CAR
lá
Carcaffe d'un Cadavre,& c'efl: dela que cerce for~
te de machine a pris fon nom.
On appelle,
Carcaffe de Navire,
le corps d'un
Vaillé:au qui n'efl: point bordé.
.
.
CARDAMOME.
[.
m. Plante aromanque & med1-
cinale.
II
y
en a de crois forres , le gran? , le moyen
& le petir,
&
la graine de co,us les rro1s eft _enclo[e
en des follicules ou perites bbur[es tomes d11feren–
tes. Marchiole dir que celles du grand onr la forme
d 'une figue; que leur écorce
dl
femblable a la pre–
miere couverrure des dattes, avec quelques filamens
e¡1
long ; qu'elles fonr tomes farcies d'une grame
rougearre , compartie au-dedans , comme les_ Gre–
nades par perites pellicules blanchacres
qm
cou.a
vrenr auffi la graine; qu'elle eft appellée
¿-feleget–
te
par quelqnes-uns ,
a
cau[e qn'elle rellemble au
Mi1let Indique, qu'on appelle
Meltga
en quelques
lieux d'Italie,
&
qu'elle efl: aigue au goür
&
forr
odorante , ce qui eft cau[e que pluíieurs
hu
don~
nenr le nom de
Graine
de
Paradis.
Les gouffes du
Cardamome moyen foi1t beaucoup moindres qm:
celles du grand. Elles fonr en rriangle , affés lon–
iues & pleines d'une graine anguleu[e , purpurée ,
acre
&
mordicante. C elles du petit qui ont auffi la
form_e triangulaire , foht ehcore plus perites que les
gouffes du moyen. Les grains en font auffi purpu–
rins
&
anguleux. Tóm ces Cardamomes croi!Tem
dans les Indes , en Calecur , eh Malavar,
&
ail"
leurs; mais le petlr eft préferable aux deux autres,
& les [urpaífe de beaucoup en goíh , en odeur,
&
en
verru, Pour le bien choilir , il faut prendre les
gouíles les plus pefanres,
&
lé.s mieux remplies ,
&
en rejetranr les grains hoirs ; ridés & rnal nourris ,
ne rerenir que les plus maffifs, !'es plus aromatiques
& les plus vifs en couleur. Ces grains doivenr erré
netroyés, non feulement de lenrs gouffes, mais dé
toures pellicules , & dé rouces aunes fuperfluirés,
Le
Cardamome eft diuretiqué, attraél:if ,
ceph:i.li–que, cardiaque
&
hyfterique.
Il
entre dati.s le Mi–
thridae, dans la Theriaque, & en d'aurres cótnpoli–
tions conliderables.
CARDASSE.
[.
f. Efpece de peigne propro
a
fa-iré
du capiton ,
&
avec lequel on tire la bourre de la ,
~~
.
CARDE. f. f. Cote qui efl: au milieu des feuilles dé
quelques pla?tes, com1n_e , de la poirée & de l'arti–
cham , & qm etl: bonne a rnanger.
On donne ce meme nom de
Carde
,
a
un peigné
de Cardeur.C'eíli un morceau de bois par
&
quarré,
qui eft large environ d'ull demi-pié , & plus long,
que large.
Il
a plulieurs fils d'archal conroés en
fa–
c;on de croes , & mis par rangées pour carder la
laine.
CARDIAQ!!E.
[.
t.
Plante dom la tige eft quarrée ,
& produir fes feuilles deux a deux. Ses f!eurs fonr
rouges riranr fur le blanc , & [emblables a celles de
l'ortie puanre. C'eft la meme chofe qu' AgripaU111e,
Voyez AGRIPAUME,
.
CARDINAL.
[.
m. Nom qu'oll a d.ohné a céux
qui
font
comme les Coadjureurs & les Coh[eillers du
Pape. S. Pierre , qui re~fu de
J
.E
su s-CHRIST le
pouvoir dom les Souverains Ponrifes fes Succe[–
feurs jouiffent encore pre[enrernenr, enr pour aides
de fon miniíl:ere íainr Marc l 'Evan gelifte, Lin, Cler,
Clemenr , & Anac!er qui lui íucceclerent. Le Pape
Cler
fue
le premier qui inftirua vinge-cinq Prhres
Timlaires, & Anaclec érablir fepr Diacres en me–
llioire
de ceux que les Apoeres avoienr érablis en la
naiffance de l'Egli[e. Ce furenr la les premiers ri–
eres des Cardinaux. Cerre inftirueion fur confirrnée
par Evariíl:e, qui
fir
le
déparremenr des Paroilfes ,
que
l'on
avoie a/Iignées
a
ces Confeillers des Papes.
CAR
Saiht B1gih diftingua les ordres du Clergé vecs l'an
I
5
6.
& depuis les Eglifes Principales de Rome avec
celles qui fonr hors la V1l!e, furenc données pmu:
tirre aux Eveques Cardi naux au nombre de huir.
On les rcduilic enfuire a
fix,
& l'on ailigna aux
Preeres Cardinaux les aunes Paroiffes & C i.merie–
res de Rome , pour y adminiftrer les Sacremens ,
&
avoir foin de la [epulrure des Fideks
&
des Mar–
eyrs. Le foin de l'enrretien des Neceffiiem, , des
Orpheli.ns& des Veuves , fue commis aux Cardi–
naux Día.res , & l'on appelloie
Diaconies
rouees les
Chapelles qui éroienr unies aux Hopiranx. Le li–
xiéme Canon fair menrion des Carclinaux Diacres
qu'on limita au nombre de fepr. On en a depuis
mulriplié rellc:menr les rieres, qu'il
y
en a aujour–
d'hui lix d'Eveques Cardinanx , cinquanre-demé
de Pretres , & quaeorze de Diacres. Ils n'onr rous
porté la pourpre qu'au Concile de Lyon ; tenu fous
Innocenr IV. t:n
1245.
Ce Ponrife que l'Empereur
Frederic
II.
perfecuroir, leur avoir donhé le Boirnec
& le Chapeau rouge, afinque cerre coulem les fic
fouvenir qti'ils devoiehe tofljours [e renir prees
a
verfer leur fang pour la dffen[e de ia verirnb!e Egli–
fe. Ce fue Eoniface VIII. comme le rapporrenr
quelques-uns, qui leur cté:mna
la
Robe de pourpre ;
marque principale de leur digniec , & eh
1464.
Prtul
II.
y
a¡oura la Calore rou ge
&
le Cheval bla nc aü
frein doré , & a la houlle de pourpre.
Cardinalifer
quelqu'un,
'veur dire, [elon l'ancien uía ge de l'Egli–
fe , donner a quelqu'un un ritre ou d'Eveque, ou
de Curé.
Cardinal.
Sorce d'Oifeau qui efl: gros comme
mi
perir Perroquec.
Il
a
le
corps rouge ainíi que lé
bec.
CARDO
N.
f. rn. Sorce de pl·anre, dom la tige eíl:
bonne
a
manger.
Elle
reíiemble
a
un·artichauc. L<ií
~ardon d'Hpag_ne pone fruir<;' graiñe comme !'ar~
nchaur. Ses feu 11les fonr plus erro1ces , un peu pt""
t}uanres, & a le fruir plus perir.
t:ARENAGE.- f. m. Lieucommodeprochedu rivage
de la mer, pour donner la taren
e
a des
V
aiffeanx.
On die
CranRge
par corruprioh.
CARENE.
f.
f.
Longue & groffé piéce de bois , ott
plulieurs pieces mi[es boma bour !'une de l'aurre,
&
qui regnenr par dehors dahs la plus baíie parrie
du Vaitfeau, d-e proue
a
pouppe, afin de fervir de
fondemenr au corps du Navire. On prend fouvenr
le mor de
Carene
plt1s geheralemenr , & on enrend
par
!:l.
toute la panie du bordage, qui
eíl:
comprí[e
depuis
la quille jufqu'a la ligne de l'eau.
D onner la
Carent
a
Nn
V aiffeau, mettre un V é ffeau en Carene,
c'eíl: dans ce [ens general, Dbnner le radoub a un
':aiffeau. O!:!anrieé de Marelors di[eJH par cormp~
non ,
Mettre un Vaiffeau en Cran.
CARENER. v. a. Mertre eh catene ou
a
la C arene,
C11rener un Vai.feár-t,
Cela [e faíc en mettant le
Na–
vire
fur le coté , & en l'appuyanc
[ur
un pomon;
afin qu'il prefenre aux Calfa ceurs la panie qui a
befoin d'erre carenée.
CARET.
f.
m. Sorre de Tortue que cemt qui difti1v
guenr les Tormes en rrois e[peces, érab!ifienc
¡
oui:
la troifiéme ; c'eft la plus pecite de ronres les eroil!.
La chair n'en efl: pas
fi
bonne que cell e de la Tór–
rue Franche, maís on la prefere dans les
Ami
lle!>
a
celle de la Kaoi.iane qui efl: !a feconde. Cecee To,–
rue differe des aucres• hon feulemenr en gro!feur ,
mais en ce qu'elle pofe [es a:ufs dans le gravier
<1ui eft melé de petirs cailloux ,
&
non dans le
fa
ble.
Ces s:ufs fonr fon dé licars. 01:! elques-uns tiennen t
que cette efpece de rorrue efl:
G
vigoureufe , que fon
écaille lui éranr orée , il lui en rena1r qne aurre en
peu de rems
íi
on la remer i..nw nti.ncmr en la mer.
y
iij
o