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180

CA S

rés

&

fon drus , que l'on appelle

Hebechct

,

& que

les Sauvages fom ou avec des qu eu~s de La_camer,

ou avec l'écorce du Solaman. Apres cela 1ls fonr

du feu fous une platine de terre ,mire ,

&

lorf–

qu'elle e/e bien chaude, ils érendent fur mute fa

laroeur l'épaiífeur d'un doiac de forme, qui venant

a s~chauffer

fe líe & fe

O

cuic. Erant cuice d'un

coté on la :ecourne de l'autre ; ce qui la fait cuí-

,

' b

'

re tout-a-fait,

&

la rend d'un tres- on gouc a

manger. Les Efpagnols

&

les Pormgais font fecher

cene farine dans le four , & la gardent deux ,ou

crói~ ans , pour en faire des provilions dans leurs

Fonereiks.

CASSE.

[.

f. Fruir qui viene aux Indes , fait en for–

me d'un lona bacon , dom la moclle [ere

a

ptjger

&

a

rafra1chir. Diofcoride , ni aucun des anc1ens

Gr~c·s n'en ont parlé; mais Matthiole , qui prend

foin de rapponer ce que !_es Auteurs Arab~s en ont

écric, die que l'arbre qui porte les gouíles de la

Caífe , doir erre mis au rang des plus grands ar–

b res, & qu'il a fon écorce de couleur cendrée. La

mariere de fon bois e/e forc folide. Ce qui e/e vers

l'écorce tire

a

la couleur du bou is , mais le dedans

e/e nóir

&

ni allif comme l'ébc:ne. Ce bois écam

ven a une mauvaife odeur, qu'il n'a plus qu:md

il e!l

: fc:c. I

l jem: des feuil!e s comme le Caro uge,

mais

p.us poi

nrues , & fes racines fonr grandes

comme

cel.es

d u Noyer. Les gouífes qui pendenc

aux branches fonr aíles longues , rondes & maffi–

ves. En mCtriflanr , elles fonr de couleur rouge ti–

ranr fur le noir, & renfennem une. moelle noire,

douce & épaiíle comme la creme. Cerre moclle

n'e!l: pas couc de fitice dans ces gouíles , comme

la moclle e/e daos les os. Elle e/e enchaífée dans

de petits caiífons , qu'un grand nombre de petires

peaux ligneufes fép:rnem. Entre chaque écaille fe

trouve une graine dure, & qui reílemble

{i

fo rt a

la graine de Carouge, qu'il e/e prefque impoffible

de diíl:inguer ]'une d'avec l'aurre. On appeile cene

Cafle

Sil;qua o/Egyptia,a,

ou

S,lic¡ua Indica,

parce

que

la

meilleu re cro1t en Egypre ou dans les Indes.

Elle am6llit le vemre & purge la bile

&

la picuice

en lavam. Elle e!l: bonne pour les bilieux , pour

les maladies ·chaudes

&

feches, pour

la

poitrine &

les reins, fur-tout

{i

le rems e!l:chaud; mais elle e/e

nuifible a ceux qui onr le vc:mre lache & humide,

{i

elle n'eíl: corrigée par la Rhubarbe, le l'vla/lic, ou

les Myrobalans roris. On .s'en [ere aul1i exrerieure–

mem, & éram appliquée fur une partie affligée de

douleurs par inflarnmation, elle en adoucic les acci–

dens; ce qui la fai cmeme au rang des Medicamens

épiceraíl:iques.

.

Caffe A roma.tique,

en Latín

Cajfia lignea, Cajf,a

odorata,

on

Xtloca!fia.

Ce n'eíl: aucre chofe qu e l'é–

corce d'Lm arbre fauvage qui viene de foi-meme

& fans culture dans les Indes Orientales. Il n'y a

prefq}te poinc de difference encre l'arbre de la Ca–

nelle'

&

celui qni porte la

Caff,a lignea.

Les Hol–

la11dois

&

les Porcugais afffirenc qu'ils viennenc

tous deux pele mele dans l'Jíle de Ze"ilan ., &

qn'ils naiífe~r de l~ mcme grandeur , groífeur &

figure, fotr pour les branches, fon pour les feuilles.

Les écorces font auffi de meme couleur

&

de me–

me forme, & fe recueillem & fe fechc:nc !'une

comme· l'aucre. Lenr goüt e~ piqnanr

&

aromaci–

que. Toute la d1fference qm fe rrouve entre ces

d eux écorces, c'eil que la

Cajf,a lit,nea,

dom il y

en a de fort déliée , devienr gluame dans la bou–

che lo rfqn'on la mache,_& s'y dérrempe & lique–

fie peu

a

peu , fans y la1ffer aucun bois, au lieu

que la Canelle y laiífe rofajours le fien. Elle produit

les memes effecs que

la

Canelle , •& meme avec

/

CAS

plus d'avanrage ; & on ne s'en fert m0ins , qu'.l

caufe qu'elle

di:

plus rare, & par confequem p,us

chere.

Caffe,

fe die de la parcie d'une écricoire ponarive,

Oll

l'o·n renferme les plumes.

.

Caffe

,

en éermes d'Imprimerie., e/e un grand

quarré plus long que large , pofé fur des treceaux ,

&

div1{é en p!ufieurs pecirs quarrés, dans chacua '

defquels les lmprimeurs menem tout ce qu'il y a

de caraél:eres de la meme lettre , afin que les Com–

pofirems les .puiilent trouver fans peine , a mefure

qu'1ls en onc befoin.

-

Caffe,

e!l: au!Ii un rerme d'Orfévre , & fignifie

Un vafe faic de ceno.res de lefiive & d'os pilés, qui

ferr

a

alhner

&

a

féparer l'or

&

!'argent.

On appelle en termes de

M

onnoye,

Caffe d',¡Jfi–

nage

,

Une ·coupelle

Oll

l'on alhne ies marieres

d'argenr. La ca íle e/e faite de recoupes de p1erres

de ta1lle les plus dures , de charbon & de grais

bien pilés, & de cendres leffivées. ll y a un cou•

vc:rcle de grais fur cecre caíle , afin d'tmrerenir la

cha!eur des marieres fondues, & ce couvercl e a une

ouv erture par oú l'on jette du charbon

a

meme fin

fur ces maneres fondues . On áfüne les caífes en

!es

concaílanc environ de la groíleur d "tm reufde pi–

geon, apres quoi on les appe le

M_arieres .

On fe fert

autli quelquefois de pemes C:iíles faires de meme

mariere que la caíle de la manche,& de meme gran–

d eur & figure que les cueillerons de ces forces de

cueil lers, pour y lai íler fixer les méraux. On faic ces

Cafles forc pres de la manche pour les chauft:er. On

y

metauffi ducharbon, afin qu'en les échauff.1m da.

vanrage , on empeche que les mécaux qu'on

y

verfc

ne perillent & ne s'écarrem.

-

Caffe.

Terme d'Archireél:ure. Efpace qui eíl: entre

les modillons des corniches, dans lequel

il ·y

a or–

dinairement des rofes caillées. Ces Caíles , que !'on

appelle auffi

'~

aiffes

,

doivem erre quarrées dans

rous les ordres, & il faut que les mo'dillons ayem la

moicié de la largeur du champ de's Caíles.

On appelle

Caffe,

en termes de C harpenrerie ,

La parcie du gouvernail d'un bate an foncet, qui fort

en dehors dn Vaifleau,

&

par laquetle toutes les

planches en

font

fciútenues jufques au fafra n.

CASSENOLLE.

[,

f.

Drogue qui [ere aux T eincuriers,

& qui e!l: la meme chofe que la Noix de gaile qui

viem for quelques chcnes.

CASSETIN.

[.

m. Terme d'Imprimerie. L'un des pe–

rirs qnarrés d'une calfe d'Imprimerie, dans ieqL,el

on mee tous les caraél:e es d't1ne merne leccre.

CASSIDOINE.

[.

f. Pierre minerale & précieufe

dom on fait des vafes que l'amiquité a fon eíl:i–

més. Cette pierre a nn jour forc crouble ,

&

fem–

ble polie

&

liffée plfaror que luifame. On fair cas

de celles qtú fonc comme purpuri.nes riram fur le

blanc , & melées tirant fur la couleur de feu. On

eíl:ime forc auffi celles qui ont une nuée ,approchan–

re de l'Arc-en-ciel , avec des vein es gra/Ies. Les

blaffardes font les moindrc:s, & celles qui omquel–

que glace ou des porreaux & grains de maiiles

places.

CASSIER.

f.

m. Arbre done les feuilles fonc pref–

que femblables

a

celles de l'Acacia que l'on voir

en France, mais <leux fois plus grandes , plus forres

&

plus écartées. Le CaíTier du Levanta

[es

Aeurs

jaunes , des myaux de la longueur d'u n pié

&

de_

mi, & de la groíleur d'un pouce. Cetui de l'Ame–

rique Aeurit gris de !in, ou couleur de Aems de

Pecher, & produir des ruyaux longs de deux piés ,

& ayam deux ou vrois fois la gro/Ieur des amres.

Il fe dépouille de fes feuilles cous les ans une fois ,

& alors il fe couvre enric:remem de grands hou-