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CA S
rés
&
fon drus , que l'on appelle
Hebechct
,
& que
les Sauvages fom ou avec des qu eu~s de La_camer,
ou avec l'écorce du Solaman. Apres cela 1ls fonr
du feu fous une platine de terre ,mire ,
&
lorf–
qu'elle e/e bien chaude, ils érendent fur mute fa
laroeur l'épaiífeur d'un doiac de forme, qui venant
a s~chauffer
fe líe & fe
O
cuic. Erant cuice d'un
coté on la :ecourne de l'autre ; ce qui la fait cuí-
,
' b
•
'
re tout-a-fait,
&
la rend d'un tres- on gouc a
manger. Les Efpagnols
&
les Pormgais font fecher
cene farine dans le four , & la gardent deux ,ou
crói~ ans , pour en faire des provilions dans leurs
Fonereiks.
CASSE.
[.
f. Fruir qui viene aux Indes , fait en for–
me d'un lona bacon , dom la moclle [ere
a
ptjger
&
a
rafra1chir. Diofcoride , ni aucun des anc1ens
Gr~c·s n'en ont parlé; mais Matthiole , qui prend
foin de rapponer ce que !_es Auteurs Arab~s en ont
écric, die que l'arbre qui porte les gouíles de la
Caífe , doir erre mis au rang des plus grands ar–
b res, & qu'il a fon écorce de couleur cendrée. La
mariere de fon bois e/e forc folide. Ce qui e/e vers
l'écorce tire
a
la couleur du bou is , mais le dedans
e/e nóir
&
ni allif comme l'ébc:ne. Ce bois écam
ven a une mauvaife odeur, qu'il n'a plus qu:md
il e!l
: fc:c. Il jem: des feuil!e s comme le Caro uge,
mais
p.us poinrues , & fes racines fonr grandes
comme
cel.esd u Noyer. Les gouífes qui pendenc
aux branches fonr aíles longues , rondes & maffi–
ves. En mCtriflanr , elles fonr de couleur rouge ti–
ranr fur le noir, & renfennem une. moelle noire,
douce & épaiíle comme la creme. Cerre moclle
n'e!l: pas couc de fitice dans ces gouíles , comme
la moclle e/e daos les os. Elle e/e enchaífée dans
de petits caiífons , qu'un grand nombre de petires
peaux ligneufes fép:rnem. Entre chaque écaille fe
trouve une graine dure, & qui reílemble
{i
fo rt a
la graine de Carouge, qu'il e/e prefque impoffible
de diíl:inguer ]'une d'avec l'aurre. On appeile cene
Cafle
Sil;qua o/Egyptia,a,
ou
S,lic¡ua Indica,
parce
que
la
meilleu re cro1t en Egypre ou dans les Indes.
Elle am6llit le vemre & purge la bile
&
la picuice
en lavam. Elle e!l: bonne pour les bilieux , pour
les maladies ·chaudes
&
feches, pour
la
poitrine &
les reins, fur-tout
{i
le rems e!l:chaud; mais elle e/e
nuifible a ceux qui onr le vc:mre lache & humide,
{i
elle n'eíl: corrigée par la Rhubarbe, le l'vla/lic, ou
les Myrobalans roris. On .s'en [ere aul1i exrerieure–
mem, & éram appliquée fur une partie affligée de
douleurs par inflarnmation, elle en adoucic les acci–
dens; ce qui la fai cmeme au rang des Medicamens
épiceraíl:iques.
.
Caffe A roma.tique,
en Latín
Cajfia lignea, Cajf,a
odorata,
on
Xtloca!fia.
Ce n'eíl: aucre chofe qu e l'é–
corce d'Lm arbre fauvage qui viene de foi-meme
& fans culture dans les Indes Orientales. Il n'y a
prefq}te poinc de difference encre l'arbre de la Ca–
nelle'
&
celui qni porte la
Caff,a lignea.
Les Hol–
la11dois
&
les Porcugais afffirenc qu'ils viennenc
tous deux pele mele dans l'Jíle de Ze"ilan ., &
qn'ils naiífe~r de l~ mcme grandeur , groífeur &
figure, fotr pour les branches, fon pour les feuilles.
Les écorces font auffi de meme couleur
&
de me–
me forme, & fe recueillem & fe fechc:nc !'une
comme· l'aucre. Lenr goüt e~ piqnanr
&
aromaci–
que. Toute la d1fference qm fe rrouve entre ces
d eux écorces, c'eil que la
Cajf,a lit,nea,
dom il y
en a de fort déliée , devienr gluame dans la bou–
che lo rfqn'on la mache,_& s'y dérrempe & lique–
fie peu
a
peu , fans y la1ffer aucun bois, au lieu
que la Canelle y laiífe rofajours le fien. Elle produit
les memes effecs que
la
Canelle , •& meme avec
/
CAS
plus d'avanrage ; & on ne s'en fert m0ins , qu'.l
caufe qu'elle
di:
plus rare, & par confequem p,us
chere.
Caffe,
fe die de la parcie d'une écricoire ponarive,
Oll
l'o·n renferme les plumes.
.
Caffe
,
en éermes d'Imprimerie., e/e un grand
quarré plus long que large , pofé fur des treceaux ,
&
div1{é en p!ufieurs pecirs quarrés, dans chacua '
defquels les lmprimeurs menem tout ce qu'il y a
de caraél:eres de la meme lettre , afin que les Com–
pofirems les .puiilent trouver fans peine , a mefure
qu'1ls en onc befoin.
-
Caffe,
e!l: au!Ii un rerme d'Orfévre , & fignifie
Un vafe faic de ceno.res de lefiive & d'os pilés, qui
ferr
a
alhner
&
a
féparer l'or
&
!'argent.
On appelle en termes de
M
onnoye,
Caffe d',¡Jfi–
nage
,
Une ·coupelle
Oll
l'on alhne ies marieres
d'argenr. La ca íle e/e faite de recoupes de p1erres
de ta1lle les plus dures , de charbon & de grais
bien pilés, & de cendres leffivées. ll y a un cou•
vc:rcle de grais fur cecre caíle , afin d'tmrerenir la
cha!eur des marieres fondues, & ce couvercl e a une
ouv erture par oú l'on jette du charbon
a
meme fin
fur ces maneres fondues . On áfüne les caífes en
!es
concaílanc environ de la groíleur d "tm reufde pi–
geon, apres quoi on les appe le
M_arieres .
On fe fert
autli quelquefois de pemes C:iíles faires de meme
mariere que la caíle de la manche,& de meme gran–
d eur & figure que les cueillerons de ces forces de
cueil lers, pour y lai íler fixer les méraux. On faic ces
Cafles forc pres de la manche pour les chauft:er. On
y
metauffi ducharbon, afin qu'en les échauff.1m da.
vanrage , on empeche que les mécaux qu'on
y
verfc
ne perillent & ne s'écarrem.
-
Caffe.
Terme d'Archireél:ure. Efpace qui eíl: entre
les modillons des corniches, dans lequel
il ·y
a or–
dinairement des rofes caillées. Ces Caíles , que !'on
appelle auffi
'~
aiffes
,
doivem erre quarrées dans
rous les ordres, & il faut que les mo'dillons ayem la
moicié de la largeur du champ de's Caíles.
On appelle
Caffe,
en termes de C harpenrerie ,
La parcie du gouvernail d'un bate an foncet, qui fort
en dehors dn Vaifleau,
&
par laquetle toutes les
planches en
font
fciútenues jufques au fafra n.
CASSENOLLE.
[,
f.
Drogue qui [ere aux T eincuriers,
& qui e!l: la meme chofe que la Noix de gaile qui
viem for quelques chcnes.
CASSETIN.
[.
m. Terme d'Imprimerie. L'un des pe–
rirs qnarrés d'une calfe d'Imprimerie, dans ieqL,el
on mee tous les caraél:e es d't1ne merne leccre.
CASSIDOINE.
[.
f. Pierre minerale & précieufe
dom on fait des vafes que l'amiquité a fon eíl:i–
més. Cette pierre a nn jour forc crouble ,
&
fem–
ble polie
&
liffée plfaror que luifame. On fair cas
de celles qtú fonc comme purpuri.nes riram fur le
blanc , & melées tirant fur la couleur de feu. On
eíl:ime forc auffi celles qui ont une nuée ,approchan–
re de l'Arc-en-ciel , avec des vein es gra/Ies. Les
blaffardes font les moindrc:s, & celles qui omquel–
que glace ou des porreaux & grains de maiiles
places.
CASSIER.
f.
m. Arbre done les feuilles fonc pref–
que femblables
a
celles de l'Acacia que l'on voir
en France, mais <leux fois plus grandes , plus forres
&
plus écartées. Le CaíTier du Levanta
[es
Aeurs
jaunes , des myaux de la longueur d'u n pié
&
de_
mi, & de la groíleur d'un pouce. Cetui de l'Ame–
rique Aeurit gris de !in, ou couleur de Aems de
Pecher, & produir des ruyaux longs de deux piés ,
& ayam deux ou vrois fois la gro/Ieur des amres.
Il fe dépouille de fes feuilles cous les ans une fois ,
& alors il fe couvre enric:remem de grands hou-