecle ,

&

qui cire fon nom du Monr

Carmel , otl Aimeric, Legac du fainr Siege en O rienr

fous Alexandre III.

&

Pacriarche d'Anrioche, mic

cenains Peleríns qui vivoienc en divers Hermita–

ges de Syrie , expofés aux cour[es

&

a la violen–

ce des Barbares. Apres qu'il em pris fo in de !es rén–

nir, en les faifanc, habicer fur le Monc Caeré, qui

fue autrefois la rerraire des Propheces Elie

&

Elifée,

·¡¡s rec;:i'u-enc des Regles en 1205. d'Albert , Patriar,

che de Jerufalem, narif du D1ocefe ,d'Amiens ,

&

Arriere-petit neveu de Pierre l'Hermice,

&

ces Re–

gles furenc confirmées en

I

207. par le Pape Hono–

ré III. lis prirenc d'abord un habic blanc , avec un

manceau chamai:ré de p!ulieurs bandes par en has,

&

ayanc re~i\. ordre par le Pape Honoré IV. ·de

changer ce vecemem, qui paro1ffoic peu conforme

a

leur érac , ils prirenc un mancea,u blanc ,

&

un

habícminime deífous. lis pailerem en Europe vers

l'aµ

I2

38.

&

ils ont fept Provinces en France. Cec

Ordre

e(~

un des quatre Mendians ,

&

la devotion

dn Scapulaire ,

&

la v1úon de Simon S ock

a

qui

i]

fue donné par la Vierge , l'om rendn celebre.

Carmes Déchattjfez.

,

Congregation Religieu[e

gui fue écablie dans le fe(ziéme fiecle. On les a

nommés ainú a caufe de la profeilion que fom ces

Religieux d'aller piés mids. Le Pape Eugerie IV.

a

yanc crouvé

a

propos de migger la feveri cé des Re–

gles des Carmes vers l'an 1440. cerre micigacion les

mir dans un ce! relachement, que faince There[e ,

qui

écoit Religieu[e de cec órdre dans le Couvenc

d'

Avila en Caftille , lieu de fa nat!hnce , encreprit

de les rememe dans leur premiere auíl:ericé. f,lle

commen~a par les Filies,

&

écam ailiíl:ée du Pere

Amaine de Jeíus,

&

du Pen: Jean d~ l.. Croix,

tous deux Carmes , _elle vim

a

bout d'y remercre

auili les hommes. lis eurenr leur premier Couvent

pres la meme Ville d'Avila. Le Pape Gregoire XIII.

ayant confirmé cette R.'éfonne en

1

590. Clement

VIII. les [épara des Micigés en 1

5

73·

&

1

eur accor~

da d'avoir leur Province

a

pare ,

&

de

[e

choilir

des Superieurs d'emr'eux. lls vinrem en France vers

l'an 1605.

&

ils y om plus de quarance Couvems.

Le premier Monaíl:~re qu'ils

r

eL~rem ,_ qui efl: e.e~

Jm au Fauxbourg famc Ge_rmam a Pans , fue bau

en

1601.

Cecee Réforme des Cannes Déchauiles ,

eíl: divi[ée en deux Congregations , qui onc cha–

cune leur General ,

&

leurs Coníl:imri.ons particu–

Jrnres. Celle d'Eípaane comprend dix Provinces,

&

dans celle d'Jralie íom compris cous les Couvencs

établis hors des Etars du Roi Catholique.

Carm~,On

appelle

Acier áe Carme,

Cerrain acier

qu'on apporce d'Allemagne & de Hongrie. Il efl:

tres-bon

a

faire des ci[eaux pour couper le fer

a

fro1d , des burms , des ciíelecs , des faux , des ou–

cils ~-couper la pierre ,

la

come, papier , le bois

&

auues chofes. Pour con1101cre s'il eíl: bon , il faut le

ch?iúr fouple

a

la main couc le long des barres fam

pa1lles ni [urchauffures. On doir

a

la caílc:: y voir

une tache pre[que noire dans le milieu, tiram Cur

le violer,

&

il faut quecetce rache traverfe prefque

la barre de tous corés.

CARMEL , ou

Notre-Dame du Mont, Carmel.

Or-

V

CAR

dre Miliraire que le Roi Henri: IV. rérablice11 r_6o8.

&

que l'on appelle enc;ore

de Saint L a,zttre.

Il fue

compo[é de cene Genci!shommes du Royaume ,

qm en cems de guerre devoiem coí'ijours marcher

pres de nos Rois pour la garde de leurs perfon nes.

Philiberc de Nereíl:an , choifi pour Grand Ma1cre

de cec Ordre , en

fit

le ferment entre les mains de

ce Prince en prefence de couce fa Cour, luí juram

fideliré

&

a

rous fes fucceffc::urs Rois de France. I:e

Raí

luí míe enfoice le Collier ·

&

le

Manceau

a

la

Croix de ce meme Ordre , qui

fut

a

pprouv

é par le

Pape Pa¡¡l V. ou rétabli en celui de fa.i.nc Lazare,

que le Pape lnnocem V..III. avoic uni

a

·cehü de

Malche. Ce C.. ollier écoic un rnban canné , d'ou

pendoic_ une croix, d'or, for laquelle l'Image de la

V1erge ecmt gravee avec des rayons d'or tour au–

tour. Henri IV. fouhaira que cecO rdre ne fue com–

po[é <JUe de Fran~ois , pour le diíl:ingner de celui

de famr Lazare de Savoye , qui n'eíl: que pouc les

Savoiliens

&

Italiens.

CARMELITES.

(.

f.

Religieufes qui Cuivem les

Re–

gles des Carmes ,

&

donf faince There[e a i:en–

du l'Ordre celebre. Le Cardiml de !3erule les avoit

á rtirées en France deux ans avam que les Carmes

Déchauíles s'y foílem venus écablir.

CARMIN .

f.

m. Couleur rouge fon vive , d0nc

(e

íervenc ceux qui peignenc en minianu:e. On bar du

bo1s de Breúl

&

de Fernambouc d:ms un morcier

avec_ de la couleur d'or , le tout trempé dans du

vmaJgre blanc ,

&

on taic fecher l'écume qui en

fo rc apres_avoir bouilli. C'eíl: ce qui faic le C;i.rmin.

On en fa1c auili d'une aurre forre ou l'on faic emrer

de

0

la cochenili e

&

de l'alun de Rome qui eíl: rou–

geatre.

CARMINATIF ,

x

y

E.

:tdj. T erme de Medecíne. On

appelle

Medica,nens Carminatifs,

ceux donr

fe

fer–

venc les Apocicair;:s pou¡: dif1iper les vems dans les

cohques

& amres

maladies flarueufes. Ce mor eíl:

au!Ii fubíl:amif,

&

viene du Latin

Car.minare,

qui

veur d1re, Pe1gner les cheveqx on carder de la Jai–

ne ; ce q

ui ne

fe

faic pa~ rouc

a

coup , mais peu

a

peu.De

la mcme [qrre les Carminatifs ne fonc leurs

e

lfers que !eRteme,nc. La I)l.,lfiere des Carminatifs

eíl:

la meme que celle des Diaphorec_iques. Ce

qll'on appelle

~es 1uatrejleurs Carminqtives,

fon e

celles do Gamomile , de ?vj:elilot, de Mactic.,tiff

&

d'Anet.

CARNACIERE,

[.

f.

Petit

(<1-c

de toile ou de filer,

que les Tireurs porcem

a

leur i;:eincure pour mee~

ere le gibier.

CARNAGE.

[.

m. Carcaffe de cheval qqe l'on rraí'~

ne amour des bois

?

pour fair~ venir les loups

&

les renards íur la p1fl:e. On !dn

Fa,re carnage aux

chiens

,

pour dire , Leur donner

~

manger de la

chair de quelque animal.

-

CARNAL.

[.

m. Vieux moc. C~air.

Si 1u'il lff i tran–

cha une paume du carnal de Ít!- cuijfe.

CARNATION.

[.

m. Tenne de Peincure. On s'en

(ere pour fignifier toutes !es panies nues

&

Can~

1ra~

pene , qui repre[encenc de la cha1r dans

qn

cableau.

Ce P eintre a une be

lle

carnation,

Il

fe

die auili dans le

Blafoi1

de tomes les parcies

dL1 corps de l'homme, reprefemées an nacurel, [ur~

tour du vifage, des mains

&

des ¡?iés

CARNAU.

[.

m. 'Yerme de Marine , Angle que

fait

la vaile vers la proue.

CARNE',

E' E.

adj. Terme de Fleuriíl:e. Q!i eíl: de

couleur clair-vive.

.Anemone carnée. Fleur nuée d~

carné.

CARNEAU.[. m. Nos Anciens appe loíent

C¡2rne1ux,

les embrafures qui

fonc

dans les parapecs ,

&

qui

om

des ouverrures dans le[quelles on _poinre 1~ ca-