CAS
e¡uecs de fleurs , lonás d'un pié en forme de pen–
nache, de couleur d; fleurs de Pecher. Sur chaque
bouquet il croic couc au plus un ou deux bacons de
calfe. Ces bacons onc la forme de ceux dti Levanc ,
mais ils fonc Iongs ,le plus de deux piés
&
prefqt1e
gros comme le bras. L'écorce en eft bafanée , rude,
&
fon
diflicile
a
rompre. Les pecices [éparations
qui fonc dedans , fonc auffi tres-dmes. Ainfi on a
de la peine a la monder
&
a en tirer la moelle.
~and elle eft recente, elle eft
forc
íemblable a la
Calfe du Levanc, foic a·Ia couleur , qui n'eft pas
pourtanc
{i
noire , foic au goüc qui eft un peu gras
&
dou~atre , a peu pres cornme les Pruneaux , fo1t
a
l'effec purgacif,
íi
ce n'eíl: qu'en ,caufane .de~rran–
ch~es el!: ne purge pas avec l_a me:ne fa~tlne. Son
frute, qut eíl: n01r, de mauva1s gout, entre dans le
remede concre la rage.
CA
S S IN E.
(.
f.
Petice maifon
a
la campagne.
Ct
nom a écé d'abord donné
a
l'habication d'un Her–
mire qui s'eft retiré dans quelque lieu folicaire. On
a die aucrefois
Ca.lfiné
&
Caflme,
pour dire, Debat.
~erelle.
CASSOLETTE.
f.
f. Vafe de cuivre on d'argent ou
ron fair bruler des paftilles
&
d'aucres odeurs agrea-
bles pour exhaler.
.
Ca.lfolette ,
en ter-mes d'Archií:eél:uve , eft un e ma–
niere de vafe de Scu
1
pmre avec des !-lames ou de la
fumée qui ferc d'amorci/Iemem ,
&
qui fe fait
le
plus fouvenc ifolé .
CA
S S O O R
W
A N .
f.
m. Petic poilfon rare qui
fe
trouve aux Indes Occidentales. Il eft un peu plus
gros qu'un Anchois , mais beaucoup meilleur,
&
a
deux prunelles dans chaqu e a:il , de force que lorf–
qu'il nage, il en tiene ['une au-delfus
&
l'aucre au–
delfous de l'eau.
Il
a le dos piar av·ec l'épine
&
les
coces rondes , prefque
a
la fa~on de celles de
l'homme.
·
CASTAGNETTE. f.
f.
Iníl:rument a batterie com–
pofé de denx pecits ronds de bois de Prunier
~u
de
Hetre, íec
&
ci;.eufé en maniere de cueiller , done on
mee les concavicés !'une furl 'aucre. On attache ces
deme ronds de bois au pouce av~cunecorde quand
on veuc jouer des Caftagnettes,
&
on les bar de cerns
en
rems avec le doigr du rnilieu ou l'a nnulaire, pour
marquer les mouvemens
&
les cadences dans une
Sarabande ou quelque aurre danfe. . Les Caíl:agner–
tes fone d' uri fort grand·ufage en Efpagne ; auffi_ce
mor eft-il Efpagnol,
Callannet a.r,
formé de
C.;fíam;a,
C haraigne ,
.t
caufe de la relfemb lance qu'a cec inf-
. trumenc avec des charaignes.
·
C AST ELOGNE.
f.
f.
Couvermre de lit a ui eft faite
de laine eres-fin e. Ce mor vient c:le
Cafta lana,
párce
que ces forces de converrures fe fonc ordinairemene
de la toifon des agneaux.
CAR TO R. f. m. Animal amphibie qui vir tan~Ót
fur la cer re,
&
ramoc da,ns les rivieres ,
&
qu'on
ne [~auroit apprivoifer. Sa nourrirure eíl de feuilles
&
d'écorces d'arb res.
Il
a la rece alfés femb lable
a
celled'un rae cle montagne, le, denrs forr cra¡;¡chan–
tes
&
le corps come
&
maffif. Ses pactes de dev~m
f9nc ~aires prefque comme cel!es d'un Blereau,
&
fes piés de derriere om la forme de ceux d'une
O ye , les doigrs , qui fonc au nombre de cinq , en
étant joints par une membrane. La queue de Caf–
tor cient plus de
la
narure du poiífon que des ani–
maux rerrefl:res. Elle eíl:plare, large de trois on qua–
tre doigrs , longue d'un pié ou environ , épaiífe
d'un pouce,de couleur grife
&
dénuée de rout poil.
Elle a p!nfieurs na:uds en fo rme de verrebres ,
&
eíl: échaccrée a fon commencemenr ; ce qui eíl: cau–
fe qn'on peut attacher !'animal par la.
Il
s'en
ferc
pour nager ave.: les piés de derriere. Il s'en fair
CAS
CAT
auffi une maniere de barroir pour bacrre le morriet
avec Jeque! il
fe
batir une loge, qui a quelquefois
jufqu'a rrois érages. Sa peau eft fon velue,
&
la
pame la plus cottonnée de fon poil eíl: d'un grn nd
ufage
pour.enfaire des chapeaux. A cocé de l'aine
0n
Jm
voir deux rumeurs, encre lefquelles fonr fes
parcies namrelles. On tiene que le aftor a une
grande fin e/Ie ,
&
qu'il aitn e éperdueinenr fes pe~
ms. T our le derriere de fon corps palie pour ecre
poilfon,
~
en a le gout.
11
n'eft pas vrai , comme
onc die les Anciens., qu'il s'arrache les tefl:icules
quand
il
eíl: chalfé , pour ne pas comber entre les
mains des C ha/Ieurs. Les Caftors dans la Virgmie
fom de la grandeur d\m chien d'eau. Ils om les
jambes conrees, les piés de devane femblables a
ceux d'un chien , les piés de derriere
a
ceux d'un
cygne , la queue large
&
faite en forme de raquee–
te, nue
&
íans
aucun poi!. Lc:-s Sauvaoes efümenc
beaucoµp la chair de Caftor.
0
CA
S T O RE
U
M.
f.
m. Sorce de médicamenr qui
n'etl: aurre chofe que les reíl:icules du Caíl:or, qui
éranr coupés
& ,
bien nectoyés de tour ce qui peur
erre fuperfl.u ' font delfechés d'eux-rnemes ,'
&
gardés íufpendus dans un lieu , ou le Soleil n'enrre
poinr;
On
falfifie le
Ca{toreum
,
en rnelam de la
poudre de Catl:or avec des porn rnes
d'Opoponax ,
&
de
Sagapemum.
Ce melange étant fait, on en rem–
plit des veffies c:n forme de reíl:icules. On s'apper–
<;oir de la cromperie en obfervanc que
h
vemabl e
parrie charnue des ce!hcules du Caftor , eíl: pleine
de fib i;es
&
de petl icules namrelles ·, ce qui .n'eíl:
poine dans les cefticules concrefaics. Le
Cafloreum
pour erre bon , doit avoir une odeur forre
&
de[- ·
·agreable , un goür acre
&
·mordicanc ,
&
ecre
d'une fobíl:ance fragile. .
Il
efl: hyfrerique , c.ephali–
qne , nevritique
&
anhricique. On le prend en for;–
m::: de pillule,
&
il s'applique exterieuremem for
les jointnres, pour emporcer les reíl:es des humeurs
~
des dQuleurs , que les Ruxions y one caufées,
CAT
C
A
T A
CH
RE S E. f. m. T erme de Grarnmaite.
Efpece de meraphore , qui coniifle
a
fe fervir d'un
mor qui n'eíl: pas rour-a-fait propre .a la chofe dom
on parle quand on n'en f~auroir trouver qui !'ex–
plique rnieux. Ainfi on appellera Parricide celui qui
aura mé fon ami en rrahifon , quoique ce mot
ne convienne qu'a un Fils dénaruré , qui auroir rué
fon Pere. Ce mot viene du Grec
"'"'"Xek•f<"1
,
J'a –
bufe.
CATACOMI3ES. f.
f.
p. Cimetieres fot1teruains qui
fe trouvenc en Iralie ,
&
qui fo nc faics en manie–
re de grnrces. C'écoic-la que les Chretiens fe
ca –
choiem pendant la perí ecution de la prirnicive
Eglife. lis y enrerroiene ceux d'encr'eux.qui avoienc
foufferr le rnartyre ;
&
on tire de ces Sepulchres l es
Reliques qu'on envoie rnainren<\ne dans rous les
Royanmes Cach0lig 1es , apres _que Je Pape les
a
baptifées du nom de quelgu e aim. ~elques-1;;;,
déri-renc ce mot de ce qu'aurrefo is on difoir
«<TI,
,
pour
Ad ,
de force gue
Catatumbas-vouloic
dire,
ad tumbas
,
gui eft le
11 0 111
que du Cange dir qu'on
a donné a plufi eurs Cimetieres.
CA
1
AFALQ!!E.
f.
m.
Echaffaut oú élevarion. C'eíl:
propremem un e décoration d'Archiceél:ure , de
Sculpmre
&
de Peinrn re, écab ie dans une Egli[e
for
un .bati de charpen_terie pour reprefeneer. _1111
cercueil dans une pompe fonebre: C_e
mm
viene
de l'Iralien
Catafalco,
qui veuc d1re ,• U n Echaf–
fauc.
CAT4~MATIQ_UE S.
[.
m. P· Médicamens
z
iij