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CAR

connue

en

Icalie , & qui a

[es

feuilles prefque fe:n–

bhbles

a

l'orme , mais plus minces. Elle cro1c dans

les forecs entre les chenes,

&

d'aum~s arbres fau–

vages. Son tronc eft hauc , couvert d'une écorce

bbnchatre ,

&

un peu rude

&

apre. Elle jerte

quantité de branches , forces , bien garnies de feuil–

les,

&

qui forment de l'ombrage en s'érendant. De

ces feuilles pendent de petices queues , atúquelles

quelques aucres perites feuilles un pen pales

&

grolfes en maniere de veílie , font attáchées

a

fleur

de railin. Elles font de forme criangulaire ,

&

au

milieu forrene de perites reces comme de poix chi–

che, , ou la graine eft concenue. Les racines de cet·

te

planee font fermes

&

grolfe. ,

&

fon bo

is dl:

blanc, folide

&

vifqueux. Les Villageois d'fral.ie

s'en [ervene pour faire le joug des breufs. Le me–

me Matthiole apres avoir faic cecre defcripcion , du

Carpin , ajofrre qu'il a peine

a

croire que ce foit

le meme done Pline

&

Theophrafte ont fait men–

tion ,

&

il marque la difference qu'il crouve entre

l'un

&

l'aurre. ·

CARPOBALSAMUM.

(.

m. Fruir de l'arbrilfeau ap–

pellé

Baume.

11

eft forc femblable en grolfeur,

en

figure

&

en couleur

a

celui du Terebinche,

&

un

perit calyce l'attache

a

la planee.

Il

y a anílí une

perite membrane rougeacre qui

le

couvre ;

&

au

dedans fom d'aucres cuniques plus épai!Ies , fous

lefquelles fa

[emence

eft coneenue. Elle efl pleine

d'un fue jaune

&

mielleux, done le gottt eft un peu

acre,

&

l'odeur aromacique a peu pres comme le

Baume. Le Carpobalfamum qui eft ridé ,

[ec

&

fans

fue, eft a reieccer,

&

on

ne

doir choilir que celnj

qui eíl recene ,

&

rempli de fue. Comme il tiene

de la narure du Banme , il tiene auffi de fes qualirés.

Ce mor eft Grec , formé de

""P.,,t,

,

Fruir ,

&

de

~i<M«f<•<

,

8aume.

CARPOC

RATIENS.

[.

m. Hereúques feélareurs de

Carpocraces ; qui naquic en Alexandrie e~ Egy¡ne,

&

fleunr dn rems de l'Empereur Antonmus Pms,

vers l'an

109.

Il

cenoir qu'il y avoit deux Dieux

qui éroiene comraires !'un

a

l'aurre, que la loi

&

les

bonnes reuvres n'éroiem pas necdfaires

a

ceux

qui avoient la foi,

&

que ce n'eft qu'en faifane dn

mal que l'homme échape

a

la fureur des Efprits

malins. C'eft ce qui faifoic qu'ils s'adonnoiene

a

la

magie

&

a

une vie dépravée. lis diíoienr auffi que

JEsus-CHRIST n'écoir qu'homme , né comme en

aucre, de Jofeph

&

de

Marie;

qu'il n'y avoic qce

fon ame montee au Cid ,

&

que Carpocrates

é–

toit un bien meilleur homme que lui. Ilscroyoienc

la tranfmigrarion des ames , nioient la refurreél:ion,

&

difoient que ce monde n'avoit pas éré créé de

Dieu , mais de Sacan.

CARPOT. f.

m.

Cefl la quatriéme parúe de la Ven–

dange, que prend le Bailleur du fonds : le Pre–

neur, qui planee la vigne & l'enrretient prend crois

pares.

On die

Complant

ou vignes an quarc. On en voic

des veilig('s dans un ancien riere rapporté par Do–

minicf,

de

Pr,erog. ~llod. '.n f!,;e

vi~eas qu_artales

cARRE.

[.

m. Morceau d ac1er qm eft fa1c en for–

me de dé ,

&

dans Jeque! ce qui doic erre en relief

dans une médai.lle eft gravé en creux.

CARREAU.

C

m. Pierre done la largeur eft plus

grande au paremenr, qu'elle n'ell: de queue dans

le mur. Elle e·ft pofée alcernaúvemene avec la bou–

ciífe pour faire liaifon.

On die

Carrear,x de pierre,

quand il n'y en a que

deux ou crois

a

la voie. S'il y ·en a un plus grand

no,mbre, on die

L ibe

ou

L ibage

,

&

s'il n'y a qu'un

carreau , on die,

.f!..:!.artier de pierre.

Carreau de plancher.

II

y

en a de crois forces qui

Tome I.

CAR

177

fonc faics de, cerre cuite. ~es grands onc fepc pou~

ces en qu:irre,

&

ferve_nc a paver des Jeux ~e pau–

me , des acres, des cllllines,

&

des cerra!Ies. Les

Carreaux moyens fervem aux écages d'enbas. lis

fonc ordinairement quarrés

&

a

lix pans,

&

ont

fo::

pouces de diamerre.

Les

petics qua rreaux s'em–

plo1enc dans les écages d'enhauc, a caufe qu'ils

chargene moins ,

&

que les plus perics font les

plus· beaux.

rI

y a au/Ii du

Petit Carreau

a

huit

pans de quatre a cinq pouces. Le comparcimene en

eíl fau de celle force , qu'au milieu de quacre dn

en :;iec diagonalemem un plus petit quarré

&

ver–

m!I

c.

~arreau verni/fé,

,'

cftun grand Carreau plombé,

qu on mee dans les c:cunes , au deífus des mangeoi–

res des chevaux ,

ce

qui le, empeche de lécher le

mur. On_,fan aulli du pcric Carreau vernillc pour les

comparnmens.

Carreau de Fayence

ou

de Ho!lande.

Il

fert

a

faire

-des foye~s

&

a

rcvecir les ;ambages Je cheminée,

&

a º!·dma1remenr quatre pouces

en

quarré. On l'em–

plo1e au/Ii

a

paver

&

a

revetir des orottes , des

falles , des bains,

&:c.

·

0

Carreau de par'luet.

Perir ais l"n quarré.

Il

en faut

plulieurs pour remplir la carca/le d'une feuille

de

parquet,

On appell~

Carreau de verr1e.

,

Une _piece de

verre quarree , m1[e en plomb ou en bo1s.

C,arreau de parterre,

eftun efpace quarré ou

fi–

gure avec une bordure de bouis nain,

&

rempli de

fleurs ou de gazon dans le companimenr d'un par–

cene de p1eces coupées._On_ a appellé

e

arreau de bro~

derte

,

un Ca_rreau qm fa1fanr parcie .d'un panet–

re , renfermo1t une brodene de craits de bouis. On

ne voit plus guere de ces forces de Carreaux.

C11r–

r~1tu

de pot,iger,

eft celui qui faic partie d'un jar–

dm porager,

&

qui eft femée de legumes avec uno

bordure de fines herbes.

Les Serruriers appellent

Gros CarreaH-x

,

des e(.

peces d~ groífe,s limes caillées rndes, pour ébaucer

&

limer le fer a fro1d.

Il

y

a auffi de

Gros demi–

Carreaux,

qui fervent a11 meme ufage.

Les Car.–

reaHx dou,,:

&

les demi-Carreaux

font des limes

douces.

C,:zrreau

,_

c:ft auffi uh cermé de ~fnnnoye,

&

il

fe dudes P1eces d'or ou d'argenc qu'on taille pour

fabnquer les e_fpeces. Cene fabrique fe faic au mar.

teau '.

&

on lm donne jufqu'a huir fa<¡ons, qui font

de ta,ller c,irreaux, de b,urre oufrapper carreaux,

de

recuire carreaux

,

&c.

&

apres

ces

huir fa<¡ons,

!_es Carreaux fonr appellés

F!ans

ou

Efpeces.

Carru,u,

chés les cail !eurs

di:

u.n

fer plac,

&

!·ond par _un bonr qu'ils fonr chauffer,

a

pres quoi:

1ls le pa!Iem for le. courures pour appbtir les li–

lieres.

.

c_arr~,tu,

fe die auffi en termes de mer, C'eíl: uh

d.im1nunf de Precinte, qui cienc le Vaiífean

rouc

aurour par les haucs. On appelle auffi

Carreattx ,

éercames pieces de bois, qui fon ele hauc des cócés

d'uhe chaloupe.

(?n appdle

Brochet c_a~reau

,

uh Brochet qui

palle

en

grolfeur les po1/Ions communs de cecee

efpece.

CAR_RELET .

[.

m. Sorce de poiífon

de

mer plat

&

qm eft caillé en maniere de lofanoe.

rI

eíl: blanc d'un

coté

&

grifatre de l'aucre , ave~ de perites taches

rouges.

, C'ell:_ au!Ti un Filec

a

peche ; qu_eiquefois de cinq

a íix pies de grandeur , d ·aucrefo1s davanrage.

rI

eíl:

einmanché au bouc de quarre gaules au bom d'u ne

perche force. En Anjou on fe Cerc de Carrelets a re–

vers , pour prendre les Saumons

&

les Aiofes.

z